Un concours de circonstance
58 pages
Français

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Un concours de circonstance , livre ebook

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Description

4 personnes ayant 4 métiers différents se retrouvent dans un wagon à Paris direction Nice. Ils ont gagné le même séjour pour un week-end et ils ne se connaissent pas mais en fait ...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mars 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379796975
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un concours de circonstance
 
Un concours de circonstance
Chapitre 1 : Le voyage en commun
Chapitre 2 : Les connaissances
Chapitre 3 : Le dragueur
Chapitre 4 : Le passé
Chapitre 5 : Le bar
Chapitre 6 : Le voyage interrompu
Chapitre 7 : Le premier drame
Chapitre 8 : La vie sans elle
Chapitre 9 : Le retour du passé
Chapitre 10 : Réponses aux questions ?
Chapitre 11 : Débuts des hostilités
Chapitre 12 : La lutte finale
Chapitre 13 : Arrivée sur Marseille
Chapitre 14 : les larmes
Chapitre 15 : les articles de journaux
Chapitre 16 : la révélation
Notes de l’auteur

 
 
Chapitre 1 : Le voyage en commun
 
« Allez… Plus vite… Je vais rater mon train avec tout ça… Ce n’est pas le moment. Allez, on se dépêche !!!»
Métro momentanément à l’arrêt sans comprendre pourquoi. Couloirs de station encombrés de personnes plus ou moins pressées. Iphigénie n’avait pas anticipé tous ces contretemps. Pas l’habitude.
« Zut ! Je vais devoir courir. Heureusement, j’ai peu de bagages. Tu parles d’un week-end tranquille… Si je rate mon train, cela va me stresser. Et dire que je me suis vue enfin chanceuse… »
Plus que cinq minutes avant le départ du train…
Enfin, arrivée sur le quai du train à destination de Nice et essoufflée, Iphigénie souriait de plaisir et de soulagement. Mais elle devait monter dans la bonne rame. Elle n’avait pas vérifié avant de partir. « Quelle amatrice, ma pauvre fille !  Tant pis, monte dans la première. Tu verras après ».
Bonne idée car à peine rentrée dans le premier wagon rencontré que le train sonnait son départ imminent. Elle pouvait enfin souffler. Elle se posa sur un strapontin. Après avoir son temps, elle regarda sur son billet puis demanda à un passager dans quelle voiture elle était. Par chance, elle était dans la bonne rame. Une fois rassurée, elle pouvait se mettre en route pour retrouver sa place et profiter de cette liberté provisoire.
Malgré la douceur exceptionnelle pour un 2 novembre, elle était contente de quitter Paris avec ses nombreuses pollutions. Elle pouvait enfin faire une pause dans son travail très envahissant d’inspectrice de la police. Malheureusement, ce n’était que temporaire. Elle avait gagné un week-end dans un hôtel cinq étoiles avec l’aller-retour Paris-Nice compris. En découvrant son prix, elle avait cru à une farce orchestrée par ses collègues ou un de ses proches. Ayant les billets de train première classe et les références de l’hôtel, elle put vérifier la cohérence de son gain. Elle avait été partagée entre ce repos bien mérité et les affaires en cours dont elle s’occupait. Ses collègues et surtout son chef avaient insisté pour qu’elle recharge ses batteries et qu’elle revienne en pleine forme.
Pourtant, une idée lancinante avait assombri ses pensées positives : comment avait-elle pu apparaitre sur la liste du tirage au sort pour gagner ce séjour ? Elle n’avait participé à aucun jeu. Elle n’aimait pas le hasard, préférant contrôler sa vie autant qu’elle le pouvait. Elle ne s’était inscrite dans aucun réseau social sur internet. Elle préférait les contacts directs à visage découvert afin d’éviter au maximum les mauvaises surprises. De plus, elle ne donnait pas son adresse à n’importe qui. Pour couronner le tout, son numéro de téléphone était sur liste rouge. Non, elle ne voyait pas comment elle avait pu gagner ce lot à part un coup de chance incroyable...
La question aurait pu devenir chez elle une inquiétude. Car elle aimait comprendre, aller au bout des choses, ne rien lâcher tant qu’une seule zone d’ombre existait. Cette qualité était appréciée par ses supérieurs et surtout nécessaire pour s’imposer en tant que femme dans la police. Actuellement, elle travaillait à la Crim’ où la pression était énorme, encore plus pour une femme. Grâce à l’appui inconditionnel (sincère ou pas) au boulot, elle décida de se libérer l’esprit et de mettre de côté cette partie sombre du tableau idyllique.
Dans le train, elle cherchait la voiture n°11 où sa place n°25 l’attendait. Afin de profiter à fond de son voyage, elle espérait être seule et de ne pas avoir à faire la conversation. Elle fut déçue : elle se retrouvait dans un carré avec trois autres personnes déjà installées. Apparemment, ils ne se connaissaient pas. C’était toujours cela de gagné : cet aller vers Nice aurait pu vite devenir un cauchemar si ces trois personnes se connaissant discutaient, s’amusaient voire même se disputaient. Mais, cela n’était pas le cas : ils ne se parlaient pas, tout en ayant un léger sourire en coin. Elle se disait que si une discussion devait s’engager, l’ambiance serait au beau fixe. C’était un moindre mal.
Son carré voyageur était composé d’une femme et de deux hommes. Cette première portait des vêtements amples et noirs cachant une surcharge pondérale. Elle paraissait jeune, timide, prête à se cacher dans un trou de souris à la moindre occasion. Iphigénie se disait que si elle devait passer un peu de temps, pourquoi pas discuter un instant avec elle. Elle était persuadée qu’elle ne l’embêterait pas plus que cela. Elle voulait être tranquille un maximum sans toutefois se couper du monde extérieur. Elle se promettait d’engager la conversation un moment ou un autre si elle s’embêtait durant le voyage qui allait durer un certain temps quand même.
Quand elle arriva à sa place, elle dut s’assoir devant un monsieur sérieux et imposant ayant une barbe et des lunettes de patriarche. Il devait ne pas être commode tous les jours. Malgré cela, son visage rayonnait d’une réelle satisfaction. Elle se disait qu’il devait être un homme imbu de sa personne et donc à éviter le plus possible : elle détestait ce genre de personnage et pour couronner le tout, elle les flairait de loin, vu la quantité de personnes de ce type qu’elle côtoyait au travail. Son côté gros bourgeois n’arrangeait pas les choses. Cela pouvait cacher tout un tas de pensées, d’envies plus ou moins perverses. Évidemment, Iphigénie avec son boulot de flic sur le terrain, avait tendance à se raconter des histoires sur les personnes qu’elle rencontrait en dehors du cadre de travail. Déformation professionnelle. Bien sûr, tout le monde n’avait pas forcément une face cachée sombre. À moins que…
La troisième personne en face de la femme et à côté de l’autre monsieur était un homme athlétique, peau bronzée (elle était sûr qu’il n’y avait pas que du naturel dans cette affaire), lunettes de soleil, sourire en permanence aux lèvres, cheveux gominés (comme les dragueurs italiens dans le temps). Iphigénie se demandait combien de temps il mettrait pour engager à la conversation avec elle ou avec l’autre femme. À son avis, pas très longtemps. Il avait la tête d’un chasseur de femme, à vouloir sauter sur tout ce qui bouge et qui n’était pas de son sexe. « Il faudra que je la joue finement pour le repousser gentiment et qu’il ne m’embête plus du voyage si cela devait arriver » se disait-elle. Même si elle était armée au propre comme au figuré pour mettre au pas un potentiel psychopathe, elle n’avait pas envie de se prendre la tête : elle était en repos tout de même.
Il était 18h25. Le train allait partir dans 5 minutes sous un ciel bleu et une température très douce pour la saison. Les quatre voyageurs étaient prêts à avaler plus de cinq heures de voyage dans un confort première classe TGV. Mais la nuit allait bientôt tomber et les ennuis aussi.
Sur le quai, le chef de gare contacta le conducteur du train pour l’autorisation de fermeture des portes et pour le départ de la double rame. Les quatre passagers sentirent le train se mettre en branle avec satisfaction. Celui-ci partit en douceur pour prendre une vitesse appropriée afin de sortir de Paris tranquillement. Une fois sorti de la capitale, le train accéléra jusqu’à atteindre sa vitesse de croisière. À la surprise d’Iphigénie, Christian le gros bourgeois commença à parler le premier à la collectivité :

-  Quelle belle journée, n’est-ce pas ?
Judith la femme en noir leva à peine les yeux de son livre « Tout savoir sur les chats ». Elle ne dédaigna pas répondre de par sa timidité et la banalité de la question. En plus, quelques jours auparavant, elle s’était découvert une passion pour les chats : plus elle les étudiait, plus elle pensait que les animaux lui ressemblaient. Le chat était discret, doux si on savait le prendre, méchant si on l’agressait et pouvait se faufiler un peu où il voulait. Ell

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