201
pages
Français
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2020
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Ebook
2020
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Publié par
Date de parution
30 novembre 2020
Nombre de lectures
103
EAN13
9782376523345
Langue
Français
Publié par
Date de parution
30 novembre 2020
Nombre de lectures
103
EAN13
9782376523345
Langue
Français
Vanessa Degardin
Let's play, Baby !
ISBN : 978-2-37652-334-5
Titre de l'édition originale : Let's play, Baby !
Copyright © Butterfly Editions 2020
Couverture © Butterfly Editions - Shutterstock
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Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-334-5
Dépôt Légal : décembre 2020
06122020-1300-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
Let's play Baby ! - 1 - - 2 - - 3 - - 4 - - 5 - - 6 - - 7 - - 8 - - 9 - - 10 - - 11 - - 12 - - 13 - - 14 - - 15 - - 16 - - 17 - - 18 - - 19 - - 20 - - 21 - - 22 - - 23 - - 24 - - 25 - - 26 - - 27 - - 28 - - 29 - - 30 - - 31 - - 32 - - 33 - - 34 - - 35 - - 36 - - 37 - - 38 - - 39 - - 40 - - 41 - - 42 - - 43 - Épilogue
- 1 -
Aksel
Ça y est, le grand jour est arrivé. Dans quarante-huit heures, c’est la rentrée scolaire. Je n’ai pas vraiment envie de retourner sur le campus de Pessac, malgré le fait que ce soit ma dernière année de kiné. Je dois la terminer avec succès et laisser le passé derrière moi.
Je secoue la tête tout en terminant ma valise. Plus facile à dire qu’à faire. Avec la mort de mon jumeau, je suis parti un peu en vrille, l’année dernière... Drogue, alcool, fêtes, bagarres... j’ai failli la rater. Quant à mon stage, no comment . Ma tutrice a accepté que je le reprenne à mon arrivée. Ça devrait me réjouir, pourtant, ça me gonfle. Je n’ai envie de rien.
Ma grand-mère frappe à la porte de ma chambre, interrompant ainsi mes pensées sombres. Je me retourne à l'instant où elle ouvre, laissant apercevoir sa silhouette fragile.
– Alors, mon chéri, tu as terminé tes bagages ?
– Oui, Mam’s. Je suis prêt à partir.
Je distingue une telle tristesse dans son regard que je sens mon cœur se serrer. Quand je m’approche d’elle, elle en profite pour me prendre dans ses bras. Instantanément, je me crispe une fraction de seconde, puis lui rends son accolade, d’un geste maladroit. Elle nous a élevés, moi et mes quatre frères. Nous lui devons tout.
Comme ma fac est à presque quatre heures de Perpignan, je vis sur le campus, dans un petit appartement que je loue avec deux autres potes. Je ne rentre que pendant les vacances scolaires et cela l’attriste beaucoup. D’ailleurs, je crois déceler des larmes dans ses beaux yeux bleus. Je lui plaque un baiser sur sa joue parcheminée.
– Tu as une nouvelle petite-fille, maintenant. Tu ne te rendras même pas compte de mon absence, je la taquine en fermant mon second sac de sport.
En effet, mon frère Gabriel a trouvé la femme de sa vie. Une jolie petite rousse qui l’a guéri d’un vitiligo dégueulasse. J’étais là aux prémices de leur amour 1 , et même si je suis content pour eux, je ne les envie pas. Les relations, l’amour, non merci ! Je préfère uniquement du cul. Pas de prises de tête, pas de lendemains désastreux. D’ailleurs, qui dit nouvelle rentrée dit nouvelles élèves et nouvelles petites chattes à tester. J’adore !
Ma grand-mère me sort de mes pensées libidineuses en me tapotant la joue. Elle argue malgré tout que je resterai toujours son petit chéri. J’esquisse un sourire attendri et la suis avec mes deux sacs de sport. Mes frères sont assis autour de la table. Ils boivent une bière en discutant bruyamment. Je les englobe du regard, et putain, qu’est-ce que je les aime ! Ils se retournent tous vers moi, quatre paires d’yeux aussi bleus que les miens.
Nous discutons quelques instants et ils m’accompagnent jusqu’à ma bagnole, une BMW X6 bleu nuit, offerte par eux pour nos vingt ans. Comme je n’aime pas les « au revoir », j’embrasse rapidement tout le monde et prends la route.
***
Sibylle
Après huit heures de route, me voilà enfin arrivée sur le campus de Pessac. Il est immense, et vu mon sens de l’orientation, je vais m’y perdre régulièrement !
Après les démarches administratives, et affublée d’un plan, je tente de rejoindre mon logement. Je croise une multitude d’étudiants, heureux de se retrouver après les vacances. Je les envie presque, car, moi, je ne connais personne, ici. Je suis en troisième année de master en management du sport. Mon objectif est de devenir manager dans le domaine sportif, et dans le foot, en particulier. J’ai malheureusement dû déménager de Paris pour terminer mon cursus, ici. Tout recommencer à zéro m’effraie un peu. Au bout de quelques minutes à marcher, le nez dans le plan, je découvre enfin mon petit immeuble !
Arrivée dans le couloir avec ma grosse valise à roulettes, je cherche le numéro trois-cents. Je m’arrête enfin devant la porte de la chambre que je vais partager avec une autre étudiante. Je frappe, puis ouvre avec ma clé. J’entre dans une pièce bien rangée. Deux lits se font face, chacun plaqué contre un mur, ainsi que deux bureaux et deux armoires. Ma nouvelle colocataire s’est déjà installée, vu le bordel amassé sur son bureau. Son lit n’est pas fait, et son armoire, ouverte, est remplie de vêtements colorés. Heureusement que je ne suis pas maniaque ! J’avise une petite salle de bain au fond de la pièce dont la porte n'est pas fermée. Rapidement, je vide ma valise et m’occupe de mon lit. Enfin, je me laisse tomber sur le matelas, éprouvant une amère lassitude. J’ai roulé quasiment toute la journée, le trajet m’a achevée. Soudain, la porte d’entrée claque derrière mon dos. Je me retourne et aperçois une jolie petite blonde qui me sourit, les mains sur les hanches.
– Salut ! J’imagine que tu es ma nouvelle colocataire ? Je suis Constance.
– Salut, je m’appelle Sibylle. Enchantée de te rencontrer.
Elle hoche la tête et va se jeter sur son lit, ses yeux fixés sur ma chevelure.
– Moi aussi. Waouh, tes cheveux rouges sont magnifiques et tellement brillants ! Je crois que c’est la première fois que je rencontre une fille avec une telle chevelure !
Je ne peux m’empêcher de pouffer. En effet, ceux-ci ont un éclat si vif que je ne passe pas inaperçue. Cette couleur écarlate me rappelle chaque jour que je suis une femme forte, déterminée et indépendante.
– Alors, prête pour la rentrée ? Tu viens d’où ?
– De Paris. J’ai étudié mes deux premières années de master là-bas. Suite à...
Je me stoppe. C’est encore trop difficile pour moi de parler de la mort de mon père. Je me reprends de justesse. Comprenant que je ne veux pas m’étendre, elle passe à autre chose. Je l’en remercie silencieusement.
– Tu es dans quelle section ?
– Management du sport et toi ?
– Génial, moi aussi ! Comme il n’y a qu’une section, nous serons forcément ensemble ! C’est top ! Je te guiderai.
Ravie de sa proposition, j’accepte avec plaisir. Nous comparons nos cours communs, et hormis un, le reste est identique.
– Je te présenterai aussi mes amis. Tu sais bien, les amis de mes amis sont mes amis.
– Pourquoi pas. Il est trop tard, tu crois, pour me montrer la bibliothèque ? Je dois aller y chercher mes livres pour demain.
– Non, pas du tout, elle reste ouverte tard, jusqu’à vingt-deux heures. Ensuite, si tu veux, on peut aller manger un bout ?
J’obtempère, car je meurs de faim.
– J’espère qu’il restera assez de bouquins. Pourquoi tu n’es pas arrivée plus tôt ?
Peut-être parce que l’enterrement de mon père date d’une semaine à peine ? Peut-être parce que je n’avais pas la force de quitter notre chez-nous ?
Je ne dis rien, haussant seulement les épaules. Je cligne rapidement des paupières pour ne pas pleurer. C’est encore trop frais pour lui parler de ma vie.
– J’avais des impératifs...
À peine sortie de notre logement, Constance m’attrape la main, et sans même une hésitation, m’attire sur un chemin bordé d’arbres. Au bout de quelques minutes, nous voilà devant un bâtiment tout en verre, la bibliothèque. Une fois à l’intérieur, l’employée, une femme d’un certain âge avec des lunettes rondes, m’inscrit, puis s’empare de ma liste.
Elle revient rapidement avec une pile de manuels.
– Il ne manque que celui du cours d’anatomie, désolée.
Je la remercie, soulagée. Je les range dans mon sac en tissu et retrouve ma nouvelle « amie » au détour d’une allée.
– Alors ? Tu les as tous ?
– Non, il me manque celui d’anatomie.
– Ah, c’est con, c’est le seul cours que l’on n’a pas en commun !
– Ce n’est pas grave, je me le procurerai ailleurs.
– J’ai plusieurs amis qui suivent ce cours, dont certains footballeurs trop canons. Ils pourront sûrement t’en prêter un, elle me propose avec un clin d’œil taquin.
Je n’apprécie pas particulièrement les joueurs de foot. Pour les avoir côtoyés depuis ma naissance et être sortie avec l’un d’eux, je sais que ce sont des types imbuvables et arrogants.
– Merci, mais j’irai l’acheter. J’évite ces mecs comme la peste...
Constance se marre tandis que nous sortons de la bibliothèque.
– Tu es bien la seule ! Ici, ils sont adulés, les filles sont dingues d’eux. Ils en profitent et se les tapent sans scrupule.
Je roule des yeux, même pas étonnée de ce que j’entends. Pourtant, alors que nous marchons toujours, je décèle une certaine tendresse dans sa voix.
– Tu les adules, toi aussi ? je demande, moqueuse.
– Non. Certains sont de proches amis. Ils me respectent, je les respecte, et tout se passe bien. Tu ne les portes pas dans ton cœur, j’ai l’impression. Mauvaise expérience avec un sportif ?
Cette fille est perspicace. Je lui jette un coup d’œil. Elle vient de s’arrêter pour me contempler avec curiosité.
– Bonne déduction. Dans tous les cas, je ne suis pas intéressée. Cette année est importante pour moi. Je suis ici pour obtenir mon diplôme. Avec mention, si possib