Mes Voyages : Aux Villes de la Beauté Paris, Istanbul, Bagdad... : Récits de Voyage
208 pages
Français

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Mes Voyages : Aux Villes de la Beauté Paris, Istanbul, Bagdad... : Récits de Voyage , livre ebook

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Description

Ecrire sur le voyage est en soi, un second voyage; en parler en est encore un autre dans une mer de, souvenirs, de tendresse, de nostalgie du passé. Ces impressions sont personnelles, et je ne prétends pas qu’elles pourront constituer une littérature de voyage au sens littéraire du terme, mais je peux dire d’ores et déjà qu’elles forment un ensemble de flashes variés desquels rayonnent de la pensée, de la littérature, de l’éducation, de l’art et de l’histoire. Ce sont là les plus beaux moments de la vie, ceux dans lesquels on revoit de beaux souvenirs, et à l’occasion desquels surgissent des images des amis, laissant planer autour de soi leurs gammes pour consoler de la nostalgie de l’éloignement et des feux de la séparation.

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9796500336244
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0008€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mes voyages
12Rabah Kheddouci
Mes voyages
aux villes de la beauté
Paris, Istanbul, Bagdad &
(Récits de voyage)
Traduit par Laidò Douane
Editions el hadhara
3© Dar El Hadhara
BP 04 (A) Birtouta Alger
Tél.fax : (00213) 21 41 70 46
Email : kheddoucir@yahoo.com
Dépôt légal : 2643-2015 ISBN : 978-9931-357-32-2
4Introduction de l auteur
Ecrire sur le voyage est en soi, un second voyage;
en parler en est encore un autre dans une mer de
souvenirs, de tendresse, de nostalgie du passé. Ces
impressions sont personnelles, et je ne prétends pas
qu elles pourro nctonstituer une littérature de voyage
au sens littéraire du terme, mais je peux dire d ores et
déjà qu ellefsorment un ensemble de flashes variés
desquels rayonnent de la pensée, de la littérature, de
l éducationd,e l art edte l histoi.re
Ce sont là les plus beaux moments de la vie, ceux dans
lesquels on revoit de beaux souvenirs, et à l occasion
desquels surgissent des images des amis, laissant planer
autour de soi leurs gammes pour consoler de la nostalgie
de l éloignemenet des feux de la séparation.
Ce sont les lueurs de ces périples collées aux pages
de ma mémoire qui font naitre en moi un désir intense
d écrirem incaintt à raconter, sans quoi je ne me
sentirais pas en paix avec moi-même.
Ces impressions ne représentent enfin qu une goute
d eaduans une mer de ce qui reste collé à la mémoire.
Lorsque mes souvenirs ont commencé à devenir de plus
en plus vagues, j ai tenu à les not.e rPeut-être
apporteront-ils quelque chose au lecteur! N -ta-on pas
dit: "Ne connait pas sa patrie qui ne connait pas
d'autres nations" ?
5Combien de gens vivent-ils parmi nous, qui ont
besoin de connaitre d autres nationds, autres hommest
d autrecsultures ? Le renfermement sur soi est une sorte
d ignorance, il laisse des séquelles très important,es
chose si évidente... Et combien le lecteur chez nous est
passionné par la lecture des lettres de voyage, des
journaux et des mémoires personnels, puisqu il y trouve
compensation à la privation vécue dans sa coquille.
Béni soit le poète qui a dit à ce propos: « Voyage !
C e sit bénéfique; Fais des efforts, la vie est délicieuse! »
Les capitales et les villes que j ai visitéeéstaient
comme des fenêtres à travers lesquelles j ai découvert les
monuments d arett de beauté chez certains peuples.
L art et sa beauté, deux valeurhsumaines. Y gouter
constitue une mesure pour apprécier le degré de civisme
de tout individu. Les villes, à mon avis, sont comme les
proses et comme les femmes, on y découvre la beauté à
première vue, puis ça devient familier, y compris ce qui
l e, smt ais les peuples, on doit les côtoyer pendant un
certain temps, pour connaitre leur réalité.
Et la beauté ne se limite pas à l urbanisme eatux
villes, elle réside aussi dans son histoire, ses coutumes, et
le quotidien des populations qui les peuplent... Aussi
fautil souligner que faire des éloges est une sorte de
maquillage qui pourrait porter préjudice, car cela donne
une seconde image qui pourrait ne pas être réelle.
Le: 11/05/2015
6Paris... la rose céleste
Paris rose d or dans le jardin de l'univers, plantée
par les anges comme une étoile au cSur du ciel, pour
animer la vie en senteur et splendeur, comme une
bouteille de parfum jetée sur la rive du temps pour que
son effluve s étende à travers le glob. e
Paris guitare de l humanité, tableau éternel de Dieu.
Ville abêtie par l amour et la beauté comme une
adolescente ahurie, cachant ses secrets dans un carnet
sans feuille, riant comme une gitane chargée de beauté et
de froideur, aux rires comme des pleurs, qui couche la
nuit avec les démons et les canulars, et le matin prie avec
la vérité et les anges...
Paris la mariée planant dans l'espace ne ressemble
point à ces villes de ciment, attirant la jalousie des villes
du monde, et même des femmes.
7Paris s épuise comme une paysanne afin de faire des
économies pour les nuits d'hiver, puis tend la main
pour nourrir les fourmis et les cigales enchanteresses
des paysans.
Paris ville des lumières, des arts et des lettres. Paris
de la beauté et de la mode, maison de la poésie et du
parfum, demeure d Hugo, de Balzac, de Baudelaire et
de Napoléon, champ des révolutionnaires et du club
Paris Saint Germain.
Paris au visage politique qui ne lui ressemble guère
et qui n a rien de commun avc ela sérénité... mais qui
apparaît nue dans le miroir, folle en amour et dans la
guerre, elle lève les mains en prière pour la paix, et le
soir elle bombarde les vivants...
Paris organise les caravanes des dirigeants chez
nous, dans le désert comme un enseignant dans une
classe africaine aux couleurs bleues, et sur les têtes des
élèves des chapeaux de différentes couleurs, elle leur
apprend à se mettre en rang et à s asseoir sur les chaises,
elle leur donne des soins et la protection en échange de
l'obéissance et du dévouement.
8Paris la ville endormie dans le giron de l'histoire, se
fait un visage gai pour chaque invité, comme une table
de luxe au bord de la Seine, et ouvre ses portes tel un
jardin fleuri offrant à son visiteur toutes les couleurs
qu il vodurait.
Paris ville fatiguée par les étrangers, eux aussi las,
mais ils s y refugient dans son amour et sa sécurité. Elle
leur offre l aliénatio;n ils peignent leurs rêves sur son
front chaque matin pour sucer leur nectar le soir. La
chaleur des émotions et le climat à Paris sont similaires ;
la ville accapare votre esprit, votre bourse et votre
temps, et reste loin des sentiments telle cette belle
femme privée de tendresse, ou comme la tour Eiffel
haute dans le ciel, mais qui n est que de l acier ancré en
profondeur dans l'eau.
Son visage puéril est entaché de honte, rougit de
pudeur. Qui ne connaît pas Paris a raté la moitié de
son âge, et celui qui tombe amoureux d elle perd toute
sa vie.
Dès que j ai posé mon premier pas sur la terre de
Paris, j ai sen tqi u'elle m attendait depuis l'âge des
lumières, depuis que ses rues ont commencé à être
9éclairées pendant la seconde moitié du XIXe siècle,
depuis que le baron Haussmann (pendant le règne de
Napoléon III) a rénové les quartiers de la ville,
considérée comme « ville de la lumière » centre de la
culture et des sciences, comme si Haussmann préparait
la ville pour m accueillir.
Voici donc Paris devant moi, je la vois de mes yeux,
sans faire appel aux rhéteurs ni aux poètes...
Les grandes rues ouvrent ses bras à la vie tous les
matins, toute optimiste, débordante d'espoir, d'amour,
de plaisir, et de joie, pour que vienne le soir de la ville
accablé de résultats imprévus. Les bâtiments imposants
sont bien alignés. Sur les toits apparaissent des formes
géométriques telles des maisons de gins vues du ciel
comme une palette de fantômes quadratiques. Sous
terre, des tunnels qui se croisent, formant un réseau de
chemin du Metro, où les gens circulent dans toutes les
directions, comme dans une fourmilière ou une ruche,
ou comme lors du jour dernier !
Chaque fois que je rends visite à Paris, je pense à
l'histoire, j interroge les rues et les places publiques
10pour me parler des badauds qu elles accueillaient
depuis des siècles. Je cherche parmi les noms des rues et
des places publiques, ceux des combattants de l'Afrique
du Nord mobilisés par la France pour la défendre
contre les troupes de Hitler qui occupèrent Paris
pendant la Seconde Guerre mondiale (1940), et surtout
celui de mon grand-père Moussa, qui était sur la liste
des recrues obligatoires.
Aussi, je cherche les sources de brillance dans la
capitale des lumières, des djinns et des anges, selon
l expression de Taha oHucin. Des anges on en trouve
peut-être dans les hôpitaux ; et le gin? n e-silt pas cette
inspiration vive chez les gens de l art les incitant à la
création, mais aussi chez les politiques pour s aventurer
dans la guerre, comme cela fut le cas en Algérie, quand
cette merveilleuse ville avait pris des décisions
désastreuses à l encontre des Algériens, naomt ment ma
famille dispersée sous l effet des bombardements, suite
à l incendie de notre maison à Beni iMsra, décrétée zone
interdite, alors que je n étais qu un bébé de moins d une
année. Puis nous avons été contraints à vivre dans le
camp de concentration, à yemma Halima jusqu à
l indépendance. J avais à peine sept printemps. Un jour,
11alors que je jouais près de notre demeure, je trouvai ce
qui ressemblait à un ballon. Croyant à un cadeau du
ciel, je me mis à le démonter, et soudai j entendis la
déflagration ! Je ne sais plus comment j y ai survécu!
C était une grenade abandonnée par les soldats des
troupes de l occupation.
Huit ans sont passés, mes relations avec Paris sont
plus que jamais directes à travers le département arabe
de sa radio internationale, qui évoquait régulièrement
mon nom, chaque semaine avec les gagnants au
concours du sketch intitulé: Qui est le criminel?
Radio Paris avait une large écoute en Algérie du fait
qu elle diffusait des chansons interdites à la radio
algérienne, comme celles d Ahmed Saber, Rémiti et
Belkhiati. Les villageois l attendaient tous les soirs,
surpris d'entendre mon nom à travers les ondes de la
radio avec laquelle je correspondais, et de Paris de
surcroit ! J oubliais de mentionner le nom Pélissier
l auteur de l'Hoclauste de la Grotte Dahra et Rovigo
qui décima une tribu entière ; mais aussi Bugeaud,
Bigeard, Aussares, Soustelle et d'autres !
12Me voilà donc habitué à m y rendre de temps à
autre, comme quelqu un qui court derrière une jolie fille
pour demander sa main. La première rencontre a été
une sorte de découverte et une prise de contact, sans
plus. Cétait au printemps 1983. Jétais en compagnie
de deux collègues, Omar et Aïssa, tous deux des
enseignants : Le premier en sciences naturelles, il était
obèse, on aurait dit une réserve de toutes les ressources
du monde. Le second, enseignant de physique, maigre
comme s il avait survécu à une famine en Afrique!!
Entre les deux, Paris me paraissait balancer de gauche à
droite ! Elle fanfaronnait, cherchant tout nouveau
v

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