Promesses du bout du monde
319 pages
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Promesses du bout du monde , livre ebook

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Description

« Une romance moderne, intelligente, lumineuse et vraie, ancrée dans un pays imaginaire et pourtant terriblement actuel. » Anna Briac

Je m’appelle Abbie et j’ai un secret.
On m’appelle la Petite Anglaise, mais en réalité, je suis une Africaine blanche, réfugiée à Paris depuis 9 ans. À part mon entourage, personne ne connaît mon histoire.
Quand j’étais ado, la guerre a éclaté chez moi et j’ai tout perdu. Tout. Avec les accords de paix, je vais devoir rentrer au bout du monde après la fin de mes études. Mais je ne veux pas. Je ne peux pas.
La seule solution ?
Le mariage blanc.
J’épouserai Chandra, le séduisant journaliste qui a sauvé ma vie et celle de ma meilleure amie.
Ce qu’il ne sait pas ? C’est que je suis amoureuse de lui depuis toutes ces années.
J’avais rêvé de l’épouser, mais l’épouser est loin d'être un rêve...

Un playboy cynique et une étudiante sensible que tout oppose : un mariage arrangé sous les meilleurs auspices.

* * *

« J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai fondu, j'ai rêvé. Kalahari est sans conteste la meilleure série de Jo Ann von Haff à ce jour. À lire absolument ! » Chloé Duval

* * *

Multiculturelle et nomade, Jo Ann von Haff écrit des histoires d’aujourd’hui avec des héros de tous les jours et de tous les horizons. Ses romans reflètent le monde tel qu’elle le voit : moderne, global et sans frontières, où chaque personne trouve sa place.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 mars 2023
Nombre de lectures 5
EAN13 9782956723523
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Jo Ann von Haff, 2022
www.joannv.com
Couverture réalisée par 2LI / Photographie Couple © Allan Dias /Unsplash, Paris ©  Anthony Tan / Unsplash
Correction par Lily Atlan
ISBN  9798826333853
 
Tous droits de reproduction , adaptation et de traduction, intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.
L’auteur est le seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre.
 
Avant-propos
 
Chère lectrice,
 
Ne cherche pas l’Afrique Australe sur Wikipédia, ce pays n’existe pas ailleurs que dans mon imagination. Pour cette saga, j’avais besoin de modeler la géopolitique et provoquer des hécatombes (et tant pis pour mes points Karma !).
L’Afrique Australe est une enclave fictive de la taille de la Bretagne coincée entre les géants que sont l’Afrique du Sud et le Botswana. Les frontières sont proches de Johannesburg et de Pretoria au sud, de Gaborone au nord.
Sur le continent, il y a trois Guinée, deux Soudan, deux Congo, le Niger et le Nigéria, l’Afrique du Sud et la République Centrafricaine. Une nouvelle république avec « Afrique » se fond dans la masse. Cependant, en anglais, Afrique Australe se traduit par Afrique du Sud, alors, officiellement, le pays s’appelle Kalagare (= pays sans eau).
 
Pile dans le bassin du Kalahari, les acacias, les suricates et le sable rouge typique de la région font partie du paysage, où qu’on soit, en ville ou au milieu de nulle part.
En Afrique Australe, on parle anglais et setswana.
On s’exclame « Eish wena ! » pour exprimer surprise ou lassitude.
On prie Dieu, Allah et les divinités hindoues.
On vibre devant le rugby, le football et le cricket.
On mange du curry sous toutes ses formes et énormément de poulet frit.
On achète en dollars australafricains du maïs grillé et sandwiches au curry dans la rue.
On conduit à gauche et on boit des litres de thé.
On porte l’uniforme à l’école et on organise un bal en fin d’année scolaire.
On fait du safari le jour, on danse dans les pubs de la ville le soir.
On exploite le cuivre, l’or et les diamants.
Beaucoup de diamants.
 
Suite aux élections générales de 2007 où les Australafricains ont élu président de la République et députés, la population manifeste contre la corruption et la pauvreté, alors que le pays repose littéralement sur un lit de diamants. Les tensions sociales se transforment en guerre civile lorsque le 14 février 2008, des membres du gouvernement et des autorités locales sont sommairement exécutés, chez eux, dans la rue, à leur bureau.
Neuf ans plus tard, la guerre a entraîné la disparition de deux millions d’Australafricains, sans qu’on ne sache s’ils sont morts, réfugiés, déplacés ou perdus.
 
Abbie Brink-Ellis fait partie de ces deux millions.

 
Avant-propos
14 février
Prologue
Neuf ans plus tard – Décembre
Chandra Jaya
Abbie Brink-Ellis
Chandra
Abbie
Abbie
Chandra
Abbie
Chandra
Chandra
Chandra
Abbie
Chandra
Chandra
Abbie
Chandra
Abbie
Janvier
Chandra
Abbie
Chandra
Chandra
Abbie
Chandra
Mars
Abbie
Chandra
Chandra
Abbie
Chandra
Mai
Abbie
Abbie
Abbie
Chandra
Abbie
Juin
Abbie
Chandra
Chandra
Juillet
Chandra
Abbie
Chandra
Abbie
Août
Abbie
Chandra
Chandra
Septembre
Abbie
Chandra
Chandra
Abbie
Chandra
Abbie
Chandra
Abbie
Abbie
Octobre
Chandra
Chandra
Abbie
Chandra
Chandra
Novembre
Abbie
Chandra
Décembre
Abbie
Chandra
Février
Chandra
Abbie
Mai
Chandra
Chandra
Juillet
Abbie
Six mois plus tard – Janvier
Abbie
MERCI !
À venir
(Extrait)
Déjà disponible
(Extrait)
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Tout a commencé la veille de la Saint-Valentin
Un grand soleil d'été dans le ciel londonien
Aujourd'hui ne se termine jamais
Jo Ann von Haff
Autres publications

14 février
Prologue
 
Polathuu, capitale de l’Afrique Australe
 
En entendant la clé dans la serrure qui les enfermait dans le garage, Abbie eut un sursaut de panique et courut vers la porte ; Chandra la ceintura.
— Laisse-moi ! s’emporta-t-elle en se débattant comme une furie.
Chandra la bâillonna de sa main. Des hommes s’introduisirent dans la maison en lançant des cris victorieux qui traversèrent les murs pourtant épais du garage plongé dans le noir. Leur euphorie terrifia Abbie. Au fond d’elle, elle savait qu’elle devait rester tranquille, mais son corps réagissait de manière animale. Elle voulait sortir de là, ouvrir la porte et protéger ce qu’elle avait de plus précieux. Plus elle luttait, plus Chandra la serrait contre lui. Elle étouffait, son crâne compressait son cerveau, son cœur battait de façon erratique dans sa poitrine.
Soudain, des coups de feu.
Ce fut un échange bref, plus perturbant que tous les autres, suivi d’un silence qui la glaça jusqu’aux os. Le temps semblait s’être figé à son tour quand il y eut cinq nouveaux coups de feu, distincts, espacés, accompagnés de rires de hyènes.
Abbie se mit à trembler. Chandra plaça sa tête contre son torse et plaqua sa main sur son oreille. Ce fut vain, les cris enthousiastes résonnèrent jusqu’aux tréfonds de son être. Il y eut de la casse, puis les hommes repartirent, exaltés, à la recherche de leurs prochaines victimes.
Ils n’étaient pas là pour piller : ils étaient là pour purger.
Personne dans le garage ne bougea. Abbie entendait tout juste les battements désordonnés du cœur de Chandra, mais ses bras étaient solides autour d’elle, comme du béton. Elle ferma alors les yeux, les larmes coulant silencieusement sur ses joues.
Elle avait treize ans et sangloter lui demandait trop d’énergie.
 
Neuf ans plus tard – Décembre
 
Chandra Jaya
 
Paris, de nos jours
 
Je grimpe les marches jusqu’à mon appartement et marque la fin de ma course sur mon traqueur en refermant la porte. Quinze heures d’avion, avec escale à Johannesburg : 3°C au sol, ressenti -10°C ; choc thermique d’au moins 40 degrés. Dix kilomètres de course dans le XIX e par un temps maussade. Je ne sais pas si je suis mieux réveillé ou si une tension remplace juste une autre.
Dans la salle de bain, je lâche le gadget sur l’étagère au-dessus du lavabo et me débarrasse de Fritz, ma prothèse de course, avant de me glisser sous le jet d’eau brûlant en soupirant d’aise. Les yeux fermés, je m’appuie contre le carrelage et laisse le liquide précieux couler sur mes cheveux et mon dos. On oublie rapidement le confort moderne lorsqu’on se retrouve dans des endroits où le principal luxe est la survie.
L’eau courante est un privilège ; chaude, le luxe ultime.
Il me faut plusieurs minutes pour m’arracher à la douche, je quitte la salle de bain embuée en caleçon et me dirige vers mon salon transformé en salle de rédaction. Les murs sont couverts de cartes géopolitiques de l’Afrique subsaharienne, du bassin du Kalahari surtout ; de photographies en noir et blanc prises par mon ex-femme ; d’articles de presse. Ma bibliothèque occupe le seul mur épargné par ce tapissage alternatif dans toute sa longueur et hauteur, et les étagères croulent sous les livres posés dans une sorte de Tetris. Je me laisse tomber dans mon fauteuil avant d’allumer mon ordinateur et d’ouvrir la chaîne YouTube de Global Vision , le magazine pour lequel je travaille depuis dix ans, sur le deuxième écran. Peu importe où je me trouve dans le monde, peu importe si j’ai de l’eau chaude, je cherche une connexion internet pour être au courant de ce qu’il se passe.
Mon téléphone se remet à vibrer. J’ai bloqué tous les numéros, sauf trois : ceux de ma mère, de mon jumeau et de mon ex-femme. C’est sûrement ma mère. Elle risque de faire une crise si je ne décroche pas à son dixième appel de la journée, et il n’est pas encore midi.
— Je me prépare et je vous rejoins dès que j’aurai enfilé Moritz, l’informé-je en décrochant.
Au silence à l’autre bout du fil, je percute avec décalage ce que je viens de dire à ma mère.
Pas terrible…
— Je vais chausser Moritz, rectifié-je. J’arrive, maman, arrête de stresser, c’est mauvais pour ton cœur.
— Tu es mauvais pour mon cœur, Chandrakant.
Quand ma mère utilise mon prénom en entier, ce n’est jamais bon signe. Elle aurait préféré que je sois le clone de Rav, mon jumeau, et qu’en plus d’être identiques, nous soyons restés tous les deux sous son toit.
Comment dire… ?
— J’arrive ! insisté-je avant de couper la communication.
Je récupère ma prothèse et toute la panoplie de ville abandonnée sous le bureau, puis je retourne dans ma chambre pour m’habiller, manquant d’oublier que décembre en France est plutôt frisquet. Où sont mes affaires d’hiver, déjà ? Faudrait que je passe au pressing, tiens. Enfin dehors, je peine à retrouver ma voiture qui, depuis le temps, a perdu sa couleur bleue tellement elle est poussiéreuse.
Les retours au pays coulent toujours de source, surtout après sept mois d’absence.
Lorsque je suis dans une quelconque région chaude du globe, dans tous les sens du terme, je rêve littéralement d’hiver. Dès que je retrouve le froid, je peste. Je suis un vrai Parisien malgré les longues absences, apparemment.
Une demi-heure plus tard, j’arrive à Courbevoie et ouvre la porte avec ma clé. Toute la famille doit en avoir une, tante et cousins inclus. Mes parents doivent s’attendre à ce que Rav rentre bientôt de l’hôpital, où il est médecin urgentiste avec sa femme, parce qu’ils ne réagissent pas à mon arrivée. Ma mère lit Global Vision à voix haute. À côté, mon père se contente d’acquiescer, les sourcils froncés et les bras croisés.
 
« Neuf ans.
Quasiment deux millions de disparus dans un pays qui n’en comptaient que six.
Ces chiffres sont insupportables, pour l’Afrique, pour le monde.
Que ferait la France si un tiers des Franciliens disparaissaient ? Attendrait-elle une décennie pour s’y intéresser ? »
 
Cet article, je l’ai écrit la semaine dernière, au Cap, après un énième long séjour à Polathuu.
— On attend ton frère, s’

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