Les Armes de la séduction

Willy Pasini

Description

« Découvrons la séduction en nous. Faisons place à la séduction comme rencontre avec l’autre. C’est une attitude à redécouvrir et à valoriser, une expérience qui nous apporte de grandes émotions tout en révélant notre monde intérieur. Car le secret d’une personnalité vraiment séduisante tient à la richesse intérieure qu’elle sait exprimer… » W. P. S’appuyant sur sa pratique de psychiatre, de sexologue et de psychothérapeute, mais aussi sur ce que nous apprennent les mythes, l’histoire, l’art ou le cinéma, Willy Pasini nous invite dans ce nouveau livre à découvrir l’art de la séduction, ses charmes secrets, sa magie diffuse, ses codes et ses règles. Il nous montre notamment, de manière précise et illustrée, qu’il existe une mauvaise et une bonne séduction : là où l’une est un leurre, un mensonge, une escroquerie, l’autre, la vraie, l’authentique séduction, est celle qui saura mettre en valeur la personne que vous êtes vraiment !Willy Pasini est psychiatre, sexologue, psychothérapeute. Il est l’auteur de plus d’une quinzaine d’ouvrages qui sont de très grands succès, parmi lesquels À quoi sert le couple ?, La Force du désir et, plus récemment, L’Intimité retrouvée.

Informations

• Publié par: Odile Jacob
• Date de parution: 13 mai 2011
• Nombre de lectures: 103
• EAN13: 9782738191731
• Langue: Français

Extrait

Willy Pasini
LES ARMES DE LA SÉDUCTION
 
Traduit de l’italien par Jacqueline Henry
© Odile Jacob, mai 2011 15, rue Soufflot, 75005 Paris
ISBN : 978-2-7381-9173-1
www.odilejacob.fr
Table

Introduction
Les mauvaises séductions : quatre exemples
La bonne séduction
Les rythmes de la séduction
Quand la séduction tourne au harcèlement
Mettre de l’ordre dans ses sentiments
La séduction a droit de cité
CHAPITRE I. Les leçons de la nature
L’être humain fait la différence
La séduction artistique
De la séduction aux sentiments
CHAPITRE II. Les origines de la séduction
Ce qu’en dit la psychanalyse
Du côté des anthropologues
CHAPITRE III. Les femmes et la séduction
Les « mauvaises » séductrices
Les vertus de la bonne séduction
Le corps des femmes à la plage
Les six grands types de séductrices
CHAPITRE IV. Les armes de la conquête
Les vêtements
Le jeu des accessoires
L’art antique de la cosmétique
Les parfums
Le rêve du corps parfait
Le corps de plus en plus en avant
La magie est possible à tout âge
CHAPITRE V. Stratégies et grandes manœuvres
Les dix armes de séduction les plus utilisées depuis toujours
Les règles d’or de la conquête
Les cyberconquêtes
Quand la séduction s’enseigne
Le charme discret de la publicité
CHAPITRE VI. En quête de séduction : l’homme entre deux feux
La séduction du pouvoir
Le corps de l’homme parle pour lui
Les armes de la séduction masculine
Le charme discret du mauvais garçon
De l’homme romantique au vilain petit canard
CHAPITRE VII. Les hyperséducteurs
Casanova, le collectionneur de trophées
Don Juan, l’ennemi des femmes
Les séducteurs pervers
Les séducteurs en série
Les amants compulsifs
Comment vivre avec un séducteur
Prendre le temps de séduire ?
CHAPITRE VIII. L’autre face de la séduction : les hyperséduits
Les points faibles des femmes
Les points faibles des hommes
L’irrésistible appel des blondes
À l’intérieur du mécanisme de l’hyperséduction
L’esclavage d’amour
L’hyperséduction dangereuse
Fan-clubs, sectes et hyperséduits sociaux
CHAPITRE IX. Les ennemis de la séduction
Les antiséductrices
Les antiséducteurs
Comment débloquer la séduction
Quand la séduction devient un problème
CHAPITRE X. La séduction au sein du couple
Une question d’équilibre : les couples racontent
Les nouveaux couples
Les nouveaux triangles
Les règles d’or de la séduction intraconjugale
Quelques conseils pour nourrir l’éros
Les thérapies qui favorisent la séduction intraconjugale
Petits trucs pour rallumer la flamme au quotidien
CONCLUSIONS. La séduction : art ou escroquerie ?
Quand la séduction a un autre objectif
L’intelligence séductrice
Notes et références bibliographiques
DU MÊME AUTEUR
Chez Odile Jacob
Introduction
 
Avant même d’être un art, la séduction est une escroquerie. Et ce n’est pas moi qui le dis, mais la nature, qui nous le montre avec une stupéfiante clarté. Les exemples abondent, et je citerai sans plus tarder un de ceux qui l’illustrent le mieux. L’orchidée Ophrys apifera , qui pousse communément dans certaines régions de France, doit son nom à l’apparence de l’appendice appelé « labelle », qui ressemble à une abeille, apis en latin, l’insecte dont elle a justement besoin pour sa pollinisation. La simulation est si poussée que, pour attirer un mâle, cette fleur émet une phéromone particulière. L’insecte, attiré par cette odeur et croyant séduire une femelle, se pose sur la corolle, détache son sac de pollen et le dépose sur le pistil, achevant ainsi inconsciemment sa mission. C’est là un « piège » admirablement conçu, les signaux de la séduction visant des objectifs seconds 1 . Mais il arrive aussi que la tromperie soit involontaire. Ainsi, au XIX e  siècle, les marins de retour de l’océan Indien, après avoir navigué de longs mois, en abordant notamment les côtes des Seychelles, racontaient y avoir vu des femmes merveilleuses. En réalité, leur attention avait été attirée par les noix de coco typiques de ces îles, dont la forme rappelle celle d’un postérieur féminin…
Si, comme nous venons de le voir, la séduction est utilisée, dans le monde végétal comme « miroir aux alouettes » permettant la survie d’une espèce, l’être humain a lui aussi appris à s’en servir en vue d’objectifs seconds. Cléopâtre, par exemple, a séduit plus d’un empereur afin d’accroître son pouvoir. Et Margaretha Geertruida Zelle, alias Mata Hari, la célèbre danseuse et espionne durant la Première Guerre mondiale, n’a pas hésité à jouer de son corps et des arts de la séduction qu’elle avait appris en Thaïlande, où elle avait vécu dans son enfance, afin de mener à bien ses missions, aussi dangereuses que rémunératrices.
De nos jours, une icône pop comme Madonna, qui a toujours opté pour les symboles de séduction les plus extrêmes – lingerie visible, look de dominatrice sadomaso, attitudes explicites –, a fait de la séduction une mise en scène, une sorte d’élément de fascination collective qui l’a imposée dans le show-business comme une star indiscutable, par-delà ses qualités purement musicales. Le sociologue et philosophe Jean Baudrillard a fait remarquer que cet usage excessif de signaux sexuels a fini par les rendre autoréférentiels, au point que Madonna n’a pas de corps et que, dans la communication de son image à des fins commerciales, l’artiste reste enchaînée aux messages qu’elle produit, d’où il n’émane plus, de ce fait, aucune séduction 2 .
En réalité, la séduction joue un rôle fondamental dans la vie de tous les jours et domine toutes les formes de représentation sociale, de la mode à la publicité en passant par la littérature et la danse, conditionnant les rapports interpersonnels. Ses mécanismes nous accompagnent et nous influencent fréquemment, et dans de nombreuses situations, mais, curieusement, nous ne savons souvent pas définir avec précision de quoi il s’agit. De fait, de nos jours encore, la séduction échappe en partie aux lois et aux explications de la science.
Pour mieux en comprendre les mécanismes, posons-nous la question de base : à quoi sert-elle ? La séduction a pour but de susciter le désir pour une personne, mais aussi pour un produit, afin de satisfaire nos besoins ou de nous rendre plus attirants. Vue sous cet angle, elle relève du monde du paraître, et non de l’être : le désir est provoqué par des signaux corporels ou émotionnels qui réussissent à capter l’attention. Ce mécanisme est très présent dans notre vie quotidienne et domine souvent les rapports interpersonnels. Bien employé, il peut devenir un précieux instrument qui nous permet de gagner la confiance de nos interlocuteurs et d’attirer leur attention, en les transformant en alliés, mais aussi d’améliorer, de façon générale, nos rapports avec les autres, en nous permettant de mieux entrer en contact avec ce qui nous entoure. Bref, la séduction présente d’énormes avantages que ce livre a précisément pour objectif de mettre en lumière.
La séduction est aussi une clé de communication extrêmement puissante, dont la publicité fait grand usage. Pendant longtemps, ses potentialités dans ce domaine ont été sous-exploitées, de crainte de transmettre une illusion érotique par trop explicite. De nos jours, cette pudeur n’est plus de mise. Les campagnes publicitaires ont abandonné toute précaution et proposent des messages de plus en plus ambigus, qui visent à séduire sexuellement le consommateur afin de le convaincre d’acheter le produit concerné. Cette tendance est particulièrement présente dans le domaine de la mode, où la recherche de solutions toujours nouvelles en matière de vêtements et d’accessoires tend de plus en plus à rendre ceux qui les portent sensuels et désirables, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, parce que l’impératif d’être séduisant a désormais transcendé les différences entre les sexes. La danse, qui n’est plus un territoire exclusif du couple, est aussi un terrain typique de la séduction, la plupart des pas et des mouvements évoquant explicitement les rapports intimes, en une représentation extrêmement sensuelle, mais socialement acceptée. Comme le dit si bien Woody Allen, la danse est une frustration verticale d’un désir horizontal.
Certains pensent que l’attirance naît des sentiments, mais la séduction amoureuse est enracinée dans notre inconscient, la partie inconnue de notre moi qui est aussi la plus sensible et la plus profonde. Elle est avant tout conditionnée par l’aspect physique, qui est le premier élément que nous connaissions d’une personne et celui qui nous permet d’émettre un premier jugement à son sujet, au niveau tant rationnel qu’émotionnel. Lors de la première approche, la communication infraverbale ou paraverbale compte donc énormément : une voix douce, par exemple, attirera davantage que les mots prononcés ; le contenu du discours ne frappera que dans un second temps, venant tout au plus confirmer ou réfuter le processus de séduction déjà entamé.
Être séduisant signifie s’exprimer avec gentillesse et charme, en veillant à mettre son interlocuteur à l’aise et à susciter en lui des émotions et des désirs particuliers. Chacun de nous ressent au plus profond de lui un antique besoin infantile de recevoir des compliments. Le séducteur (ou la séductrice) sait comment en jouer pour gagner notre confiance, les utilisant comme un irrésistible chant des sirènes. Attentif et sensible aux humeurs de son interlocuteur, il tisse sa toile enchanteresse, faite de petites et de grandes attentions constantes, si bien que sa « proie » se sent au centre de l’univers.
La vue et l’ouïe ne sont pas les seuls sens impliqués. L’odorat joue lui aussi un rôle important dans le déclenchement ou non du processus d’attraction, et ce n’est pas pour rien que l’industrie du parfum dépense chaque année des milliards en recherches pour créer de nouvelles fragrances à lancer sur le marché.
Par-delà les comportements individuels, des paramètres culturels importants, qui feront l’obje