Noël à Cape Town
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Noël à Cape Town , livre ebook

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Description


Plus à l’aise avec les populations indigènes d’Afrique du Sud qu’avec l’aristocratie coloniale anglaise, Keith avait été entraîné à Londres par son père, lord Adams. Représentant de la Couronne d’Angleterre, le père de Keith était désespéré de rapprocher son fils des règles en usage pour son rang.



L’heure était à présent au retour vers leur maison sud-africaine de Cape Town, pour y passer Noël en famille avec tout le gratin que le pays en plein essor connaissait. Le paquebot à voile et à vapeur sur lequel ils auraient dû embarquer avait fait naufrage quelques semaines plus tôt et il fallait donc trouver d’urgence une alternative acceptable pour retourner dans les temps.



Keith trouvera la Morning Glory, un voilier usé par les mers, et son capitaine rustre. Il espérait enfin s’affranchir de son éducation trop rigide, selon lui, et briser certains de ses tabous. Mais les embûches semblaient s’enchaîner avant même le départ, ce qui promettait une traversée mémorable et pas forcément aussi enthousiasmante qu’il l’aurait voulu.



Un équipage hétéroclite, un aide de camp énigmatique pour veiller au confort de lord Adams et de son fils Keith, des contrariétés à n’en plus finir comme si le mauvais œil était sur eux, tels sont les ingrédients de cette nouvelle de George J. Ghislain.




Fidèle à son souci du détail et à l’immersion dans une réalité anglaise de la fin du dix-neuvième, George J. Ghislain nous plongera dans une péripétie palpitante où la romance flirtera avec l’aventure. Il nous fera découvrir quelques dessous de l’Histoire des « petites gens », notamment celle de ces marins qui traversaient les mers au péril de leur vie pour alimenter les colonies anglaises en produits de luxe indispensables à tout gentleman. Keith trouvera-t-il sa voie en chemin ?







Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782382282281
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0026€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Noël à Cape Town
Copyright de l’édition © 2021 Juno Publishing
© 2021 George J. Ghislain
Relecture et correction par L. Ross
 
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38228-228-1
Première édition : décembre 2021
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
CHANGEMENT DE PLAN
CHANCE DU DÉBUTANT
MORNING GLORY
DÉCEPTION
COLE
LARGUEZ LES AMARRES !
DEPUIS LA HUNE
PIRATES DES CANARIES
LA MALÉDICTION
SINISTRE DÉFERLANTE
LES RATS
CLANDESTINE
NEPTUNE ET AMPHITRITE
NOËL À CAPE TOWN
ÉPILOGUE : LA CROIX DU SUD
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
« Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire ; elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer. »
Voltaire
 
À mon Baron de Sealand.
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
L’écriture n’est pas l’affaire d’une seule personne. Un auteur bien entouré est un auteur heureux. Et je suis heureux. Merci à mes relectrices et mes relecteurs, merci à ma Maison d’Édition pour sa confiance.
 
 
Noël à Cape Town
 
 
 
 

 
 
 
 
George J. Ghislain
 

 
CHANGEMENT DE PLAN
 
 
 
 
Lord James Adams ne décolérait pas. Mais que pouvaient-ils faire ? Rien ne ramènerait la Sweet Curly à quai. Ni elle, ni sa précieuse cargaison, ni même encore ses trois cent cinquante-trois passagers et membres d’équipage.
Perdu en mer il y a trois semaines, le naufrage avait été confirmé la semaine dernière avec une partie de la cargaison échouée sur les côtes portugaises. Le vieux paquebot à voile et à vapeur n’était plus tout jeune, il était vrai, mais il aurait dû perdurer une ou deux décennies de plus.
Père était furieux, pas tant pour ces pertes humaines tragiques, ni même pour la disparition d’une cargaison qui ne lui appartenait pas, mais simplement parce qu’ils ne pourraient embarquer sur le trajet du retour pour arriver, début décembre, à Cape Town où Mère, Stanley et Gardenia l’attendaient.
Keith Adams attendait que la tempête passe. Son père avait cette tendance à être excessif, intervenir n’aurait fait qu’empirer les choses.
S’ils n’étaient pas rentrés à Londres, au printemps dernier, printemps de Londres, bien sûr, avec une très lourde, et surtout très précieuse cargaison pour la Couronne d’Angleterre, ils seraient sans doute parmi les victimes de la tempête qui avait englouti la belle Sweet Curly en ce début d’automne. Père ne semblait pas l’avoir compris.
Représentant la Couronne d’Angleterre pour le Commerce Extérieur, nommé par S.A.R. la Reine Victoria elle-même, James Adams était chargé, entre autres, de négocier et de transporter l’or du Transvaal. Et les diamants aussi, bien que ce soit généralement Sir Leight qui s’occupe de ces transactions-là.
Depuis quinze ans maintenant, et antérieurement aux échauffourées avec les Boers, avant même l’annexion du Transvaal, leur famille s’était installée à Cape Town. Quinze années que Keith qualifiait de bénies des dieux pour tant de raisons qu’il aurait de la peine de les énumérer toutes. Il n’avait pas eu à vivre les hivers atroces, par exemple. Ou à subir les puanteurs des usines et les purées de pois nauséabondes qu’elles engendraient. Ou encore, recevoir l’éducation froide des collèges anglais, bien que celui de Cape Town n’ait pas été très tendre avec son tempérament un peu… rebelle. Quant aux paysages de la pointe de l’Afrique, il ne s’en lassait pas. Et les gens, tant les autochtones blancs que noirs, avaient une mentalité bien moins rigide qu’en Angleterre. Sans doute grâce au croisement des cultures ; les Zoulous, les Griquas, les Boers et les Anglais installés depuis plusieurs générations prospéraient conjointement, laissant peu de monde sur le bas-côté.
Chaque fois qu’il accompagnait son père à Londres, il y trouvait la vie ennuyeuse. Oh, il y avait bien plus de faste que dans un hémisphère sud en plein développement, pour qui savait y faire avec cette froideur des esprits, cette rigidité des conventions… Lui, il n’aimait pas cela. Cela ne voulait pas dire pour autant que la communauté britannique du Cap ne conservait pas la plupart des règles d’étiquette. Mais il y avait plus de souplesse, plus d’ouverture, sans que cela soit du laxisme. C’était juste parce que le croisement de ces cultures rendait caduques certaines règles difficiles à appliquer par ceux qui ne les avaient jamais connues. Les Afrikaners, par exemple, n’y connaissaient rien aux manières à utiliser à table. Il y avait donc une certaine liberté par rapport à celles-ci et il ne doutait pas qu’ici, en Angleterre, l’on devait le considérer comme bien impoli et vulgaire.
Retrouver ses racines n’avait cependant pas que des inconvénients, il fallait l’admettre. Londres était une belle ville malgré tout, et la Reine, qu’il avait rencontrée deux fois avec son père, était sans doute laide et froide comme le cap de Bonne-Espérance, en revanche, elle savait s’entourer du meilleur. Belle demeure, beaux meubles et magnifique argenterie, des gens compétents à l’allure irréprochable à son service, on aurait dit qu’elle voulait compenser sa disgrâce par une extrême beauté. Personne ne lui dirait jamais que cela ne faisait qu’augmenter le contraste entre elle et tout le reste.
Keith se souvenait d’un incident qui l’avait fortement amusé. Père, nettement moins.
Lorsqu’elle était venue dans leur maison londonienne, elle s’était invitée en dernière minute pour discuter, avec Père, du Transvaal et des mines diamantifères de Kimberley. Père avait fait cacher toutes les plus belles pièces d’orfèvrerie dans la chambre de Gardenia, car tout le monde connaissait la réputation de la Reine.
Par malheur, il avait oublié les chiens chinois sur la cheminée. Et la Reine avait eu ces mots, que Keith entendait toujours :
« J’ai presque la même paire sur la cheminée de mon bureau, ils seraient bien assortis, ne pensez-vous pas ? ».
Bien sûr, Père avait dû les lui offrir. Ils valaient une fortune et Mère serait très contrariée lorsqu’elle s’en rendrait compte à son retour. Mais c’était la Reine. Comment lui refuser cela ? Et puis, ils n’étaient pas à Cape Town en punition pour l’avoir offensée ; non, c’était une véritable promotion, avec les arrhes, la maison de service, une quinzaine de domestiques, et Dieu sait quels autres privilèges qui allaient avec le poste.
 
 
Durant leurs déplacements à Londres, c’était son frère Stanley qui gérait les affaires de Père. Il suivait ses pas avec une telle ressemblance que cela faisait presque peur. Même ses traits lui ressemblaient. Et son ventre arrondi aussi. Stanley épouserait la fille d’un riche diamantaire néerlandais, à Kimberley en janvier prochain, et semblait très heureux de le faire, bien qu’ils ne se soient rencontrés que trois fois.
Quant à sa sœur, Gardenia, elle attendait qu’un prétendant anglais débarque dans ce pays sauvage , pour reprendre ses mots, demande sa main et la ramène en Angleterre définitivement. Mère en profiterait pour rentrer aussi, d’ailleurs, elle ne s’était jamais totalement adaptée et l’on pouvait dire qu’une tristesse planait en permanence sur elle. La nostalgie du Kent, sans doute. Peut-être que l’Afrique n’était pas faite pour les femmes ? Pourtant, il y en avait qui s’y plaisaient et ne voudraient jamais remonter en Angleterre.
Cape Town était une belle ville, il s’y passait rarement quelque chose de terrifiant, contrairement à Londres où pas un jour ne passait sans qu’un meurtre fasse les gros titres, ou que la misère étouffante s’expose dans les rues. À Cape Town, pas, ou peu, de misère. Les gens n’étaient pas forcément riches, mais ils n’étaient pas miséreux. Même les noirs de toute origine, ou les colorés, qui vivaient en ville avaient une vie décente. Ils étaient propriétaires, vivaient de leur commerce, les hommes avaient le même droit de vote que les Anglais pour la Chambre Basse, pour peu qu’ils aient aussi quelques arrhes derrière eux. Pour être honnête, il n’en fallait pas beaucoup, à peine vingt-cinq livres. Pour la Chambre Haute, en revanche, il fallait être très aisé, ce qui limitait leur accès, sans le rendre impossible.
L’intérêt de vivre là-bas était autre. Les voyages.
Voilà bien un pays qui réunissait sur son territoire

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