Quand l avenir s effondre
85 pages
Français

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Description

Que reste-t-il de nos amours, disait Charles Trénet. Camille, lui, n'a de cesse de parfumer nos sens de ses effluves érotiques.


Qu'il soit avteur, voyeur, amoureux transi, voilà notre poète aux prises avec ses fantasmes, ses déconvenues et ses folies.


Quand les désirs suffoquent les interdits,que la plume griffe le papier plus vite que la pensée, alors oui, l'avenir s'effondre...



Editions Tangerine nights

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 avril 2020
Nombre de lectures 16
EAN13 9791093275574
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Quand l’avenir s’effondre
 
 
 
Camille de Archangelis
 
 
Collection Pourquoi pas la nuit
 
 
 
 
 
 
 
 
Editions Tangerine nights
46 Domaine du vert coteau
14800 Touques
 
Isbn : 979-10-93275-21-5
Ean : 9791093275215
Isbn numérique : 979-10-93275-57-4
Ean numérique : 9791093275574
 
 
 
 
 
Partie I
 
 
1 Yahweh parla à Moïse, en disant :
 
9 Tu ne découvriras pas la nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou née hors de la maison. Tu ne découvriras pas sa nudité.
 
15 Tu ne découvriras pas la nudité de ta belle-fille, elle est la femme de ton fils. Tu ne découvriras pas sa nudité.
 
Livre du Lévitique (Chapitre 18)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Devant la cheminée
 
 
Devant la cheminée qui orne mon duplex
Où éperdu d’amour, je reste à me morfondre
J’interroge ma sœur en tenue de latex
Dont le tendre regard suffit à me répondre.
 
 
 
 
Au fond de ma mémoire
 
 
J’admire avec frayeur la jeune Calabraise
Dont le corps sculptural, la chevelure blonde
La posture indécente et le regard de braise
M’ordonnent de guérir sans perdre une seconde.
 
Afin que je franchisse un ridicule obstacle
Elle me fait asseoir, pour que je m’extasie
Devant le merveilleux et envoûtant spectacle
De ma sournoise bru qu’un nègre rassasie.
 
Elle enlève son short presque sans avoir honte
Sous le regard vitreux d’un enfant trisomique
Et se penche au-dessus d’une baignoire en fonte
Pour livrer un combat au dénouement tragique.
 
Alors qu’autour de nous l’incendie se propage
Je l’imagine nue dans l’antre d’un vaurien
Et depuis qu’un matin, j’ai dû tourner la page
À part l’essentiel, il ne me manque rien.
 
Que reste-t-il encore au fond de ma mémoire
Maintenant parvenu au seuil de la vieillesse
À part cette catin, dans sa robe de moire
Qui me fit accomplir une belle prouesse.
 
Sur un chemin herbeux
 
 
Alors que disparaît un vaillant jouvenceau
Je frôle du majeur la femme aux yeux pervenche
Qui lentement se courbe au-dessus d’un berceau
Pour me donner l’envie de prendre ma revanche.
 
Sur un chemin herbeux en dehors du village
Qu’un soleil radieux plonge dans la torpeur
J’accompagne sans voix cette femme volage
Dont la beauté divine exacerbe ma peur.
 
Le regard flamboyant, elle ôte son boubou
Sous les arches d’un pont qui enjambe la Meurthe
Pour m’aider à franchir, en brisant un tabou
L’insurmontable obstacle où mon désir se heurte.
 
Lorsqu’aux premiers beaux jours, la nature s’éveille
J’emprunte le sentier qui longe le ravin
Et fort d’une espérance à nulle autre pareille
J’erre dans la forêt où je la cherche en vain.
 
 
 
Un sentiment impur
 
 
Ne pouvant réprimer un sentiment impur
En admirant ma sœur par la porte entrouverte
J’égrène un chapelet dans le couloir obscur
Pour détacher mes yeux de sa chemise ouverte.
 
Je rajoute un prénom à une œuvre immorale
Dans le sous-sol infect d’une maison de brique
En découvrant enfin la beauté sculpturale
De la femme qui m’offre une danse lubrique.
 
Je dois sans plus tarder faire preuve d’audace
Car le temps m’est compté pour atteindre mon but
Et surmontant la peur que mon désir efface
Je me rapproche d’elle en oubliant mon luth.
 
Elle s’allonge en short sur un tapis moelleux
Et puisqu’il est trop tard pour faire demi-tour
Avant de commencer un duel scandaleux
Je ferme en rougissant la porte à double tour.
 
Puisque le soleil brille et que Dieu nous accorde
La force d’arriver au bout d’un long tunnel
Nous prenons sans frayeur le chemin qui raccorde
Un amour platonique à un amour charnel.
 
Un plaisir inconnu
 
 
Dans la fête foraine en retrait de l’étang
Je la cherche au milieu d’une foule compacte
Pour lui promettre enfin, s’il en est encor temps
De surmonter ma peur et de passer à l’acte.
 
J’abrège les aveux qu’elle pourrait me faire
En posant mon index sur sa divine bouche
Tandis que tout en haut d’un terrain militaire
La tempête se lève et le soleil se couche.
 
Soudain, elle m’adresse un regard langoureux
Devant un paysage à la beauté céleste
Et m’oblige à promettre un repas plantureux
Pour briser sans rougir le tabou de l’inceste.
 
Pendant qu’à travers bois, le chemin se prolonge
Elle enlève sa robe et d’un air ingénu
À l’ombre d’un manguier, avec lenteur s’allonge
Pour adjoindre à mes vers un plaisir inconnu.
 
Alors qu’au petit jour, notre avenir commence
Par nos prénoms sculptés sur l’écorce d’un tremble
J’échange ma terreur contre un désir immense
Dans le champ de colza où nous couchons ensemble.
 
 
 
 
 
 
 
Une indomptable muse
 
 
Muette de stupeur à l’annonce du gage
Elle ôte par défi son chandail bleu pétrole
Et en fermant les yeux, s’accroche au bastingage
Pour atteindre la fin sans dire une parole.
 
Au cœur d’une forêt aux arbres blancs de givre
Tandis que mon cousin joue de la cornemuse
J’ordonne au vagabond qui referme mon livre
De prendre par derrière une indomptable muse.
 
 
 
Le désir qui m’obsède
 
 
Je dévoile à ma bru le désir qui m’obsède
Dans le sombre couloir de ma vieille maison
Et je lui offre en pleurs tout ce que je possède
Avant d’émettre un vœu contraire à la raison.
 
Auprès de cette fée dont le parfum m’enivre
Et alors que déjà se rapproche l’hiver
Je prie avec ardeur pour qu’elle me délivre
Du mal insidieux qui jalonne mes vers.
 
Alors que je recherche une nouvelle excuse
Pour éviter le saut que je ne sais pas faire
J’approuve avec effroi ma valeureuse muse
Qui verrouille la porte et m’enjoint de me taire.
 
En posant un baiser sur sa peau de velours
Au comble du bonheur, je ressens désormais
Le désir sans égal de l’aimer pour toujours
Et la constante peur de la perdre à jamais.
 
Même si, apeuré, je manque de hardiesse
Elle étanche ma soif et assouvit ma faim
Pour me faire découvrir, au seuil de la vieillesse
Le fabuleux bonheur que je connais enfin.

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