Potion n° 18.099
43 pages
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Potion n° 18.099 , livre ebook

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Description

Monsieur Rollon est mort dans la soirée !


De la bronchite pour laquelle il était alité depuis plusieurs jours ?


Non, assure son médecin venu constater le décès : son patient présente toutes les traces d’un empoisonnement.


Il ne peut s’agir que de sa potion qu’il a ingurgitée peu de temps avant de s’endormir définitivement.


D’ailleurs, n’a-t-il pas dit que celle-ci avait un goût amer ?


Pourtant, l’enquête de l’inspecteur MARCELLIN ne laisse aucun doute à ce sujet, le flacon utilisé contenait les ingrédients prescrits et rien de plus.


Alors qui a assassiné Monsieur Rollon et, surtout, comment s’y est-il pris ?...


L’inspecteur MARCELLIN va devoir se triturer les méninges pour trouver des réponses à ces questions...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 août 2022
Nombre de lectures 9
EAN13 9782385010201
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur MARCELLIN

POTION N° 18.099
Récit policier

par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
MORT SUBITE
 
L'infirmière acheva de tapoter les deux oreillers, les glissa derrière le malade et celui-ci se laissa aller en poussant un soupir de satisfaction béate.
— Merci... Je suis très bien...
Il dressa l'oreille. Le timbre électrique de la porte d'entrée avait résonné dans l'antichambre. Un coup d'œil à la pendulette.
— Adrienne, sans doute... murmura-t-il.
C'était Adrienne, en effet. Adrienne Levrat, sa nièce.
— Toujours ponctuelle ! lança-t-il à son entrée.
— Oh ! mais vous allez beaucoup mieux !
— Oui, fit-il en souriant, ce ne sera pas encore pour cette fois-ci !
— Oh ! mon oncle !
Elle s'assit à son chevet. L'infirmière, avec un signe de tête amical, l'avait saluée et quittait la pièce.
— Oui, reprit l'oncle Édouard, je me sens ragaillardi...
Il avait le teint beaucoup plus clair et le regard plus vif. Cette bronchite malencontreuse allait être définitivement vaincue.
— Cette infirmière est très dévouée... remarqua la nièce. Je la trouve gentille et sympathique.
— À qui le dis-tu !
Il y avait tout de même près de trois semaines que l'oncle Édouard était alité. En raison de son âge, la soixantaine passée, on avait craint tout d'abord une pneumonie.
L'automne était froid et humide. Édouard Rollon, qui avait toujours été fier de sa robuste santé, s'était montré imprudent et le docteur le lui avait reproché, non sans véhémence.
— Alors, un peu de lecture, mon oncle ?
— Oui... Ta corvée quotidienne.
Elle protesta de nouveau. Tout de même, ce qu'il pouvait être taquin. Cela prouvait, d'ailleurs, qu'il n'était plus bien malade. Il retrouvait ses manières habituelles.
Adrienne ouvrit son grand sac à main et en tira un livre, puis ses lunettes. Elle n'était plus de la première jeunesse — quarante-cinq ans — et ses yeux n'avaient jamais été bien fameux.
— Pose ton sac, là... Ça m'agace sur le lit...
L'oncle désignait la petite table de chevet qui était encombrée de médicaments. Il ajouta :
— Porte donc les fioles sur le bahut, là-bas...
Adrienne acquiesça et revint s'asseoir. Le jour baissait. Presque cinq heures. Elle installa une lampe à pied sur le guéridon.
Il faisait tiède, il faisait bon dans la pièce. Elle lisait agréablement, avec des inflexions de voix. Le malade, les doigts croisés sur son ventre, écoutait, le visage content.
Un coup léger à la porte. C'était M lle  Francine, l'infirmière.
— L'heure de la potion !
— C'est vrai, fit le sexagénaire, mais il ne fallait pas vous déranger... Ma nièce me l'aurait donnée.
Adrienne eut un sourire accompagné d'une rougeur de confusion.
— Je l'avais complètement oubliée, avoua-t-elle.
Ils se mirent à rire tous trois. Le malade s'interrompit dans un accès de toux qui le congestionna. Avec un petit cri d'alarme, Adrienne se dressa, se précipita, l'aida à se calmer.
L'infirmière attendait, le flacon et une cuiller à la main.
— Ce n'est rien, dit-elle. Et voilà qui va vous aider à vous remettre promptement sur pied.
Elle venait de déboucher la bouteille qui était pleine. Elle versa, avec précaution, tendit la cuiller.
— Buvez d'un trait...
— Bien sûr... Comme d'habitude !
Il avala. Un frisson le secoua.
— Brr... protesta-t-il, c'est amer !
— Allons, bon, voilà que vous devenez difficile ! Un vrai petit enfant gâté, votre oncle, Mademoiselle !
Elle s'était tournée vers la vieille fille et souriait.
— On voit bien, cria l'oncle Édouard, que ce n'est pas vous qui êtes obligée d'avaler ça... Goûtez-y donc un peu...
L'infirmière secoua la tête.
— Jamais...

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