200
pages
Français
Ebooks
2022
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
200
pages
Français
Ebook
2022
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
22 juin 2022
Nombre de lectures
7
EAN13
9782493316639
Langue
Français
Publié par
Date de parution
22 juin 2022
Nombre de lectures
7
EAN13
9782493316639
Langue
Français
Faustine Teisseire M.G
PERFECT
Blood Dolls
© 2022. ©Faustine Teisseire M.G, Éditions Encre de Lune.
Tous droits réservés.
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Crédit photo : ©adobestock
ISBN 978-2-493316-63-9
Éditions Encre de Lune, 21, rue Gimbert, 35580 Guignen
Courriel : editionsencredelune@gmail.com
Site Internet : www.https://editionsencredelun.wixsite.com/website-1
Cet ouvrage est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des institutions existantes ou ayant existé serait totalement fortuite.
Prologue
« Pratiquement un an après les premiers corps et qu’on ait découvert l’ampleur de l’organisation derrière laquelle se cachait le tueur aux poupées russes, de nouveaux enlèvements ont été signalés et déjà deux femmes ont été retrouvées mortes dans la même mise en scène qu’employée précédemment par le tueur. Gabrielle Portman et Nathalia Daski, deux jeunes femmes inscrites à Penn, dans des cursus différents, ont été trouvées ce matin à l’aube dans un motel de Philadelphie. Les autorités n’ont pas voulu encore faire de commentaires, mais tout laisse à penser à un copycat ou alors les protagonistes qui se sont alliés à cette jeune fille de seulement seize ans n’ont pas tous été arrêtés. Nous vous en dévoilerons plus dès que nous aurons plus d’informations. C’était Pénélope Strauss pour Le Philadelphie Inquirer. »
Je crois que je ne me suis jamais autant amusé en faisant tourner en bourrique le FBI et les journalistes. Ils nous prennent pour des fanatiques qui se sont acoquinés à une ado sociopathe. Oui, Aurore Harrison avait sa petite influence, surtout auprès du Professeur Griffin. Il aimait la baiser, il était barge d’elle et de sa folie, il était dingue d’elle et de sa folie. Dommage qu’elle soit morte, elle était jolie pour une cinglée.
Je me souviens encore de chaque fille qu’on a violée et marquée, je sais qu’elles attendent que je les retrouve. Elles sont à moi ! Si belles et si dociles avec un petit cocktail de mon cru. Si douces et si séduisantes… Quand le lot de femmes que notre doc a consulté s’est avéré impur, j’ai décidé d’offrir à mes associés une petite compensation. De toute façon, la marchandise avait déjà été souillée. Aurore était là avec les autres, elle filmait la plupart du temps, mais elle n’a pas résisté à torturer quelques-unes des filles, jusqu’à leur laisser des marques sur leurs corps.
Je secoue la tête, me retenant de rire en repensant combien elle était euphorique en rouant de coups ces filles. Elle a aussi voulu qu’on coupe le doigt d’une d’elles, qu’on leur pose une micropuce et qu’on les tatoue d’une poupée russe. Je ne voyais pas l’intérêt, car je voulais qu’elles meurent avant l’aube, mais Aurore m’a convaincu qu’on pourrait jouer avec elles plus longtemps. Et je dois avouer que son idée m’a littéralement charmé et plus encore aujourd’hui.
J’observe les petits points rouges qui se déplacent sur mes écrans. Il reste six femmes à récupérer et à tuer. Mais il y en a une que je veux, et je la veux uniquement pour moi.
Notre groupe s’est réduit à cause du FBI, mais il nous reste les meilleurs afin de continuer le jeu. La règle est simple… Ne faites jamais confiance à qui que ce soit, même à ceux qui sont de votre sang…
— Vous serez bientôt réunies mes petites poupées, il me tarde de pouvoir à nouveau jouer avec vous.
Chapitre 1
Morgan’s Pier, 6 février 2022, 22 h 30
221 N Christopher Colombus Blvd, Philadelphie
4 °C
Sloan Corder
À quand remonte la dernière fois que je me suis pris une cuite ?
Un bon moment !
À quand remonte la dernière fois que j’ai vu la petite culotte de Leslie Carpenter ?
Pas assez longtemps à mon avis. Elle se déhanche sur la piste avec un bandeau en guise de jupe et on peut dire que tous les mâles sur le dance floor et du côté du bar, ont leurs regards lubriques vissés sur ses fesses. Cette fille a le diable au corps et me filerait presque des complexes, tant elle ne doute de rien et surtout pas d’elle-même. Un homme s’approche d’elle en l’attrapant par la taille, elle se trémousse contre lui sans aucune gêne. Ils s’embrassent au bout de quelques déhanchements et font presque l’amour sur la piste de danse.
Je lève les yeux au ciel en me demandant comment on peut être attiré par une fille qui dévoile presque chaque parcelle de son corps à la vue de tous. Leslie suit le même cours que moi en physique et heureusement, c’est le seul qu’on a en commun. Ça fait quatre ans, maintenant que je prépare ma licence de médecine et avoir une Leslie Donovan dans un de mes cours, c’est comme avoir un furoncle sur le visage. Elle est mauvaise comme une teigne et fait en sorte de me pourrir la vie depuis le début.
Pourquoi, je ne sais pas…
À part l’avoir saluée une fois en la croisant sur le campus, je ne sais pas ce qu’elle pourrait me reprocher. Mais son regard haineux me poursuit depuis quatre longues années maintenant. Je sais qu’elle exècre et jalouse le regard de certains étudiants sur moi, mais de là à m’en vouloir pour ça… Cela devrait être le cadet de mes soucis, mais je déteste cette fille.
Je soupire et bois mon verre distraitement.
— À quoi penses-tu Sloan Corder ? me demande ma meilleure amie, Leave en piochant une olive dans son verre.
Cette dernière, habillée d’une robe pull noire, chaussée de talons aiguilles assortis à sa tenue et coiffée d’un épais chignon, paraît quelques années de plus que son âge. C’est une jeune femme brune, aux yeux d’un noir profond, tout en courbes et d’une vélocité sans égale. L’un de nos points communs est que nous sommes nées toutes les deux le même jour, le premier janvier deux mille cinq. On peut dire que nous sommes du nouveau millénaire, comme le disaient nos mères. On a grandi ensemble pratiquement, nos parents ont toujours fréquenté les mêmes cercles et les mêmes soirées.
— Je déteste porter des talons ! Voilà à quoi je pense et aussi que certaines ne devraient même pas venir habillées, quand ça ressemble plus à des bouts de tissus collés à même la peau qu’à une fringue digne de ce nom.
Leave sourit en jetant un regard dédaigneux vers Leslie. Elle la déteste autant que moi, si ce n’est plus !
Leslie est le genre de fille qui pense être supérieure à tout le monde et qui a du venin dans les veines. Elle se comporte comme si tout lui était dû et je suis certaine qu’un jour, elle trouvera sur sa route plus fort qu’elle.
— Tu devrais essayer de t’amuser Sloan ! Tu es très jolie avec ce pull qui dévoile ton ventre plat et je suis sûre que tu peux trouver le prince charmant à travers la horde de mâles ici.
Je vois à ce moment-là entrer Logan Cooper dans le bar avec une femme brune tout en jambes. Miam ! J’en ferais bien mon en-cas de l’agent Logan Cooper, mais pour une raison un peu étrange, il me regarde depuis un moment comme si j’avais craché dans son café ou comme si rien que le fait de me voir le mettait dans une rage noire ! Alors qu’à d’autres moments, c’est tout le contraire. Il a littéralement le regard d’un chasseur guettant sa proie lorsqu’il m’observe, prêt à bondir pour me dévorer et se contenant pour ne pas me toucher alors que son corps semble vouloir tout le contraire.
Depuis qu’on se connaît et qu’il a couché avec ma cousine, il m’adresse à peine la parole. À l’époque, je sortais avec Jason Everhart, un menteur, manipulateur, narcissique et centré sur lui-même. Je l’avais rencontré dans une boîte de nuit, j’avais dix-sept ans et une fausse carte d’identité. Je voulais la jouer rebelle, mais c’était avant que je redescende sur terre et ne me rende compte combien j’ai été stupide de faire confiance à un type comme lui. Jason m’avait dit avoir vingt-cinq ans et qu’il venait d’intégrer le FBI. Une seule des deux informations était vraie, je vous laisse deviner laquelle… Mais j’ai fini par découvrir le pot aux roses lorsque nous avons passé la soirée chez Noah Falcon, ce connard de Jason avait en fait dix ans de plus que ce qu’il m’avait annoncé. Et pour finir en beauté, j’ai vite compris qu’il me trompait dès que l’occasion se présentait. Ce même soir, Logan Cooper faisait son entrée et moi, je relayais vite l’épisode Everhart à une simple erreur de parcours. Je ne voyais que lui, comme c’est le cas encore aujourd’hui. Cooper est un paradoxe à lui tout seul, il soufflait le chaud comme le froid et avait même osé m’embrasser juste après m’avoir dit que j’étais trop jeune et innocente, que j’aurais dû savoir quel genre d’homme était Jason. Ce n’était pas la première fois qu’on me mettait en garde contre lui, mais mes nerfs avaient lâché cette fois-là.
De colère, je lui avais renversé mon soda sur la tête, il a alors reculé d’un pas, puis il avait poussé un grognement accompagné d’un juron. En une fraction de seconde, je me suis retrouvée projetée contre le bar, ses lèvres à nouveau plaquées sur les miennes. J’avais senti mes orteils se recroqueviller, un long frisson parcourir mon corps, avant d’arracher ma bouche à la sienne et de le gifler. Ses yeux bleus s’étaient incrustés dans les miens, je ne voyais aucune trace de colère, mais une lueur étrange avait brillé dans ses prunelles. Il s’était doucement décollé de moi, puis il m’avait balancé des mots qui me hantent encore aujourd’hui…
« On ne peut pas regretter ou ignorer ce qui nous submerge, mais, on peut toujours la combattre… »
Une phrase qui s’était insinuée, incrustée en moi au point que je me répétais cette même phrase chaque nuit avant de fermer les yeux.
Il avait ensuite disparu parmi les noctambules et