Sous l'emprise de la magie

Lindsay Buroker, Alice Kremer

Description

Entre un dragon qui veut faire de moi sa marionnette, un agent du gouvernement qui me recherche et ma boss à sauver, j’ai beau être une tueuse à gages expérimentée, je suis quand même dans le pétrin !

Je m’appelle Val Thorvald et je suis tueuse à gages.

Malgré ma popularité toute relative, j’ai toujours réussi à m’en sortir avec aplomb grâce à mon sang de demi-elfe, une épée prénommée Chopper et un tigre télépathe au caractère bien trempé. Avec quelques gros mots aussi, mais bon, surtout avec aplomb.

Mais ça, c’était avant qu’une mystérieuse maladie affecte ma cheffe, qu’un agent fédéral ouvre une enquête sur moi et qu’un fichu dragon m’interrompe en pleine mission.

Faire la peau à des vampires, des zombies ou des ogres ? No problemo. Mais les dragons sont bien plus redoutables. Et celui-ci veut faire de moi sa marionnette. Mais plutôt crever que de devenir son esclave.

Si je ne trouve pas rapidement un moyen de lui filer entre les pattes, de sauver ma cheffe et de me débarrasser de l’espion mandaté par le gouvernement, je risque vraiment de me retrouver dans le pétrin.

Ou morte.
Ou les deux.
Ce qui serait gênant.

#Enquête #Dragon #UrbanFantasy #Paranormal #HéroïneBadass #Humour
___
« Quelle Urban Fantasy géniale ! Ça m’a un peu rappelé la série Kate Daniels, mais ça reste très différent. On y retrouve une héroïne relativement âgée et sarcastique, accompagnée de son tigre à l’humour ravageur et un dragon condescendant. » - Lectrice Goodreads

« C’était un super livre, plein d’aventure et de retournements. J’ai adoré le côté mystérieux de l’histoire mais, par-dessus tout, je veux savoir comment tout ça va se jouer. » - Lectrice Goodreads

« Ce livre était très amusant. Une histoire UF avec une héroïne plus âgée et drôle. Elle m’a fait beaucoup rire. » - Lectrice Goodreads

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Informations

• Publié par: Collection Infinity
• Date de parution: 12 janvier 2022
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9791038104471
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Lindsay Buroker 
Sous l'emprise de la magie
Val Thorvald - T.1  




Traduit de l'anglais par Alice Kremer      
Collection Infinity
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Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Sinister Magic  
Collection Infinity © 2021, Tous droits réservés
Collection Infinity est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Luisa
Traduction © Alice Kremer 
    Suivi éditorial  ©  Nolwenn Potin
  
  Correction ©   Audrey Lancien

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038104471
Existe en format papier


Avant-propos
 
Merci à mes fidèles lecteurs et aux nouveaux d’avoir choisi cette série. Vous le savez peut-être déjà   : j’écris des histoires de dragons depuis des années, mais c’est la première fois que je les emmène sur Terre. J’espère que ça vous plaira plus qu’à Val, notre héroïne, qui n’apprécie pas du tout cette évolution.
Avant de vous laisser à votre lecture, j’aimerais remercier les personnes qui m’ont aidée à réaliser ce livre. Je remercie mon éditrice, Shelley Holloway, et mes bêta-lecteurs, Sarah Engelke, Rue Silver, et Cindy Wilkinson. Merci également à l’illustratrice Luisa Preissler, ainsi qu’à Deranged Doctor Design, pour la couverture et la mise en forme.
Je vous laisse maintenant profiter de l’aventure…


Chapitre 1
 
Je descendis encore de quelques centimètres le long de la falaise et atteignis le bout de ma corde. Je jurai, haut et fort, sans retenue. Rien de surprenant   : j’étais quand même suspendue à de la roche humide et rugueuse, érigée à la verticale , une trentaine de mètres au-dessus de vagues déchaînées.
Je commis l’erreur de regarder vers le bas et pestai à nouveau. La hauteur ne m’avait jamais vraiment posé de problème. En revanche, l’idée de tomber, d’atterrir sur des rochers aux pointes acérées et de me faire pulvériser comme une bavette dans un hachoir jusqu’à être emportée par les eaux, disparue à jamais… ça, ça me tentait moins.
Mais l’entrée de la caverne n’était plus qu’à six mètres environ. Je serrai les dents, déterminée. Je pouvais y arriver.
— Et puis, à qui la faute   ? marmonnai-je contre la paroi. C’est toi la maligne qui a décidé de ne pas refaire une heure de route jusqu’à un magasin de bricolage pour acheter plus de corde.
Je trouvai une bonne prise pour mes mains et descendis un peu plus. Remonter serait plus simple… si je n’étais pas blessée d’ici là. J’allais devoir m’en remettre à mes armes et mes amulettes magiques, ainsi qu’à l’agilité que me conférait mon sang de demi-elfe, pour m’en sortir indemne.
À mi-parcours, mon téléphone vibra. Je l’ignorai, comme toute personne saine d’esprit l’aurait fait, puis continuai prudemment ma descente.
Soudain, je m’arrêtai. On était vendredi et, bientôt, tous les bureaux fermeraient pour le week-end. S’il s’agissait de l’appel que j’attendais, il fallait que je décroche. Sinon, je serais obligée de patienter jusqu’à lundi pour connaître les résultats de mes tests.
Je m’assurai d’avoir trois points d’accroche, avec un pied assez enfoncé dans une fissure pour rendre toute chute impossible, avant de sortir doucement mon portable de ma poche. C’était bien le cabinet médical. J’avais une barre de réseau et les vagues rugissaient plus bas.
— Val à l’appareil, répondis-je, prête à en mettre plein la vue à la réceptionniste avec ma super connexion.
— Bonjour. C’est Mandy du cabinet du docteur Brightmann. Je parle bien à… Val… mey… jar   ?
— Juste Val.
Je ne corrigeai pas sa prononciation et lui épargnai l’explication comme quoi ma mère norvégienne avait trouvé ça rigolo de me donner un nom de Valkyrie.
— Nous avons reçu vos résultats. Tout…
— Tout quoi   ?
La boule d’angoisse dans mon ventre, installée là depuis quelques mois, s’intensifia. Je levai les yeux au ciel à l’idée de devoir chercher l’inhalateur que le médecin m’avait donné dans mon autre poche. Quel genre de tueuse de monstres développait de l’asthme   ?
— Désolée… Mandy. Pourriez-vous répéter   ?
Je jetai un coup d’œil à mon téléphone de peur que l’appel ait été interrompu.
— Valmeyjar   ? s’enquit Mandy, qui entendait apparemment aussi bien que moi de son côté. La connexion n’est pas très bonne, je suis désolée.
Près de moi, une mouette cria en plein vol. Était-ce un commentaire moqueur sur ma position ridicule   ? Ou peut-être se demandait-elle si je cachais des frites sur moi   ?
—   Oui, j’ai remarqué. Donc, les résultats…   ?
— Je disais que vos analyses de sang ne présentent rien d’anormal. Vous êtes à la mer   ?
— Rien   ? Ah bon   ?
Je lançai un regard brûlant de scepticisme vers l’écran.
— Il n’y a rien à signaler.
— Vous en êtes sûre   ? J’ai des… soucis. Des nouveaux.
Je dormais à peine et avais des envies irrésistibles de faire la sieste. Sans parler de cette nouvelle trahison de la part de mes poumons.
— Rien, mis à part vos marqueurs d’inflammation qui sont légèrement élevés, mais pas assez pour s’en inquiéter. Vos taux d’hormones sont bons, surtout pour une femme de votre âge.
Mes yeux jetaient maintenant des éclairs vers mon téléphone.
— Mon âge   ? J’ai à peine plus de quarante ans   !
— À partir de quarante ans, les hormones peuvent devenir un petit peu pinailleuses.
Pinailleuses   ? Qui utilisait encore ce mot à notre époque   ?
— Ah, voilà le docteur Brightmann, ajouta-t-elle, apparemment soulagée de se débarrasser de moi.
— Tout va bien, Val, dit-il. Avoir un peu d’asthme et des allergies est assez commun lorsqu’on prend de l’âge.
— Je ne prends pas de l’âge. Même ma mère n’est pas encore âgée. Elle a soixante et onze ans et fait des randonnées sur le Pacific Crest Trail pour le plaisir.
—  Si vous utilisez votre inhalateur de secours plus de deux ou trois fois par mois, il faudra commencer un traitement par corticoïdes quotidien.
— Je ne prends pas de médicaments.
Le docteur Brightmann fut assez diplomate pour ne pas mentionner que l’« inhalateur de secours » dont je dépendais à présent en était déjà un.
— Si vous changez d’avis ou avez d’autres inquiétudes, nous pouvons nous revoir, mais, d’après ce que vous m’avez raconté sur votre vie, un peu de repos ne vous ferait pas de mal.
— Vous ne savez presque rien de moi.
— Je lis entre les lignes. Vous semblez ambitieuse. Tout va bien au travail   ? Pas trop de stress   ? Vous réussissez à prendre du temps pour vous   ?
— Eh bien…
Je jetai un coup d’œil vers la caverne, au cas où ma cible aurait décidé de faire un tour au bord de la falaise. J’aurais sans doute l’air un peu trop appétissante.
— Quand je peux, complétai-je.
— Et vous êtes en bons termes avec votre famille et vos amis   ?
— Je ne vois pas le rapport avec…
— Êtes-vous bien entourée, en cas de besoin   ?
Je pensai à la colonel Willard, mon contact à l’armée, qui me donnait mes missions, et à Nin, ma fabricante d’armes magiques à Seattle. Est-ce que ça comptait   ? Quant à mon ex-mari et à ma fille… Je me tenais informée, mais ne leur rendais jamais visite. Mon travail aurait pu les mettre en danger.
— Oui, ça va, répondis-je.
— D’accord…
Il n’avait pas l’air convaincu. Pourtant, la connexion n’était pas propice à la détection de mensonges. Il continua   :
— J’ai une amie psychologue. Elle est excellente. Je ne peux pas prendre de rendez-vous à votre place, mais je peux vous aider à le faire. Nous pouvons faire en sorte que vous receviez un texto pour trouver un créneau sur internet. C’est simple comme bonjour. Je vous encourage vraiment à travailler sur votre niveau de stress, vos relations et votre sommeil… Est-ce que vous dormez bien   ?
Non. Je rêvais de toutes les victimes mutilées et assassinées par mes cibles avant que je me débarrasse enfin d’elles.
— Ce silence en dit long, Val. Je m’occupe de cette recommandation sur le champ. Avez-vous déjà tenté le yoga   ? Ou bien des exercices de relaxation et de respiration   ? La méditation   ? Voilà ce que je vous propose   : profitez des six prochains mois pour prendre soin de vous et on verra où en sont vos niveaux d’inflammation à ce moment-là.
Du yoga   ? De la méditation   ? Un psychologue   ?
Je raccrochai et rangeai mon téléphone.
— Sérieusement   ?!
Je me glissai le long de la falaise et atterris sans bruit sur la corniche à l’entrée de la caverne. Accroupie, je scrutai l’intérieur d’un tunnel obscur. Il était plus sombre que le ciel couvert et morose de la côte de l’Oregon.
—  Yeshelya , murmurai-je en touchant l’une des amulettes pendues à une lanière en cuir autour de mon cou.
Mes yeux picotèrent alors que la magie opérait. Quelques instants plus tard, les parois du passage irrégulier, ainsi qu’un virage au fond, m’apparurent plus clairement. Ici et là, des arêtes de poissons jonchaient le sol et l’odeur âcre de tanière se mélangeait à l’air marin.
Avant d’utiliser la figurine féline au milieu du collier – un autre objet dont l’acquisition avait failli me coûter la vie –, j’inspirai une bouffée de mon fichu inhalateur. Je n’avais pas très envie d’un témoin pour constater cette nouvelle faiblesse.
— Sindari.
J’avais chuchoté un nom cette fois, et pas un mot magique que j’arrivais à peine à prononcer.
— C’est l’heure de passer à l’action, l’invitai-je.
Une brume grise apparut à côté de moi et mon autre « relation sociale » y prit forme. Le corps du remarquable tigre argenté devint très vite aussi réel que celui de tout autre animal sur Terre. Seules une faible lueur émanant de sa fourrure rayée de noir et l’intelligence qui brillait dans ses yeux trahissaient sa nature magique.
—  I