Le serpent dans la tête
16 pages
Français

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Le serpent dans la tête , livre ebook

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Description




Incapable de faire la différence entre passé et présent, l’esprit d’une vieille femme divague. Cela peut finir mal pour qui n’entre pas dans son jeu.


[...] NOUS NOUS RESSEMBLONS SI PARFAITEMENT, ma Nora, et tu n’as pas changé malgré les années. D’ailleurs, cela fait bien longtemps que tu n’es pas venue. Où étais-tu passée ? Tu sais bien que je n’aime pas rester seule. Surtout lorsqu’en réalité, je ne suis pas vraiment seule. Parce que je dois t’avertir, il y a quelqu’un. Une autre femme. Oui, une horrible femme.


Nora, viens donc t’asseoir près de moi ! Mais pourquoi répètes-tu sans arrêt que ce n’est pas ton prénom ? Je suis ta sœur, de quoi as-tu peur ? [...]



Un texte poignant et très noir : l’âge n’est-il pas le pire meurtrier qui soit ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2015
Nombre de lectures 25
EAN13 9791023404272
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Louisa Kern Le serpent dans la tête Nouvelle CollectionNoire sœur
Est-ce toi, Nora ? Il y a si longtemps que je ne t’ai vue !Mais si, voyons, je te reconnais ! Tes boucles brunes sur le front, tes yeux verts et cette tache de naissance à la commissure des lèvres, exactement au même endroit que la mienne. Crois-tu que j’oublierais le visage de ma sœur jumelle ? Ce serait comme oublier mon propre visage. Nous nous ressemblons si parfaitement, ma Nora, et tu n’as pas changé malgré les années. D’ailleurs, cela fait bien longtemps que tu n’es pas venue. Où étais-tu passée ? Tu sais bien que je n’aime pas rester seule. Surtout lorsqu’en réalité, je ne suis pasvraiment seule. Parce que je dois t’avertir, il y a quelqu’un. Une autre femme. Oui, une horrible femme. Nora, viens donc t’asseoir près de moi ! Mais pourquoi répètes-tu sans arrêt que ce n’est pas ton prénom ? Je suis ta sœur, de quoi as-tu peur ? Raconte-moi, elle te poursuit, toi aussi ? Mais si, tu sais bien de qui je parle. L’autre. Cette vieille qui est toujours là. Allons, cesse de t’agiter ainsi. Qu’y a-t-il ? Tu parles trop vite, je n’arrive pas à te comprendre. Veux-tu une tasse de thé ? Laisse, j’y vais. Je peux tout de même mettre un peu d’eau à chauffer. Ensuite, si tu n’en veux pas, tu n’en prendras pas. Ne t’inquiète pas, je reviens. C’est facile pour moi, je m’y reconnais sans peine. J’ai poussé tous les meubles contre les murs. Avant je me cognais sans c esse. Finalement, on n’a pas idée d’à quel point les meubles peuvent se révéler encombrants et sans intérêt. Voilà, la bouilloire est sur le feu, ce ne sera pas long. Oh Nora, tu as ouvert les volets ! Je m’y retrouvais très bien, je te l’ai dit. Je ne me cogne même plus au coin de la table. Et je préfère rester dans l’ombre. Évidemment que je vois ton visage. Je le distinguais déjà suffisamment, sans cette lumière trop forte et ce bruit envahissant. Ferme au moins la fenêtre, veux-tu, et tire les rideaux. Elle pourrait nous voir de l’extérieur. Après ton départ, je rabattrai les volets. Mais oui, je te reconnais. Nora, mon Dieu, que t’arrive-t-il ? Tu comprends, c’est à cause d’elle. Pendant longtemps j’ai cru qu’elle me surveillait seulement depuis l’intérieur de l’appartement. Mais une fois j’ai surpris son reflet derrière la fenêtre du salon. Il vaut mieux tout fermer, c’est plus sûr. Cette vieille finit par me donner des cauchemars.
Bien sûr, j’en ai parlé à quelqu’un. Et d’ailleurs, que suis-je en train de faire, ma linotte ? Je te raconte tout, le cœur ouvert, comme lorsque nous étions enfants. Pourquoi irais-je voir la police ? Tu sais que je n’aime pas ces gens-là… je me méfie toujours. Pendant la guerre, ils sont venus arrêter papa. Tu t’en souviens, c’était le soir, nous étions déjà en chemise de nuit. Papa n’est revenu qu’une semaine après. Et salement amoché. Non, je ne parlerai pas à la polic e. De toute manière, ils voudraient des preuves et je n’en ai pas. L’autre est trop sournoise pour se laisser prendre. Elle se cache quand j’ai du monde. Tiens regarde, tu es là et comme par hasard elle a disparu. Pourtant, dès que je suis seule, elle me harcèle sans relâche. Parfois j’ai même l’impression de l’entendre parler dans ma tête. Tu me fais de la peine, Nora. Je pensais que toi au moins, tu me comprendrais. Non, je n’ai pas consulté de médecin. Me crois-tu folle ? Oh, je ne t’en veux pas, au fond. C’est vrai que moi-même, parfois, >>>>>>
RelectureCamille Frœhlinger-Klein -o-
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