SOLINE
175 pages
Français

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SOLINE , livre ebook

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Description

Dans un monde post-apocalyptique, Soline, jeune fille des Hautes Sphères cultive le mythe de l'ancien monde.



Elle découvre ainsi la manipulation et les faux semblants d'une civilisation créée par une Coupole avide de pouvoir et qui n'hésite pas à gérer son peuple en l'appauvrissant.



Ses actions la mèneront dans une quête de justice qui lui apprendra à découvrir ce qu'est la "vraie" vie, l'amitié et bien évidemment l'amour.



Jusqu'à l'ultime combat: la rébellion.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 mars 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782494619241
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nawal Bonoron
SOLINE
 
 
 
 
 
 
LES HAUTES SPHÈRES
2023. © Nawal Bonoron, Éditions Encre de Lune.
 
Impression : BoD – Books on Demand, In de Tarpen 42, Norderstedt (Allemagne)
Impression à la demande.
 
Tous droits réservés .
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
    
Crédit photo : © adobestock
 
ISBN 9782494619241
Éditions Encre de Lune, 21, rue Gimbert, 35580 Guignen
Courriel : editionsencredelune@gmail.com site internet : www.https://editionsencredelun.wixsite.com/website-1
 
Cet ouvrage est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des institutions existantes ou ayant existé serait totalement fortuite.
 


 
 
 

 
Prologue
 
 
« L’homme pille la nature, mais la nature finit toujours par se venger. » Gao Xingjian.
Dans un futur plus ou moins proche, la Terre sera détruite par l’Homme. Les usines, la pollution, tout ce train de vie, a eu raison d’elle. Comme étouffée dans son propre corps, la Terre n’a pas réussi à se débarrasser de son cancer. Malgré les nombreux signaux, les Hommes ont continué de la détruire, jusqu’au jour où celle-ci s’est retournée contre eux.
Un matin comme les autres, chacun s’est levé à son fuseau horaire sans même un coup d’œil par la fenêtre, sans même faire attention à ce magnifique soleil qui nous illumine chaque matin, sans même un regard pour la nature qui nous fait vivre. Personne n’a remarqué ce jour-là que cette magnifique boule de gaz, cette lumière de vie, s’était levée du pied gauche.
En effet, le vingt-six novembre d’une année qui somme toute n’est pas si loin que ça, le soleil s’est magnifiquement levé — comme à son habitude — mais ce jour-là, il était à l’ouest pour ses premières lueurs.
Dans ces temps où la nature n’était qu’une simple toile de fond, aucun être humain n’a remarqué que notre reine suprême allait tirer le rideau de fin.
Dans cette journée, que chacun avait commencée comme à son habitude, la Terre s’est mise à frémir, tremblant de tout son corps dans de tout petits mouvements imperceptibles. Les vagues ont commencé à prendre du terrain, la marée haute risquait de durer cette fois. Dans un silence meurtrier, la terre commençait à nous expulser. Comme crachant le goudron de ses poumons, une marée de déchets est venue se loger sur les plages qui se faisaient de plus en plus petites.
Les tremblements sont devenus plus forts, comme un grondement de fureur au cœur de notre chère planète. Sous leurs pieds, la rage se sentait, les Hommes ont commencé à s’inquiéter, mais comme chacun s’en doutait, le plus dur allait arriver. Et c’est dans une vague de cris que la terre a englouti ce que, jadis, l’Homme avait pris pour acquis.
 
 
Chapitre 1 : ET MAINTENANT
 
 
Comme chaque matin, Soline se réveilla dans son grand lit rond en chêne brut. Elle éteignit son réveil d’une main lourde, s’assoyait sur le bord de son lit et resta amorphe à regarder son mur orné d’acajou, quelques secondes avant d’ entendre frapper à sa porte.
— Mademoiselle Soline, vous allez être en retard… encore, gronda la voix si familière à son oreille.
C’était M. Maximilien, son garde-chambre. Ce petit homme trapu aux allures de farfadet était chargé de l’ ordre de la chambre de Soline et, accessoirement, avait le rôle de réveille-matin pour les nuits où elle avait été trop absorbée par sa lecture pour voir les heures défiler. Ce servant était près d’elle depuis sa naissance et l’avait suivie toute sa vie. Il était présent à chaque étape de son parcours. Comme une ombre discrète qui murmurait à son oreille, Soline avait toujours aimé sentir la présence rassurante de ce domestique qu’elle considérait comme un ange gardien. Pourtant, il en fut certain, aux yeux de Soline, il n’était rien de plus que sa fonction. M. Maximilien avait si souvent pansé les blessures de la jeune fille, sans même qu’elle ne le perçoive, qu’il en venait à se faire du mouron pour elle comme s’il s’agissait de sa propre fille. Doté d’un instinct paternel sans pareil, il restait la silhouette discrète derrière chaque porte ouverte.
Ce jour-là, les lueurs grisâtres de l’hiver donnaient des allures mystérieuses aux ombres de la chambre de Soline. Avec un voile de fatigue devant les yeux, elle s’étira largement les bras, puis les jambes, puis tout ce qu’elle avait pu étirer avant de se lever et se dirigea vers sa salle de bain. Elle regarda, avec envie, la douche en carreaux couleur ardoise dont les robinets de cuivre et la paroi de douche en vitrail représentant une femme les cheveux au vent, invitaient à la détente. Elle savait pertinemment qu’elle manquait cruellement de temps. Sa salle de bain était des plus simplement décorée comme aimait à le penser la jeune fille. Une douche dans un coin, un meuble en pin sculpté sur les tiroirs, de jolies petites feuilles et des fleurs peintes en rouge et rose apportaient de la couleur. Elle était surmontée d’une vasque en granit poli, un robinet en cuivre et une petite étagère en bois sur la droite où reposaient une brosse en crin de cheval et quelques récipients colorés qui servaient à Soline pour se donner bonne mine. Un ingénieux système permettait d’évacuer l’eau sur l’ extérieur de ses toilettes en granit. Tout avait été mis en place dans La Coupole pour avoir le confort nécessaire sans pour autant retomber dans les anciens travers matérialistes de l’humanité. Les nouveaux hommes avaient pris ce qu’il fallait d’utile pour équiper cette nouvelle communauté. Pourtant, rares étaient les fois où Soline pouvait pleinement profiter de son espace salle de bain, accolé à sa chambre ovale.
Cependant, une jeune fille de son rang devrait avoir le temps de prendre son temps. Elle était la fille du couple à la tête du conseil, ses parents avaient pour tâche de coordonner et trancher sur les décisions concernant leur peuple. Un système juste avait été mis en place et les parents de Soline veillaient au respect des règles. Ses ancêtres avaient instauré une tradition de salutation au soleil dans le but de chérir la nature qui les entourait. Sans vraiment comprendre pourquoi, ils s’obstinaient à le faire encore aujourd’hui. Soline se réveillait péniblement chaque matin, et se rendait dans la salle commune. « Comme si ce matin le soleil allait se lever à l’est », pensa-t-elle . Car oui, après cette terrible vague, l’axe de la terre ne fut plus jamais le même. Chaque matin, le trajet était identique, le pays du soleil levant était désormais à l’ouest. Et nul homme de ce nouveau continent n’avait connu les conditions de la vague.
Après avoir rafraîchi son visage avec l’eau des robinets, elle enfila une longue robe fluide mono manche bleu nuit, ceinturée d’un lien en cuir marron clair. Elle accrocha délicatement ses longs cheveux châtains en queue de cheval bien nette et enfila son diadème en or rose représentant de petites feuilles et quelques fleurs délicates, symbole de son rang et de son épanouissement à venir. Elle trempa ensuite son stylet de bois dans la poudre minérale noire que les femmes du village savaient si bien fabriquer, et appliqua le Khôl pour noircir ses yeux noisette. Elle trempa un pinceau dans une pâte couleur lie de vin et l’ étala sur ses lèvres pulpeuses. Dans un sourire de satisfaction, elle admira le résultat dans le miroir en bois ovale qui surplombait son lavabo.
Tous les matins se succédaient et avaient un air en commun, comme une mélodie entêtante qui tournait en boucle dans l’esprit de Soline. D’ un pas léger, elle se dirigea vers la porte de sa chambre quand elle entendit à nouveau tambouriner. Elle le savait, ce son était le point final à ses divagations matinales.
— Sérieux, dépêche-toi Soline, j’en ai marre d’ arriver en dernier !!!
Elle reconnut le son mélodieux de la voix de son frère jumeau Sacha. Elle pressa le pas et attrapa une petite cape fine en soie pour couvrir uniquement ses épaules, sortit de la chambre et, dans un effet théâtral, elle prit la pause dans l’encadrement de la porte et leur dit :
— Vous êtes tellement stressés de bon matin tous les deux. Allez, vivement que cette salutation au soleil se termine pour que vous puissiez vous détendre
M. Maximilien lui adressa un sourire paternel et replaça délicatement son diadème, d’un geste pondéré et protecteur. Sacha et Soline ouvrirent alors la marche. La carrure imposante de Sacha aux épaules larges donnait à Soline une allure encore plus petite et frêle quand elle se trouvait à ses côtés. Comme à leur habitude, leurs démarches étaient coordonnées et le haut blanc de Sacha faisait ressortir ses muscles apparents. D’un pas assuré, il conduisait la marche dans les couloirs lambrissés du domaine. Son habituelle mine sérieuse durcissait son regard noisette et ses lèvres, toujours un peu pincées, paraissaient moins pulpeuses que celles de sa sœur.
À l’exception de leur expression, les jumeaux se ressemblaient incroyablement. Ils avaient tous les deux un visage ovale et des yeux en amande, un nez bien droit et fin et des cheveux ondulés châtains jusqu’au bas des reins pour Soline et aux oreilles pour Sacha ; une petite fossette au menton, plus accentuée chez le jumeau. Soline avait un regard davantage pétillant et moins sérieux que son frère, ce qui faisait ressortir la couleur noisette de ses yeux. Sacha, très sérieux, passait la majeure partie de son temps à réviser les enseignements qui lui permettraient d’ accéder au conseil.
Ils longèrent le couloir et arrivèrent dans une vaste pièce. La somptuosité de l’annexe ne sautait plus aux yeux de Soline. Cette salle était le centre de toute manifestation au sein du do

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