Le français parlé à Bordeaux
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Description

Le français d’ici est cette langue aquitano-gasconne pratiquée dans la deuxième moitié du XXe siècle, à Bordeaux, capitale de l’Aquitaine ; nous l’avons retenue pour objet de notre étude. Langue constituée au cours de l’histoire, par les « apports » des différentes populations — issues en général de l’Aquitaine, au sens large, sans oublier celles issues de la péninsule ibérique qui ont contribué au peuplement de la cité gasconne. Ce « français d’ici » (nous garderons cette appellation tout au long de notre ouvrage, la préférant à celle de « français régional », entachée à nos yeux d’une connotation lui déniant son statut de langue à part entière) qui — comme toutes les langues —, évolue et continue à vivre aujourd’hui même en 2008 en tant que variété constitutive de la langue française, ce qui est une idée encore peu couramment admise ; pour ne prendre qu’un exemple, une personne demandant de la « palanque » à son boucher n’a pas forcément conscience — ignorant le plus souvent le terme français « bavette de flanchet » —, d’employer un mot du français d’ici... (extrait de l’avant-propos).


Une étude linguistique, avec abondance d’exemples et index de recherche, qui ravivera certainement les souvenirs des locuteurs naturels qui s’y retrouveront avec surprise ou émotion, car ce français d’ici a été la langue de tous les jours des Bordelais de souche et d’adoption, même si la globalisation tend aujourd’hui à en gommer les traits les plus caractéristiques...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
EAN13 9782824050058
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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ISBN
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978-2-8240-0212-5
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XMême auteur, même éditeur :
Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © EDR/EDITIONS DES RÉGIONALISMES ™ — 2011/2013
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte–Grenier — 17160 CRESSÉ
ISBN 978.2.8240.0212.5
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer
coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas
à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.
2JEAN BONNEMASON
le français
parlé
à
BORDEAUX
34•


LE FRANÇAIS PARLÉ
À BORDEAUX
PRÉAMBULE
ans en avoir forcément conscience, la plupart
des Français étaient en général, — jusqu’à S ces dernières années —, trilingues, au moins
à l’oral.
Si beaucoup connaissaient, en effet :
une des huit « Langues de France » (cf.
bibliographie) : alsacien, basque, breton, catalan, corse,
flamand, francique, occitan (notons que cette
dernière est composée de quatre langues dont
le gascon, parlé ici).

Tous parlaient à la fois :
le français
et le français de leur région.
Le pichadey — ce parler bordelais gascon — était de
pratique courante au cœur de la cité (en son ventre
pourrions-nous dire) qui était alors le marché des
Capucins, lieu de contacts et d’échanges privilégié
entre tous. Là résonnaient, en effet, les accents
venus pour l’essentiel de la montagne pyrénéenne
basco-gasconne, de la Chalosse, du Marsan, de la
5Grande Lande, du Périgord, de l’Agenais, de la Côte
atlantique, du proche Médoc, enfin.
Y chantaient, de surcroît, des mots, des intonations,
des sons apportés, comme en présent, notamment
par les immigrants de langue d’oïl (Gavaches de
Charente, Saintonge, Poitou installés dans
l’Entreedeux-Mers, dès le XV siècle), et par ceux de langues
espagnole et portugaise (populations venues de la
Péninsule ibérique, sans oublier les Juifs).
Le français est, au sens large, la langue parlée par
PARIS, telle qu’on la trouve dans les dictionnaires
usuels. Notons que ces derniers qualifient de —
littéraire, régional, dialectal, vieux, vieilli, ancien,
anciennement, populaire, familier, très familier,
voire injurieux, vulgaire —, tout mot ou expression
n’appartenant pas à ce français, et qui sont,
précisément, ceux qui nous ont intéressé car ils sont
partie intégrante du français de notre région.
Le français d’ici est cette langue
aquitano-gaseconne pratiquée dans la deuxième moitié du XX
siècle, à Bordeaux, capitale de l’Aquitaine ; nous
l’avons retenue pour objet de notre étude.
Langue constituée au cours de l’histoire, par les
« apports » des différentes populations — issues en
général de l’Aquitaine, au sens large, sans oublier
celles issues de la péninsule ibérique qui ont
contribué au peuplement de la cité gasconne.
Ce « français d’ici » (nous garderons cette
appellation tout au long de notre ouvrage, la préférant à
celle de « français régional », entachée à nos yeux
d’une connotation lui déniant son statut de langue
à part entière) qui — comme toutes les langues —,
6•



évolue et continue à vivre aujourd’hui même en
2008 en tant que variété constitutive de la langue
française, ce qui est une idée encore peu couramment
admise ; pour ne prendre qu’un exemple, une
personne demandant de la « palanque » à son boucher
n’a pas forcément conscience — ignorant le plus
souvent le terme français « bavette de flanchet »
—, d’employer un mot du français d’ici.
DÉFINITION DES SOURCES
Les mots et expressions qui constituent le corpus
de cette étude, sont ceux relatifs, à la fois,
à l’enfance, à l’adolescence et à la jeunesse
bordelaise de l’auteur ;
à sa propre ascendance gasconne tant paternelle
que maternelle, ainsi qu’à celle de son épouse
et de sa belle-famille d’origine gasconne elles
aussi ;
au propre vécu de l’auteur qui a toujours habité
la Gironde et qui y réside encore ;
aux éléments d’information qu’il a pu recueillir
dans son entourage familial et son milieu de vie,
ainsi qu’aux enquêtes orales spécifiques qu’il
a pu mener, au cours de ces trente dernières
années.
L’ensemble des éléments retenus qui en résulte ne
constitue, en somme, rien de plus, que ce qu’une
oreille avertie, attentive et intéressée, a pu ou peut
encore entendre, en partie dans le parler d’ici, de
tous les jours
Notre corpus du français d’ici établi, il nous restait
à le mettre en regard avec, à la fois ;
7•


le français tel qu’il apparaît dans les
dictionnaires ;
les français

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