The defenders
190 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

The defenders , livre ebook

-
composé par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
190 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Ex-championne du monde de boxe, Madleen Stevens vit de sa notoriété sur les réseaux sociaux. Mais la nuit, la jeune femme devient la Sirène Argentée à la tête d’un gang de motards bien particulier. Ceux qu’on surnomme le « poing du pauvre » se sont donnés pour mission de cambrioler un riche tous les mois afin de redistribuer son argent malhonnête aux plus démunis.


Enlisée dans un passé douloureux, Madleen est incapable d’aller de l’avant et elle défie la mort à tout instant, se mettant volontairement en danger. Jusqu’au jour où elle rencontre Émile, mystérieux inconnu aux yeux dorés, au corps athlétique, attachant... et surtout dangereux.


Alors que Madleen décide de l’héberger chez elle, voyant là une autre occasion de jouer avec la mort, elle se questionne sur son énigmatique invité. Qui est-il ? Où a-t-il reçu cet entraînement de pointe qui lui confère des capacités physiques hors norme ? C’est sans compter sur ces gens qui veulent récupérer Émile coûte que coûte. Mais Madleen et son gang ne sont pas décidés à les laisser faire !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 mars 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781801165242
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Page de titre
Retrouvez-nous...
Mentions légales
Citation
Prologue
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
Remerciements
Retrouvez-nous...
Crédits
H. H. Brown
 
 
 
 
 
 
The Defenders
 
Le bal des monstres

PARTIE 1
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CHERRY PUBLISHING
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
Retrouvez notre catalogue sur :
www.cherry-publishing.com
 
Abonnez-vous à notre newsletter pour ne manquer aucunes sorties !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© 2023, Cherry Publishing Première édition : mars 2023 ISBN : 978-1-80116-469-6
 
 
 
 
 
 
 
Il y a toujours un peu de folie dans l’amour mais il y a toujours un peu de raison dans la folie . Friedrich Nietzsche.
 
 
PROLOGUE
 
 
 
À peine âgée de 4 ans, je me retrouvais sans famille, sans ami. Seule, livrée à un foyer pour jeunes problématiques. Et je le méritais. Mes mains étaient tachées du sang de la personne que j’aimais le plus au monde. Considérée comme un monstre, dépourvue d’autres moyens de survie, je dus jouer des poings, flirtant avec le danger, me nourrissant de tout ce qui pouvait m’apporter une dose d’adrénaline. À vrai dire, pour me punir, j’étais déterminée à passer le reste de mes jours à me détruire.
C’est ainsi que je grandis. La notion de « mort » s’immisça dans mon crâne comme une pensée récurrente, et elle évolua très vite en obsession. La mort devint ma béquille, la pote qui me mettait quotidiennement au défi. J’en venais à parier ma vie. Il suffisait d’une erreur : un feu vert passant au rouge un peu rapidement, un muret glissant, une chute d’une hauteur vertigineuse, ou encore d’un angle mort lancé sur ma moto à toute vitesse… Ces piqûres de dangers m’insufflaient l’énergie nécessaire pour continuer à avancer. À exister. Ce jeu macabre s’instaura sur quelques semaines, puis des mois, qui devinrent des années. Jusqu’à ce qu’une rencontre inattendue brouille la trajectoire que je pensais toute tracée.
À cette époque, je faisais partie d’un groupe particulier… Nous étions cinq. Cinq personnes atypiques que, dans la vraie vie, tout opposait. Et pourtant, le désir de combattre la criminalité qui gangrénait notre ville nous avait rassemblés en ce petit groupe soudé. Nous étions alors surnommés par la presse « les Criminels Casqués », parcourant les rues de Golden City de nuit, juchés sur nos motos, et cultivant notre anonymat par des déguisements osés. Malgré ce surnom peu reluisant, nous n’avions rien de malhonnêtes, puisque nous avions fait un serment : celui de défendre nos concitoyens. Bien rodés, nous cambriolions un riche tous les mois afin de redistribuer son argent véreux aux plus démunis.
Quand bien même nous œuvrions sous l’étendard de la justice, nous étions loin, bien loin de la canonisation. Du sang engluait les mains que nous tendions.
Cela faisait-il de nous des monstres ?
 
Nous vous laissons en juger au travers de notre histoire, à commencer par la mienne, et surtout celle d’une rencontre impromptue qui changea ma vie.
 
Madleen Stevens,
leader des Criminels Casqués
 
 
 
 
 
1
 
 
 
Beaucoup auraient perdu leurs moyens, dans ma situation. Crise cardiaque, crise de panique, évanouissements, fuites urinaires… Mais je n'ai jamais convenu au titre de madame-tout-le-monde, parce que tout le monde ne tient pas de journal intime dont le contenu relate des années et des années de mises en danger.
C'est donc en total contrôle de moi-même que je m'arrête au beau milieu de la route accidentée et désertée la plupart du temps. Les mains autour du volant, le corps penché en raison de la brusque décélération, j'actionne les essuie-glaces afin de mieux observer l'obstacle éclairé par mes phares, malgré l'averse. Il s'agit d'un homme, 25 ans au maximum. Alors qu'une personne lambda se serait focalisée sur le neuf millimètres braqué sur le pare-brise, mon expérience évalue ses proportions, son comportement, sa position, sa force, puis estime sa vitesse ainsi que sa lucidité. Mesurant près d’1 m 90, l'homme fait preuve d'une immobilité remarquable. Son bras ne tremble pas. Il en est de même pour ce regard doré, dont la fixité imperturbable évince la piste d'un amateur dépassé. Sa position de tir l'élève au rang d'expérimenté, et sa carrure d'athlète confirme mes déductions. Seulement, quelque chose cloche, chez lui. Hormis le fait qu'il est capable de me descendre – selon ce que laisse penser son tee-shirt constellé de gouttelettes rouges – ses iris hors norme reflètent une personnalité perturbante.
Il contourne le capot sans cesser de me tenir en joue et de me harponner par le biais de ses prunelles saisissantes. À la lueur des phares, l'or de celles-ci s'illumine. De telles lentilles de contact doivent coûter un bras.
Durant sa lente avancée, l'adrénaline coule à flots. Ce phénomène physiologique, bien que naturel dans ce genre de situation, ne s'explique pas par une peur envahissante – pas chez moi, jamais chez moi –, mais par une bonne dose d'excitation. J’avise mes doigts tremblants, fébrile. Le danger me grise, m’électrise au point de surplomber la liste de mes besoins primaires, n'ayant rien à envier à la nourriture, l'eau ou l'oxygène.
L'individu se déplace en souplesse. Ses iris oscillent entre ma voiture et mon visage, y compris lorsqu'il entreprend de retracer l'encadrement de la vitre passager du bout du doigt. Un crissement aigu déchiquette le silence nocturne.
Conscients qu'un flingue d'urgence est rangé dans le fond de la boîte à gants, mes instincts me poussent à profiter de son étrange fascination pour tenter de sauver ma peau. Toutefois, mon indécrottable addiction au danger réprime ce réflexe sensé, et m'enjoint même à me pencher pour lui ouvrir la portière.
L'homme sursaute. Méfiant, il approche, passe le canon dégoulinant de l'arme à l'intérieur, sa tête mouillée, puis s'installe avec la minutie d'un obsessionnel. Étonnée, je l'observe tâter la texture du siège en jouant des fessiers. Son bras gauche maintient l'embout de l'arme en direction de mon crâne.
– Bonsoir.
Il tourne la tête pour me dévisager. Au bout de longues secondes de silence, je reprends la parole :
– La portière. L'eau de pluie va abîmer mon cuir.
– Il fait nuit, ne dit-on pas « bonne nuit » ?
Sa voix de basse me surprend. J’observe son visage angélique, puis sa bouche pulpeuse, auxquels je n'aurais jamais eu l'idée d'associer le terme « criminel ». Cet homme aurait l'air aussi pur et innocent qu'une colombe, si l'on ne prêtait pas attention à sa carrure de soldat. Une panoplie de muscles exhibée par un tee-shirt blanc rendu transparent par la pluie.
Et avant tout maculé de sang.
Lorsqu'il se penche, de légers cliquetis manifestent la présence d’une chaîne aux fins maillons argentés. À la pointe de ceux-ci se balance un rectangle aux inscriptions énigmatiques.
E94-S.
– Je me trompe ? murmure-t-il.
Cette fois-ci, c'est la musicalité de sa voix qui m'interpelle. Bien loin de l'anglais que nous employons aux États-Unis, elle semble d'origine française.
– Les gens normaux souhaitent une bonne nuit avant de se coucher.
– Ne comptez-vous pas vous coucher ?
Je baisse les yeux sur ma combinaison noire de chez N&A, dont le léger col en U dévoile davantage le métissage de ma peau que mes jambes et mes bras camouflés. Une vieille habitude, chez moi. Plus je me cache, mieux je me porte.
Issue d'un père norvégien et d'une mère martiniquaise, yeux gris, peau café au lait, chevelure aux innombrables petites boucles châtaines tirant parfois sur le blond, je suis le portrait craché de Désirée Stevens. Du moins, si l'on ne tient pas compte des touches semées çà et là par mon Nordique de père. Cependant, j’ai beau chercher, aucune trace de pyjama ne semble alimenter l’originalité de mon apparence.
Il fronce les sourcils.
– Ma portière, rétorqué-je plus sèchement.
Il se fige puis la ferme dans un claquement assourdissant. Je remarque alors la présence d’un large bracelet en cuir brun autour de son poignet. Mais avant que je puisse l'observer en détail, l'individu se renfonce dans son siège… pour mieux reprendre son observation perturbante. L'arme frôle ma tempe.
Il ne me jauge pas, ne me mate pas non plus. Ce type me contemple comme un scientifique analyserait le comportement d'un rat de laboratoire.
– Vous désirez peut-être quelque chose ?
Confrontée à son silence, j'insiste :
– Argent ? Voiture ? Téléphone portable ? Clefs ? Ou prendre ma vie, c'est possible aussi, ajouté-je en lorgnant le tee-shirt digne d'une soirée d'Halloween.
Ses longs cils papillonnent, exprimant son trouble.
– J'ai dérobé 1 000 dollars, je ne sais pas conduire, je ne sais pas ce qu'est un « téléphone portable », j'ai fui mon logement et j'ai déjà tué trois personnes, donc je vais me contenter de Mileva.
À la mention du triple homicide, mes muscles se contractent et ma raison feule. Je me sens propulsée dans la peau d’une alcoolique entourée de grands crus. Une extase malsaine, qui surpasse largement la haine que m'inspire sa monstruosité . Et il en sera toujours ainsi. Car je suis en danger. Je flirte avec la Mort, ma compagne de route depuis des années. Je la touche, puis la fuis. Elle m’embrasse, puis je la rejette. Nous sommes comme deux aimants opposés, en attraction constante autour de l'autre. Je la cherche, elle me cherche et nous nous cherchons indéfiniment au travers de mille et une situations périlleuses. Jusqu'à présent, nous n'avons fait que nous chamailler.
Mais le jour où elle se lassera, je ne serai plus en état de jouer.
– On va avoir un petit souci. Comme vous pouvez le constater, je suis seule, annoncé-je en me tournant vers la banquette arrière. Et je ne m'appelle pas Mileva.
Je hausse les épaules, l'air faussement contrit.
– Désolée,

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents