Soyez maudits : Recueil de 16 nouvelles maléfiques
125 pages
Français

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Description

Des loups vengeurs...
Des mariages tragiques...
Et les Liens se brisent.





Sorciers, chamanes mystiques, djinns ou la faucheuse-même, tous maîtrisent des arts oubliés, des runes ou des mélodies sacrées. Notre âme les entend et s’éprend, mais gare aux voiles opaques qui déforment la réalité ou aux manteaux diaphanes qui hypnotisent nos sens trompés. Les malédictions surviennent lorsque l’on s’y attend le moins... Elles se cachent et s’immiscent avec perfidie...
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Félicitations aux dix gagnants du concours et aux quatre autres sélectionnés, qui y étaient presque ! Pour les accompagner, deux membres du jury se sont également prêtés au jeu.
Seize nouvelles pour seize ambiances maudites : vibrez au rythme de la damnation éternelle...







Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 avril 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9782494552098
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents 1 ~ Coupable 2 ~ La malédiction des loups 3 ~ La jeune fille et l’arbre 4 ~ Une tradition muette 5 ~ Le regard des autres 6 ~ Le syndrome de Wallenstein 7 ~ Patronyme Bârn, situation amoureuse c’est compliqué 8 ~ La Jouvencelle 9 ~ L’ombre 10 ~ Ou se taise à jamais 11 ~ Halloween chez les païens 12 ~ Le vendeur d’aspirateurs et la Marocaine 13 ~ Les noces tardives 14 ~ L’ignifugée 15 ~ Mal et addictions 16 ~ À lire attentivement
Soyez maudits
Recueil de 16 nouvelles maléfiques

Version numérique

Écrit par un collectif d'auteurs

Cordes de lune Éditions
© 2023 Cordes de lune Éditions – Nîmes
Collection Anthologie
https://www.2passions1dream.com/
Photo de couverture :
Modèle © C. Garcia
Maquillage © Celya Morel
Photographe © Celya Morel
Effets © Laura Ournac
Ce recueil est une œuvre de pure fiction. Par conséquent, toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. Les auteurs ou l’éditeur sont seuls propriétaires des droits et responsables du contenu de ce livre.
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement des auteurs ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Préface

Pour célébrer et redorer le genre si mal aimé de la nouvelle, Cordes de lune Éditions s’est lancée dans les concours !

Écrire ce genre de texte bref, concis à la chute saisissante s’avère plus difficile qu’on ne le croit. Le lecteur doit se sentir immergé dès les premières lignes, dès les premiers mots. Un pari d’autant plus risqué quand les seuls récits autorisés par ces concours doivent arpenter les sphères de l’imaginaire, ces autres univers où tout peut changer, où rien n’est identique à la Terre et où, pourtant, tout nous rappelle notre monde.

Félicitations aux dix gagnants du concours et aux quatre autres sélectionnés, qui y étaient presque !

Pour les accompagner, deux membres du jury se sont également prêtés au jeu.

Seize nouvelles pour seize ambiances maudites : vibrez au rythme de la damnation éternelle…
Les dix textes gagnants
1 ~ Coupable
De Marc Boyer Bressolles
Cela fait des heures qu’il l’attend.
Sans une plainte ou un mot, il patiente sur ce banc. Face à son regard étrangement lointain, cinq canards déambulent sur une mare calme, reflet des mille couleurs d’un automne approchant.
Les pensées du vieil homme volent paresseusement, lui arrachant parfois un soupir qu’on ne sait las ou satisfait. Et sitôt un souvenir caressant son esprit, il s’éloigne pour ne jamais revenir.
La nuit tombe et rien ne vient. Mais il s’entête. Les passants l’ignorent, mais lui les observe. Cent destins traversant le sien. Anonymes. Indifférents aussi. Chacun sa vie.
Quand la lune se fait reine, un vent léger se lève, et il devine qu’il approche.
Pas une parole. C’est inutile. Tout juste un regard reconnaissant.
Il est jeune. Bien plus que ce que l’ancien aurait imaginé. Une capuche masquant des traits austères. Pourtant, un étrange sourire se dessine. Un rictus qu’on n’oublie pas. Mélange de mélancolie bien sûr, mais pas seulement.
— Seriez-vous triste ?
Le nouveau venu reste muet, s’installe sur le banc et pose une main chaleureuse sur l’épaule de celui qui se tient à ses côtés.
— Quel est votre nom ?
Le vieux tique et sent sa gorge se nouer. Pourtant, les mots s’écoulent de ses lèvres, sans qu’il cherche à les retenir.
— Jules… Jules Ferraud.
—  Vous êtes un brave homme.
Le compliment, lancé d’une franchise abrupte, fait céder les derniers remparts de l’aïeul, dont les yeux s’embuent de larmes silencieuses.
L’inconnu le laisse à sa peine un instant, avant de se pencher afin de poser ses lèvres sur sa joue ridée par les ans. Et il le laisse là. Sans un mot de plus.
La nuit sera longue.
Le frimas naissant guide son pas, étouffe sa silhouette. La nuit semble plus sombre, lorsqu’il s’approche d’une haute fenêtre. Là, une jeune fille tressaille à sa vue.
Il l’observe, elle hésite.
—  Pourquoi fais-tu cela   ? lui demande-t-il soudain, d’un ton qui ne tranche pas avec le froid saisissant de cette obscurité si éloignée d’une aube renaissante.
—  Je vis un enfer… Mon père, il…
—  Ce n’est pas à lui de choisir.
Saisie par cette remarque incongrue, l’adolescente reste muette, comme suspendue aux lèvres de cet inconnu à la capuche plus sombre que la nuit.
—  Il faut être deux pour céder au désespoir. Celui qui t’y condamne et toi qui acceptes sa sentence.
Leurs regards se croisent et tout devient clair.
Elle s’effondre et refuse qu’il s’approche davantage. Elle le rejette par ses larmes et il s’éloigne satisfait, mais plus seul que jamais.
Une dernière visite s’impose.
D’un pas décidé, il traverse les portes vitrées, qui ne daignent s’ouvrir pour lui. Nul ne le remarque. Une infirmière le traverse et frissonne, en se retournant vers le vide.
Silencieux, il gagne le second étage, jauge les occupants des chambres l’un après l’autre. Quelques-uns recevront bientôt sa visite. Mais pas aujourd’hui. Pourtant, leur souffrance, leurs cris parfois, leurs râles lui fouaillent l’âme. Ils forment une sinistre mélopée sur son passage. Certains le prient. Il s’en éloigne et gagne une chambre, au fond du couloir.
Il l’attend.
— Vous voici donc.
Il acquiesce et lui sourit tristement.
Ses pas le mènent vers le rebord du lit, sur lequel il prend place sans en froisser les draps.
— Quel est votre nom ?
— Antoine. Uniquement Antoine.
—  Voilà qui n’est pas commun, sourit l’ombre.
—  Je veux être moi en cet instant. Sans lignage, sans passé, sans entraves.
La sérénité qui brille dans ses pupilles voilées saisit le jeune homme au faciès caché.
— Un peu comme vous, non ?
La taquinerie le fait sourire, sous sa lourde capuche. Et lorsque les doigts faibles du malade viennent se poser sur son poignet froid, il ne s’en offusque pas.
— Quel est votre nom ?
—  Vous le savez bien…
—  Non. Je connais votre titre, mais quel est votre véritable nom ?
Pour le coup, il en reste coi. Voilà bien une question à laquelle il n’avait jamais réfléchi.
Pourtant, après quelques souffles ténus, une idée lui vient. Et il la laisse s’échapper, auréolée d’une mélancolie aux aspérités acérées.
—  Coupable. Voilà un nom qui m’habillerait à merveille.
—  Pour quelle raison   ? s’étonne le condamné, le front plissé d’un mélange de douleur diffuse et de perplexité.
—  Ne suis-je pas le plus grand criminel que l’humanité ait jamais connu   ?
— Avez-vous le choix ? Pouvez-vous agir autrement ?
—  Non. Telle est ma nature.
—  Dans ce cas, devez-vous être tenu pour responsable de l’image que les gens ont de vous   ?
Sur l'instant, le visiteur en reste sans voix, bouche béante.
—  Je ne vous envie pas. Aucun mortel ne voudrait de votre éternité.
—  Pourtant, je suis coupable d’être moi.
Le mourant lui sourit, alors que la prise sur son poignet se fait légère. Pas plus ferme que la caresse du vent sur un visage étonné.
—  Il faut être deux pour être jugé. Celui qui décrète et celui qui accepte.
Puisant dans ses ultimes forces, le malade se relève avec peine et approche sa joue des lèvres de son ultime visiteur. Et après un dernier merci, le silence se fait.
Alors que les premiers rayons d’un soleil naissant traversent la vitre ouverte sur une vallée anonyme, le survivant se relève et s’avance vers la sortie.
Au détour d’un couloir, il croise son reflet au travers d’une porte métallique.
Aucune malice ne brille dans son regard, riche de rencontres innombrables.
Une question lui vient alors que s’ouvre le passage.
La Mort peut-elle être innocente   ?
Biographie de Marc Boyer Bressolles
Trentenaire passionné d’Histoire, d’œuvres romanesques et d’univers fantastiques, j’ai longtemps exercé dans les Ressources Humaines, mettant de côté ma soif de liberté au profit de ma carrière. Pour m’évader, je suis rapidement devenu organisateur de jeux de rôles grandeur nature. Un moyen idéal pour se reconnecter à soi, se couper d’un quotidien prenant et vivre pleinement des aventures, sources d’émotions fortes.
En l’espace de onze ans, ce loisir passionnant m’a amené à rédiger une dizaine de scénarios entremêlant les destins de plus de quatre-vingts personnages complexes et aux profils variés, et d’exprimer mes joies, mes peines, tout en nouant de belles amitiés ! Après l’écriture de deux romans d’heroic fantasy dans ma jeunesse, j’ai entamé la création de l’univers sombre du Le tarot des éternels , mon œuvre littéraire majeure, en 2017. Quatre polars, agrémentés d’une touche de spiritualité, de philosophie, d’intrigues, largement inspirés par l’atmosphère si particulière des fameuses enquêtes d’Agatha Christie et des romans d’Edgar Allan Poe.
Souvent dévoré par mes envies créatives, je poursuis en parallèle de mes publications l’écriture de quelques nouvelles et plusieurs projets littéraires, dont Les sept reflets , un one-shot fantastico-victorien, qui sera publié aux éditions Nanachi en 2024.
Et la suite ? Je m’oriente sur une réflexion autour d’un roman ayant pour thème l’ésotérisme, mêlant expériences vécues et fiction : le journal d’un exorciste. Une façon d’aborder un sujet qui m’est cher, de manière ludique.
Bibliographie :
—  Mai 2018  : Le Tarot des éternels - Tome 1 - La Culpabilité de l’ermite , publié chez Nanachi Éditions.
—  Mai 2019  : Le Tarot des éternels - Tome 2 - Le supplice du pendu , publié chez Nanachi Éditions.
— Octobre 2019 : « Le fou qui marche droit » , nouvelle primée par l’association « Les veillées rabastinoises ».
—  Octobre 2020  : «  Et si Ulysse n’avait jamai

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