Il faut reconstruire Carthage
231 pages
Français

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Il faut reconstruire Carthage , livre ebook

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Description

L'auteur propose une "refondation" de la pédagogie des langues anciennes dans une perspective à la fois anthropologique et linguistique qui puise son dynamisme dans la diversité des cultures qui constituent la Méditerranée plurielle, afin de construire une civilisation euroméditerranéenne. Confrontation et partage de cultures différentes, les Humanités modernes sont indispensables à notre société et à l'Europe de demain. C'est cela, de manière métaphorique, "reconstruire Carthage"!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2007
Nombre de lectures 43
EAN13 9782336270609
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bibliothèque Kubaba (sélection) http://kubaba.univ-paris1.fr/
Cahiers Kubaba
Barbares et civilisés dans l’Antiquité
Collection Kubaba
Série Antiquité
L’Atlantide et la mythologie grecque, Bernard Sergent
Histotir politique d’Ugarit, Jacques Freu
L’Aphrodite iranienne, Eric Pirart
Série Monde moderne, Monde contemporain
L’enseignement de l’Histoire en Russie, Annie Tchernychev
Le Lys, Poème marial islandais, Eysteinn Ásgrímsson, présentation et traduction de Patrick Guelpa
Série Grammaire et linguistique
A l’origine du signe : le latin signum, Stéphane Dorothée
Série Actes
(Ed. Mazoyer, Pérez, Malbran-Labat, Lebrun)
L’arbre, symbole et réalité, Actes des lères Journées universitaires de Hérisson, Hérisson, juin 2002
L’oiseau entre ciel et terrre, Actes des 2es Journées universitaires de Hérisson, 2004
La Fête dans l ’ Antiquité , la rencontre des dieux et des hommes
La Fête, de la transgression à l’intégration
Actes du colloque sur la fête, la rencontre du sacré et du profane, Deuxième Colloque international de Paris, organisé par les Cahiers Kubaba et l’Institut catholique de Paris, Paris, décembre 2000 (2 volumes)
Alchimies, Occident-Orient, éd. Claire Kappler et Suzanne Thiolier-Méjean, Actes du Colloque tenu en Sorbonne les 13, 14 et 15 décembre 2001, Publiés avec le concours de l’UMR 8092 (CNRS-Paris-Sorbonne)
Série Eclectique
Sueurs ocres , Elie Lobermann
Il faut reconstruire Carthage
Méditerranée plurielle et langues anciennes

Patrick Voisin
Sommaire
Bibliothèque Kubaba (sélection) http://kubaba.univ-paris1.fr/ Page de titre Page de Copyright Patri meo, PREFACE AVANT PROPOS PREAMBULE CHAPITRE 1 - LES COLONNES D’HERCULE CHAPITRE 2 - RECONSTRUIRE L’ESPACE MEDITERRANEEN, DE LA MEDITERRANEE A L’EUROMEDITERRANEE CHAPITRE 3 - REFONDER L’ANTIQUITE, DE LA TRADITION COMMUNE A « L’AVENIR DE NOS ORIGINES » CHAPITRE 4 - REINVENTER LE PALIMPSESTE MEDITERRANEEN, DES LANGUES DE L’ AFRICA A LA QUESTION DE LA TRADUCTION CHAPITRE 5 - RECRIRE UNE PHILOLOGIE EUROMEDITERRANEENNE, DE LA THEORIE A LA MISE EN OEUVRE CHAPITRE 6 - CARTHAGO RESTITUENDA EST PREMISSES CONCLUSIVES, L’ESPOIR DE PREMICES POSTFACE - Lettre ouverte à Nina Bouraoui, Prix Renaudot 2005 L’HARMATTAN, ITALIA - Via Degli Artisti 15 ; 10124 Torino
Illustrations Scène from the ruins at Carthage, dessinée par John Salmon et gravée par Henry Adlard, (19x12,5cm), 1836 ; photo de Patrick Voisin La déesse Kubaba, Vladimir Tchernychev
Directeur de publication : Michel Mazoyer Directeur scientifique : Jorge Pérez Rey
Comité de rédaction
Trésorière : Christine Gaulme Colloques : Jesús Martínez Dorronsorro Relations publiques : Annie Tchernychev Directrice du Comité de lecture : Annick Touchard
Ingénieur informatique Patrick Habersack ( macpaddy@free.fr )
Brigitte d’Arx, Marie-Françoise Béal, Olivier Casabonne, François-Marie Haillant, Germaine Demaux, Frédérique Fleck, Hugues Lebailly, Eduardo Martfnez, Paul Mirault, Anne-Marie Oehlschläger, Alexis Porcher, Nicolas Richer, Francisco de la Rosa, Germaine Servettaz
Avec la collaboration artistique de Jean-Michel Lartigaud et V ladimir Tchernychev
Ce volume a été imprimé par © Association KUBABA, Paris
© L’Harmattan, 2007 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296029484
EAN : 9782296029484
Patri meo,
matri, carae uxori filioque Aureliano,
denique meis atque omnibus mihi confisis sine quibus haec uerba amoris plena defuissent,
magistris et rhetaribus 1 , amicis collegis 2 , Khagnae Palensis discipulis.
Sans oublier deux filles de la Méditerranée qui m’ont donné l’envie d’écrire ce livre,
Livia, ma fille, Gallo-romaine native de la rive Nord,
Ouafae 3 , ma première élève normalienne, Berbère native de la rive Sud,
ainsi que Michel Mazoyer qui m’a accueilli sans réserve dans une des collections des Cahiers KUBABA et Dominique Briquel (Paris IV, EPHE 4e section) qui m’a fait l’insigne honneur d’écrire la préface.
PREFACE
Et si l’apprentissage du latin pouvait aider à résoudre la crise des banlieues ? Et si on y envoyait des agrégés de Lettres Classiques plutôt que des compagnies de CRS ?

Ce sont les questions paradoxales que le lecteur est amené à se poser en lisant le livre de Patrick Voisin. Et il est amené à se les poser très sérieusement. Car l’auteur n’est pas un idéaliste coupé des réalités de notre XXIe siècle, un nostalgique du latin qui, tel Montaigne, l’aurait appris avant même de savoir le français, et s’imaginerait qu’il est appelé à redevenir une langue de communication dont, par miracle, l’usage ferait disparaître les difficultés d’intercompréhension entre les groupes, de plus en plus divers, dont se compose notre pays.
Patrick Voisin sait ce de quoi il parle. Il est un enseignant, je serais tenté de dire « de terrain », qui connaît bien ce public culturellement et linguistiquement divers, dans lequel l’immigration en provenance de l’autre rive de la Méditerranée, qu’elle soit de première, deuxième ou troisième génération, occupe une place particulièrement importante. C’est cette expérience qui nourrit son livre : aussi étrange que cela paraisse, Patrick Voisin a été conduit à comprendre, on pourrait dire expérimentalement, par son métier de professeur du second degré pendant quinze ans puis des classes préparatoires depuis plus d’une dizaine d’années, que la formation aux langues anciennes pouvait être un atout dans la construction d’une société beaucoup plus diversifiée que par le passé, à laquelle elle peut apporter une plus-value - n’hésitons pas à utiliser un vocabulaire mercantiliste dans un monde où on raisonne de plus en plus en termes d’économie voire de finances ! - en matière de communication réelle, c’est-à-dire de compréhension et de reconnaissance mutuelle entre les individus et les groupes.
Assurément le latin n’est pas, ou n’est plus une langue de communication - même si Patrick Voisin rappelle que tous les matins on peut écouter sur une radio fmlandaise un bulletin d’information en latin ! -, mais elle n’a pas à l’être : l’exemple du basic english est là pour nous montrer ce qu’est un idiome réduit à sa seule fonction de medium de communication entre les individus, devenu un simple outil, simple à utiliser mais aussi simplificateur voire simpliste même par rapport à la langue dont il est parti - qui est quand même la langue de Shakespeare ! Or c’est peut-être la chance du latin - mais aussi du grec - aujourd’hui : il n’a pas à remplir cette fonction de communication immédiate, il autorise le recul, la réflexion. Il suppose un exercice de la traduction, qui n’est pas l’application d’un code de transformation automatique d’une langue dans une autre, qu’un ordinateur saurait faire mieux que nous. Il a de très belles pages sur ce qu’est la traduction, qui est, ou devrait être, « un passage maîtrisé et compris d’un système à un autre », et d’un système qui n’est pas seulement linguistique : la traduction, nous rappelle-t-il, est un « exercice interculturel », une confrontation de deux cultures, de deux manières d’appréhender le monde. Or quelle meilleure manière de s’enrichir existe-t-il que cette ouverture en profondeur, qui passe par une interrogation sur soi-même en même temps que sur l’autre, que seule la confrontation avec l’autre rend possible ?
Nos sociétés de l’ère de la mondialisation sont confrontées chaque jour à cette question de la rencontre de l’altérité. Et c’est là que les langues anciennes peuvent avoir leur rôle à jouer, et spécialement dans la rencontre avec l’autre rive de la Méditerranée qui est sans doute l’aspect le plus saillant de ses conséquences dans notre pays. Une langue comme le latin a été parlée dans le Maghreb, a été une langue commune entre les deux côtés de ce qui était le mare nostrum des Latins : Patrick Voisin rappelle ce que des esprits comme Apulée ou Augustin ont apporté aux lettres latines, et par-delà à la culture universelle. Ce peut être la base de ce que l’auteur définit comme une Euroméditerranée, qui a sa spécificité, laquell

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