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pages
Français
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2021
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Ebook
2021
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Publié par
Date de parution
22 juin 2021
Nombre de lectures
155
EAN13
9782374538891
Langue
Français
Mars 1912
L’université d’Oxford organise une exposition sur le site du Machu Picchu, mais trois bijoux inestimables sont dérobés. La police piétine et le Pérou donne six mois à l’Angleterre pour lui restituer son trésor. La Couronne missionne alors un ancien inspecteur de Scotland Yard, Christopher McLoud, devenu détective, pour retrouver le butin. Il ne tarde pas à soupçonner une très haute personnalité.
En Normandie, Valentine Durieux, prostituée, officie en maison close et entretient une relation avec un Lord anglais, Sir James St John Brooke, qui lui promet le mariage. Mais il a menti et va épouser une richissime héritière américaine. Valentine, d’abord anéantie, veut se venger.
10 avril 1912
Le Titanic entame sa traversée inaugurale. Valentine et Christopher sont à bord et ne se connaissent pas. Leurs buts sont différents et ils ignorent qu’ils pourchassent la même cible, le Lord anglais...
Nouvelle version réécrite du roman Les amants du Titanic précédemment publié aux Editions HQN.
Publié par
Date de parution
22 juin 2021
Nombre de lectures
155
EAN13
9782374538891
Langue
Français
Présentation
Mars 1912
L’université d’Oxford organise une exposition sur le site du Machu Picchu, mais trois bijoux inestimables sont dérobés. La police piétine et le Pérou donne six mois à l’Angleterre pour lui restituer son trésor. La Couronne missionne alors un ancien inspecteur de Scotland Yard, Christopher McLoud, devenu détective, pour retrouver le butin. Il ne tarde pas à soupçonner une très haute personnalité.
En Normandie, Valentine Durieux, prostituée, officie en maison close et entretient une relation avec un Lord anglais, Sir James St John Brooke, qui lui promet le mariage. Mais il a menti et va épouser une richissime héritière américaine. Valentine, d’abord anéantie, veut se venger.
10 avril 1912
Le Titanic entame sa traversée inaugurale. Valentine et Christopher sont à bord et ne se connaissent pas. Leurs buts sont différents et ils ignorent qu’ils pourchassent la même cible, le Lord anglais…
Nouvelle version réécrite du roman Les amants du Titanic précédemment publié en 2016 aux Editions HQN.
Après des études de droit, Gilles Milo-Vacéri vit pendant quelques années de multiples aventures au sein de l’armée puis entame une série de voyages sur plusieurs continents afin de découvrir d’autres cultures. C’est un auteur protéiforme, explorant sans cesse de nouveaux territoires. Le polar ou le thriller, le roman d’aventures inscrit dans l’Histoire ancienne ou plus contemporaine, les récits teintés de fantastique, se sont imposés à lui en libérant complètement sa plume de toutes contraintes et révélant un imaginaire sans limites. Au-delà d’une trame souvent véridique, le suspense et les intrigues s’imposent dans ses romans, apportant une griffe particulière à ses publications. Un pied dans la réalité, l’autre dans un univers étrange où tout peut devenir possible, Gilles Milo-Vacéri surprend ses lecteurs avec des textes au réalisme angoissant. Il aime conserver un lien étroit et permanent avec son lectorat, lors de rencontres dédicaces ou grâce à sa présence sur les réseaux sociaux.
TITANIC
Gilles Milo-Vacéri
38 rue du polar
Avertissement de l’auteur
Le RMS Titanic débute sa traversée inaugurale le 10 avril 1912. Parti de Southampton, il fait escale à Cherbourg en France, puis à Queenstown (actuelle Cobh, en Irlande) avant de s’élancer pour la traversée de l’Atlantique vers New York, aux États-Unis d’Amérique, le 11 avril 1912, à 11 h 30.
2 201 personnes, passagers et membres d’équipage, sont à bord, quand il heurte un iceberg, le 14 avril 1912, à 23 h 40, au large de Terre-Neuve.
Le 15 avril 1912, à 2 h 20, il sombre corps et biens.
Le RMS Carpathia est le premier navire à arriver sur les lieux à 3 h 30 et entame les premières opérations de sauvetage. Après des recherches approfondies, le bilan humain est sans appel : 1 491 personnes ont péri avec le Titanic . Le Carpathia touche le port de New York, le 18 avril 1912, où il débarque les 710 rescapés de la catastrophe maritime qui reste la plus meurtrière du siècle.
Près de 1 500 hommes, femmes et enfants, sont morts lors de cette nuit tragique, dans des circonstances épouvantables, par noyade et le plus souvent par hypothermie.
Le Mackay-Bennett , navire britannique poseur de câbles sous-marins, est affrété par la White Star Line pour récupérer les corps sur la zone du naufrage, à peu près une semaine après le drame et c’est un choc. Les corps qui flottent encore en surface, très nombreux, sont dans un état de décomposition avancée. À bord du navire, le responsable de l’embaumement envoie un télégramme à la White Star Line pour les prévenir qu’ils seront vite dépassés. La compagnie ordonne alors de ne conserver que les corps des 1 re et 2 e classes et de rejeter à la mer ceux de 3 e classe ainsi que les cadavres non identifiables à cause de leur état. Ainsi, 332 corps sont repêchés, 122 sont rejetés dans un sac de toile de jute lesté de fer et 210 seront ramenés dans des cercueils.
Ce roman repose sur ce drame terrible. Si de nombreux détails historiques sont fidèles, quelques-uns peuvent se révéler approximatifs, voire erronés, par manque d’informations et malgré des recherches approfondies dans les archives navales, dont celles des deux commissions d’enquête, la première aux États-Unis (19 avril au 25 mai 1912) et la suivante, en Angleterre (2 mai au 3 juillet 1912). Toutefois, j’ai fait en sorte que l’ensemble approche au plus près de la sinistre réalité.
Ce récit nécessitait quelques aménagements et libertés avec la vérité historique pour demeurer une fiction, tout en préservant le minutage précis du naufrage, afin de reproduire le plus fidèlement possible, in fine , les derniers instants de ce géant des mers.
À Caroline,
ainsi qu’aux victimes de cette tragédie,
aux rescapés aujourd’hui tous disparus, à leurs familles,
et enfin, à Elizabeth Gladys Dean
(2 février 1912 - 31 mai 2009)
qui fut pendant longtemps la dernière rescapée vivante du naufrage,
embarquée à l’âge de 2 mois sur le Titanic , avec ses parents et son frère.
In memoriam,
requiescat in pace.
Celui qui sauve une vie, sauve l’Humanité.
Chapitre I
Oxford, vendredi 8 mars 1912
— Oh, désolé !
Il avait marmonné ces quelques mots sur un ton agacé, ne prêtant aucune attention à l’homme qui venait de le bousculer dans la pénombre. Il le contourna et accéléra le pas. Le brouillard avait envahi la cité et l’humidité prenait les os, même des plus endurcis. Il pestait intérieurement, car ce soir-là, la ville était moins calme qu’à l’accoutumée. Les rues, habituellement désertes, ne l’étaient plus, avec des hommes en goguette qui traînaient partout, éméchés ou curieux, visitant Oxford en pleine nuit, alors que l’on n’y voyait rien, ou si peu. Les conversations allaient bon train autour de lui et n’évoquaient que la grande exposition qui serait lancée par la conférence du lendemain.
Dans le pub où il avait attendu son heure, tous les clients débattaient du même sujet, parlant généralement à tort et à travers, comme il seyait à la vile populace des bas quartiers. Agacé et impatient, il avait passé des heures à fixer l’horloge derrière le comptoir, refusant toute tentative de dialogue.
Ses pas martelaient le pavé, décidés et rapides.
Quand les clochers sonnèrent les douze coups de minuit, il s’étonna et ralentit. Avisant la devanture violemment éclairée d’un autre bar, il s’y dirigea, s’immobilisa à la lumière et après avoir ouvert sa veste, jeta un coup d’œil à sa montre à gousset. Il pesta aussitôt :
— Diantre, il est bien minuit !
Il n’aurait pas dû se fier à la pendule du pub et faire confiance à sa montre. Il soupira et songea que pour la regarder, il lui aurait fallu ouvrir son manteau, révélant ainsi son riche costume taillé sur mesure, et exhiber aux yeux de tous une montre en or, véritable petit bijou d’horlogerie et de joaillerie. Un ensemble qui ne cadrait pas vraiment avec le vieux manteau, usé et rapiécé, ni la casquette qu’il arborait pour mieux se fondre dans la clientèle populaire de ce pub. Un curieux l’aurait remarqué, fatalement. Or il devait rester vigilant. Il rabattit les pans de son manteau et reprit sa marche.
Enfin arrivé à son objectif, il s’orienta sans aucune hésitation dans la pénombre. Au fond de sa poche, il caressa un trousseau de clés et ne retint pas un petit ricanement.
Il entra dans l’université par Radcliffe Square et pénétra dans les sous-sols par une porte dérobée. Depuis l’année précédente, la Bodley’s Library, la grandiose bibliothèque d’Oxford, recensait tous les ouvrages publiés au Royaume-Uni. Elle servait aussi très régulièrement de lieu d’exposition et de conférence au monde scientifique ou littéraire, ainsi qu’aux grands explorateurs en quête de célébrité et de reconnaissance par leurs pairs.
Depuis 1911, les serrures avaient été changées et un service de sécurité patrouillait régulièrement, d’autant plus quand l’université accueillait une exposition de cette envergure. Pour le moment, il arpentait la bibliothèque dans le noir complet, sans faire de bruit. Il gagna le fond, où il fit jouer une autre serrure, avant d’ouvrir la porte.
Dans le couloir, malgré l’obscurité totale, il prit la bonne direction et s’arrêta devant une autre porte qu’il franchit de la même manière, avant de la refermer. En dépit du calme étonnant qu’il affichait, son cœur battait la chamade, car ce soir il n’y avait pas de place pour la moindre improvisation. Il batailla avec sa veste et alluma un briquet pour éclairer sa