Save by Love
133 pages
Français

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Save by Love , livre ebook

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Description

Billie vit son quotidien dans le ressentiment, elle ressasse sans arrêt son passé à chaque rencontre inopinée avec l’homme responsable de ses tourments. Alors, quand sa meilleure amie lui propose de la suivre en Arizona à la suite d’un héritage, elle saute sur l’occasion.


Elle le sait, elle ne doit rien attendre de plus qu’un nouveau départ pour vivre enfin apaisée. Sa ligne de conduite ? Pas d’attaches.


Pourtant, toute sa zone de confort est mise à mal lorsqu’elle rencontre Lévi, aussi cabossé qu’elle, fuyant un lourd vécu.


Ensemble, ils vont découvrir l’amour, réel, fort, destructeur ?


Quand les pires cauchemars du passé rattrapent Lévi, tout vole en éclats.


Cette histoire contient des scènes sensibles pouvant heurter certaines personnes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 mars 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782494413030
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents Mentions légales AVERTISSEMENTS Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X Chapitre XI Chapitre XII Chapitre XIII Chapitre XIV Chapitre XV Chapitre XVI Chapitre XVII Chapitre XVIII Chapitre XIX Chapitre XX Chapitre XXI Chapitre XXII Chapitre XXIII Chapitre XXIV Chapitre XXV Chapitre XXVI Chapitre XXVII Chapitre XXVIII Chapitre XXIX Chapitre XXX Chapitre XXXI Chapitre XXXII Chapitre XXXIII Chapitre XXXIV Chapitre XXXV Chapitre XXXVI Chapitre XXXVII Chapitre XXXVIII Chapitre XXXIX Chapitre XL Chapitre XLI Chapitre XLII Chapitre XLIII Chapitre XLIV Chapitre XLV Chapitre XLVI Chapitre XLVII Chapitre XLVIII Chapitre XLIX Chapitre L Chapitre LI Chapitre LII Chapitre LIII Chapitre LIV Chapitre LV Epilogue Remerciements ROMAN DÉJÀ PARU CHEZ SALEM ÉDITIONS

 
Mentions légales
Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article L.122-5, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle."
 
 
Nom de l’ouvrage : Save by Love
Auteur : Lily Orion
Couverture : EziDesign
Mise en page : EziDesign
Modèle : Mehdi Lannois (dimss_75)
Dépôt légal mars 2023
© Salem Éditions
170 boulevard de l’Europe
76100 Rouen
 
ISBN : 9782494413030
Numéro Siret : 91372909100011
Site Internet : www. salem-editions.com
 
 
 
 
 
 
 
 
 
AVERTISSEMENTS
 
 
Cette histoire contient des scènes pouvant heurter certaines personnes.
Thèmes abordés : viol, violences
La curiosité est, parait-il, un vilain défaut. Mais si, au détour d’un sentier, un certain beau gosse vous fait de l’œil, n’hésitez pas, cela pourrait changer votre vie…
Chapitre I
Billie
 
Assise dans ce salon de thé, je savoure un chocolat chaud et un dernier croissant. Nous partons demain pour les États-Unis et je ne sais pas si j’y dénicherai mon péché mignon préféré : le croissant au chocolat avec ce joli sucre blanc dessus. Donc, j’en profite. Je regarde ma check-list pour vérifier si tout est OK. Ce que je devais acheter aujourd’hui : un chargeur adapté aux prises américaines, un blouson, un roman, une tenue décontractée pour le vol et une valise. Bien, il ne me reste plus que les habits. D’ailleurs, mon bagage m’encombre, mais je vais en prendre soin, au prix qu’il m’a coûté. Je cherchais quelque chose de solide pour la soute et, quand la commerçante m’a fait une démonstration digne d’un combat de catch en sautant dessus pour me montrer sa solidité, j’ai été plus que conquise. Elle s’enfonce sous le choc et retrouve sa forme initiale, c’est assez spectaculaire. Enfin, pour deux cents balles, elle peut être impressionnante quand même.
Perdue dans mes réflexions, j’observe le serveur venu me déposer l’addition. Je contemple son cul en réalisant que si je regardais la canne d’une mamie, ça me ferait le même effet. Ça me rend triste de constater à quel point je suis détruite, à quel point mon corps est traumatisé, à quel point je navigue sur la banquise depuis ce jour . Je reste fixée sur ce barman quelques minutes. Il est charmant, ténébreux, tout ce que je peux apprécier, mais… RIEN, le vide intersidéral. Je me surprends à espérer, dans un petit coin de ma tête, qu’une fois que j’aurai quitté cette ville de malheur, ce pays, je me sentirai plus heureuse, plus épanouie.
Je suis reconnaissante d’avoir cette opportunité, tout le monde ne possède pas cette chance et j’en suis bien consciente. C’est pourquoi je veux la saisir et tout mettre en œuvre pour essayer de ne plus avoir de boule à l’estomac en sortant de mon appartement, comme je le fais à l’heure actuelle. Là-bas, il ne se trouvera pas dans les parages, je ne me retrouverai pas dans des situations similaires à ce que je subis ici : le croiser accidentellement au supermarché, au parc, en ville. Tous ces moments, qui, chaque fois, me font repartir en arrière et me bloquent dans mon passé en un cercle vicieux infernal. J’espère parvenir à y vivre sereinement, c’est tout. Je n’attends rien en amour ni en sensations, ça, je m’y suis résignée. Est-ce que quelque chose que nous n’avons jamais éprouvé peut nous manquer   ? Je crois que non, mais j’ai quand même un petit pincement au cœur de me dire que je ne connaîtrai jamais ces sensations, parce que c’est juste physiquement impossible.
Sur ces belles pensées, je paie mes consommations et essaie de me motiver en me répétant comme un mantra : demain, nouveau départ, nouvelle vie. Lorsque je sors de cet endroit chaleureux, je me dirige vers une enseigne de prêt-à-porter que j’affectionne. Les fringues y sont canon et abordables. Pas que je sois avare, mais je ne me vois pas claquer des centaines d’euros dans un jean ou un sweat, je préfère en avoir beaucoup plus. Quand j’entre dans la boutique, j’interpelle une vendeuse à qui je demande si je peux mettre ma valoche derrière la caisse. Elle acquiesce en souriant faussement. Elle doit me prendre pour une tarée, mais je m’en tape le cactus, ce n’est pas un problème.
Je navigue entre les rayons, repère quelques petits trucs qui me plaisent bien, mais me souviens que je cherche seulement quelque chose de confortable pour le voyage. Mon choix se porte donc sur un legging noir, un débardeur long, bleu pétrole, avec un décolleté en dentelle, ainsi qu’un pull assez large, sombre et tout doux qui découvre une épaule. Il donne envie de s’endormir dedans. Parfait   ! Je me dirige vers la caisse et y dépose mes articles, en songeant au fait que je m’apprête à changer de vie du tout au tout. J’ai hâte. Après avoir payé, je regroupe mes affaires dans ma valise et me dirige vers la banque pour faire quelques échanges en dollars quand j’aperçois, de dos, mon père serrant la main de ce connard. La bile me remonte dans la gorge et je fais demi-tour. L’incompréhension concernant mon paternel m’étonnera toujours. Les dollars, on verra plus tard. Vivement que je me casse de là. Je dois réussir à passer au-dessus de tout ça, mais la profondeur de mes blessures me rappelle souvent à l’ordre. J’aimerais, parfois, ne pas avoir cette hypersensibilité qui me fait ressentir les choses très intensément. Malgré tout, je ne me mens pas, je ne me voile pas la face, je m’admets ce que j’ai vécu. Mon corps et mon esprit ont subi un traumatisme. Je n’ai jamais voulu consulter. Pas par honte ou quoi que ce soit, simplement, raconter ma vie comme ça à une personne étrangère ne m’aidera pas, je le sais. J’inspire longuement et expire de la même façon en me dirigeant vers mon appartement. Mon aller sans retour me sera bénéfique. Je dois avancer.

Chapitre II
LÉvi
 
Aujourd’hui, il fait très chaud. Le soleil est haut dans le ciel, il tape sur mon cuir, me faisant transpirer. Je pense que je vais m’arrêter plus tôt que prévu, j’ai le dos cassé sur cet engin. J’ai toujours eu l’habitude de faire de la route en bécane, mais mon ancienne moto était bien plus confortable, la position n’était pas la même. Mais la petite visite inopinée que j’ai rendue à mon oncle pour son anniversaire m’a fait passer le cap. Il l’adorait depuis longtemps, je lui ai naturellement offerte afin de le remercier de tout ce qu’il fait pour moi, pour eux . En échange, il m’a promis de la bichonner comme son bébé. Je me suis fait plaisir avec cette Monster 950. Attention, je ne crache pas dessus, je l’adore, mais simplement, sur la distance, le confort n’est pas du tout le même.
 
Je m’engage dans cette ville dont je n’ai pas retenu le nom. Ça arrive de plus en plus fréquemment. Ça va faire cinq ans que je sillonne les routes à l’aveugle, séjournant quelques jours, quelques semaines tout au plus, dans chaque localité au hasard. Une demi-décennie que je survis pour leur rendre justice, que je voyage en solo. Pas d’attaches. Que ce soit en amitié ou autre chose, vu le train de vie pourri que je mène, je ne tisse de liens avec personne et de toute façon, ça ne me tente pas. Je sais qu’on approche du but tant attendu. Mon oncle est très près d’y parvenir, à deux doigts de dénicher ce gros bonnet et d’obtenir, par conséquent, ma libération.
 
Je me stoppe devant un motel semblant assez miteux, mais c’est toujours mieux que rien. J’éprouve réellement la nécessité de m’arrêter. En y pénétrant, je tape la cloche de l’accueil et, quelques secondes plus tard, apparaît une meuf, blonde platine, aux iris foncés, aguicheuse, des vêtements tellement cintrés que si elle lâche un pet dedans, les coutures sautent. Bref, pas ma cam du tout. Si je prends en considération l’œillade qu’elle me lance, je pense que, dans son esprit, ses cuisses sont déjà ouvertes. Feintant de ne pas le remarquer, je récupère mes clés, ne calculant pas le clin d’œil de cette conne, qui ne m’émoustille pas du tout, et monte dans ma chambre me doucher.
 
Cette pièce est affreuse. Je ne suis pas attiré par le luxe, mais, là, je crois qu’on touche le fond. Je viens de payer quatre-vingts dollars pour une piaule de couleur jaune clope, une moquette tachée et un plumard aux couvertures suspectes. J’entre dans la salle d’eau et note que les joints sont moisis en grande partie. Je ne m’en préoccupe pas et ouvre le robinet de la douche afin de me décrasser, avant de me jeter sur ce pieu inconfortable.
Allongé sur le matelas, je clos les yeux en soupirant. La tension à mon entrejambe m’indique que j’ai besoin de me soulager, ça fa

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