Là où tu renaîtras
182 pages
Français

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Là où tu renaîtras , livre ebook

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Description

Quand Aria croise par hasard son fantasme d’adolescente, c’est tout un bastion de sentiments forts et de souvenirs qui lui reviennent. Elle retombe aussitôt sous son charme. Mais derrière le masque de clown et le beau sourire du lieutenant McCarthy, il y a un passé sombre, et un présent tout aussi trouble. Qui est-il vraiment ? Et surtout, qui cherche-t-il à fuir ?


Une seule certitude pour Aria : Hugo l’insaisissable dissimule des secrets... mortels.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 novembre 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782819106319
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ENA L.


Là où tu renaîtras
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena
Livre I, La Poupée de titane
Livre II, La Poupée de sang et de larmes
Livre III, les poupées jumelles : le feu et la glace
Quand les anges méritent de mourir
Peluche show
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2020 Les Éditions Sharon Kena
www.skeditions.fr
HUGO
Parce que cette histoire fonctionne aussi en musique…
Playlist à écouter gratuitement sur :

https://www.deezer.com/fr/playlist/7268694764
Table des matières
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena
Prologue
Chapitre 1 : Hugo
Chapitre 2 : Aria
Chapitre 3 : Hugo
Chapitre 4 : Hugo
Chapitre 5 : Aria
Chapitre 6 : Hugo
Chapitre 7 : Aria
Chapitre 8 : Hugo
Chapitre 9 : Aria
Chapitre 10 : Hugo
Chapitre 11 : Aria
Chapitre 12 : Hugo
Chapitre 13 : Aria
Chapitre 14 : Aria
Chapitre 15 : Hugo
Chapitre 16 : Aria
Chapitre 17 : Hugo
Chapitre 18 : Aria
Chapitre 19 : Aria
Chapitre 20 : Aria
Chapitre 21 : Aria
Chapitre 22 : Aria
Chapitre 23 : Hugo
Chapitre 24 : Aria
Chapitre 25 : Hugo
Chapitre 26 : Aria
Chapitre 27 : Hugo
Chapitre 28 : Aria
Chapitre 29 : Hugo
Chapitre 30 : Aria
Chapitre 31 : Hugo
Chapitre 32 : Aria
Chapitre 33 : Hugo
Chapitre 34 : Aria
Chapitre 35 : Aria
Épilogue : Hugo
Remerciements
Playlist
Prologue
Vous avez tous connu ce gars ou cette fille sociable, véritable caméléon, capable de colorer la plus terne des journées par ses éclats de rire, une bonne dose d’autodérision et un brin d’arrogance. Le genre d’individu que vous jalousiez, sans jamais pouvoir le détester, parce qu’un seul mot de sa part illuminait votre quotidien banal et vous donnait l’illusion d’une amitié rare. À ses côtés, vous vous sentiez vivant, spécial. Une petite parole de sa part ou une quelconque attention faisait de vous une sorte d’élu. Pourtant, chaque fois que vous pensiez le tenir et le cerner, il finissait inexorablement par vous échapper.
À sa manière, il s’est imprimé dans votre mémoire, alors que lui ne se souviendra jamais de vous.

Je suis ce gars.

J’ai marqué l’existence des autres de mon empreinte. Je me suis fait aimer partout où je suis passé. Mais je compte sur les doigts d’une main les personnes qui m’ont vraiment connu. Si on gratte la surface, il n’y a rien. Les gens qui croient avoir été proches de moi n’ont aucune idée de qui je suis. S’ils regardent en arrière, ils réaliseront que je n’ai rien laissé. Juste des blagues et des sourires.
Mon quotidien n’a jamais été que de la comédie, je suis qui vous voulez que je sois, du moment que cela me permet de ne rien dévoiler de moi. J’ai compris depuis longtemps que tant que je souris et que j’ai l’air de m’amuser de tout, personne ne se pose de questions.
Je suis Hugo, le rigolo, le gars cool, sympa, légèrement arrogant, parfois sadique avec ses élèves militaires, toujours de bonne humeur.
C’est un rôle que je joue depuis tant d’années que je le maîtrise à la perfection. Et je croyais pouvoir le répéter à l’infini… jusqu’à ces derniers jours, en tout cas.
Car quand les ténèbres qui m’habitent commencent à être à l’étroit, le masque se fend peu à peu et me fait apparaître tel que je suis vraiment.
Et je vous assure que ce n’est pas beau à voir.
Six mois après l’épilogue du tome 3 de Là où tu te perdras
Chapitre 1
Hugo
20 juillet, 19h00

— À la piscine, un nageur se fait enguirlander parce qu’il a fait pipi dans l’eau. « Mais enfin, proteste-t-il, vous exagérez, je ne suis pas le seul à faire ça ! » « – Si, Monsieur, du haut du plongeoir, vous êtes le seul ! »
Mon père se bidonne en alternant éclats de rire et quintes de toux. Il est obligé de se pencher et de presser son abdomen de toutes ses forces chaque fois qu’il s’esclaffe, afin d’atténuer la douleur.
Je lui tends un verre d’eau, en me vantant :
— Je t’avais dit qu’elle était excellente !
Après une gorgée, il essuie les larmes sous ses yeux.
— J’admets qu’elle était bonne. Il faudra que je me renouvelle si je veux te battre. Bobonne, apporte-moi mes lunettes et mon carnet de blagues !
Ma mère, qui discute avec le médecin, se retourne en râlant :
— Mais tu vas arrêter de m’appeler comme ça !
Mon père et moi ricanons bêtement en entrechoquant nos poings.
— Excusez-les, dit-elle au toubib, ce sont de vrais gamins quand ils sont ensemble, ces deux-là !
Le docteur Jensen rit de bon cœur.
— Qu’ils continuent, c’est excellent pour le moral, bien meilleur que nos médicaments. Je vous laisse en famille, je repasserai voir votre époux demain matin, nous déciderons de la suite du traitement en fonction de son état.
— Merci, Docteur.
Mon père et moi le saluons en chœur :
— Au revoir, Doc !
Maman lève les yeux au ciel, avant de revenir s’installer sur le fauteuil, près de mon père. Depuis qu’on a diagnostiqué un cancer du pancréas à son mari, la pauvre a pris un terrible coup de vieux : ses cheveux sont grisonnants et de nombreuses rides marquent désormais son visage. Elle n’en est pas moins aussi belle, mais je m’inquiète pour elle. Mon père et elle sont de véritables âmes sœurs, fusionnels et inséparables, je sais qu’elle perd des années de vie dès qu’elle le regarde souffrir pendant ses chimiothérapies.
On se sent tellement impuissants face à un cancer.
Je me suis donné pour mission de distraire mes parents, de leur changer les idées chaque fois que je viens. Je ne parle jamais de traitements, de progression de la maladie, je me contente de faire le clown avec lui et de discuter football, cinéma et jolies filles.
— Parlons peu, mais parlons bien, reprend mon père, Bobonne, où est mon carnet de blagues ?
— Je vais te le faire manger, ce carnet, si tu m’appelles encore par ce nom débile !
— Ça ne me dit pas où il est !
— Dans ton c…
Ma mère me coupe la parole :
— Très spirituel, Hugo !
Papa et moi nous esclaffons comme des gamins, tandis qu’elle ajoute :
— Et puis, franchement, tu devrais le brûler, ce carnet, depuis le temps ! On finit par se lasser.
— Meuuuh non ! (Il m’administre un petit coup de coude dans le ventre.) Tu verras, certaines sont hilarantes.
— Je demande à voir.
— Bobonne, note sur ton agenda : « apporter le carnet à mon merveilleux et séduisant mari ».
— C’est vrai que la blouse d’hôpital, dotée de cette ouverture sur les fesses, te donne un côté très sexy ! approuvé-je chaudement.
Ma mère parvient enfin à nous décrocher un sourire. Avant, elle riait tout le temps.
— La petite infirmière de l’autre jour m’a posé des questions sur toi, lance mon paternel, avec un clin d’œil goguenard.
— La brune super bien roulée ?
— Tu lui as fait forte impression. Le digne fils de son père !
Pendant que je rigole, ma mère le taquine :
— Tu les faisais plutôt fuir, si je me rappelle bien.
— Les femmes de mon époque ne comprenaient rien à mon charme, à part toi évidemment, ma chérie.
Leurs deux mains jointes me font mal au cœur tout à coup. Je détourne les yeux et change de sujet :
— Bon, il faut que j’y aille. Il y en a qui ne se la coule pas douce sur un lit d’hôpital et qui bosse demain !
Mon père s’esclaffe.
— Je filerai ton numéro à l’infirmière.
— Excellente initiative !
Nous nous étreignons, lui et moi. Dans ma famille, on est très câlins et tactiles, on se dit « je t’aime » à toutes les sauces. Ça me fait bizarre de sentir ses côtes saillantes sous mes mains. Il a perdu tellement de poids… Je serre ensuite ma mère dans mes bras.
Comme toujours, elle ébouriffe mes cheveux épais et déjà désordonnés.
— Prends soin de toi, mon chéri. Ne travaille pas trop dur.
Depuis la mésaventure avec mon ex-fiancée tarée, Evy, et les incidents en Somalie, mes parents me répètent sans cesse la même litanie. Je sais qu’ils se sont beaucoup inquiétés pour moi ces cinq dernières années. Parfois, je me demande si le souci que je leur ai causé n’est pas à l’origine de cette tumeur inopérable chez mon père. Toutes ces épreuves que j’ai traversées, toutes ces morts violentes qu’il a fallu digérer, ils les ont vécues de leur côté, en silence. Même cinq ans après mon retour de Somalie, même avec mon paternel mourant, ils continuent tous les deux de veiller sur moi.
Lorsque je quitte la chambre, ma mère me rejoint dans le couloir.
— Hugo, je voulais… euh…
Ne me parle pas de cancer. Ne me parle pas de tout ce que je ne peux pas gérer.
— Tu as oublié de me dire à quel point tu me trouvais beau ?
Elle me donne une petite tape sur l’épaule.
— Tu ressembles tellement à ton père ! Non, je voulais savoir si tu avais rappelé Milla.
Je pousse un long soupir. Milla est mon ex. Elle était enceinte quand je l’ai rencontrée, le géniteur avait fichu le camp, et j’ai cru, un temps, pouvoir être le père de son enfant autant que son compagnon équilibré.
Mes parents, ma sœur et mon frère adoraient Milla. Sûrement parce qu’elle était ma première compagne sérieuse depuis Evy et que je jouais un rôle qui les rassurait. Et puis, Milla est quelqu’un de bien, une femme comme on en croise peu. De l’extérieur, n’importe qui aurait pu penser que nous deux, c’était le bonheur parfait.
Ce que personne ne sait, c’est que j’ai tout foiré. Je l’ai trompée tellement de fois que je ne peux même pas les compter. Forcément, un jour, elle l’a découvert, j’étais à peine discret. Au lieu de m’excuser, j’ai tout

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