Snow Flake Dream
159 pages
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Snow Flake Dream , livre ebook

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Description

Léna a un rêve : fêter Noël sous la neige. Difficile à réaliser quand on vit sur les terres arides du Togo. Depuis le décès de ses parents, elle a repris le centre Eden qu’ils ont fondé pour venir en aide aux enfants, et elle se bat pour le maintenir à flot.


Stéphane n’a plus qu’un but : rendre sa fille Mya heureuse. Pour faire le deuil de sa femme partie trop tôt, il fuit New York pour un tour du monde avec sa fille. Il n’attend plus rien de la vie, mais son escale au Togo pourrait bien tout remettre en question.


Stéphane se noie dans sa douleur, Léna se perd dans sa mission. Mais quand on croit que tout est fini, la vie recommence... Et pas forcément là où on l’attend...



Deux âmes seules qui luttent pour survivre, deux âmes généreuses qui s’oublient pour le bonheur des autres. Une histoire très émouvante qui vous fera croire en la magie de Noël.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 novembre 2020
Nombre de lectures 5
EAN13 9782378122713
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Prologue
Léna - 5 ans
L a chaise en bois racle le sol alors que je la traîne jusqu’à la fenêtre ouverte qui laisse entrer un léger souffle d’air frais. De cette façon, je peux atteindre le rebord et m’y assoir pour attendre que le Père Noël arrive et me dépose mon cadeau. Il n’y a pas de nuage dans le ciel et beaucoup d’étoiles brillent, mais je ne vois pas ce que je cherche.
— Papa, je ne le vois pas !
Cette idée me rend triste et mes paroles ont du mal à sortir de ma bouche.
— C’est normal ma chérie, il est encore tôt, me dit-il.
Sa voix est douce et rassurante.
— Et puis, es-tu vraiment sûre d’avoir été sage pour qu’il vienne ? me demande-t-il d’un ton sérieux.
Tout d’un coup, j’ai un doute. Est-ce que j’ai fait des bêtises ? Son regard m’observe et me fait réfléchir. Je ne me rappelle plus. Puis, je me souviens. Je sens mon menton trembler, des larmes coulent sur mes joues. Je les essuie avec le dos de ma main avant de regarder une dernière fois les étoiles. Je peux descendre du rebord de la fenêtre, je ne le verrai pas cette année.
— Pourquoi tu pleures, ma puce ? me chuchote papa en me prenant dans ses bras.
— Parce qu’il ne viendra pas ! dis-je entre deux pleurs.
Les poings fermés sur le bas de ma robe, je n’ose plus le regarder. Les yeux fixés sur mes pieds nus, j’entends à peine ma voix pleine de sanglots.
— L’autre nuit, j’ai fait pipi dans mon lit ! ajouté-je, inconsolable.
Quand je finis ma phrase, mes joues sont mouillées, ma gorge est serrée et j’arrive à peine à respirer. Je n’aurai pas de cadeaux.
— Il ne faut pas te mettre dans un état pareil, me dit-il.
Ses mains caressent mon visage alors qu’il me berce contre son torse.
— Ce n’est pas une bêtise de mouiller son lit à ton âge, c’est juste un accident. En plus, ce n’est pas arrivé depuis plusieurs semaines. Je suis persuadé que le Père Noël passera à la maison ce soir.
Les paroles de Papa me rassurent. Je respire un grand coup et ma gorge se libère.
— Tu crois qu’il amènera la neige avec lui ?
Avec le soupir qu’il pousse, je sens que sa réponse ne va pas me plaire. Les yeux baissés, j’attends en profitant de sa main qui caresse ma joue en douceur pour effacer les dernières traces de larmes.
— Ma chérie, il ne pourra pas amener de flocons ici. Tu vois la température qu’il fait ce soir ? me demande-t-il en me montrant le thermomètre accroché au mur.
— C’est un deux et un trois, lui dis-je.
Ses grands yeux marron m’observent, attendant que je trouve la réponse.
— Vingt-trois degrés, me souffle-t-il.
Avec un peu plus de temps, je suis sûre que j’aurais trouvé toute seule.
— Pour que la neige puisse tomber, il faut qu’il fasse très froid. Entre zéro et trois degrés, ma puce. Tant que nous serons au Togo, il n’y a que peu de chance que cela se produise.
— Un jour, nous partirons dans un endroit où il y en aura alors ?
L’espoir de voir des flocons dessine un large sourire sur mon visage. J’aimerais que cela arrive demain, puisqu’aujourd’hui ce n’est pas possible. Il pose sa main douce sur ma joue et la caresse de son pouce.
— Oui, ma puce, un jour, quand tu seras plus grande, je t’emmènerai en hiver à la montagne et nous fabriquerons un bonhomme de neige tous les deux.
Maintenant que j’ai eu mes réponses, mon regard parcourt de nouveau les étoiles pour espérer voir son beau traîneau fendre le ciel et venir déposer mes cadeaux au pied du sapin. Je tourne la tête vers le salon où ma création trône, sur le mur, à côté du canapé. C’est vrai qu’il n’est pas aussi grand que ceux que j’ai vus à la télévision, ce n’est même pas un vrai sapin, mais il est joli quand même. Maman m’a aidée à dessiner les branches et le tronc sur du carton et du papier avant de les découper et les colorier avec de la peinture. Puis Papa a pris des punaises pour le fixer contre le mur. J’avais peur qu’il tombe au début, pourtant il est toujours debout.
J’ai longtemps hésité. Je ne savais pas de quelles couleurs peindre les guirlandes. Je n’arrivais pas à me décider alors j’ai choisi deux couleurs, bleu et jaune, et j’ai ajouté plein de boules toutes rouges. Il me plaît. Il ressemble beaucoup à celui que j’ai vu lorsque Maman regardait son film. Le sapin à la télé était réel et bien plus grand. Il avait les pointes des branches blanches, comme s’il avait neigé dans la maison.
Y repenser me rend triste. Maintenant je sais que je ne verrai pas la neige en vrai, pas avant longtemps en tout cas. Du coup, je sais que le Père Noël ne m’amènera pas tout ce que j’ai écrit sur ma liste car je suis sûre qu’après le poney j’avais mis des flocons de neige. Ou alors, ils étaient après la poupée qui parle, je n’en suis plus certaine. Je suis tellement pressée de découvrir ce qu’il va m’offrir. Je vais l’attendre, toute la nuit s’il le faut.
Je me cale bien sur le petit rebord. Il y a juste la place pour que je m’assoie et pose mon dos contre le mur. J’ai demandé à Papa de fermer la fenêtre pour être sûre de ne pas tomber. Ce n’est pas très haut, mais je n’ai pas envie de me faire mal. D’ici, je ne vois que les arbres qui entourent la maison, la haute clôture qui délimite le jardin et la nuit remplie d’étoiles. Je n’entends rien d’autre que la musique de Maman qui sort de la chaîne hi-fi du salon. Elle a mis le CD que j’adore, celui avec toutes les chansons de Noël. Je les connais presque toutes par cœur, et mes parents aussi. Je les écoute chanter dans la cuisine alors qu’ils terminent la vaisselle. D’habitude, je suis avec eux. Ce que je préfère, c’est essuyer les assiettes, il faut juste que je les tienne bien pour ne pas les casser, et après je les donne à Papa pour qu’il les range. Je suis trop petite pour y arriver toute seule car le placard est en haut.
Je me mets à chanter moi aussi sur les chansons qui défilent en regardant la lune ronde qui éclaire le ciel. J’ai déjà vu deux étoiles filantes, mais toujours pas de traîneau. J’espère qu’il ne tardera pas trop, comme ça je pourrais peut-être ouvrir mes cadeaux avant d’aller me coucher. Rien que d’imaginer mon lit dans ma tête, j’ai envie de bailler et ma bouche s’ouvre d’elle-même. Je frotte le visage pour ne pas dormir, je veux rester éveillée encore un peu. Je suis sûre qu’il va arriver bientôt. Il doit être tard maintenant.
Le lendemain, quand j’ouvre mes paupières, le soleil me pique les yeux. Il passe à travers les volets mal fermés. Je pousse un gros soupir. Le sommeil m’a emportée, maintenant, j’ai perdu l’espoir d’apercevoir le Père Noël. Je retire vite le pagne qui me sert de couverture et descends de mon lit. Je traverse la maison en courant pour rejoindre le salon avant de me stopper net devant mon beau sapin : il est passé !
Il y a trois jolis paquets juste devant le tronc marron. Je repars aussi rapidement dans l’autre sens pour aller dans la chambre de mes parents. J’ouvre la porte et grimpe sur le lit.
— Papa ! Maman ! Réveillez-vous ! Le Père Noël est venu ! crié-je de plus en plus fort jusqu’à ce que deux bras m’attrapent et me collent sur le lit en me chatouillant.
Je ris et crie en même temps. J’ai mal au ventre et aux joues, mais je suis heureuse. Maman me regarde avec un grand sourire, ses longs cheveux bruns tombent dans son dos, pendant que Papa continue de m’embêter jusqu’à ce que je lui hurle d’arrêter entre deux éclats de rire.
— Aller, chipie, descends de là et direction la cuisine. Je prépare le petit déjeuner et tu pourras ouvrir tes cadeaux ensuite.
Je souffle un peu. J’aurais préféré commencer par les cadeaux, mais aujourd’hui Maman a décidé de cuisiner des crêpes alors je veux bien attendre. J’adore celles de Maman. Elle ajoute de la poudre de vanille dans sa pâte qui leur donne un goût spécial, surtout quand on met un peu de chocolat dedans. Elles sont si bonnes qu’en général j’ai mal au ventre quand je sors de table.
Une fois la dernière bouchée de ma troisième crêpe engloutie, je pars en courant vers le salon.
— Papa, Maman, venez vite ! C’est l’heure d’ouvrir les cadeaux.
Un éclat de rire de mes parents me répond et ils ne tardent pas à me rejoindre devant les trois jolis paquets qui ont été déposés devant le sapin en carton. Ils sont magnifiques et je ne sais pas par lequel commencer. Le premier, et le plus gros, est recouvert d’un papier bleu brillant. Le second est enrobé de jaune et quand je le prends dans mes mains il s’enfonce sous mes doigts. Le dernier, de taille moyenne, est emballé dans un papier crépon vert avec un ruban rouge qui forme un nœud. Ils sont vraiment beaux en plus d’être des mêmes couleurs que mon sapin.
Je regarde Papa et Maman s’installer dans le canapé. Ils se tiennent la main et me sourient. Je ne les quitte pas des yeux. Je n’attends qu’une chose : qu’ils me donnent l’autorisation pour ouvrir mes cadeaux.
— Vas-y ma chérie, tu peux les déballer, me souffle Maman, un sourire sur les lèvres.
Mon choix se porte sur le plus mou pour commencer. J’arrache le papier jaune et découvre du tissu multicolore en dessous. Du bout des bras, je soulève le vêtement qui s’étale devant mes yeux et le regarde un peu mieux. Il s’agit d’une robe en pagne avec du jaune, du rouge et de l’orange. Deux fines bretelles sont attachées sur le haut qui s’ouvre de plus en plus largement en descendant jusqu’aux genoux. Je ne me rappelle pas avoir mis cette robe sur ma liste au Père Noël, mais je ne lui en veux pas parce qu’elle est vraiment très belle. Il faudra que je demande à Maman de m’aider à la mettre. Je ne pense pas que j’arriverai à remonter la fermeture éclair dans le dos toute seule.
Quand j’attrape le paquet vert, je le trouve bien plus lourd que le précédent. Je me dépêche de l’ouvrir et découvre une jolie poupée blonde dans son emballage. Elle a les joues rondes et de beaux yeux bleus, mais le plus génial c’est qu’elle porte la même robe que celle que je viens d’avoir ! J’ai presque l’impression d’avoir une

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