Apprendre en ligne
134 pages
Français

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Apprendre en ligne , livre ebook

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Description

Après avoir recadré les MOOC dans une approche historique du e-learning, l'auteur présente dans un langage accessible ce nouvel outil de la transmission des savoirs à distance, en tentant de déconstruire certains mythes techniciens et d'insister sur l'indispensable présence humaine nécessaire à l'efficacité pédagogique. Une série d'entretiens menés auprès de spécialistes du sujet vient clore cet ouvrage, à la fois critique et source de réflexions lucides sur l'enseignement de demain.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2016
Nombre de lectures 115
EAN13 9782140003042
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Communication et Civilisation Collection dirigée par Nicolas Pélissier

La collection Communication et Civilisation , créée en septembre 1996, s’est donné un double objectif. D’une part, promouvoir des recherches originales menées sur l’information et la communication en France, en publiant notamment les travaux de jeunes chercheurs dont les découvertes gagnent à connaître une diffusion plus large. D’autre part, valoriser les études portant sur l’internationalisation de la communication et ses interactions avec les cultures locales.
Information et communication sont ici envisagées dans leur acception la plus large, celle qui motive le statut d’interdiscipline des sciences qui les étudient. Que l’on se réfère à l’anthropologie, aux technosciences, à la philosophie ou à l’histoire, il s’agit de révéler la très grande diversité de l’approche communicationnelle des phénomènes humains.
Cependant, ni l’information, ni la communication ne doivent être envisagées comme des objets autonomes et autosuffisants.

Dernières parutions

Daniela ROVENTA-FRUMUSANI, Nicolas PELISSIER et Ioan DRAGAN (dir.), Journalisme et transformations sociales : des anciens aux nouveaux médias, 2015
Philippe J. MAAREK (dir ) , La communication politique des Européennes de 2014 : pour ou contre l’Europe ? 2015
Cristina BOGDAN, Béatrice FLEURY, Jacques WALTER (dir.), Patrimoine, création, culture. A l’intersection des dispositifs et des publics, 2015.
Catherine GHOSN, Médiation télévisuelle et représentation de la diversité, 2015.
Tourya GUAAYBESS (dir.), Cadrages journalistiques des « révolutions arabes » dans le monde , 2015.
Fathallah DAGHMI, Farid TOUMI, Abderrahmane AMSIDDER (dir.), Médias et changements. Formes et modalités de l’agir citoyen , 2015.
Hadj BANGALI CISSE, André-A LAFRANCE, Linda SAADAOUI (dir.), Communication et sociétés en crise, Savoir y entrer ; pouvoir en sortir, 2015 .
Titre
Nicolas OLIVERI






Apprendre en ligne


Quel avenir pour le phénomène MOOC ?




Préface de Paul Rasse
© L’H ARMATTAN , 2016
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-75540-3
Citation


Y’a pas de pédagogie, y’a que des pédagogues.

Daniel Pennac, La Petite Marchande de prose , 1990.
Préface
Paul Rasse Professeur en Sciences de l’information et de la communication Université de Nice Sophia-Antipolis
Les acteurs de l’enseignement supérieur s’interrogent depuis des décennies sur l’efficacité des apprentissages, sur les modalités des transmissions du savoir, sur la définition même du métier de pédagogue. Les nouvelles technologies, quant à elles, n’ont cessé d’accompagner cette volonté d’affiner les méthodes de formation des étudiants, afin d’en renforcer la pertinence. Par le passé, une multitude d’initiatives alliant pédagogie novatrice et technologies informatiques ont donc successivement ouvert la voie vers un système éducatif qui reposerait sur un principe d’innovations techniques, alors perçues comme sources de progrès et de modernisation de l’école au sens large. Pourtant, nombreuses sont les expériences qui ont échoué, n’ont pas su s’imposer, quant elles ne sont pas directement tombées dans l’oubli des sciences de l’éducation et du grand public.
L’ouvrage de Nicolas Oliveri propose de revenir sur ce terreau historique de l’intronisation tantôt manquée, tantôt réussie de l’informatique en milieu scolaire, ou du moins de l’enseignement dit ‘à distance’. Pour cela, l’auteur s’attache à montrer comment l’idée même de communiquer, entendons par là ‘se comprendre’, s’avère une opération toujours délicate, pour ne pas dire conflictuelle. Ce constat est fécond, tant il rappelle que l’art de communiquer, avant même d’évoquer la question éducative, constitue la première des difficultés. L’ouvrage explique par la suite, que l’arrivée de l’informatique dans les écoles françaises au milieu des années 80, n’a pu tenir toutes les promesses souhaitées et annoncées par leurs promoteurs enthousiastes et mobilisés. Le manque de vision politique et d’ambition technique pouvait être alors désigné comme responsable. La déception, à la hauteur des attentes parfois démesurées, s’est exprimée dans une première vague de critiques à l’encontre de l’informatique importée au cœur de l’environnement scolaire, trouvant un écho particulièrement puissant et durable chez de nombreux observateurs ou chercheurs universitaires. Les questionnements autour des MOOC 1 se pose avec la même acuité, tant les attentes actuelles sont, là encore, élevées. Cela donne également à l’auteur l’occasion de rappeler que l’histoire de la pédagogie numérique semble se répéter sans cesse, pour le meilleur et pour le pire.
Nicolas Oliveri présente également plus prosaïquement les MOOC, leur avènement, leurs modalités d’usages et les différentes architectures informatiques sur lesquelles ils s’appuient pour fonctionner. L’analyse de la situation française permettra au lecteur de s’attarder sur la plateforme France Université Numérique, outil d’accès aux MOOC hexagonaux. Par ailleurs, la dimension économique est longuement abordée dans cet ouvrage, car la survie des MOOC dépendra dans les années à venir de la stabilisation d’un modèle économique viable, mais surtout durable. Ainsi, les différents business model des MOOC, montrent aussi combien il est pertinent d’avoir une vision culturelle de ce phénomène. Mais ce n’est pas tout. Les MOOC soulèvent une foule de questions, souvent évacuées et restées à ce jour sans réponses. L’auteur a donc le mérite de les poser, en pointant du doigt un ensemble de limites, de faiblesses, voire de controverses et dont il faudra que les instances de l’éducation se saisissent afin d’harmoniser des pratiques encore aujourd’hui hétéroclites, notamment autour de la reconnaissance des MOOC et de la délivrance de diplômes, venant sanctionner des compétences réellement acquises.
Le potentiel des MOOC est en outre traité, à travers une approche de leur exploitation par le secteur professionnel dans le cadre de la formation continue. Le mérite de l’ouvrage est aussi de montrer comment les enjeux des MOOC ne se situent pas au même niveau, selon que l’on est un acteur privé ou public. Ainsi, derrière la visibilité mondiale induite par les MOOC et les possibilités de recrutement offertes aux écoles et universités qui en proposent, la question centrale à laquelle s’attaque Nicolas Oliveri est celle de la pertinence de l’apprentissage à distance et de son efficacité avérée. Il remet alors en question une approche de l’enseignement qui se ferait seulement à distance, en plaidant pour un indispensable accompagnement ‘en présentiel’.
D’autres interrogations émergent alors, comme par exemple le rapport au temps ; comment gérer la versatilité des nouvelles technologies, très vite anciennes et à oublier, afin d’en assimiler de plus novatrices, devenant à leur tour, elles aussi, rapidement désuètes ? Cet engrenage perpétuel de la course à la technique est paradoxalement un frein à son développement, puisque la vitesse de la technique n’est, et ne sera jamais celle des Hommes.
Aussi, comment parvenir à se saisir de l’objet de recherche MOOC dans toute sa complexité, alors même que son existence est d’ores et déjà remise en cause par une série de déclinaisons à l’œuvre dans les pays précurseurs (SPOC, COOC, MIMO, etc.) 2 . Cette problématique du temps est une des forces de l’ouvrage, car elle permet la mise à distance d’une utopie technicienne plutôt tenace et encore trop largement partagée par les néophytes.
Sans tomber dans la critique technophobe, facile et forcément inutile, il convient de souligner le travail accompli ici. Montrer comment un outil, a priori révolutionnaire, contient en lui-même les limites de sa propre croissance. Encore faut-il se poser des questions essentielles, permettant de comprendre des enjeux, parfois complémentaires, parfois contradictoires, entre les différents acteurs qui souhaitent voir les MOOC devenir l’enseignement généralisé de demain. En l’état, c’est une multitude de facteurs culturels et politiques essentiellement, qui feront que les MOOC s’imposeront, disparaîtront ou se reconfigureront en de nouveaux outils, dont on s’empressera de vanter alors les mérites sans en connaître les véritables potentiels. Un avenir incertain et multiforme, judicieusement analysé par Nicolas Oliveri.
Pour préciser le débat, l’auteur propose en fin d’ouvrage trois longs entretiens, l’occasion de se confronter à l’analyse du phé

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