290
pages
Français
Ebooks
2021
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Ebook
2021
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Publié par
Date de parution
17 mai 2021
Nombre de lectures
20
EAN13
9782376528593
Langue
Français
Publié par
Date de parution
17 mai 2021
Nombre de lectures
20
EAN13
9782376528593
Langue
Français
Vanessa Degardin
My Perfect HIPSTER
ISBN : 978-2-37652-859-3
Titre de l'édition originale : My perfect HIPSTER
Copyright © Butterfly Editions 2021
Couverture © Depositphotos - Butterfly Editions
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Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-859-3
Dépôt Légal : mai 2021
20052021-2130VF
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
Je me disais que pour la séduire, je devais la faire rire. Mais à chaque fois qu'elle riait, c'est moi qui tombais amoureux.
Tommaso Maria Ferrari (Philosophe - 1649 - 1716)
Prologue
Solal
— Tu es prêt pour ce soir ? me demande ma grand-mère en m’observant d’un air admiratif.
— Oui, Mam’s. N’ai-je pas la classe ? je fanfaronne en ajustant mon gilet noir Armani sur ma chemise Tom Ford, blanche.
— Tu es magnifique, mon chéri ! Tu vas peut-être y rencontrer la femme de ta vie.
Je souris, amusé, tout en croisant son regard bleu. Ma grand-mère restera toujours une éternelle romantique. Maintenant que mon frère Gabriel a presque la bague au doigt et qu’Aksel est amoureux, elle espère que Zack et moi fassions la même chose. Je ne cherche pas une relation à long terme, mais je ne ferme pas la porte. Ma plus grande histoire a duré quatre mois. Ça peut paraître peu, néanmoins, pour moi, autant dire une éternité. J’étais bien accroché, malheureusement, la garce n’était intéressée que par mon portefeuille bien fourni. Voilà le problème quand on gagne beaucoup d’argent... On ne m’y prendra plus ! J’ai donc mis au point un nouveau stratagème. Avant de baiser une femme, je l’invite à boire un verre, et, si elle est intéressante, je continue par un dîner, puis termine avec elle dans un lit. J’ai l’expérience et je détermine rapidement si elles sont motivées par mon physique ou par mon argent. Pour ma personnalité, je crois que cette perle parfaite n’existe pas... Du coup, je profite de leurs corps comme elles profitent du mien.
Moi, cynique ? Non, juste réaliste !
Je ne suis pas un connard, je ne fais rien espérer à mes conquêtes.
Donc, non, Mam’s, je compte juste passer du bon temps avec une femme, ce soir... Peut-être qu’un jour, comme mes frangins, je rencontrerai celle qui me rendra fou d’amour... et que j’aurai envie, non pas de la baiser, mais de lui faire l’amour à l’infini. De toute façon, pour l’instant, avec ma société en pleine extension, je ne recherche pas de relation sérieuse. Je n’ai déjà pas beaucoup de temps pour moi. Celui-ci est partagé entre mon entreprise, ma salle de sport où je donne des cours de self-défense féminine et ma famille.
— Mam’s, qu’importe comment je suis habillé, les femmes succombent toujours à mon charme.
Elle me sourit avec attendrissement, me tapotant la joue avec amour.
— Tu as raison, mon Solal. Tu es devenu un homme élégant et classe. Je suis tellement fière de toi !
— Arrête, Mam’s ! Il va finir par le croire, ricane mon petit frère en entrant dans la chambre.
— Ta gueule ! Tu ne seras jamais aussi beau que moi ! je ris en jetant un dernier coup d’œil au miroir.
Ouais, clairement, je suis un homme séduisant.
Autant Gabriel et Zack sont massifs, autant Aksel et moi sommes plutôt athlétiques. Avec mes yeux bleu turquoise, mon petit bouc toujours bien taillé, mes cheveux bruns, gominés, coiffés en arrière, et mes costumes sur mesure, je suis un hipster qui en jette. Les gens sont toujours choqués quand ils découvrent mes nombreux tatouages. Je possède un style particulier qui attire les regards. En bien ou en mal, cela m’indiffère. J’aime ce que je suis devenu et j’emmerde tous ceux qui me jugent sur mon apparence.
— Tu es certain que tu ne veux pas que je vienne ? Je remonterais un peu le niveau...
Je hausse un sourcil en contemplant mon petit frère de vingt-sept ans, habillé d’un jogging tout dégueulasse et d’un tee-shirt déchiré.
— Tu rêves, tu me foutrais la honte. Regarde-toi, tu es dépressif ou quoi ?
— Nan, mais je suis peinard, aujourd’hui. Andréa est partie chez ses copines à Auxerre ce week-end, alors j’ai la baraque pour moi tout seul ! D’ailleurs, pourquoi tu es là ? Tu n’as pas une maison parfaite pour te préparer ?
Je m’esclaffe et lève les yeux au ciel.
— Ta gueule ! Mam’s m’a proposé de venir m’habiller ici parce que le gala se déroule juste à côté. Ouais, enfin, c’est un peu ma baraque aussi, hein. Avec tous les putains de travaux que j’ai effectués !
— Stop avec les gros mots, les garçons ! Cette maison est la vôtre ! Gabriel, il y a assez de chambres pour tous tes frères. Bon, pour ce soir, j’ai bien compris que je dois rester dans mes appartements, réplique ma grand-mère en pouffant.
Je vois un éclat coupable dans son regard, néanmoins, il l’enlace.
— Mais non, tu es ici chez toi ! Je vais me poser dans le pool house , tu as tout l’intérieur pour toi, Mam’s. Invite tes copines et profites-en !
Elle sourit et nous embrasse affectueusement. Après un dernier salut, je prends le chemin de la porte d’entrée tout en enfilant ma veste de costume. Je me place devant le miroir pour m’admirer une dernière fois. Mon trois-pièces me va à ravir, mettant en valeur mes épaules puissantes et mes hanches étroites.
— Amuse-toi bien, Frérot. D’avance, je te félicite pour ton prix...
— Merci, mais rien ne dit que je vais en recevoir un. Il y aura cet enculé de Taupin. Vu ses foutues manigances, il a une chance de gagner...
— Si c’est le cas, on ira lui casser la gueule !
J’éclate de rire et il me fait une accolade. Je descends les marches pour arriver devant mon gros Range Rover noir aux vitres teintées. C’est un vieux modèle et je l’adore. Je l’ai acheté avec la vente de ma première maison rénovée, il y a de cela six ans.
Dix minutes plus tard, je me gare devant le Hyatt Regency . L’hôtel le plus luxueux de Perpignan. J’y ai réservé une chambre. Je peux ainsi boire et profiter de la soirée. Puis, pourquoi pas, la terminer dans les bras d’une jolie femme...
De tous mes frères, je suis celui qui aime le plus le luxe et je ne m’en cache pas. J’ai travaillé dur pour en arriver là. J’en récolte les bénéfices. Comme Gabriel, je n’hésite pas à en faire profiter ma famille et mes amis.
Je pénètre à l’intérieur de ce magnifique endroit et donne mon carton d’invitation au portier. Il me remercie, puis m’autorise à entrer dans la salle de bal. Je la connais déjà, car c’est la troisième année que j’y suis invité. Les deux fois précédentes, je n’ai pas gagné de prix, mais ce coup-ci, mes proches croient dur comme fer que je vais enfin être sacré « entreprise de l’année ».
Cette soirée se tient toujours le deuxième samedi du mois de janvier. Elle récompense les entreprises innovantes et respectueuses de la nature. Ma société, « Priest Real Estate » est l’une d’entre d’elles. Je travaille dans l’immobilier : je suis marchand de biens, ce qui veut dire que j’achète des taudis. Je les rénove avec des matériaux nobles et écologiques, puis les revends en empochant un beau bénéfice au passage. J’ai une équipe soudée sur qui je peux compter. Je débarrasse Perpignan de ses vieilles maisons en ruine pour redorer le blason de cette ville sublime.
Ma société existe depuis six ans, mais c’est vraiment depuis les deux dernières années que j’obtiens de gros projets de rénovation. Il y en a d’ailleurs un nouveau dont j’attends avec impatience la réponse. Il s’agit de réhabiliter tout un quartier en plein essor. La Mairie a lancé un appel d’offres. Mon équipe et moi avons proposé un dossier en béton et j’ai bon espoir. Mon directeur adjoint, César, qui est aussi mon meilleur ami, aurait dû m’accompagner, ce soir. Monsieur est en voyage de noces ! Je suis heureux pour lui, car sa femme, Elsa, est adorable et ils vont parfaitement bien ensemble.
Je redresse les épaules, attrape une flûte de Champagne dont j’avale quelques gorgées. Je m’appuie contre une colonne et commence à scruter les invités à la recherche de visages connus. Mon regard est brusquement attiré par une créature en jupe rouge. Elle se trouve de dos, mais sa chute de reins est tout simplement phénoménale, accentuée par le pli de son vêtement. Elle ne montre pas, elle suggère... Elle a un p