68
pages
Français
Ebooks
2016
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
68
pages
Français
Ebook
2016
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
01 mars 2016
Nombre de lectures
60
EAN13
9791023404890
Langue
Français
Les orgasmes de la Capitaine Pubis ont tout pour devenir une arme de destruction massive. Eruptif !
« Les joues rougissent à l’approche de la capitaine Pubis qui prend son temps pour reluquer de haut en bas chaque pioupiou. Nom de nom, ce qu’elle est jeune ! pensent tous les gars du secteur, bloquant leur respiration. Ils voudraient éviter de lui souffler dans le nez leur haleine de fosse à purin. Incommoder un si mignon petit nez serait passible du peloton pour haute trahison. « Tu crois que c’est vrai ou qu’on rêve ? — Si c’est un rêve, je ne veux jamais en sortir », rétorque Marcaillou à son voisin de droite. »
Il faut tout le talent de Thirion pour faire en sorte que cette fantaisie ne ressemble pas à un crachat sur la mémoire des poilus de Verdun alors qu’on fête le centième anniversaire de cette bataille atroce. Un peu de légèreté, s’il vous plait, la Mort ! Ah si le plaisir avait pu vaincre finalement cette folie belliciste !
Publié par
Date de parution
01 mars 2016
Nombre de lectures
60
EAN13
9791023404890
Langue
Français
Jan Thirion
La grande déculottée
Novella
Q
Collection Culissime
Q = romance rose QQ = libertinérotique QQQ = pornobscène
O jeune fille capitaine
Qui portez le plus beau des noms
Venez voir comment notre haine
Tonne et crache dans nos canons.
…
Adolescente harnach é e
Qui portez casque de soldat
Nos gens vous salueraient, oui-da,
Si vous veniez dans la tranch é e.
Lucie Delarue-Mardrus, 1917
Cet effroyable conflit semble ne jamais s ’ arr ê ter. La France en a marre. Et Marcaillou aussi. Ce qui ne devait durer que trois semaines s ’é ternise. Les responsables de ces tourments refusent de plier bagages.
On aurait su, on les aurait envahis en premier. Il n ’ est pas le seul à le penser.
Loin du front, les civils s ’ impatientent et houspillent les hommes du front : mais qu ’ est-ce que vous attendez pour leur voler dans les plumes à ces oiseaux de malheur ? S ’ ils s ’é coutaient, ils attaqueraient eux-m ê mes et l ’ affaire serait vite pli é e. Les civils, voil à les vrais hommes !
Sur la ligne de feu, on en a marre, marre de se faire canarder, marre de recevoir des bombes sur la t ê te qui vous transforment de beaux gar ç ons en hachis puant, m é lang é à la boue é paisse des champs de bataille. Rien de mieux pour faire fuir les filles. À part les galonn é s qu ’ on ne voit qu ’ en photo dans les journaux, la plupart des soldats affichent moins de trente ans. Vingt-six et quatre mois pour Marcaillou. Les plus â g é s sont en bouillie ou sont retourn é s chez eux, fracass é s de partout. Face à cet ennemi qui s ’ ent ê te, on rage en sourdine. On voudrait les voir, les va-t-en-guerre en chaussons, survivre dans cet enfer.
Tout va mal donc.
Enfin, peut- ê tre pas.
Peut- ê tre pas, dit la rumeur bleu vareuse, celle qui court de bataillon en bataillon, une bonne rumeur qui vous redonne de l ’ espoir, et l ’ espoir, c ’ est une arme de poids, efficace et durable. On peut s ’ en nourrir de jour en jour, puisqu ’ elle a les avantages de la viande fra î che et du vin. Vitalit é et mental s ’ en trouvent r é g é n é r é s. Le sang circule davantage, et il faut qu ’ il se renouvelle pour arroser à tout va.
Et cette rumeur qui tournicote librement, cumulonimbus au-dessus des zones de guerre, enfle tout d ’ un coup dans les tranch é es à la c ô te 193, en avant de Souain. Ravigot é s par la nouvelle, les petits gars du 17 e et les rescap é s du 264 e se redressent dans les limites du possible, t â chant de ne pas s ’é lever hors du parapet de sacs de sable, pour ne pas offrir leurs bouilles ravies aux tireurs d ’ en face.
Elle arrive !
Ou elle arriverait.
C ’ est possible qu ’ elle arrive.
On y croira lorsqu ’ on la verra pour de bon. Croix de bois, croix de fer, elle nous sortira de l ’ enfer ! Doucement, pas la peine de s ’ enflammer trop t ô t, surtout pour rien. Entre l ’ espoir et le scepticisme, la raison balance. On l ’ a annonc é e à Tahure, puis à ...