Qui voyage ajoute à sa vie: tome 5 - Amérique du sud
91 pages
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Description

En partance du Mexique, on descend en Amérique du Sud à travers deux périples distincts.
L’Amérique du Sud, pays de découvertes, de jungle, de gens affables et si hospitaliers. Pays faciles à visiter, peu chers, et sécuritaires pour les voyageurs prudents. Économique l’Amérique du Sud se découvre lentement, parcimonieusement.
De la vallée des volcans équatoriens jusqu’aux iguanes des Galapagos, en passant par la Colombie et les îles Kuna, (îles isolées caribéennes du Panama) vous apprécierez le rythme moins effréné et plus contemplatif, où les gens et les paysages sont légendaires. L’île de Pâques, si loin et si mystérieuse, fait aussi partie de l’expérience racontée dans ce tome. Vous serez ravis de la découvrir, différemment, à pied et proche des gens.
En prime, vous explorerez la jungle amazonienne ses bestioles, son écosystème unique, ses dauphins roses, ses piranhas, et sa faune exceptionnelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782925316046
Langue Français
Poids de l'ouvrage 13 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Qui voyage ajoute à sa vie


Écrit par Sarto Blouin


Tome 5 : Amérique du Sud


Colombie, Chili, Argentine, Île de Pâques, Équateur, Pérou, Brésil, Panama



Les Éditions Kampus Inc.,
978-2-925083-91-7
2305 boul. René-Lévesque O Montréal (Québec) H3H1R7 Canada


"Les propos tenus dans cet ouvrage ne reflètent en rien les opinions et les valeurs des Éditions Kampus."



Tableau de bord
itin É raire



Chapitre 1 p. 4
Chapitre 2 p. 13
Chapitre 3 p. 17
Chapitre 4 p. 23
Chapitre 5 p. 28
Chapitre 6 p. 32
Chapitre 7 p. 37
Chapitre 8 p. 44
Chapitre 9 p. 47
Chapitre 10 p. 52
Chapitre 11 p. 57
Chapitre 12 p. 62
Chapitre 13 p. 67
Chapitre 14 p. 72
Chapitre 15 p. 77
Chapitre 16 p. 82



4


Message 1: Tu l’aimes-tu, toi, Tulum?
Voilà, nous sommes repartis.
Ce segment des « Gimme a Break World Tours » devait seulement viser le Vénézuela et l’ascension du fameux Roraima. On devait aussi aller explorer les plus hautes chutes au monde Angel Falls ainsi que la Colombie. Vu le coup d’État, les émeutes, les fermetures de la plupart des lieux à visiter et les grands dangers pour les visiteurs, ces temps-ci, au Vénézuela, le timing ne peut pas être pire pour aller y bambocher. C’est une partie remise pour cet endroit.
Ainsi donc, ce GBWT renouvelé se résume à :
La Colombie (Bogota, Cali, Cartagena, Medellin, et Leticia) où nous explorerons le segment de l’amazone au confluent du Pérou, du Brésil et de la Colombie. Santiago au Chili et sa côte, Valparaiso ainsi que les vignobles chiliens autour. Une traversée côté argentin par le parc au pied du plus haut sommet d’Amérique du Sud, l’Aconcagua (6600m) Une visite de la Région de Mendoza et ses fameux Malbec. Oui, encore un prétexte pour boire un coup! L’Île de Pâques et ses mythiques statues moais , que nous avons connues à la petite école comme étant si mystérieuses.
Nous partons vingt-six jours en tout, donc plus que les 21 jours francs, hors Québec, permettant d’avoir l’appellation contrôlée et de se classer comme segment GBWT! Pour commencer le tout, un petit détour au Mexique, à Tulum, au Yucatán pour aller souper. Pas n’importe quel souper, un souper au célébrissime restaurant danois NOMA, temporairement en résidence à Tulum.
J’avais bien essayé, trois jours de suite sur place, à Copenhague, de « tipper » le doorman pour y dîner en septembre dernier. En vain. Depuis deux ans, j’ai aussi tenté par internet, et par téléphone, quand ils « ouvraient les lignes » d’avoir une table, des mois d’avance… En vain. J’avais presque abdiqué quand une opportunité s’est présentée… Couronné meilleur restaurant au monde depuis nombre d’années, NOMA a fermé en février dernier car il déménage ses pénates et se ressource dans une nouvelle formule, toujours à Copenhague.
Pendant les travaux, et l’entre-saison, le jeune chef couronné René Redzepi, ouvre un « pop-up » quelque part dans le monde depuis maintenant trois ans. Il l’a fait au Japon et en Australie.
Cette année, son pop-up éphémère, qui ne dure pas plus de huit semaines, est donc à Tulum, au Mexique. Vous l’aviez deviné! Dans un instant de délire m’exposant sans doute à être l’intimé, dans une « requête en interdiction » , je me suis mis en ligne, le 4 décembre dernier, sur le site web, et j’ai attendu dans la queue virtuelle. Puis bang, c’est à mon tour! Les disponibilités s’envolent toutes en moins d’une heure, je le sais.
Il faut donc réagir vite.
Deux services de soixante-dix personnes, cent quarante par soir, huit semaines. Et c’est fini.
Les disponibilités s’effacent plus vite que je ne suis capable de rentrer mes coordonnées et celles,


Chapitre 1




5


plus précieuses pour eux, de ma carte de crédit! Je pèse su’l piton, vers 12:09, heure de New York.
Il reste peu de place, mais j’obtiens le vendredi 21 avril, 17:30. Ouille… Ma carte de crédit se gratte encore… Quelle bibite l’a piqué celui-là? Sans doute un peu de celles qu’on y mangera, car René aime bien cuisiner « terroir » et s’est installé depuis des mois avec son équipe au Mexique pour y fermenter des chenilles, macérer des fourmis, griller des plantes pour en faire une expérience culinaire unique: exotique, inoubliable et exclusive. Nous aurons au moins 15 services.
Première étape franchie.
Deuxième étape : Il me fallait révéler ma folie à Lina. Ce fut facile, puisque j’avais un bon prétexte: J’allais y fêter mes 60 ans !! Elle me confirme sans détour, que c’est un excellent « first senior moment » !! Ahhh l’Alzheimer, quand tu nous tiens!
Troisième étape : Comme j’avais acheté quatre places, non remboursables, dans cet instant d’insanité heureuse, il me fallait aussi trouver des amis, affublés de la même folie. Je pouvais bien revendre à profit sur eBay cet accès unique, mais tel n’était pas l’idée! Rapidement - et je dirais, prémonitoirement- j’enlignais François et Stéphanie avec qui nous avions fait la sublime expérience du restaurant El Bulli , en Espagne, pour les 50 ans de Lina , où 35 services hallucinants de cuisine moléculaire (c’est quand même lui, Ferran Adria qui a inventé cette forme culinaire) nous avaient enchantés, dans ce jadis « Meilleur restaurant du monde » (devant Noma à cette époque) et désormais fermé pour toujours, trois mois après notre passage.
Ils disent oui tout-de-suite! Il nous restait le temps de passer chez le notaire, prendre une septième hypothèque sur nos maisons respectives, et ça y était!
Donc, nous y sommes! Décor chaud dans la nature, pieds dans le sable, éclairage subtil et efficace, palmiers et autres plantes grasses, tables éparses dans une enceinte contenant convives et cuisines. C’est sublime. Il faisait chaud et le repas fût… surprenant. Stéphanie décrit: « Tacos, œufs de fourmis géantes, piments, café froid, bière, hydromel, cacao, fleurs, sauterelles, porc laqué, pulpe de coco.» François : « Des vers et des sauterelles...expensive coolness. La simplicité volontaire des happy few. Toujours est-il qu’on a adoré. » Moi? J’en garde d’excellents souvenirs pour l’hospice. Tout est fantastique, sauf l’addition bien sûr! que Lina n’a toujours pas digérée.
Voici le décor chaud et humide :




6


Et ici une glace à l’avocado, saupoudré de poudre de fourmis grillées et broyées avec un soupçon de piments habanero. DÉLICIEUX !!
Sucré salé, caviar de bestiole locale...sur micro gelée de coco.
Les voilà les fameux œufs de fourmis gros comme des grains de riz. On imagine la pondeuse. Miam!





Le lendemain, Lina et moi prenons un vol direct sur la capitale colombienne : Bogota pour marquer le début de notre voyage.
Message 2: Le beau « gotha » de Bogota.
L’aventure commence vraiment.
La Colombie, on la connaît beaucoup par leurs artistes: par le défunt Gabriel Garcia Marquez, et par l’artiste Fernando Botero, l’artiste vivant qui fait le plus de fric sur terre, soit près de 100M$ par année, selon les rumeurs. Il n’y a pas que ses œuvres et ses sujets qui sont gros, son compte en banque aussi, vraisemblablement. Il fait vivre quatre à cinq fonderies ici, et en Italie surtout, et ses sculptures se retrouvent dans toutes les grandes capitales du monde. Lors de mon récent week- end à Paris en mars, j’ai arpenté quelques galeries de snobs dans le 8e, et, gêné, j’ai demandé à la pincée galeriste qui m’avait reçu: combien valait la statue de Botero sur son plancher?
- « Un virgule cinq » me dit elle. Ben oui toi chose , puis 3.1416 pesos ça marcherais-tu ?
J’ai compris. J’ai compris. 1,5 Million d’euros. 2 millions de dollars canadiens, plus taxes, import et transport. N’oublions pas que ça pèse lourd ces bronzes-là. Une ou deux tonnes certainement.
Voici un exemple de celle à l’entrée du Museo de Botero à Bogota:



7






8


Et l’artiste, qui s’autoportaite , en peignant une de ses « menues » modèles de femmes plantureuses, toutes en chair, dodues à souhait, comme une dinde à la Thanksgiving américaine.
Alors, revenons à la Colombie...
Le café, la canne à sucre, les fruits à profusion, dont la mangue, ici tout est bon!
Narcotrafiquants? Rebels révolutionnaires armés (FARC) ? Ils ont passé un accord de paix et rendent doucement les armes, après des décennies de crimes, dans la coulée du style Pablo Escobar. Ici, ce geste de paix en cache un plus pervers encore. Les gens plus érudits y voient d’un mauvais œil cette paix sociale tant attendue. Rappelez vous le Vénézuela dans les années 60-70 qui était un pays riche, au PIB égale à celui de la Grande Bretagne, un pays prospère et attirant. En moins de 15 ans, il est tombé. Inflation galopante plus vite que la jument Secrétariat , conflits internes, économie vacillante, arrivée successive aux pouvoirs de gens corrompus à la Hugo Chavez, et hop, la prospérité s’est effacée, la criminalité est grimpée au premier rang mondial en termes de dangerosité et voyez ce qui se passe aujourd’hui. Je ne peux même pas y aller!
Ainsi, ces intellectuels constatent et croient que, si les F.A.R.C. rendent les armes, mais pas leur fric de guérillas, ils auront les moyens de s’infiltrer dans le pouvoir politique de la Colombie et pourront la contrôler, tout doucement. Quand les Escobar de ce monde rentrent au congrès, c’est pour bonifier leurs affaires personnelles. Ils anticipent donc que ce sera pire plus tard , alors que la Colombie connaît un essor considérable et que ça va très bien partout. Ils n’ont pas le goût de reviv

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