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Description
Il voulait tourner la Vie du marquis de Sade et voici qu’il joue Monsieur-bons-offices sur un tournage dont les « hardeuses » sont en grève...
[...] Ce qui le démoralisait, ce n’était pas ce combat perdu contre ce brigandage, ce braquage sans armes à feu, qui le mettait à genoux, en état de faiblesse, jusqu’à se sentir la proie de vertiges, c’était qu’il était tout seul pour affronter la dèche, la décrépitude, la ruine dont il découvrait le mot, et ce qu’il signifiait dans la situation présente.
Sa femme l’avait quitté quand elle avait appris sa dégringolade – elle n’avait jamais aimé son métier de pornocrate, mais l’argent qui rentrait lui avait permis de regarder ailleurs, et cet ailleurs c’étaient des safaris auxquels elle participait en Afrique (« pour ne pas voir ça chez moi ! »).
Jacques Mondoloni met sa plume et son ironie mordante au service d’une histoire de lutte ouvrière particulière. Délégué syndical chez les travailleurs du sexe... ce n’est pas donné à tout le monde.
Sujets
Informations
Publié par | Ska Éditions |
Date de parution | 31 janvier 2021 |
Nombre de lectures | 33 |
EAN13 | 9791023408508 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Jacques Mondoloni
Le Marquis de Sale
Nouvelle
QQ
Collection Culissime
Q = romance rose QQ = libertinérotique QQQ = pornobscène
Le téléphone ne sonnait plus et il se demandait si la déconfiture signifiait être privé de confiture. On lui volait sa joie de vivre, son énergie d’entrepreneur, le futur qu’il s’était tartiné avec constance dans sa jeunesse. Aucune bonne nouvelle, que des alarmes, des menaces de la banque, et les actions contre ses voleurs qui n’aboutissaient pas, par manque d’argent, ses avocats qui se débinaient disant que ses voleurs étaient les plus forts, cachés dans une datcha du Caucase, portant des toasts à l’impunité dans une orgie de vodka bison.
Longtemps dans son idée la ruine avait été une image romanesque, « je suis ruiné ! », une réplique grotesque du théâtre de boulevard, et le type ruiné qui se faisait péter le caisson l’amusait. Il ne l’avait pas estimée à sa juste valeur. La perte d’un enfant, d’un proche, un viol, un divorce sanglant appartenaient au domaine de la tragédie. Il n’avait jamais mis la ruine financière dans la liste. L’homme acculé, sa maison bradée aux cris de la surenchère et cernée d’huissiers ne...