EDUCATION FORMATION UN PARCOURS
192 pages
Français

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EDUCATION FORMATION UN PARCOURS , livre ebook

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192 pages
Français

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Description

Devant l'afflux de connaissances exigés par la masterisation des élèves professeurs, l'auteur nourrit l'espoir que les enseignants et les futurs professeurs allient le disciplinaire au psychologique en mettant le 'formé' au centre de la relation éducative. Le témoignage qu'elle nous livre se veut, être une fenêtre ouverte pour mieux saisir les enjeux impliqués dans l'enseignement ou la formation, d'autre part, servir de point d'ancrage pour celles et ceux qui œuvrent dans le monde éducatif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 10
EAN13 9782296469594
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ÉDUCATION – FORMATION :

UN PARCOURS
Collection Enfance & Langages
Collection dirigée par Jérémi Sauvage

Dernières parutions

Enjeux et réalités de l’école maternelle. Qui veut la peau du petit chaperon rouge , Claudie Canat, Françoise Demougin, Carole Rousseau-Elbaz, 2010.

L’Enseignement des langues vivantes étrangères à l’école. Impacts sur le développement de la langue maternelle , Colette Corbin, Jérémi Sauvage, 2010.

Modalité et modalisation dans la langue , Claudine Day, 2009.

Sur le langage de l’enfant. Choix de textes de 1876 à 1962 , Oderic J.-M. Delefosse, 2010.
Claudine Day


ÉDUCATION – FORMATION :

UN PARCOURS
Du même auteur

Bernicot, J., Marcos, H., Day, C., Guidetti, M., Laval, V., Rabain-Jamin, J. & Babelot, G. (1998).
De l’usage des gestes et des mots chez l’enfant. Paris : A. Colin.

Day, C. (2001). A Developmental Perspective on Modal Verb Use by French-Speaking Children.
In K.E. Nelson, A. Aksu-Koç & C.J. Johnson (Eds).
Children’s Language. Interactional Contributions to Language Development , Vol 11 (p. 95 – 122).
Mahwah, NJ – London : Lawrence Erlbaum Associates (LEA).

Day, C. (2007). Cheminements de la chaîne et de la trame dans le tissage d’une vie. Se construire au gré des relations humaines .
Edilivre – Éditions APARIS.

Day, C. (2009). Modalité et modalisation dans la langue .
Coll° « Enfance & Langages ». Paris : L’Harmattan.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55509-9
EAN : 9782296555099

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Ce livre est dédié à ma famille
-Philippe,
Karine et Christian,
Claire et Soraya.
Remerciements


Je remercie mes maîtres – de la maternelle à l’université – qui ont enrichi mon esprit de connaissances dans de multiples domaines. Mes remerciements vont également aux collègues avec lesquels les relations furent plus ou moins harmonieuses, ainsi que les élèves, les étudiants, les jeunes adultes et les seniors qui ont soutenu mon enthousiasme dans le partage des savoirs.
J’ai une pensée particulières pour Philippe Day, Jérémi Sauvage et Fawzi Zémirline qui ont eu la gentillesse de me suggérer le contenu de cet ouvrage, m’encourageant sans cesse et ayant lu des extraits voire la totalité du manuscrit.
À toutes et à tous, encore merci.
Avant-propos
Pourquoi et comment devient-on enseignant ? Est-ce un désir de ne pas quitter le monde de l’enfance ? Est-ce un parallèle à la sécurité que l’enfant avait trouvée dans sa famille ? Est-ce une volonté de partager avec autrui des connaissances, de lui donner le goût de l’étude, de la réflexion et du travail ?… Toutes ces questions se mêlent vraisemblablement les unes aux autres quand on s’engage dans une profession d’enseignant, d’éducateur, de formateur.
Cet ouvrage relate un ensemble d’expériences vécues, tant en ce qui concerne mon statut d’apprenante que celui d’enseignante, voire d’enseignant-chercheur. Une double ligne chemine tout au long de cet écrit. D’une part, la scolarité de chacun élabore des strates que déposent les divers événements. En ce sens, nul ne sort indemne des systèmes de formation scolaire et /ou universitaire dans lesquels il a baigné durant de nombreuses années. Chacun en conserve des traces qui ont une incidence sur les activités professionnelles. C’est dans cet esprit qu’il faut prendre le premier chapitre de chacune des deux grandes parties de ce livre.
D’autre part, « éduquer, c’est croire à la perfectibilité de l’homme, à sa capacité innée d’apprentissage et à ce désir de savoir qui le pousse » (Savatier, in Romero, 2001, p. 108). Aussi s’agit-il d’aborder l’enseignement avec une visée d’instruction mais aussi, et peut-être surtout, avec une visée éducative. Pour cela, il est nécessaire de porter son attention non seulement aux savoirs, mais encore à l’élève et tant que personne individuelle. L’apprenant n’est pas un ‘produit’ passif ; il est acteur de l’appropriation des savoirs ; c’est ce qui lui permet de se développer, de grandir, de se réaliser ce qui exige de satisfaire à une double exigence : être semblable et différent.

C’est dans une perspective humaniste que j’apporte au lecteur ce témoignage. En effet, au travers de mes propres expériences, je nourris l’espoir que ma vie d’enseignée et d’enseignante soit, pour tous, une fenêtre ouverte sur l’éducation et qu’elle permette aux jeunes maîtres d’aborder, de plein pied, leurs fonctions sans avoir a remettre ‘l’ouvrage cent fois sur le métier’.
Première partie
Chapitre 1 Mes années de formation, de la maternelle au baccalauréat
De ma naissance à l’âge de trois ans, je vis seule chez, ou avec, mes parents qui m’élèvent comme ils le peuvent : le gîte m’assure les besoins vitaux que sont le coucher, le boire et le manger. Sur le plan affectif, c’est l’indifférence, le néant tant du côté de mon père (que j’agace) que de celui de ma mère pour qui ‘avoir un enfant’ signifie ‘ne pas être stérile’ et, de ce fait, être reconnue socialement comme ‘femme’. Puis le foyer s’enrichit de l’arrivée d’un second enfant, un garçon ce qui réjouit ma mère, vite débordée par la présence de ces deux petites têtes, l’une blonde, l’autre brune. Mes parents emploient une femme de leur âge pour assurer l’entretien de la maison et s’occuper de moi, ma mère pouvant ainsi se consacrer entièrement au dernier-né.
Grâce à cette personne venue de l’extérieur , à l’âge de 3 ans, je commence à connaître ce qu’est l’affection ; je comprends rapidement la différence entre mes propres parents et cette femme, étrangère au foyer, qui d’emblée, fait preuve d’amour pour moi. Je l’appelle Mimi ; je suis sans cesse auprès d’elle, l’observant dans ses multiples tâches et, nouveauté pour moi, je lui parle… elle me répond ; elle me raconte des histoires, m’apprend à tricoter (à l’âge de 7 ans, je tricoterai parfaitement, employant différents points). Je connais alors des échanges qui ne faisaient pas partie de mon environnement. Durant plus d’une année, je savoure ces longs moments privilégiés avec Mimi.

Des instituteurs, des professeurs, des chefs d’établissements ont joué un rôle non négligeable tout au long de ma scolarité. Le hasard de naissance fait que je suis une enfant du ‘baby-boom’ qui a succédé à la seconde guerre mondiale. Lorsque j’atteins l’âge de 4½ ans, mes parents m’inscrivent à l’école maternelle , ce qui était peu fréquent à l’époque. De confession catholique, c’est l’unique lieu de ma ville natale à accueillir des enfants de moins de six ans. Le jour de la rentrée scolaire, mon père m’accompagne jusqu’au portail de l’école que je franchis seule : je ne sais où je dois me rendre ; la cour me paraît immense. Au loin, je ne vois que des élèves, grandes : elles sont âgées de 6 à 13-14 ans. Chacune est vêtue de façon identique : jupe plissée de couleur bleu marine, suffisamment longue pour cacher les genoux, chaussures montantes noires ou grises d’octobre à mars ou avril, chaussures basses ordinaires au-delà de cette date, manteau de couleur sombre ainsi que le chapeau-béret et les gants. Sous le manteau, chacune porte un sarrau gris muni d’au moins une poche pour y mettre un mouchoir qui se doit d’être fraîchement lavé et repassé chaque matin. Je n’échappe pas à cet ‘uniforme’ qui ne laisse voir du corps guère plus que le visage. Une religieuse s’approche de moi, doucement, gentiment ; elle m’emmène je ne sais où, vraisemblablement dans une classe, puis me guide au moment où tinte une cloche signalant le moment de ‘récréation’. Étant quasiment la seule jeune enfant, je suis considérée comme une ‘poupée’ par les autres élèves qui jouent avec moi. Qui plus est, je prends mes repas du midi à la cantine scolaire. ‘À l’heure

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