Requiem pour un trompettiste
87 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Requiem pour un trompettiste , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
87 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Eté 1958 : en pleine canicule, une petite ville est secouée par un scandale dans une affaire de santé publique. Alors que le maire Rosaire Groulx est occupé dans une chambre d'hôtel à combler ses désirs charnels avec Mlle Lalonde, de l'autre côté de la rue, à l'hôtel de ville, les conseillers Lapointe et Rivard tentent de camoufler une négligence qui a déjà coûté la vie à de nombreux citoyens.
Inspirée de l'affaire Walkerton – un scandale d'eau contaminée qui fit grand bruit dans l'actualité ontarienne – cette fiction dramatique explore les ressorts de la corruption politique et de la désinformation publique.
Tout droit sortis d'un film noir, les personnages, tour à tour victime ou bourreau, sont pris dans un subtil engrenage qui défie toute moralité. Au loin, comme un chant funeste, vibrent les notes lancinantes d'une trompette…

Informations

Publié par
Date de parution 02 décembre 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782896990399
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Page titre
Catalogage - Dépôt légal
Mot de l'auteur
Préface
Le concept de présentation
L’hôtel
La chambre d’hôtel - 11 h 32
La chambre d’hôtel – 11 h 58
La chambre d’hôtel – 21 h 17
La chambre d’hôtel – 21 h 29
Le bureau
Bureau du maire – 11 h 32
Bureau du maire – 11 h 58
Bureau du maire – 21 h 17
Bureau du maire – 21 h 29
Épilogue
Crédits - Achevé d'imprimer
Requiem pour un trompettiste
Claude Guilmain

Requiem pour un trompettiste

Théâtre

Collection « Fugues/Paroles »
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Guilmain, Claude, 1958— Requiem pour un trompettiste / Claude Guilmain.

(Collection « Fugues/Paroles ») Téâtre. ISBN 978-2-923274-75-1

I. Titre. II. Collection : Collection « Fugues/Paroles »

PS8563.U547R47 2010 C842’.54 C2010-906204-3

Les Éditions L’Interligne 261, chemin de Montréal, bureau 310 Ottawa (Ontario) K1L 8C7 Tél. : 613-748-0850 / Téléc. : 613-748-0852 Courriel : communication@interligne.ca animation@interligne.ca www.interligne.ca Distribution : Diffusion Prologue inc.


Papier ISBN : 978-2-923274-75-1
PDF ISBN : 978-2-89699-038-2
ePub ISBN : 978-2-89699-039-9

© Claude Guilmain et Les Éditions L’Interligne
Dépôt légal : 3e trimestre 2010
Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits réservés pour tous pays
Mot de l’auteur
Genèse de Requiem pour un trompettiste

« I have never believed that any action I’ve taken, or our government has taken, has caused what happened in Walkerton. »
Mike Harris, 28 juin 2001 (T oronto Star, 29 juin 2001)

En 1995, les Conservateurs de Mike Harris sont élus en Ontario avec leur plateforme de la « Révolution du bon sens ». Pour faire bonne fgure aux yeux de l’électorat, ils réduisent les impôts et procèdent à d’importantes compressions budgétaires dans plusieurs ministères.
Brenda Elliott hérite du dossier de l’environnement dans le cabinet de Mike Harris. Elle doit gérer une compression de 208 M$, c’est-à-dire 37 % du budget du ministère de l’Environnement. Elle doit couper 750 postes, soit 33 % du personnel. Elle dépose un rapport de 61 pages indiquant clairement les risques que pourraient engendrer ces compressions pour l’environnement et la santé de la population.
Bien qu’averti de ces risques, le gouvernement met en place son projet de réformes, dont la privatisation du système d’analyse de l’eau potable, en 1996. Le rapport de Brenda Elliott présenté au public est réduit à 11 pages, toutes les mises en garde de risques pour l’environnement et la population ayant été supprimées du document. En 1996, Brenda Elliott est remplacée par Norm Sterling, qui va gérer une compression de plus de 65 M$ durant les trois prochaines années. Il sera remplacé par Tony Clement en 1999.
En mai 2000, le système d’eau potable de la petite communauté ontarienne de Walkerton est contaminé par la bactérie mortelle Escherichia coli 0157:H7 (E. coli). Sept personnes en meurent et plus de 2 300 tombent grièvement malades.
En 2001, lors de l’enquête sur l’afaire Walkerton, Mike Harris, ex-premier ministre de l’Ontario, nie toute responsabilité en insistant sur le fait que les compressions budgétaires de son gouvernement ne sont pas à l’origine du problème.

«Well, let me say this, there’s risks in everything but at no time was it brought to Cabinet’s attention, to my attention, that the implementation of these business plans would cause increased risk to health and safety of any citizen anywhere in this province.»
Mike Harris devant la commission d’enquête O’Connor
29 juin 2001

« In February 1996, the Cabinet approved the budget reductions in the face of the warnings of increased risk to the environment and human health. »
L’honorable Dennis R. O’Connor
Report of the Walkerton inquiry.
Te Events of May 2000 and Related Issues.

Plus de dix ans après la tragédie, des dizaines de citoyens de Walkerton soufrent toujours des séquelles de la contamination à la bactérie E. coli.

La pièce
J’ai toujours été grand amateur du « flm noir », un genre cinématographique devenu populaire aux États-Unis après la Deuxième Guerre mondiale, avec le début de la guerre froide et la chasse aux sorcières alors qu’on voyait des communistes partout. À cette époque, les ravages de la crise économique et la violence croissante dans les centres urbains en pleine efervescence contribuaient à créer une tension palpable dans la société. Malgré l’euphorie de la victoire en Europe, les auteurs et les réalisateurs n’avaient pas le cœur à la fête. Ils ont alors créé des drames durs et amers qui prenaient nos illusions romantiques par le revers pour leur donner une bonne paire de gifes. Les tensions de cette époque ne sont pas si diférentes de celles de l’époque « ultraconservatrice » dans laquelle nous vivons actuellement. Des échos du sommet du G20 à Toronto, cet été, résonnent encore alors que j’écris ces lignes.
Requiem pour un trompettiste a été conçu en réaction aux politiques de désinformation qui entourent des événements telle la tragédie de Walkerton. Comme à l’époque du flm noir, je voulais créer des personnages qui évoluent dans un monde où la vérité et le mensonge ne sont que des outils parmi tant d’autres pour arriver à leurs fns. Tout acte, répréhensible ou non, y est justifé tant qu’on afrme que c’est pour « assurer la sécurité de la population ». Le cynisme et le langage cru de la pièce s’inscrivent dans un exercice de style voulu, pour souligner que rien ne change sur le plan politique.
Les premières ébauches du texte se concentraient sur l’histoire du maire d’une petite ville et de ses adjoints, qui tentent de camoufer une négligence qui aurait entraîné le décès de plusieurs citoyens. Plus l’histoire évoluait, plus je m’intéressais à la vie privée de ces individus. Comment vit-on un scandale politique ? Comment, dans ces circonstances, passe-t-on de la vie publique à la vie privée ? C’est là qu’est née l’idée d’une double histoire.

La production
Comme j’avais projeté de signer la mise en scène et la scénographie de la pièce à sa création au Téâtre La Tangente, j’ai pu développer l’ensemble de la production à mesure que j’écrivais le texte. C’est en imaginant le décor que j’en suis venu à l’idée d’explorer la vie privée des personnages dans un deuxième lieu, la chambre d’hôtel, et de demander à Claude Naubert de composer une musique qui pourrait appuyer simultanément les deux trames dramatiques.
Claude a composé un requiem inspiré du jazz des années quarante et cinquante. Cette musique avait deux fonctions distinctes : créer une atmosphère lourde et dangereuse dans le style du flm noir et servir de point de repère pour les comédiens, puisque le spectacle se déroulait simultanément en deux lieux. La mise en place devait être d’une grande précision : ouvrir une porte, allumer une cigarette, dactylographier, aller à la fenêtre, communiquer par téléphone. La partition musicale appuyait les répliques et le timing des comédiens reposait sur des points de repère musicaux, pour assurer l’interdépendance de l’action des deux côtés.
L’écriture d’un texte est un travail solitaire, mais la production d’une pièce de théâtre est une aventure qu’on entreprend avec des amis, des collègues et surtout des créateurs qui acceptent de s’embarquer dans un projet, parfois naïvement, mais toujours avec les meilleures intentions. Pour la production de Requiem pour un trompettiste, j’ai eu la chance de bénéfcier de l’appui de gens qui ont fait preuve de rigueur, de talent, de courage et surtout de patience. Louise Naubert, ma muse, m’a appuyé durant l’écriture et m’a assisté à la mise en scène ; Claude Naubert a suivi le développement du projet depuis le début et a composé une œuvre musicale puissante et nuancée ; Guillaume Houët-Brisebois a peint le décor d’une si belle lumière et est resté fdèle au poste, même quand toutes les amarres menaçaient de lâcher ; fnalem

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents