Traquée
158 pages
Français

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Traquée , livre ebook

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Description

L’univers d’Émilie s’effondre le jour où ses parents sont froidement abattus sous ses yeux.


Dix-huit mois plus tard, le coupable croupit en prison, mais le calvaire d’Émilie prend une autre dimension quand elle devient la cible d’incidents morbides.


Traquée par un prédateur déterminé à la pousser aux portes de la folie, elle ne sait plus vers qui se tourner. Jusqu’à ce qu’un allié inattendu surgisse de son passé : Alex, son premier et unique amour. Encore plus sexy que dans ses souvenirs, et bien qu’il souffle le chaud et le froid, son retour ravive chez Émilie des désirs équivoques.


Mais peut-elle faire confiance à celui qui l’a froidement abandonnée sans explication des années auparavant ?


Qui s’acharne dans l’ombre, et surtout pourquoi ?


Quand le diable joue au marionnettiste, secrets et mensonges se mêlent pour dévoiler une terrifiante vérité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 septembre 2022
Nombre de lectures 3
EAN13 9782379933660
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

TRAQUÉE
 
Lucie Chatel
 
 
 
 

 
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Traquée
Auteur : Lucie CHATEL
Suivi éditorial : Marie Delpech
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal septembre 2022
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Shutterstock
ISBN 978-2-37993-366-0
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières
Prologue
Chapitre   1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Épilogue
Remerciements
 
Prologue
 
 
— Veux-tu que je te dépose chez toi, Émilie  ? me demande Vince, un pote de longue date.
— Non, ça va aller, je suis venue avec la voiture de ma mère, mais merci de me le proposer.
Je salue une dernière fois mes amis et prends la direction de la sortie. Cela m’a fait un bien fou de passer une soirée avec tout ce petit monde.
Une fois arrivée chez moi, j’entre dans la maison sans faire trop de bruit. Je tente avec délicatesse d’allumer le couloir qui donne dans l’escalier. Mes parents dorment avec la porte de leur chambre ouverte, et mon père a le sommeil extrêmement léger. Il est près de trois heures du matin et il déteste qu’on lui coupe sa nuit. Si je le réveille, je vais avoir droit à une énorme soufflante de sa part. Pour être honnête, il crie si fort qu’il pourrait faire peur aux gamins qui vivent à l’autre bout du quartier. Un gros ours mal léché peut faire des ravages autour de lui.
Je me dirige doucement vers la cuisine pour boire un verre d’eau et remarque la lumière près du micro-onde. Je fronce les sourcils, perturbée par cette étrange constatation. Plus j’avance, plus je sens une odeur que je ne saurais décrire se propager autour de moi. Un sentiment d’insécurité me fait frissonner et me pousse à ralentir ma cadence. Un pas après l’autre, tête basse, jusqu’à ce que j’arrive dans la pièce. J’ai à peine le temps de relever le visage que je vois quelqu’un tirer à bout portant — une balle dans la tempe — sur celle qui m’a mise au monde. Le bruit de la détonation me paralyse, pourtant je parviens à regarder ma mère tomber à côté d’une masse humaine, gisant sur le sol, la bouche pleine de sang. Mon père. Inerte, il a les yeux vides et grands ouverts. J’ouvre les lèvres pour émettre un cri, néanmoins rien n’en sort, si ce n’est ma respiration qui se fait de plus en plus saccadée. Je voudrais hurler, appeler à l’aide ou encore partir en courant. Mais rien. Je suis là, plantée comme un piquet, paralysée par le film qui se joue devant mon être meurtri. Seules les larmes qui roulent sur mes joues parlent pour moi. Les tremblements de mes membres commencent à me faire souffrir, mais ce n’est strictement rien face à la vision d’horreur qui s’offre à moi. Mon cœur fait une chute libre d’un building de quarante étages.
L’assassin, dos à moi, tourne la tête lentement et s’arrête un instant. Je recule d’un pas et me tape contre le mur dans un bruit sourd. Je suffoque à ne plus pouvoir respirer et je peux entendre les gémissements de terreur qui sortent de ma bouche. Mes oreilles bourdonnent, par réflexe, je pose mes mains sur celles-ci pour tenter de me protéger. C’est à ce moment-là que je le reconnais. J’écarquille les yeux de stupeur. Impossible, non. Je ferme les paupières en espérant me réveiller de ce cauchemar. Je les ouvre, et la même scène revient en force en me poignardant de milliers de coups de couteau. Lui est toujours là. Dans un élan de courage et au lieu de prendre mes jambes à mon cou, je lui demande en hurlant :
— Mais pourquoi as-tu fait ça  ?
Jouant avec son arme, il crache un rire teinté d’un éclat que je ne lui reconnais pas. Diabolique, sanguin, froid. Je cours vers mes parents pour leur venir en aide. Il ne me fera pas de mal. Pas à moi. Non. Il ne peut pas avoir fait ça. Il n’est pas un monstre. À genoux, je secoue mon père avec violence en espérant de tout mon cœur qu’il réagisse. Mais rien ne change. Son regard reste rivé sur le plafond pendant que du liquide rouge continue de s’écouler le long de sa bouche. Je le gifle si fort que ma main me pique. Je m’excuse de lui faire du mal.
— Réveille-toi  ! Réveille-toi  ! crié-je aussi fort que possible dans l’espoir qu’il m’entende.
Je fixe mes doigts, ils sont couverts de sang. Je tremble. Je vois trouble. Mon cerveau ne fait plus la différence entre horreur et cauchemar. Pourtant, c’est la réalité. Ma vérité.
— Pour me venger, me répond l’assassin en chuchotant, sans une once de remords.
Je l’entends s’approcher de moi lentement et mes sens se mettent en alerte rouge, me crient le danger imminent qui me guette. Ma conscience me hurle de me relever et de partir aussi vite que je le peux, et c’est ce que je fais. Avec difficulté, je me redresse en regardant la porte qui me fera sortir de cet endroit, et je la franchis. Je cours, encore et toujours sans me retourner. Mes jambes me portent en ignorant que mon corps ne suit pas. Mon cœur est meurtri par les images qui défilent dans mon esprit. En larmes, je ne vois presque rien, mais je regarde derrière moi pour savoir s’il est à ma poursuite. Je ne le repère pas. Je suis essoufflée et ma respiration se coupe à plusieurs reprises. J’ai envie de vomir, mais je ne peux pas m’arrêter. Je continue, je cours inlassablement. L’instinct de survie me fait aller plus loin. L’adrénaline déferle dans mes veines et me donne la force de me déplacer encore plus vite.
Je me retrouve devant le commissariat. Je n’ai pas le temps de rentrer pour me mettre en sécurité, je tombe et dégueule mes tripes tout en pleurant. Je ferme les yeux si fort pour retirer ces putains d’images qui ne me laissent pas. Elles sont là et me marquent à l’encre indélébile. Je n’ai plus la force de me relever. Je veux mourir sur ce trottoir pour ne plus ressentir cette douleur atroce qui me gagne un peu plus chaque seconde. Ce déchirement intérieur qui ne m’achève pas est insupportable. Les paupières semi-ouvertes, je frotte frénétiquement mes mains sur mon jean dans l’espoir d’y voir disparaître le sang. Je n’entends rien, je suis dans un autre monde alors que cette odeur de fer se répand partout sur moi sans que je puisse y échapper. Je hurle si fort que quelqu’un finit par me redresser en me déplaçant dans un lieu plus chaud, reléguant le froid de novembre derrière moi. On pose une couverture sur mes frêles épaules après m’avoir fait asseoir sur une chaise et je sens la présence d’un homme près de moi. Je suis en sécurité. Ici, rien ne peut m’arriver. Les flics vont aller voir à la maison et peut-être qu’ils me diront que tout va bien. Que mes parents dorment paisiblement. Que j’ai eu une sorte d’hallucination. Peut-être que quelqu’un a mis quelque chose dans mon verre ce soir et je ne m’en suis pas rendu compte.
Une femme s’agenouille à mes côtés alors que je me balance d’avant en arrière, comme une gosse traumatisée. Je sursaute quand elle pose sa main sur mon épaule. J’ai envie de lui dire de ne pas me toucher, je n’y arrive pas. Je suffoque d’angoisse, j’étouffe.
— Je peux vous aider, mademoiselle  ? M’interpelle-t-elle, alarmée en voyant mon visage plein d’effroi.
J’ose un regard dans sa direction et je peux y découvrir l’incompréhension, la stupeur et l’inquiétude, probablement suscitées par mon état pitoyable. Je grimace, une première fois, avec un sentiment de honte, et de mal être pour ce que je vais annoncer.
— Mes parents...
Compliqué pour moi de prononcer ces mots. Ils ne sont pas réels, ils ne peuvent pas l’être. Je me laisse glisser sur le sol, ne pouvant plus rester assise sur cette chaise. La dame se met une fois de plus à ma hauteur en m’attrapant la main. Geste que j’accepte. Du réconfort, j’en ai besoin. C’est une nécessité, il faut que l’on me rassure. Je pleure en sortant des sons déchirants. J’ai tellement mal.
— Qu’est-il arrivé à vos parents  ? me presse-t-elle de répondre.
Elle me regarde, pleine de compassion. Elle a dans ses yeux cette étincelle de maman. Celle qui pousse les enfants à se confier. Elle m’incite à parler en me faisant un signe de tête. Je reprends mon souffle et dis tout haut ce que je voudrais ne jamais révéler.
— Ils sont morts. Ils sont tous les deux morts, répété-je en laissant les larmes couler. Mes parents, mon Dieu  ! Mon frère... Je crois que Jules a tué ma mère et mon père.
 
 
Chapitre   1
 
 
18 mois plus tard
 
 
— Nous vous déclarons coupable du double homicide volontaire sur les personnes de Jean Lomprès et Carole Lomprès.
Après l’annonce du verdict qui tourne en boucle dans ma tête, dix-huit mois après la mort de mes parents, je devrais être soulagée, mais ce n’est pas le cas. J’aimerais comprendre les véritables raisons du geste de mon frère. Pourquoi  ? Si j’étais arrivée plus tôt, aurais-je pu l’empêcher de commettre l’irréparable  ?
Assise sur les marches qui mènent au tribunal, le regard perdu dans le vide, je fume une énième cigarette en repensant aux dernières paroles de Jules. Il m’a suppliée de l’écouter en hurlant mon prénom. «   Je ne les ai pas tués, Émilie. Je te jure que jamais, je n’aurais pu faire une chose pareille.   » Je me suis alors tournée vers lui et quand j’ai croisé son regard, un fris

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