The Coach , livre ebook
283
pages
Français
Ebooks
2024
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Titre de l'édition originale : The Coach
Copyright © Butterfly Editions 2024
Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-594-3
Dépôt Légal : mars 2024
16022024-1530-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
Sonia Gimor
The Coach
ISBN : 978-2-37652-594-3
Prologue
Adam
San Francisco, octobre 2011
— Qu’essayez-vous de me dire, docteur Stevenson ?
Mes paumes sont moites, ma gorge est bloquée par la tension et mon cerveau refuse de traduire les paroles du chirurgien.
— Votre jambe ne pourra plus supporter le stress qu’elle a subi, essaie-t-il encore.
— Bien sûr que si ! Pendant des mois, j’ai fait tout ce que vous m’avez demandé : chaque thérapie, chaque exercice. Je suis sûr qu’avec le temps...
— Rien ne peut ramener votre genou à ce qu’il était avant l’accident.
Je l’observe : il remue les lèvres, mais c’est comme si je n’entendais aucun son. Il utilise des grands mots incompréhensibles, alors que tout ce qui m’intéresse, c’est l’essentiel du discours.
Je ne pourrai plus jamais jouer au tennis.
Je m’agrippe aux accoudoirs du fauteuil jusqu’à en avoir mal.
Le kinésithérapeute n’ose même pas lever les yeux dans ma direction.
— Monsieur Davis, vous m’écoutez ?
Non, je ne veux pas écouter.
— Monsieur Davis ?
Je serre les dents, essayant d’étouffer toute la colère qui menace d’exploser en moi.
— Vous vous rendez compte de ce que vous me dites ?
— Malheureusement, oui. Croyez-moi, nous avons consulté les meilleurs médecins du continent.
— Je me fous de savoir qui vous avez interrogé ! Je dois assister à la finale le mois prochain.
— Vous n’y participerez pas.
Pour la première fois depuis que je suis entré dans ce cabinet, le kinésithérapeute se décide à parler.
— Adam, je sais. Je sais que c’est la pire nouvelle de ta vie, mais tu verras que tu finiras par la digérer.
— Non ! Je ne veux pas l’écouter. Et je ne veux pas digérer. Tu as une idée de ce que représente la finale ?
Il me scrute comme si j’étais un animal mourant sur le bord d’une route, mais il a assez de courage pour me répondre.
— Le tournoi de tennis le plus important du monde.
— Exactement. Celui où seuls huit joueurs de tennis sont convoqués, les meilleurs. Et je suis le meilleur. Je ne peux pas rater ça, tu comprends ?
Il soupire et prend quelques instants pour trouver les mots justes.
— Adam, je comprends que...
— Non ! Ne dis rien. Tu vas maintenant me suivre en physiothérapie et me remettre d’aplomb avant mon départ pour Londres.
Mon ton est tranchant, bien qu’il s’agisse en réalité d’une supplique. Je regarde mon genou avec mépris : maintenant que le bandage rigide a disparu, il ne reste plus qu’une fichue cicatrice, signe indélébile de la vérité.
Jackson, mon manager, pose une main sur mon épaule, mais il n’ose pas non plus ouvrir la bouche.
— Il faut que je joue. Il doit y avoir quelque chose à faire.
Un silence s’installe dans la pièce, si dense que j’ai du mal à respirer.
— Il a été écrasé, monsieur Davis. C’est déjà un miracle qu’il soit encore parmi nous, me rappelle le chirurgien.
Il est clair qu’il a l’impression de marcher sur des œufs.
L’image de l’accident me revient en mémoire, je serre les paupières aussi fort que possible pour chasser le souvenir.
Je venais de sortir de l’hôtel, j’étais sur le point de jouer la finale à Wimbledon et au lieu de cela... un rugissement, et tout mon monde s’est effondré.
Je veux oublier.
Je veux me réveiller et découvrir que tout cela n’était qu’un cauchemar.
— Ou peut-être que je suis mort ce jour-là et que c’est l’Enfer.
Jackson me serre l’épaule.
— Pourriez-vous nous laisser seuls quelques minutes ? demande-t-il aux médecins, qui acceptent.
— Adam, écoute-moi.
— Non. Demandons d’autres avis.
— Adam.
— J’ai dit non ! J’ai vingt-quatre ans, putain, ça ne peut pas se terminer comme ça. Je voyagerai dans le monde entier s’il le faut, mais je trouverai quelqu’un pour réparer cette jambe.
Il se penche face à moi, de manière à me regarder dans les yeux.
— Nous l’avons déjà fait. Nous avons demandé l’avis des meilleures spécialistes de la planète.
Je sais qu’il a raison, mais je ne veux pas abandonner.
Je ne peux pas abandonner.
Je regarde à nouveau mon genou et cette foutue cicatrice : je n’ai même plus besoin de béquilles, ce qui s’est passé semble n’être qu’un putain de souvenir.
Impossible que ce soit lui qui m’empêche de rejouer.
— Je ne veux pas que ça s’arrête là, sifflé-je.
— Ce n’est pas fini, je TE le promets. Nous allons chercher une autre mission qui te permettra de suivre le tennis de près.
— Être un ramasseur de balles n’est pas une option.
— Je ne pensais pas à cela, en fait.
Je lève les yeux vers lui un instant.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Tu pourrais te proposer comme entraîneur. Avec ta préparation, tu deviendrais l’un des meilleurs au monde.
— Je suis déjà le meilleur au monde. Je te rappelle que je suis le numéro un , au cas où tu l’aurais oublié.
— Je n’ai pas oublié, Adam, bien que...
— Je suis un putain de joueur de tennis, pas un putain d’entraîneur.
— Je sais.
— Je veux jouer. Je veux gagner à nouveau.
Ma voix est fêlée maintenant.
— Tu gagneras, mais avec une perspective différente.
Je me lève farouchement et m’approche de la porte, déterminé à partir.
— Je n’abandonnerai pas. Je demanderai d’autres avis et je reviendrai sur le terrain. Tu peux en être sûr.
– 1 –
Evelyn
Santa Monica, février 2021
— Essayons encore le deuxième service, Evelyn. Je veux que tu sois confiante cette fois-ci, insiste Sarah, mon entraîneuse, après presque trois heures d’entraînement.
Je ramasse une balle dans le panier et je m’installe juste à l’extérieur de la ligne du champ gauche.
— La position, Evelyn !
Je respire profondément et j’essaie de suivre chaque indication. Je dois atteindre les quarts de finale à l’Open de Miami. Ce n’est qu’alors que je pourrai participer au prochain Grand Chelem. Par la porte d’entrée.
Je fais rebondir la balle sur le sol une, deux, trois fois, puis je l’attrape à nouveau et je vide mon esprit. Je la lance en l’air et la frappe aussi fort que possible, en visant le rectangle droit du champ de l’adversaire. La balle file comme un éclair en pleine tempête et frappe le béton exactement à l’endroit que j’avais visé.
— Bon tir ! Voilà ce que j’entends par « bon service », commente Sarah, satisfaite.
Elle s’approche de moi et me tend une bouteille d’eau remplie de sels minéraux.
— Nous avons travaillé dur ce matin, dis-je en retirant ma casquette.
— Tu essaies peut-être de me dire que tu es morte de fatigue et que tu as hâte d’aller prendre une douche ?
Je bois une gorgée avant de répondre.
— Disons que si tu pouvais prendre congé, je t’en serais très reconnaissante.
— Ne t’inquiète pas, j’ai fini de te torturer pour aujourd’hui. N’oublie pas que tu auras un entraînement sportif avec Mark cet après-midi.
— En fait… j’ai annulé le rendez-vous.
Elle croise les bras sous sa poitrine et m’observe avec une note d’avertissement.
— Il s’est passé quelque chose que je devrais savoir ?
J’hésite quelques secondes, puis je crache le morceau.
— J’ai un vol dans moins de trois heures : je vais rendre visite à Oliver en Argentine.
Son regard s’adoucit.
— Maintenant, je comprends la raison de ce sourire sur ton visage pendant la majeure partie de la matinée. Alors vas-y, prends une douche et amuse-toi. Après tout, cela fait presque un mois que tu n’as pas vu ton petit ami.
— C’est le prix à payer pour avoir une relation avec un champion de tennis : il voyage dans le monde entier presque toute l’année et je dois prendre des vols absurdes chaque fois qu’il passe par ce continent.
— Si tu obtiens les points nécessaires à l’Open de Miami, tu pourras commencer à passer d’un tournoi à l’autre avec ton Oliver, me rappelle Sarah.
Je la regarde avec des yeux rêveurs.
Oliver et moi allons finalement voyager ensemble à travers le monde.
J’ai l’impression de rêver. Alors pourquoi ai-je une sensation étrange au creux de l’estomac ?
Assez d’absurdités, Evelyn !
C’est sans doute notre longue période de séparation qui me rend nerveuse : je suis sûre que dès que je serai dans ses bras, tout rentrera dans l’ordre.
***
Córdoba, février 2021
Je regarde ma montre, impatiente.
— Bon sang, l’heure du dîner est largement dépassée, dis-je à voix haute alors que le concierge procède à l’enregistrement.
— Encore une minute et nous aurons terminé, jeune fille.
J’examine mon reflet dans le miroir. Si l’on considère que j’ai enfilé cette mini robe dans les toilettes de l’aéroport, le résultat n’est pas si mal.
— Hé, l’