Tois fois veuf ? , livre ebook

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Il était veuf, pour la deuxième fois. Il détestait cet état, être ainsi catalogué l’horripilait. Et pourtant, il n’y pouvait rien, c’était sa vie. Il n’avait rien à se reprocher, jamais, et rien à cacher.


Marina, son souhait le plus cher, c’était le garder pour elle toute seule pour toujours, quelle que soit la manière dont il la traitait. Elle avait finalement échoué dans cette mission qui était pourtant l’unique but de sa vie. Mélanie lui avait volé son homme, elle n’avait rien pu faire.


Mélanie avait voulu reprendre sa liberté avant qu’Olivier ne l’ait lui-même décidé.


Et puis, il rencontra Betty, ce qui lui permit d’être réhabilité comme homme normal auprès de ses amis, son veuvage passant au second plan.


Cette histoire, c’est le destin de trois femmes qui se succèdent dans la vie d’un homme, le récit de la violence sourde qu’il leur fait subir. Vont-elles se révolter avant qu’il ne soit trop tard ?


À vous de le découvrir.


« Trois fois veuf » est le quatrième roman de Robbie Schwelle. Il aurait pu s’appeler « Trois femmes soumises ».


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Publié par

Date de parution

16 janvier 2021

Nombre de lectures

3

EAN13

9782372226127

Langue

Français

Robbie SCHWELLE
 
 
 
TROIS FOIS VEUF ?
 
Roman
 
© Robbie Schwelle
Bookless Editions
Janvier 2021
Isbn n° 978237222 6127  
 
 
 
« Nous avons peur de nous-mêmes et de ce que nous apercevons de nous chez les autres » .
 
Henning M a nkell
Les chaussures italienne s  
 
 
 
Olivier
 
 
 
Veuf. J’étais veuf depuis peu et c’était par ce terme que l’on me qualifiait. Les gens avaient parfois du mal à croiser mon regard, gênés. On ne sait pas quoi dire à un fraîchement veuf. On sait qu’aucune parole ne pourra le réconforter suffisamment. Je ne demandais surtout pas que l’on me plaigne, l’empathie exprimée par qui que ce soit me pesait. Crise cardiaque, c’ é t ait ce qu’ils avaient dit. C’ était arrivé brutalement, les secours avaient mis beaucoup trop de temps à arriver, ils n’ avaien t pas pu la ranimer. Elle n’ était pas revenue à la vie malgré tous les soins prodigués. Elle avait trente-quatre ans. Moi j’ avais le statut de veuf à la veille de mes cinquante ans .  
 
La mort nous avait surpris alors que notre histoire touchait à sa fin, nous nous éti ons éloigné s l’un de l’autre de façon irrémédiable depuis plusieurs mois. C’était elle qui avait souhaité me quitter.
Mélanie était une fille qui avait une très haute estime d’elle-même. Elle adorait poster des photos d’elle sur les réseaux, quinze ans plus tôt, où elle apparaissait belle comme un cœur, pour cause, elle avait dix-neuf ans. Ses amis « likaient », et ça, elle adorait. Elle écrivait également de grands articles à propos de son boulot ou elle se faisait mousser à loisir. Elle occupait un poste à responsabilités et ne manquait pas de le faire savoir. C’était plus fort que moi, ça m’exaspérait. Elle était supérieure à moi, en tout point et je réalisais maintenant qu’au lieu de m’en réjouir, j’étais jaloux. Cette jalousie me rongeait et ça se voyait. Plus je l’exprimais, plus elle prenait ses distances. Il faut dire que j’avais beaucoup changé. Et maintenant, à cause d’elle, voilà que j’étais LE VEUF.  
 
Au début, je n’a vais touché à rien. Impossible pour moi, même entre r dans sa chambre me coûtait . Oui, je dois préciser que l’on faisait chambre à part depuis cinq ou six ans, je ne sais plus.
Si. En fait, je me rappelle très bien. Mais j’ai du mal à l’accepter.
 
Elle avait investi le premier étage de notre maison le jour où j’avais refusé qu’elle me quitte. Je lui avai s fait un odieux chantage. Ça, je le sais. Je m’en veux ? Oui, probablement.
Quand elle me l’avait annoncé , elle avait déjà tout prévu : un appartement en ville, la date de son déménagement et elle entamé les démarches pour le divorce. Ce jour-là, j’avais vu dans ses yeux de la détermination mais aussi de la peur. Elle savait que je rentrais parfois dans des colères terribles et pouvais faire voler tous les bibelots se trouvant à portée de main. Elle craignait cette réaction de ma part .  
Je ne me mis pas en colère, pas du tout. Je lui dis tout simplement que si elle me quittait, j’allais me jeter sous un train ou sauter d’un pont.  
Avait-elle une liaison ? Elle m’avait juré que non. Je n’en suis toujours pas persuadé. J’avais pensé mener une enquête, mais à quoi bon ? Je ne l’avais pas fait, au début.  
On avait donc signé une sorte de compromis : on restait sous le même toit, mais chacun vivait sa vie de son côté. Nous n’avions pas d’enfant, pas d’animaux, pas de grand-mère à loger. Seulement nous deux pour une villa de 130 m² . Elle avait donc aménagé son appartement à l’étage et je ne me suicidais pas. Elle ne m’avait pas interdit l’accès de son antre, mais par pudeur ou par fierté, je n’ y avais jamais mis les pieds. La peur de me faire éconduire, aussi. M’aimait-elle encore un peu ? Je ne crois pas. Elle savait très bien jouer la comédie devant la famille ou les amis, rien n’y paraissait. Personne n’aurait pu dire que l’on ne se touchait plus depuis très longtemps. On ne partageait que la cuisine, et encore, on ne prenait pas nos repas à la même heure. Pourquoi avait-elle voulu me quitter ? Je n’en sais rien.  
Ou plutôt si, je le sais très bien. Non seulement j’étais dépressif, mais particulièrement invivable, acariâtre. J’en suis conscient. Elle disait qu’elle aurait voulu continuer à m’aimer, mais qu’elle n’y parvenait plus. Elle ne pouvait m’adresser la parole sans que je me fâche, tout ce qu’elle disait m’agaçait.  
Je n’avais trouvé que cela, ce t horrible chantage, pour la faire rester. Avec le recul, je n’en suis vraiment pas fier.
E t puis elle étai t décédée, subitement. Au moins, je sauvais l’honneur. Aux yeux des autres, des gens de mon entourage, bien sûr. Le bonheur ne se mesure que dans les yeux de ceux qui vous jugent, ou plutôt vous jaugent, c’est ce que je pense.
Maintenant, plus besoin de faire semblant. Tout le monde connaît la cause de mon malheur. Mais au fond, j e suis moins malheureux qu’avant, quand elle était en vie et me faisait subir sa haine.
Je n’avais plus à me justifier quant à sa non-présence à mes côtés lors de me s activités puisque j’étais veuf. Tout était redevenu normal par cet évènement tragique. Ce qui était anormal, c’était vivre sous le même toit sans vivre ensemble.  
Ce qui me soulage également, c’est de ne plus avoir à faire l’espion. Et oui, j ’avais fini par céder à l’envie de la suivre à la trace. Au début, j’étais dans une sorte de déni, me persuadant que je me retrouvais sur son chemin par hasard, ce qui était faux. P etit à petit, je me mis à la pist er presque chaque jour dans ses moindres faits et gestes, sans vergogne.
Je travaille dans l’électronique et suis plutôt doué dans ce domaine. J’avais installé un traceur GPS dans sa voiture et pouvais suivre son itinéraire grâce à une simple connexion.
Ses mots de passe sur les réseaux sociaux n’avaient aucun secret pour moi, idem pour sa boite mail et je pouvais chaque jour vérifier avec qui elle communiquait et ce qu’elle racontait. Bon, j’étais souvent affligé par la banalité de ses propos, elle me décevait la plupart du temps. Je l’avais toujours prise pour quelqu’un d’exceptionnel, ava n t qu’elle ne se mette à m’agacer. Mais ces photos de recettes de cuisine ou de s fleurs de notre jardin qu’elle affichait régulièrement, j’en avais ma claque. Elle s’attirait l’admiration de ses amis virtuels et en semblait gratifiée.
Je pense qu’elle se méfiait, elle avait des soupçons. Elle changeait ses mots de passe chaque semaine, mais c’était pour moi un jeu d’enfant de les craquer.
Malgré cette vigilance que je m’étais imposée par cette surveillance, je ne l’a vais jamais prise en faute. Jamais. Soit elle était irréprochable, soit elle était très maline et avait su me berner.
Je me relâchais seulement pendant mes heures de travail, et encore, je profitais généralement de ma pause déjeuner pour faire le point sur son activité. Au début, mes collègues ne comprenaient pas que je ne prenne plus mes repas avec eux. Mon excuse était que je travaillais sur un projet personnel, ce qui n’était pas complètement faux. Ils avaient fini par s’habituer et par m’oublier.  
Je ne communiquais plus avec personne, me contentais de faire mon boulot, si bien qu’on ne m’adressait pratiquement plus la parole. Il est très facile de s’isoler au sein d’un groupe, beaucoup plus simple que de s’y i ntégrer. Et c’était ce que je souhaitais : qu’on me fiche la paix et que je p uisse consacrer ma vie à cette activité d’observation de ma femme. Mes collègues pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient, je m’en moquais.  
Par contre, je n’avais pas encore réussi à pirater son téléphone portable. J’aurais aimé le cloner, comme font les flics dans les séries américaines mais c’était plus compliqué dans la réalité qu’à la télé. Une seule fois, j’avais pu le consulter pendant qu’elle était

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