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Prisonnière de la nuit , livre ebook

200

pages

Français

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2024

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Urban Fantasy (Bit-Lit) - Vampires - 404 pages De nature solitaire, Lilia mène une vie tranquille. Elle connaît bien sûr l’existence des vampires qui se sont révélés aux mortels, mais elle n’a jamais eu l’occasion d’en croiser. Un soir, un homme charismatique et envoûtant franchit le seuil de la station-service où elle travaille. D’un magnétisme irrésistible, il porte très vite son dévolu sur la jeune humaine. Prisonnière de ce charmant Hank, Lilia va rapidement découvrir que son destin est intimement lié au monde des enfants de la nuit. Adieu petite vie bien rangée sous les rayons du soleil, bienvenue aux pires dangers qui hantent l’obscurité !
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Publié par

Date de parution

24 mai 2024

EAN13

9782379615955

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

Prisonnière de la nuit

Léaly Morgane
Léaly Morgane

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-595-5
Illustrations : Dark & Light Art
Concept de couverture : Didier de Vaujany
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Parce que vous méritez
les émotions les plus intenses !
Prologue

Minuit sonnait lorsque résonna le tintement annonçant l’arrivée d’un client. Un homme pénétra dans la petite station-service où je travaillais en soirée. Mon job commençait à dix-huit heures et se terminait en même temps que le jour calendaire, lorsque les douze coups retentissaient sur le clocher de l’église voisine.
— Bonsoir, vous êtes le dernier client, je fermerai la boutique juste derrière vous. 
L’homme grand, aux cheveux noirs coiffés vers l’arrière, pivota vers moi. Ce n’était pas un chaland régulier. À la longue, je les connaissais tous : les riverains du bourg voisin avaient leurs petites habitudes et lui n’était clairement que de passage. La pâleur de son visage contrastait avec ses magnifiques yeux bleu polaire. Cet apollon avait sans conteste un charme magnétique envoûtant. Il pouvait décider de traîner dans les rayons, je ne m’en plaindrais pas. J’étais prête à faire des heures supplémentaires uniquement pour le loisir de l’admirer en silence. Une banale petite brune aux yeux marron comme moi n’avait aucune chance d’attirer l’attention d’un aussi bel homme. Jamais il ne me remarquerait. Alors, je le lorgnais en silence. L’accoster ouvertement afin de lui proposer de boire un verre pour me faire rembarrer n’était pas dans mes mœurs. Je détestais le rejet et ne connaissais que trop bien le profil des types à qui je pouvais plaire. Eux ne me convenaient pas, mais je m’en contentais. Je les laissais prendre l’initiative de venir vers moi, pour ne pas blesser mon ego. À vingt-six ans, toujours célibataire, mes choix étaient restreints à des mecs lambda. J’étais apparemment sans charme, vu l’allure de ceux qui me draguaient, un peu machos sur les bords et un poil narcissiques. Autant baver de loin sur le visage magnifique de ce bel inconnu et laisser libre cours à mon imagination en rêvant du corps sculpté dissimulé sous ce sublime pull-over. Silencieux, il demeurait près de la porte et m’observait d’un air fasciné. Mon professionnalisme me demandait de m’adresser à lui afin de connaître ses besoins et de les satisfaire. Mon esprit divagua vers un autre registre. Sentant mes joues rosir, j’inspirai afin de me donner une contenance. Je fermai brièvement les yeux en fantasmant une dernière fois sur son irrésistible torse brûlant et musclé. Il me sortit de ma transe en prenant la parole.
— Ne vous inquiétez pas, ce sera rapide.
L’homme ténébreux me faisait face à présent, un rictus étirait les commissures de ses lèvres. En un battement de cils, il avait franchi les quelques mètres qui séparaient l’entrée du magasin de mon comptoir. De près, il était d’une beauté parfaite. Je me perdis dans les profondeurs de ses prunelles hypnotiques qui détonaient avec son teint blafard et ses cheveux ébène, mais s’accordaient harmonieusement avec sa voix suave. Aucun de mes sens n’était en alerte face à cet être qui n’avait d’angélique que son visage. Cette vision fut la dernière image que je perçus avant de sombrer dans l’obscurité et de réaliser soudain que j’étais en présence d’un vampire.
1

Une lumière artificielle et aveuglante me sortit du rêve dans lequel j’étais blottie contre la poitrine du beau ténébreux de la station-service. Mes rétines s’adaptèrent difficilement à l’environnement étranger où je me trouvais. À bien y réfléchir, je n’avais aucun souvenir de ce qu’il s’était produit après la venue de mon dernier client. À quelle heure avais-je quitté mon poste ? Qu’avais-je fait de ma soirée ? Et, surtout, à qui appartenait le lit dans lequel j’étais allongée ?
Toutes ces interrogations me donnèrent le tournis, puis mon esprit réalisa bien trop tardivement que j’étais dans de sales draps. Un vampire s’était présenté face à moi et un pan de ma vie se perdait dans le brouillard. Nous, pauvres humains, connaissions l’existence de ces morts-vivants. Ils avaient révélé leur nature au grand jour plus d’une trentaine d’années auparavant, annonçant vouloir cohabiter en paix avec les mortels. Ils avaient indiqué qu’ils se nourrissaient de poches d’hémoglobine ou de donneurs volontaires, sans effusion de sang, puis étaient partis se terrer on ne savait où. Personne n’était en mesure de les localiser, tellement ils étaient bien cachés. Les vampires se mêlaient à mes semblables sans que j’aie jamais l’occasion d’en rencontrer un seul : ils étaient comme invisibles. Ils n’allaient pas nous inviter chez eux alors que cela faisait bien des millénaires qu’ils vivaient parmi nous en toute discrétion.
Les commérages allaient bon train concernant les vampires. Les uns parlaient d’un sort de protection qui rendait leurs maisons imperceptibles à nos yeux. Les autres racontaient que les plus curieux avaient été réduits au silence en trouvant la mort, causée dans d’atroces souffrances par ces buveurs de sang. Il était plutôt rare d’en rencontrer un et de pouvoir s’en vanter ensuite. Des rumeurs avaient donc circulé sur leur compte, disant que quiconque pénétrait dans leur sanctuaire était voué au trépas.
Quelques années auparavant, de prétendus chasseurs avaient commencé à se rassembler afin d’exterminer l’ennemi qu’ils ne connaissaient pas. Eux, c’étaient les réticents. Ils attaquaient à l’aveuglette et revenaient rarement triomphants – quand ils revenaient. Cependant, une chose était certaine concernant les vampires : ils ne sortaient que la nuit.
Il y avait aussi les volontaires. Cette petite partie de la population qui se présentait dans les centres d’accueil créés par les vampires afin de recueillir des dons d’hémoglobine. Ces humains devenaient alors leur banque de sang et on ne les voyait jamais ressortir de ces lieux. Enfin, c’était ce qu’il se disait. Bien souvent, il s’agissait de gens qui désiraient mourir, mais qui n’avaient pas le courage de se suicider. Pour les autres, c’étaient des gens désirant devenir immortels à leur tour. Ils espéraient qu’un vampire leur accorderait la vie éternelle en échange de leur sang. Tout le monde savait qu’en mettant les pieds dans ces endroits, on n’en ressortait pas vivant. Sur ce point, il y avait unanimité.
Je repoussai les draps blancs afin de me lever et de faire le tour de la chambre. Mon regard enregistrait les moindres détails de ce cadre abrupt, la décoration sommaire, le mobilier en bois clair, le lit placé contre la pierre grise et froide. Je me dirigeai vers l’armoire plaquée contre le mur d’en face. J’en ouvris les battants : elle était vide. Sur ma droite, une porte coulissante insérée à l’intérieur de la pierre polie. En pénétrant dans la petite pièce, je découvris une douche aux parois inexistantes sur la gauche, un lavabo surplombé d’un miroir face à moi et des commodités sur la droite, séparées du reste par une petite étagère ouverte, toujours en bois clair, comprenant le nécessaire de toilette pour un court séjour. De retour dans la chambre, je fixai le plafond et les murs foncés. En dehors de la grosse porte métallique qui semblait verrouillée de l’extérieur, puisqu’aucune poignée ne figurait de mon côté, je ne vis aucune fenêtre, aucune autre issue. Les bouches d’aération étaient bien trop étroites pour envisager d’y insérer plus que mes doigts.
Un soupir de désolation franchit mes lèvres. J’avais été naïve, stupide et inconsciente face au danger. J’étais totalement à la merci d’un buveur de sang. Étais-je en captivité ? Je n’en doutai pas un instant. Cependant, je n’étais pas menottée et je disposais de confort, comme une brosse à dents ou un sèche-cheveux, que des détenus n’auraient pas eu en pareilles circonstances, afin de ne pas être en mesure d’intenter à leur vie ou à celle de leur geôlier. Quel jour étions-nous ? J’étais incapable de déterminer la durée de mon inconscience. Cela aurait bien pu faire dix minutes, deux heures ou cinq jours. Qu’en savais-je, sans aucun repère ? Faisait-il encore nuit ? Tant de questions fusaient dans ma tête. Je me pris à ressentir une claustrophobie soudaine dont je n’avais jamais souffert auparavant. Une psychose m’envahit et enfla au point que je me ruai contre la porte. Je frappai alors de toutes mes forces cette paroi métallique, provoquant un boucan d’enfer. J’espérais que cela résonnerait suffisamment pour que l’on vienne me libérer ou, tout du moins, me fournir une explication quant à mon enlèvement. Mon esprit m’indiquait clairement que mon comportement était suicidaire. J’allais sûrement énerver mon kidnappeur qui pourrait décider de m’ôter la vie plus vite que prévu. Néanmoins, si cela pouvait m’éviter de subir d’atroces souffrances, c’était un risque que j’étais prête à courir. Qu’éprouve-t-on lorsque l’on est vidé de son sang ?
Un cliquetis dans la serrure me fit sursauter, puis rejoindre rapidement le lit afin de m’y asseoir. Malgré les conditions dans lesquelles je me trouvais, je ne pouvais nier que le matelas était moelleux et épousait parfaitement la courbure de mes hanches.
— Ah ! Tu es réveillée, princesse.
L’homme ténébreux de la station-service se tenait face à moi. Une tierce personne entra dans la pièce pour déposer un plateau-repas sur le lit. Alors que mon estomac trahissait ma faim en fredonnant un air peu mélodieux, je dévorais des yeux la nourriture sous le regard intense du grand brun qui semblait m’étudier. Le poids de ses prunelles m’obligea à me détourner de ce plat appétissant qui m’attendait pour fixer ce bel et imperturbable inconnu.
— Que me voulez-vous et quand pourrai-je rentrer chez moi ?
Je me limitai à ces deux interrogations malgré toutes celles qui fusaient dans mon esprit. Inutile d’énerver cette masse imposante en piaillant comme une bête en cage, le but étant de

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