Le Jasmin Noir : Roman
244 pages
Français

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Le Jasmin Noir : Roman , livre ebook

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Description

Une jeune femme adresse troilettres à un homme dont elle met
longtemps à dévoiler l’identité.
Elle lui décrit trois moments différents
de sa vie faits de rencontres,
d’amour, d’espoir, de cauchemars,
de doutes, de frustrations, de séparations.
Elle lui expose son déchirement
entre deux hommes, deux
pays, deux langues et le met au
coeur de cette blessure béante qui
fait à la fois sa vulnérabilité et sa
force insoupçonnée. Elle nous invite
en même temps que son mystérieux
destinataire à une quête
de l’âme, un voyage souterrain
tumultueux dont la
musique et les senteurs
sont tantôt enivrantes,
tantôt accablantes.
Tour à tour soumise et
révoltée, elle s’acharne
à se dégager de sa mémoire,
de sa chair, de
son identité.

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2016
Nombre de lectures 38
EAN13 9796500273785
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE JASMIN NOIR
AUTEURE : Wafa Ghorbel
ère ÉDITION :20161 édition
ÉDITEUR :La Maison Tunisienne du Livre 43-45 Avenue Habib Bourguiba er Colisée : 1 étage B. 130 – 131
E-MAIL :mtl.edition@yahoo.fr
DISTRIBUTEUR :SOTUPRESSE
ISBN : 978-9938-890-60 -0
©Tous droits réservés à l’éditeur
WAFA GHORBEL LE JASMIN NOIR
RomanLA MAISON TUNISIENNE DU LIVRE
La véritable nuit est dans le cœur des fleurs, des grandes fleurs noires qui ne s'ouvrent pas. René Daumal,Le Contre-ciel.
PréfaceLycéen (à l’époque, le lycée commençait à la sixième), j’étais fier de m’appliquer la consigne « Cultivons notre jardin ». J’habitais la banlieue, et si je me fatiguais chaque jour davantage que mes camarades parisiens, j’avais sur eux l’avantage de cultiver notre jardin. Celui de mes parents, certes, mais, pour moi, le travail valait alors propriété. Je ne produisais pas de magnifiques tomates, mes pommes de terre étaient tout à fait passables, mais ce que je réussissais le mieux, c’était les roses. Pétales rouge grenat, ma mère pouvait en faire de la confiture, ou du sirop. Mes tulipes avaient belle allure, et je m’efforçais, avec plus ou moins de succès, d’obtenir la fameuse tulipe noire d’Alexandre Dumas. De jasmin, hélas, il ne pouvait être question, compte tenu de notre géolocalisation ! De jasmin noir, encore moins ! J’y reviendrai. e Et puis il a bien fallu étudier Voltaire, en 3 je crois. J’appris alors que l’expression employée dansCandidelégèrement était différente, et qu’elle avait une valeur morale. À la fin du dernier chapitre, le héros, fort d’une expérience vitale, s’écrie : « Cela est
bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. » Cela revenait à dire, affirmaient les maîtres, « Cultivons notre esprit comme nous cultivons notre jardin. » Moi, j’avais compris qu’il fallait laisser dire et ne s’occuper de rien. De bonne composition, j’en acceptais l’augure. Mais là où il se trouvait, à la toute fin du récit et du texte, Candide était bien dans son jardin, préoccupé de cultiver des légumes que ses amis devaient vendre au marché voisin. Je n’en démordrai pas : pour vivre en paix, il nous faut donc cultiver notre jardin. Et d’abord en posséder un (ou le louer). Voilà où j’en étais de mes réflexions lorsqu’après les années statutaires passées à enseigner à tous les niveaux, de la maternelle à l’université, comme on se plaisait à dire dans les réunions pédagogiques de l’après mai 68, je me crus obligé de laisser la place à de plus jeunes que moi. Ayant, entre temps, perdu le jardinet de banlieue où les roses et les ronces rivalisaient d’énergie, il me fallut songer à en acquérir un nouveau. Cela voulait dire : me rendre propriétaire d’un bout de terrain, aussi modeste fût-il. La propriété, c’est le mal. J’en reçus bientôt une piqure de rappel. Mais je voulais une pièce de terrain, pour être
tranquille, ne plus penser aux désordres du monde, encore moins à ceux de l’université que j’avais contribué à fonder sur de bien mauvaises bases, malheureusement. Utopie, bien sûr. J’avais assez roulé ma bosse pour savoir qu’on ne me laisserait pas cultiver le moindre pouce de terrain. Et d’abord, je n’en avais pas fini avec l’université. Je devais mener à soutenance un certain nombre de thésards qui m’avaient accordé assez de confiance pour croire qu’ils pourraient obtenir un bon diplôme sous ma direction. La première qui se trouva dans ce cas de figure était Wafa Ghorbel. Il lui fallait donc soutenir sa thèse dès la fin de l’année universitaire, sous peine de devoir choisir un autre directeur de recherches. Mais au fait, pourquoi en était-il ainsi ? outre qu’il n’y a rien de déshonorant à changer de maître, pour quelque raison que ce soit, il n’y avait pas de rupture entre nous. Elle fit si bien qu’elle soutint dans les délais prescrits par le règlement. Tout se passa bien pour elle, Dieu merci, le jury aussi. Je m’aperçois que je n’ai pas dit le sujet de cette thèse :Le Mal chez Georges Bataille. Rien de moins ! Auteur difficile, tout à fait à la mode dans certains milieux intellectuels, à tel point qu’il
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