De la traduction et des transferts culturels
254 pages
Français

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De la traduction et des transferts culturels , livre ebook

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Description

Issus du IVème Congrès "Langue, littérature, démocratie" qui s'est tenu en Allemagne à l'automne 2004, les textes rassemblés dans ce volume mettent à la disposition du public intéressé par la traduction dans son rapport avec le système littéraire de riches réflexions sur les motivations des traducteurs (choix des textes, stratégies mises en oeuvre dans l'acte de traduire) et sur le rôle joué par la traduction dans les processus de transferts culturels.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2007
Nombre de lectures 134
EAN13 9782336266589
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296037427
EAN : 9782296037427
De la traduction et des transferts culturels

Christine Lombez
Rotraud von Kulessa
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Introduction La traduction des poststructuralistes français en allemand : un cas de « transfert culturel » ? La traduction comme transfert culturel ? A propos des textes sur la Shoah « Le chat est sorti du chat et il n’est resté que le corps du chat ». Guimarães Rosa : un problème classique d’orientation dans l’activité de traduction La traduction littéraire au Canada entre 1997 et 2001 : un pont (fragile ?) entre deux communautés linguistiques et culturelles Madame de Genlis traduite par Elisabeth Bekker : Transfert culturel ou participation à un même mouvement international ? La Vagabonde de Colette en allemand : entre émancipation et érotisme Traduction et transfert culturel Traduction, transferts culturels et Gender : réflexions à partir des relations franco-italiennes au XIXe siècle Le théâtre français en Italie au XVIIIe siècle : Luisa Bergalli Gozzi traductrice et médiatrice Limites et possibilités du transfert culturel. L’exemple de la traduction allemande de L’Amour, la fantasia , d’Assia Djebar Traduire la poésie européenne en France au XIXe siècle. Quelques propositions en vue de l’élaboration d’un dictionnaire des traducteurs de poésie en français Traduire la correspondance entre Anna Freud et Lou Andreas-Salomé : enjeux et problèmes méthodologiques Traduction et paraphrase de textes français au Portugal au XVIIIe siècle : le développement d’un nouveau style Transfert culturel et procédés de traduction : l’exemple des realia « Défaire les cases » : la langue et la traduction dans le transfert culturel « Durch diese hohle Gasse muss er kommen … » La réception de la littérature suisse. D’une interprétation sociolinguistique vers un transfert esthétique des dialectes alémaniques. Une chevauchée fantastique entre l’Allemagne et la France. (1) Avant l’apparition de Lénore en France Des bâtisseurs de frontières. Traduction et nationalisme culturel en France, 1880-1930
Introduction
Du 28 septembre au 1er octobre 2004, sous le patronage de l’Albert-Ludwigs-Universität de Freiburg im Breisgau (RFA), s’est tenu le IVe Congrès de l’Association des Franco-Romanistes allemands ( Franko-Romanisten-Tag ). Rattachée au thème central du congrès, « Langue, Littérature, Démocratie », la problématique retenue par la Section 8, « De la traduction et des transferts culturels », a offert le cadre d’un débat sur le rôle joué par la traduction et les traducteurs dans le système littéraire et sur la pertinence de la notion même de « transfert » pour la réflexion comparatiste en littérature. Coordonnée par Rotraud von Kulessa (Freiburg) pour la partie allemande et par Christine Lombez (Nantes) pour la partie française, cette section a bénéficié de la participation, entre autres, de Jörn Albrecht (Institut für Übersetzen und Dolmetschen – Heidelberg), Joseph Jurt (Freiburg), Stéphane Michaud (Paris III), Irene Weber Henking (Centre de Traduction Littéraire – Lausanne), etc.
Si, lors de ces journées, la problématique de la différence culturelle, intrinsèque à toute traduction, a été rendue manifeste par de nombreux exemples (allemand, canadien, italien, français, hollandais, portugais, suisse) pris du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, afin d’analyser un possible impact des traductions sur la culture cible (ou une tierce culture), les participants se sont également efforcés de retracer et de questionner les motivations des traducteurs, qu’il s’agisse du choix des textes à traduire ou bien des stratégies à l’œuvre dans l’acte même de traduction. Les textes ici rassemblés mettent à la disposition du public intéressé par la traduction littéraire une riche matière à réflexion.
Certaines interventions ont choisi d’aborder frontalement la notion même de transfert culturel , en envisageant, en écho au concept goethéen de Weltliteratur , le traducteur comme un médiateur d’échanges intellectuels à l’échelle internationale (J. Jurt Traduction et transfert culturel ) ou en esquissant le portrait du traducteur, à la fois maillon essentiel de l’« importation littéraire » et personnage sans visibilité ni réelle reconnaissance dans le monde des Lettres (B. Wilfert Des bâtisseurs de frontières : traduction et nationalisme culturel en France. 1880-1930 ). Cette situation, à rattacher à la réalité d’une pratique alors constamment dépréciée et minorée dans la vie intellectuelle française, a également soulevé l’épineux problème des droits d’auteur, ainsi que la question des stratégies d’édition et des pratiques – plus ou moins licites – des traducteurs eux-mêmes. Avec, assez paradoxalement, le constat que de nombreux importateurs littéraires ont parfois favorisé, par leur activité, une séparation encore plus profonde entre littérature nationale et littératures étrangères.
L’ombre portée du traducteur sur le processus traductif s’est révélée un important fil conducteur pour aborder la question d’éventuels transferts culturels ou littéraires. Analysant la traduction en allemand des poststructuralistes français (Derrida, Lacan, etc.), J. Albrecht ( La traduction des poststructuralistes français en allemand : un cas de « transfert culturel » ? ) s’est interrogé sur l’impact que la traduction d’un discours philosophique étranger était susceptible d’exercer sur celui d’une culture d’accueil. Dans quelle mesure, en effet, l’imitation d’un certain type d’« écriture » par les traducteurs eux-mêmes peut-elle être considérée comme un cas de transfert culturel ? Dans un souci de typologie des procédés techniques à la disposition des traducteurs ( Übersetzungsverfahren ), M. Schreiber ( Transfert culturel et procédés de traduction ) a utilement offert des outils très concrets pour une analyse de détail de mots ou d’expressions susceptibles de se voir déterritorialisés puis reterritorialisés lors du nouvel encodage linguistique, en questionnant plus particulièrement les relations entre transfert culturel et transfert linguistique .
L’investigation des conditions mêmes de possibilité du transfert a été au centre de l’exposé d’I. Weber Henking (« Durch diese hohle Gasse muss er kommen » . La réception de la littérature suisse. D’une interprétation sociolinguistique vers un transfert esthétique des dialectes alémaniques ), consacré à la réception de la littérature suisse allemande en France et en Allemagne – un cas fort original de « traduction dans la traduction » puisque les traits dialectaux de certains écrivains alémaniques se révèlent tout autant problématiques pour des lecteurs français que pour ceux d’Allemagne. N. Courcy ( La traduction littéraire au Canada entre 1997 et 2001 : un pont (fragile ?) entre deux communautés linguistiques et culturelles ) n’a pas manqué de relever, quant à elle, à quel point, dans un Canada tenté par la préservation culturelle, la pratique de la traduction est déterminée par la recherche d’un subtil (et toujours délicat) équilibre entre textes traduits en anglais et textes traduits en français. Dans des pays officiellement plurilingues comme la Suisse ou le Canada, les transferts liés à la traduction d’œuvres littéraires favorisent-ils un échange équitable entre les langues en présence ou renforcent-ils plutôt un sentiment de menace devant une ou des cultures ressenties comme étrangères ? Abordant les limites de la notion de « transfert », H. Aschenberg ( La traduction comme transfert culturel ? A propos des textes sur la Shoah ) s’est intéressée au problème complexe de la traduction de textes écrits sur la Shoah, à l’aide d’un cas concret et spécifique : l’appropriation de la langue allemande, durant la Seconde Guerre Mondiale, par les prisonniers des camps venus d’horizons linguistiques très divers. H. Aschenberg n’a pas manqué de souligner les bornes d’une « traduction » qui ne dispose d’aucun équivalent pour rendre la réalité de l’univers concentrationnaire. Comment, en effet, traduire l’indicible ? Dans un contexte tout autre, celui du roman post-colonial, F. Leinen ( Limites et possibilités du transfert culturel. L’exemple de la traduction allemande de L’Amour, la fantasia d’Assia Djebar ) s’est posé une question analogue en se livrant à la lecture serrée de diverses traductions allemandes d’un célèbre opus d’Assia Djebar et en analysant de près les modalités opératoir

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