Vendredi 13
22 pages
Français

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Vendredi 13 , livre ebook

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Description


À la recherche de Mona disparue dans une NoGoZone... une anticipation apocalyptique où l’activité d’un sex-boy-toy le dispute à celle d’un tatoueur au fer rouge...


« Les lumières tournent sur deux corps. Un homme. Il danse avec une fille. Le spectacle attire. Lui vient entourer de ses bras la blonde aux cheveux tressés, il laisse courir ses mains. Elle est en maillot de bain, se laisse faire, lui commence à prendre ses hanches, la rapproche. Elle se laisse faire.Le duo se colle, se trémousse de plus en plus. Elle cherche alors ses fesses à lui, les deux se laissent un temps, puis elle va le chercher, sort sa... »


Du Bouquin pur sucre, de la noirceur et du sexe hard, dans un style punchy à souhait. Confidence, on adore être secoué par ses histoires foutraques s’inspirant de l’air du temps et des pratiques déviantes d’une humanité sans repères.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2017
Nombre de lectures 32
EAN13 9791023406382
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jérémy Bouquin Vendredi 13 Nouvelle QQ CollectionCulissime
Q = romance rose QQ = libertinérotique QQQ = pornobscène
Il s’est arrêté de pleuvoir dix minutes avant vingt-trois heures. J’ai pris le bus interurbain. Les banquettes poisse uses en plastique moulé sont couvertes de graffitis. Une trace de sang sèche sur ma vitre ébréchée. Certainement la gueule d’un pauvre mec venue s’écraser dans le coin. Le chauffeur cloisonné dans sa bulle en plexiglas anti-balles mate dans son rétroviseur. Il est méfiant, une dizaine de jeunes font les cons dans le fond. Des banlieusards un peu éméchés, des relous qui sniffent. Ils ont le pif collé à un sachet de colle. Ricanant, idiots, ils s e défoncent aux solvants avant de rentrer dans leur quartier tout pourri. Rien d’anormal. J’écoute pas. Je m’offusque pas. J’ai même pas peur ! On file vers le sud, on traverse la ville. C’est No ël, le décorum minimaliste des quartiers de l’hypercentre, des guirlandes, des sapins qui pointent aux quatre coins des rues s’effacent, lais sant place aux silhouettes inquiétantes des grands ensembles d’imm eubles, ceux de la banlieue – Secteur Zéro – de plus en plus grise. L es bidonvilles qui se dessinent, les zonards qui errent. Le sud... On passe un barrage de police, renforcé par des mil itaires de la force Serval. Trois ans que la crise et les attentats nous obligent à vivre sous protection permanente. Les forces de sécurité sont en train de se regroupe r pour anticiper la mise en place du « plan nettoyage » sur trois secteurs de la ville. Les émeutes durent depuis cinq ans, déjà. On parle deNo-go zone. Secteur Zéro. Terrorisme. Les lascars, à l’arrière, planquent un moment leur sachet deshoots. L’un d’eux, très défoncé, hésite à montrer son cul à la fenêtre. Ultime provocation aux condés ! Les autres l’en dissuadent. Les gamins descendront à l’arrêt Poutine. Les tours bétonnées du 11-juin, qui donnent sur un parc occupé par des tente s montées par le Secours catholique. Ici les réfugiés, les crève-la-faim, les sans-dents sont entassés, bloqués pour protéger l’hypercentre.
J’ai encore deux arrêts avant le terminus. Le bus repart. Le chauffeur me lance : — Accrochez-vous ! Il accélère alors un grand coup, histoire d’éviter les jets de pierres. Il arrive régulièrement que les cars se fassent attaquer dans le coin. Les vitres ont beau être en majorité doublées par du gr illage, les éclats peuvent vite fuser. Le gars embraye. L’antique bus souffre, peine à cra cher ses huit cents chevaux. Faut dire, le gazole coupé à l’huile recyclée n’aide pas les cylindres à se décrasser. Arrêt du Général-Massu, puis Le-Pen. Fin du périphérique. Terminus ! Tout le monde descend. Le chauffeur me lance un « bonne soirée ». La porte se ferme sou s l’expiration du compresseur. Le moteur gronde. Le car disparaît apr ès un demi-tour à fond les ballons. Je suis seule. Derrière moi l’ombre de la ville, ses tours, son nu age gris de microparticules qui plafonne comme un couvercle sur une cocotte-minute. Les derniers flics évacuent la zone sud. Ils vont s e regrouper dans les heures à venir pour bloquer les derniers axes du périphérique. *** Les voies de chemin de fer, les rails, pour certains arrachés. Les trains ne roulent plus sur cette ligne annexe. Des bâtiments désaffectés de la SNCF, abandonnés après les derniers impacts de la c hute boursière de l’entreprise, l’austérité puis le « populisme », les émeutes. Une série...
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