Le Petit gabi dictionnaire des anglicismes au canada francais
116 pages
Français

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Le Petit gabi dictionnaire des anglicismes au canada francais , livre ebook

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Description

Voici une référence incontournable pour ceux et celles qui s'intéressent à la langue française en usage dans la francophonie canadienne. L'ouvrage est le résultat de plusieurs années d'effort et d'observation du professeur à la retraite Antoine Gaborieau. Cette cueillette de mots et de locutions empruntés à la langue de Shakespeare contient plus de 2500 anglicismes à corriger. Conçu dans une perspective pancanadienne, ce dictionnaire s'adresse à toute personne désireuse d'apprivoiser les termes français, même les plus revêches. Un outil de référence précieux et indispensable, à mettre entre les mains de toutes les générations de francophones au Canada.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 août 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782896116027
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Petit Gabi
Dictionnaire des anglicismes du Canada français
Antoine Gaborieau
Plaines
Aux jeunes qui voudront perfectionner la douce langue française.
Y’a des jours de plaine
Où j’entends gémir la langue de ma mère
[…]
J’ai une langue qui danse
Aussi bien que ma mère
Daniel Lavoie
Alphabet phonétique Voyelles et diphtongues Consonnes [a] ami, patte [b] baton, baby (anglais) [ɑ] pâte, pâle [s] sot, sit (anglais) [e] nez, blé, pray (anglais) [d] mendiant, dab (anglais) [ε] fais, less (anglais), lait [f] fin, found (anglais) [ə] petit, le, above (anglais) [g] gauche, got (anglais) [i] ami, petit [h] hat, reheat (anglais) [ĭ] sit, bit (anglais) [ʒ] je, gilet, change [o] tôt, mot, eau [ʃ] choux, dish (anglais) [ɔ] fort, sol [ɲ] agneau, bagne [ø] peu, neufs [ŋ] camping (anglais) [y] rue, bu [k] corde, chord (anglais) [u] boue, choux [l] place, little (anglais) [ŭ] hook, cook (anglais) [m] mener, ram (anglais) [ã] sang, blanc, vent [n] bonne, run (anglais) [ε] brin, fin, matin [p] page, plat [œ] peur, meuble [r] ramer, run (anglais) [œ] lundi, brun [t] tablier, street (anglais) [ɔ] on, font [v] vin, vine (anglais) [j] paille, yet (anglais) [w] oui, won (anglais) [ɥ] lui, huile [z] mesure, prize (anglais)
Abréviations abrév.: abréviation loc.: locution adj.: adjectif m.: masculin adv.: adverbe n.: nom aux.: auxiliaire n. p.: nom propre can.: canadianisme p. p.: participe passé dial.: dialecte p. pr.: participe présent dir.: direct péj.: péjoratif exclam.: exclamation pers.: personnel fam.: familier pl.: pluriel f.: féminin pop.: populaire fig.: figuré prép.: préposition fr.: français pron.: pronominal ind.: indirect st.: standard inform.: informatique tr.: transitif interj.: interjection v.: verbe intr.: intransitif vulg.: vulgaire vx: vieux
☞ : français standard identifié par l’italique
© : mot ou locution à conserver
® : marque déposée
Avant-propos
On reproche encore parfois à notre parler canadien-français d’être teinté de vieux français, de dialectes et de canadianismes. Ainsi, nous parlons de tuques , d’un travail crevant , de commettre une trompe , du vent cru , de la ouette , de chemins impassables , de sucre à la crème , de tourtières , de bancs de neige suite à une tempête, de bleuets et de poirettes. Selon les circonstances dans lesquelles ces expressions sont employées, les reproches qu’on nous fait sont parfois injustifiés, puisque ce parler fait partie de notre héritage culturel français et québécois; dans certains cas il exprime une réalité qui est propre à l’Ouest canadien telle que doucine ou poirette.
Mais, ne nous le cachons pas, là où notre langue est la plus menacée, surtout chez la génération montante, c’est par l’emprunt injustifié de l’anglais, qui se prolonge à l’occasion dans l’accent anglicisé avec lequel on s’exprime. Cet accent est tellement répandu que plusieurs enseignants de nos écoles françaises n’en sont plus conscients. Cela nous révèle le degré des ravages de l’assimilation. Cet accent est lourd de conséquences: il témoigne du fait que notre langue maternelle n’est plus le français.
Nous ne pouvons demeurer attachés à une langue dont nous ne pouvons plus apprécier la richesse et la beauté. Il y a eu une émission spéciale à la radio où l’on entendait un groupe d’élèves du secondaire d’une école française et un autre d’une école d’immersion exprimer leurs opinions quant à la valeur de la langue française dans le monde d’aujourd’hui, ainsi que leur degré d’attachement envers elle. Suite à cette émission, commentant la qualité du français entendu sur les ondes, un auditeur s’est permis d’affirmer avec inquiétude: «Si ce que nous venons d’entendre représente la qualité de français chez les jeunes d’aujourd’hui, nous sommes aussi bien de rendre les armes».
Dans une certaine mesure, je suis d’accord avec cet auditeur. Il est difficile de croire que des jeunes terminant leur secondaire, soit après onze ou douze ans d’études en français, puissent trouver valeur à une langue dans laquelle ils éprouvent tant de difficulté à bien s’exprimer. Encore moins à y être attachés alors qu’ils semblent tant ignorer les qualités qui donnent à cette langue toute sa richesse. Qu’il s’agisse d’articulation, de prononciation, de débit, d’accent (non défini ici comme prononciation portant sur la norme), et de vocabulaire, la langue française, finement ciselée au cours des siècles, est un chef d’œuvre d’art et un précieux outil de communication. Elle ne peut être appréciée par une bouche molle, une prononciation périlleuse, un débit lent et hésitant, un accent étranger et un vocabulaire… inculte.
Pour assurer chez nos jeunes l’amour et l’attachement à la langue française, et ensuite stimuler la motivation de la bien parler, les parents et les enseignants doivent d’abord améliorer les écarts de langue qu’ils commettent eux-mêmes. Il nous faut tout d’abord donner l’exemple et fournir ensuite cet encouragement que peut apporter l’écoute de la télévision, de la radio et des modèles langagiers qu’ils voudront imiter dans des domaines tels que le théâtre, la lecture et la chanson.
Dans le présent ouvrage, je m’en tiens à relever les anglicismes qui pullulent dans notre parler, à tel point que nous n’employons presque aucune phrase qui ne soit farcie de ces expressions étrangères à notre patrimoine culturel.
Par anglicismes, entendons toute expression, mot et construction qui empruntent injustement à la langue anglaise, lorsque le français possède un équivalent. Ainsi, s’il est tout à fait correct de parler de curling , de hockey et de muffins qui sont de création anglaise, il est tout à fait injustifié de casher un check , de nous rendre à une convention par charter , de répondre à un challenge ou encore d’avoir eu un bon timing , alors que nous pouvons tout aussi bien encaisser un chèque, prendre un vol nolisé , répondre à un défi ou de n’avoir pu mieux tomber.
Soyons clairs. Tout anglicisme est à rejeter. Il est vrai que nous avons quantité d’excuses pour emprunter ces expressions étrangères. Certains termes français eux-mêmes, lorsque nous les connaissons, nous semblent souvent si étranges, si rébarbatifs, que nous éprouvons de la gêne à les employer. Comment apprivoiser le colibri alors que le humming bird nous est si bien connu. APPRIVOISER, voilà le secret. Rendre familier le colibri. Après quelques efforts, nous le verrons chanter tout aussi bien que son équivalent anglais. Apprivoisons les termes français, mêmes les plus revêches. Nous apprendrons à les apprécier, à les aimer. L’œillet d’amour nous deviendra aussi délicat que le babys breath. La camionnette fonctionnera aussi bien que le van. Les côtelettes de porc seront aussi délicieuses que les pork chops. Le fixateur tiendra tout aussi bien les cheveux que le spray.
Il faut noter que nos anglicismes ne sont pas toujours ceux du Québec ou de la France, sans compter qu’ils sont ici beaucoup plus nombreux. Les documents et les livres cités dans la bibliographie m’ont aidé à trouver l’équivalence française pour certaines expressions anglaises, et à ajouter certains termes que nous employons, mais qui avaient pu m’échapper dans mes ouvrages précédents. Ce faisant, je me suis interdit d’inclure des anglicismes non employés chez nous. Ainsi, Le Colpron relève nombre d’anglicismes que nous utilisons rarement. Quelques exemples: «cette personne est un cas», «casser une automobile», «avoir plusieurs chapeaux», «avoir une mentalité cheap», «chopper de la viande» et j’en passe.
En consultant certains dictionnaires, je devais également rejeter certaines expressions qui, sauf erreur, nous sont données comme anglicismes, mais qui appartiennent en fait au français standard. Ainsi Le Colpron identifie les expressions suivantes comme anglicismes: abus sexuel, alligator, balance d’un compte, condos, détective, détour, compensation, cour suprême, rayon x. Bergeron donnera les expressions suivantes comme québécoises, alors qu’elles appartiennent bien au français standard: appendicite, bobine, avoir chaud, pompette , etc.
Par contre, combien d’anglicismes employés dans nos contrées [serait-ce qu’ils nous sont particuliers?] ne se retrouvent pas dans les ouvrages consultés. Quelques exemples: canal de télé, camp [pour bûcherons], calculateur, café instantanéy briser un record, un bon trois heures, billion [milliard], bénéfices de maladie, batterie [pile], banqueroute [faillite], balan, crinque, croche [malhonnête] et crowbar.
Ces exemples illustrent d’une part la nécessité que j’ai eue de consulter des ouvrages portant sur la langue, et d’autre part de prévenir le lecteur de se méfier d’ouvrages de références qui peuvent, comme nous tous, commettre des erreurs. Je voudrais qu’ainsi le lecteur puisse plus facilement me pardonner les miennes. Je n’en dois pas moins dire toute ma reconnaissance aux auteurs de ces ouvrages consultés.
Pour éviter d’éventuelles confusions, j’ai cru bon employer ici et là l’alphabet international. Il s’agit alors surtout d’anglicismes prononcés à l’anglaise, soit totalement, soit en partie, ou encore qui se sont francisés, ou enfin, qui ont une tout autre prononciation et signification en anglais qu’en français. Comme exemple, le mot ride peut porter à confusion. S’agit-il d’une promenade, d’une occasion, ou bien de petits sillons qui viennent marquer notre âge? Tout dépend si le i est prononcé à l’anglaise ou à la française.
Cela étant dit, je vous souhaite une riche aventure au pays d’une langue belle et fière.
Antoine Gaborieau
A
abnormal [ e ] adj. C’est un garçon abnormal. Il n’a que six ans et il lit déjà Molière. ☞ C’est un garçon anormal.
abortion n. f. ☞ Avortement.
absent-minded adj. Mon amie est tellement absent-minded qu’elle cherche ses lunettes alors qu’elle les a sur le nez. ☞ tellement distraite…
acception n. f. Notre proposition a reçu l’acception de l’assemblée. ☞ acceptation, approbation.
accountable adj. Nous ne devons pas blâmer les autres. Nous sommes accountable de nos actions. ☞ Nous s

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