En éducation, quand les émotions s’en mêlent! : Enseignement, apprentissage et accompagnement
168 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

En éducation, quand les émotions s’en mêlent! : Enseignement, apprentissage et accompagnement , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
168 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Cet ouvrage interpellera tous ceux qui interviennent auprès des apprenants et qui cherchent à comprendre comment les émotions freinent ou favorisent les relations et les apprentissages. Il apporte des éclaircissements quant au rôle des émotions en contexte éducatif et vise à outiller les intervenants en matière de gestion des émotions et de relations interpersonnelles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 avril 2013
Nombre de lectures 2
EAN13 9782760537316
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,9950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399  Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales
du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Vedette principale au titre :
En éducation, quand les émotions s’en mêlent ! : enseignement,
apprentissage et accompagnement
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-3729-3 ISBN EPUB 978-2-7605-3731-6
1. Psychologie de l’apprentissage. 2. Enseignement – Aspect psychologique.
3. Émotions et cognition. 4. Accompagnement (Psychologie)
5. Psychopédagogie. 6. Éducation affective. I. Pharand, Joanne.
II. Doucet, Manon, 1958- .
LB1073. E6 2013 370.15’34 C2013-940 379-5







Les Presses de l’Université du Québec
reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada
par l’entremise du Fonds du livre du Canada
et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.
Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.

Conception graphique
Vincent Hanrion
Image de couverture
Le tropique des p’tites fées , Âme Sauvage,
acrylique sur toile au pinceau et au couteau, 40 cm x40 cm,
www.amesauvage.com
Mise en pages
Info 1000 mots

Dépôt légal : 2 e trimestre 2013
› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
› Bibliothèque et Archives Canada
© 2013 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
Préface

La place de l’intelligence émotionnelle en éducation
Moncef Guitouni 1
Psychosociologue
Président-directeur général,
Centre de psychologie préventive
et de développement humain


Parler des émotions, de leur rôle sur la modification des comportements et de leurs manifestations physiologiques n’est pas nouveau. Dès 1927, Adler écrivait :
Vu l’intime union qui règne entre l’âme et le corps, ce qui s’enracine dans la vie psychique aussi profondément qu’un état affectif ne peut qu’extérioriser ses effets également dans le domaine corporel. Les états affectifs s’accompagnent donc de répercussions sur la circulation sanguine et ses vaisseaux, ainsi que sur les voies respiratoires (élévation du pouls, rougeur et pâleur, modification du rythme de la respiration) (p. 186).
Depuis ce temps, nous sommes-nous réellement arrêtés à réfléchir sur cette question, à comprendre l’influence des émotions et leur importance dans le domaine de l’éducation de l’enfant ? Est-ce qu’on les a prises en compte dans la vie des personnes ? Est-ce qu’on les a étudiées pour mieux les comprendre ? Est-ce qu’on les a recensées pour bien connaître et décoder ce langage émotionnel ? L’intelligence émotionnelle possède son propre langage qui s’apprend non pas par la théorie, mais par la conscientisation de soi et la conscience de ses relations avec les autres et avec soi-même. Cet apprentissage amène la personne à capter l’information adéquatement et à constater que l’intelligence émotionnelle aide le cognitif à maintenir un certain équilibre, et contribue de façon importante au développement de la logique et de la raison.
L’intelligence émotionnelle facilite la compréhension des limites de notre intelligence cognitive, cette prison dans laquelle s’enferment nos pensées et le sens que nous donnons à notre réflexion, pour ne pas dire à notre vie. Les angoisses existentielles prennent alors une couleur différente, et les identités personnelles et sociales changent de valeur. Lorsqu’une personne est frustrée, qu’elle se sent humiliée ou injustement traitée et que des émotions se bousculent en elle – et malgré elle –, elle devient avide de satisfaction à tout prix. Elle en arrive même à oublier le sens de l’équilibre et le sens de la réflexion. Dès lors s’installe dans sa structure mentale la confusion entre le senti émotionnel et le cognitif parce qu’elle perd la disponibilité pour comprendre et pour apprendre. La confusion s’établit également entre l’identité sociale et l’identité personnelle. Malgré une formation avancée et une expérience professionnelle développée, la non-concordance entre émotion et réflexion crée une forme de brouillage qui nuit à la stabilité fonctionnelle et relationnelle. L’absence de cohérence entre les sphères rationnelles et émotionnelles peut constituer un écheveau de relations difficiles à clarifier.
L’intelligence émotionnelle n’est pas seulement une habileté à nommer les émotions ressenties ou une capacité intuitive à capter les émotions de l’autre. Elle comprend aussi cette perspicacité de saisir les conséquences sur les autres des émotions que la personne ressent. Elle est aussi beaucoup plus complexe. Pour comprendre la réalité de l’intelligence émotionnelle, il faut trouver le stimulus qui provoque la réaction émotionnelle. L’émotion fait partie intégrante de la nature humaine. Mais pour qu’il y ait manifestation émotionnelle, il faut qu’il y ait un stimulus qui déclenche cette réaction. Un être ne peut devenir émotif sans raison. Autrement, il serait la proie de fantasmes incontrôlés l’entraînant à fonctionner en émotions continues. Il subirait ainsi un stress continu provoquant des décharges énergétiques et électriques, sans raison préalable, de joie ou de frustrations réelles. Cet individu s’exposerait à glisser vers un certain déséquilibre psychologique et comportemental.
La logique émotionnelle diffère donc de la logique intellectuelle. Règle générale, la logique intellectuelle est linéaire  : elle cherche le lien direct entre la cause et l’effet. En revanche, nous pourrions dire que la logique émotionnelle est circulaire  : elle recherche le stimulus profond qui est à l’origine des émotions et qui se situe au-delà de l’enchaînement immédiat des faits. Elle devient circulaire au moment où le besoin et le plaisir surgissent dans la séquence des faits. Pagès (1986) a décrit cette logique :
La reconnaissance du système émotionnel conduit à distinguer deux séries d’articulation, celles qui lient le système émotionnel à la pensée discursive et les articulations internes au système émotionnel lui-même. Dans le premier cas, l’émotion prépare, accompagne et accentue le discours, voire à la limite, se substitue à lui sur un mode hystérique. Au niveau des articulations internes, nous avons fait l’hypothèse de liens circulaires entre les processus qui intéressent l’expression émotive, l’affect et les représentations archaïques […] Dans son fonctionnement normal, l’émotion s’organise en séquences au cours desquelles l’expression, l’affect et la représentation se renforcent mutuellement jusqu’à l’achèvement, diraient les Gestaltistes, d’une forme émotionnelle. L’émotion dans sa forme complète suppose cette complicité interne tridimensionnelle et une certaine durée qui lui permet de s’établir (p. 163).
Les relations interpersonnelles peuvent donc se dérouler selon le mode linéaire, de la logique rationnelle ou cognitive, tant que les besoins de l’individu n’entrent pas en jeu. Dès lors, l’émotion les rend circulaires. Prenons le cas d’un élève qui décide d’engager une relation avec un ami de sa classe parce qu’il le trouve intéressant, intelligent et capable de l’aider dans ses études. En fait, cet élève cherche à créer une relation avec son nouvel ami parce qu’il a besoin de lui. Si l’élève convoité refuse cette relation, comment réagira le jeune ? Le rejet, le refus, voire une forme d’humiliation de ne pas avoir été accepté, entrent alors en jeu. Ces variables relevant de l’émotionnel provoquent la réaction. La relation qui se voulait agréable dégénère rapidement malgré le fait qu’elle ait d&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents