The Lawyer #2

Christy Allan

Description

Un avocat ultra sexy.

Une jeune femme qui revient de loin.

Deux mondes qui cohabitent pour le meilleur... ou le pire ?

Gabriel a tout pour être heureux : un job envié par beaucoup, une compagne désormais heureuse, des projets d’avenir.

Pourtant, une lourde épée de Damoclès pèse sur ses épaules.

En parler à Juliette ? Impossible, elle ne comprendrait pas. Pire, elle lui en voudrait plus que de raison.

Cependant, à force de mentir, ses erreurs vont le rattraper. Lors d’une soirée dans laquelle Juliette s’invite, elle le trouve entouré de femmes, toutes plus belles et plus disponibles les unes que les autres. Il la voit, mais choisit délibérément de l’ignorer, la ramenant à ses pires insécurités. Que veut-il ? Que cache-t-il ? Pourquoi agir ainsi s’il dit l’aimer ?

Mis au pied du mur réussira-t-il à sauver son couple ?

Sujets

• Policier & Thriller
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• Fiction
• Amour
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• Littérature
• Romance contemporaine

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 04 avril 2023
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9782376527183
• Langue: Français

Extrait

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Christy Allan
The Lawyer #2



ISBN : 978-2-37652-718-3
Titre de l'édition originale : The Lawyer #2
Copyright © Butterfly Editions 2022

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-718-3
Dépôt Légal : novembre 2022
07112022-1200-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

Sommaire


Dédicace
I… Y croire encore…
II… Amis pour la vie…
III… Désillusions…
IV… Sans lui…
V… Confrontations…
VI… L’affrontement…
VII… L’esprit de Noël…
VIII… Vivre ou survivre ?
IX… Respire…
X… Ça ressemble au bonheur…
XI… Mirage…
XII… Gabriel…
XIII… Du rose, des bleus et du bleu…
XIV… Mon soleil…
XV. Juliette & Gabriel etc…
Épilogue…
Remerciements
La vie ne vaut d’être vécue sans amour.
Serge Gainsbourg
I… Y croire encore…



Encore un jour sans rien produire. Ma toile blanche me nargue. Elle ressemble à ma vie actuelle. Le néant. Je ne parviens plus à créer, mon inspiration est en berne.
Je croyais naïvement que le soleil réchaufferait ma vie jusqu’au gong final ; hélas, il rayonne de moins en moins pour moi.
Quand j’ai rencontré Gabriel Delacourt 1 , je n’aurais jamais pensé qu’une histoire d’amour puisse être possible entre nous. Je n’étais qu’une ado’ solitaire, rebelle, en colère, cynique, sans avenir, face à cet avocat brillant, de dix ans mon aîné. Deux mondes aussi éloignés que Mars et Saturne.
À l’époque, en arrivant dans cette Ferme éducative – après des années de galères en tout genre –, je n’imaginais pas que j’y trouverais l’amitié, encore moins l’amour avec un grand « A ». Je me suis obstinée à refouler mes sentiments. Même, plus tard, lorsque Gabriel m’a avoué ce qu’il ressentait pour moi, j’ai eu de sérieux doutes. Il a fallu du temps, des épreuves pour que nous nous autorisions, l’un comme l’autre, à nous aimer, à nous faire confiance... à croire en nous. Une fois notre lien assumé, j’ai vécu dans un rêve éveillé. J’ai laissé entrer la lumière dans mon cœur . La vie avec mon avocat s’est avérée géniale. Grâce à lui, j’ai osé, je me suis révélée à moi-même avec une vie professionnelle et personnelle comblée. Pour lui, je me suis élevée, instruite de tout ce que l’existence pouvait m’apporter. Ça a changé ma personnalité, ma façon d’appréhender la vie, radicalement. J’avais confiance.
Aujourd’hui, vingt novembre, j’ai les idées noires. Cette date est symbolique pour notre couple. Il y a quatre ans, pendant un séjour parfait à New York, Gabriel m’a « réclamé » de m’engager. Pas de demande en mariage, pas de bague, pas de cérémonie… Mon mec abhorre tous les évènements conventionnels, Noël et autres fêtes compris. Non, juste lui avec moi, au pied de la Statue de la Liberté, nous « liant » à vie… Les yeux dans les yeux, nous échangeant nos promesses, nos envies, nos espoirs, notre amour. Depuis, chaque année, à cette date, nous fêtons cet « engagement » comme un anniversaire de mariage. En principe, pour l’occasion, mon homme organise un voyage où nous renouvelons nos « vœux » aussi solennellement qu’officieusement. L’an dernier, déjà, l’engouement n’était pas au rendez-vous. Nous nous étions contentés d’un resto… accompagné d’un vague échange de bons sentiments. Cette année, il n’y a même pas songé. Ce n’est plus comme avant. Ça se dégrade.
On prétend que l’amour ne dure que trois ans. Je crains que ce soit vrai.
Après notre ultime réconciliation, j’ai vécu les années les plus lumineuses de toute ma vie, et puis les premiers nuages sont arrivés. À présent, un brouillard épais obscurcit mon ciel. Je me décourage.
Chaque jour, il s’éloigne de moi, et moi, de lui. Il y a cinq ans, nous étions fous amoureux, malades de bonheur, peu à peu, il a changé. Résultat, ma confiance en moi se fragilise tandis que celle que je mettais en lui s’émousse.
Il n’a pas tenu ses engagements, qu’il s’agisse de nous ou de son travail. Il s’est perdu en chemin.
Celui que j’appelais « Maître » quand je l’ai rencontré, ce grand avocat génial, devait se consacrer aux plus démunis, aux invisibles, à ceux pour qui personne ne se bat… il ne l’a pas fait. Après le procès retentissant qui l’a propulsé bien plus haut qu’il l’augurait, pour lequel il s’était battu avec acharnement et réussite, afin que le pauvre type qu’il défendait s’en sorte, il a pris quelques cas du même genre, ensuite les offres moins altruistes se sont succédé. Lui et son cabinet n’ont pas su dire non. Non à la facilité, non à la notoriété, non à l’opportunité de se remplir davantage les poches. Pire, ces derniers mois, il prend toujours plus d’affaires lucratives. Où sont passées ses belles aspirations ? Qu’est devenu David qui devait éradiquer tous les Goliath de la magouille ? Je le croyais différent. Je misais sur lui. Sa vision des choses avait du sens pour moi, pour nous. Elle représentait le socle de notre relation, notre futur. Face à mes interrogations légitimes, il m’a d’abord assuré qu’il se donnait le temps de mettre en place la façon dont il souhaitait mener sa vie professionnelle, les moyens de préparer au mieux le terrain… puis les mois se sont transformés en années, et cinq ans plus tard, il n’a toujours pas enclenché le processus. Ses excuses ne tiennent plus la route, elles sont bidon, tout comme ses promesses. À présent, nous évitons le sujet, au risque que ça finisse immanquablement en dispute.
Occupée par mon travail passionnant, follement amoureuse, j’ai eu tendance à minimiser le malaise. Aujourd’hui, je réalise qu’il devient trop lourd pour l’occulter. Gabriel ne m’entend plus, ne me voit plus. Conclusion, nos rapports sont tendus, et la cohabitation, difficile. Je l’aime, mais ce qu’il devient davantage chaque jour me comprime la poitrine. La façon dont il pratique son job nous sépare petit à petit.
J’ai longtemps cru que ça passerait, qu’il finirait par se retrouver, par rectifier son tir. Hélas, rien ne change ; au contraire, ça empire. Son dernier dossier, revendiqué comme un défi lorsque nous en avons parlé, consiste à défendre un promoteur qui a arnaqué des dizaines de familles ayant acheté des appartements sur plan, au Maroc. Ils n’ont jamais vu le jour ! Une sorte de Madoff de l’immobilier ! Ce pourri prétend que les risques étaient connus par ses clients. Si Gabriel gagne le procès, il va se gaver. Jamais je n’aurais cru le voir plaider pour ce genre de salopards abusant de la confiance de personnes crédules. Ces mêmes personnes que mon compagnon jurait de protéger. Un jour, en pleine dispute, je lui ai dit qu’il n’était pas si différent de Kévin – mon petit copain proxénète, de l’époque de La Ferme . C’est parti en vrille, il a claqué la porte, nous ne nous sommes pas adressé la parole pendant deux jours.
Je ne le reconnais plus. Il bosse sans arrêt. Je le perds de vue. Son travail pourrit notre vie de couple, gangrène notre lien.
Les choses ont commencé à changer il y a un peu plus d’un an. Il s’est passé quelque chose, mais j’ignore quoi. Un week-end, Gabriel a dû s’absenter pour « raisons personnelles ». À son retour, il n’était plus le même. Depuis, côté boulot, il a mis un frein à ses nouvelles perspectives, virant carrément de bord, côté perso’, il se renferme, s’éloigne. Je retrouve peu à peu l’homme rencontré autrefois. Froid, distant, impénétrable.
Des heures que je végète, perdue dans mes pensées lugubres. Vingt novembre , cette date accentue ma déprime. Elle me renvoie mes problèmes en pleine face, m’oblige à faire le point, à mettre des mots sur des émotions. Je me sens mal. J’ai l’impression de perdre l’essence même de mon existence, de régresser. Je ne sais pas comment gérer la situation. Je n’arrive même plus à me réfugier dans ma précieuse peinture. Mon inspiration me file entre les doigts. Cette passion révélée avec l’arrivée de Gabriel dans ma vie paraît s’estomper en même temps que lui. Tout devient flou, opaque.
Je fixe la feuille vierge depuis une éternité. Mon esprit s’égare, il n’arrive pas à se concentrer sur autre chose que mon homme. Que se passe-t-il dans sa tête !? À quoi il joue à la fin ? De rage, je saisis mon carton à pastel et le déchire en deux avant de l’envoyer valdinguer dans la pièce. Aujourd’hui, je suis au bout de ma vie, l’édifice se fendille. Les doigts maculés de pigments, le front moite d’angoisse, je soupire en me massant le crâne, fatiguée de mes insomnies. Je jette un œil autour de moi, le sol est jonché de morceaux de papier froissé, de bouts de pastels en miettes. Mes mains se sont tellement acharnées sur mon tee-shirt qu’il ressemble à une toile abstraite. Je dois me calmer. Mon regard s’aventure sur les murs blancs de mon atelier. Les tableaux qui les garnissent datent d’au moins tr