Mon happy ending , livre ebook
147
pages
Français
Ebooks
2023
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Mon Happy Ending
Emma Landas
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
Nom de l’ouvrage : Mon happy ending
Auteure : Emma LANDAS
Suivi éditorial : Sarah Berziou
© Black Ink Éditions
Dépôt légal juin 2023
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Istock
ISBN 978-2-37993-459-9
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
Table des matières
Prologue
1 - C’est ça, ou tu retournes écrire sur Wattpad !
2 - Bulles avec ma salive
3 - La garantie
4 - Mon père et ses hôtels peuvent aller se faire foutre
5 - Vous parlar, euh… hablar… frances ?
6 - J’vais te lui faire virer sa cuti en moins de deux, crois-moi !
7 - Sapristi !
8 - J’avais une jeune femme en détresse à sauver
9 - On ne parle pas d’épouser le p’tit chauffeur, mais juste de se remettre en selle avec lui
10 - Mais fais-toi donc plaisir, ma douce !
11 - Nom d’une héroïne malmenée, c’était quoi ça !?
12 - Merde, comment ça s’écrit Raphaël ? « P.H. » ou « F » ?
13 - OK, je vois…
14 - En fait, tu es un voyou
15 - Probablement le meilleur des arnacœurs
16 - Pourquoi, ça t’indispose, sugar mummy ?
17 - Putain, j’ai dû bouffer un truc avarié pour sortir autant de conneries
18 - Trop vite, trop tôt, trop fort
19 - Une pointe de jalousie
20 - Il n’est jamais trop tard…
21 - El camino de los orgasmos
22 - Tu as fait quoi de plus fou par amour ?
23 - Il ne vous avait rien dit ?
24 - Je m’excuse, je ne savais pas
25 - Mes tares et moi, on s’en sortira comme des grandes
26 - Lui
27 - Elle
28 - Semaine
29 - Nuits, jours
30 - Mois
31 - Mois aussi
32 - Nom d’une auteure finie, Céline Dion et la voix off, BARREZ-VOUS DE MA TÊTE !!!
33 - Il aurait mieux valu que la mère Eva Braun et le père Hitler ne se soient jamais rencontrés
34 - It’s torturous
35 - Confundo Reparo !
36 - Mon happy ending
Épilogue
Remerciements
Playlist de Mon Happy Ending disponible sur Spotify et sur la chaîne YouTube d’Emma Landas.
À ma Bertha avec qui j’ai retrouvé mes « dix-sept ans ».
Toute ressemblance avec des situations ou des personnes existantes serait totalement fortuite. Ou pas !
Prologue
Love Today - Mika
Doom, da da di da di Doom, da da di da di
Boom, Boom, Boom…
Cette fille qui foule le pavé parisien, de cette démarche si assurée, comme si le monde était à ses pieds, c’est moi. Ella de Jarnac pour vous servir.
Je fais très héroïne de chick lit, là tout de suite, avec mon franc sourire, mes fringues super tendance, mes cheveux auburn qui volent au gré de mes pas sacrément rythmés. Le genre de nana sur qui le temps frisquet du moment n’a aucun impact.
Souris, Ella, souris.
J’ai l’air vraiment super cool et bien dans ma peau.
En vérité, je suis une pure arnaque.
Et la chanson qu’on m’oblige à écouter est elle aussi une pure arnaque. Mais elle a au moins le mérite de mettre n’importe qui de bonne humeur, même la plus réticente des personnes : moi. Je lutte, hein, mais je dois reconnaître que ça fonctionne. Preuve en est, je lis dans le regard des gens que je croise cette certitude que ma vie doit être un véritable conte de fées, pour que je marche ainsi, de cette façon si guillerette !
Je mens, j’vous dis. À eux, et surtout à moi-même. Tout comme ce cher Mika qui continue à brailler dans mes écouteurs que tout le monde va aimer aujourd’hui, se trouver un amoureux et ne plus draguer n’importe qui. Sur cette dernière, il n’a par contre pas tort.
J’te lui en foutrais, moi, des Doom, da da di da di Doom, da da di da di Doom !
Mais telle est ma punition pour avoir laissé mon meilleur ami gérer ma « thérapie ». Il m’avait pourtant prévenue que je n’apprécierais pas ses méthodes…
Il le savait, je le savais. Quoi donc ? Qu’il est pété du casque et que je le suis également.
Un point commun ? Une multitude en réalité, à démarrer par le fait que lui comme moi sommes auteurs de romance. Et l’inconvénient, quand on est auteur de romance, c’est qu’on finit par croire à toutes ces bêtises que l’on écrit. Lui, en tout cas, il a fini par y croire. À l’inverse, ça peut sévèrement nous vacciner contre l’amour et tous ses dérivés. Comme un surdosage. Une sorte de saturation en émotions, une allergie à tout ce qui est bien trop rose.
C’est exactement ce dont je souffre actuellement.
C’est principalement pour cette raison que cet idiot d’Alex me force à écouter une chanson « happy », pire, une chanson qui prône l’amour. Il voit là une espèce d’exorcisme, le mal par le mal .
Cet homme est fou, et je suis folle de supporter ce qu’il m’impose. Mais je le rejoins sur une chose, j’ai essayé de me sortir de mon état avec mes propres méthodes, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça n’a pas marché !
Qu’a-t-il bien pu m’arriver pour que j’en sois réduite à ça ? J’ai honte de l’avouer, mais moi qui m’acharne à créer des histoires qui ne soient pas bourrées de clichés, la mienne est d’un banal presque vexant, tient en quelques ridicules mots : je me suis emballée avec un… « chromosome XY », et me suis méchamment ramassée. Une belle carpette sur laquelle on n’a cependant eu aucun scrupule à s’essuyer les pieds. Et croyez-moi, les taches qu’on y a salement incrustées ne sont pas près de partir !
J’ai commis l’erreur de ma vie, j’ai confondu les rôles. L’auteure que je suis s’est prise pour une héroïne le temps de quelques courts chapitres.
Ce qu’il en résulte ? Je suis devenue ce genre d’héroïne de roman que les lectrices détestent. L’hyper cliché, l’insupportable aigrie, la nana qui rumine et qui passe son temps à jouer au schtroumpf grognon. Celle qui ose, à un moment donné de sa vie, brandir haut et fort qu’elle est capable de s’acheter elle-même des fleurs, d’écrire son nom dans le sable et d’aller danser toute seule 1 , avant de pleurer sur son sort parce qu’elle est désespérément seule et qu’elle aurait peut-être dû… Chut. J’ai même trouvé le titre de mon histoire : The Girouette Girl . Sous-titre : La fille à claques .
Enfin, c’est facile, hein, de toujours s’en prendre à l’héroïne… On en parle du héros !?!
Quand je pense que les lectrices adorent les héros connards… Probablement parce qu’elles cherchent à comprendre pourquoi elles restent encore accrochées au leur ! Ou alors, c’est parce qu’elles n’en ont jamais approché un de suffisamment près ni durant assez de temps. Un de ceux de la vraie vie, bien sûr.
Souris, Ella, souris !
Doom, da da di da di Doom, da da di da di Doom.
Le pire, c’est que moi, j’étais vraiment persuadée de ne pas souffrir du syndrome de l’infirmière. Les gars blessés par la vie, trop abîmés pour construire une relation, je disais next . J’étais certaine d’avoir passé l’âge de concéder, voire de m’écraser. Certes, je n’ai que vingt-huit ans (ou déjà vingt-huit ans, tout dépend de quel point de vue on se place), mais j’avais au moins retenu ça des quatre mariages ratés que ma mère m’a imposés, sans compter ses nombreuses histoires « d’amour » non officialisées, le tout avec pour point commun des tocards. Moralité : je me pensais prudente. Me voulais prudente !
Enfin bref, j’ai pour ordre de ne pas me laisser distraire par mes cogitations, de me centrer sur du « happy », donc je m’arrête là.
Mais juste un dernier truc, et après, promis, je me colle pleinement dans ma bulle.
Les filles, s’il y a deux choses à retenir de mon histoire :
1) Ne faites JAMAIS confiance à votre cœur. Choisissez TOUJOURS la raison.
2) Si un jour on vous tire les cartes, assurez-vous de la bonne orthographe du prénom du gars pour qui vous consultez.
Voilà, c’est tout ce que j’ai à dire pour l’instant.
Mika et moi, on a une chanson à finir.
Souris, Ella, souris !
Doom, da da di da di Doom, da da di da di Doom.
1 - C’est ça, ou tu retournes écrire sur Wattpad !
Crazy – Gnarls Barkley
Ella
— Alors ???
Mesdames, messieurs, voici l’entrée en fanfare du fameux « alors ? » ! Ce si court mais si cher adverbe qui, selon la définition, introduit notamment l’expression d’une conséquence.
En revanche, à cet instant précis et dans la bouche de mon éditrice avec qui je suis en visioconférence via Messenger, le système de messagerie le plus désuet qui soit, « alors ? » signifie : On en est où ? Tu en es où ? Et à cette si microscopique question s’ajoute un faciès plein d’espoir, tandis que je tarde à lui répondre. Étoiles dans les yeux, babine supérieure qui se retrousse, dents qui commencent à racler le sol, voici ce à quoi je fais actuellement face.
Cela fait des semaines qu’elle me tanne, pour ne pas dire qu’elle me harcèle, afin qu’un jour assez proche, je fasse enfin atterrir dans sa boîte mail le manuscrit tant attendu. En même temps, mon éditrice s’appelle Bertha, et tel le célèbre obusier de la Première Guerre mondiale, elle a tendance à lâcher la grosse artillerie quand il le faut. Sauf que…
— Rien. Nada, que dalle, peau d’zob.
Cette fois, j’imagine que je n’ai pas besoin de développer ce que sous-entend ma réponse. Et vu le virage à quatre-vingt-dix degrés – cent quatre-vingts ? Je suis nulle en géométrie – de son sourire, je devine aisément qu’elle a pigé.
— Pas même un début de… ? tente-t-elle d’une voix basse, mâtinée de son stupide espoir qui s’accroche encore aux branches.
Autant l’anéantir tout de suite. D’un coup sec, comme ça, hop, sans douleur !
— Nada, je t’ai dit, absolument rien, le néant total. Enfin… j’ai bien dû commencer trois ou quatre histoires, mais au bout