L école des bébés
598 pages
Français

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L'école des bébés , livre ebook

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Description

Suzy Cohen montre que le petit qui entre à la maternelle en venant de la crèche, est mieux préparé à son autonomie, à sa socialisation et à son adaptation scolaire. Aujourd'hui centenaire, la crèche a évolué, s'est ouverte à la vie, rapprochant des parents mieux informés et des personnels plus qualifiés. Elle fournit aux bébés l'environnement stable, humain et matériel qui favorise leur développement psychomoteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2008
Nombre de lectures 282
EAN13 9782336283456
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Page de Copyright Page de titre Du même auteur Dedicace Introduction à la 2 ème édition LA PAROLE AUX TÉMOINS Un débat récurrent : la maternelle des moins de trois ans Chapitre premier - DES NOURRICES DU MOYEN ÂGE AUX CRÈCHES MODERNES Chapitre deux - MOI, TOI NOUS TOUS, AUTONOMIE ET BESOIN DE COMMUNICATION ET D’ÉCHANGE Chapitre trois - LA CRÈCHE, LIEU D’ENRICHISSEMENT MUTUEL Chapitre quatre - LE TANDEM ÉDUCATIF CRÈCHE PLUS ÉCOLE PATERNELLE: UN AVANTAGE REMARQUABLE Chapitre cinq - FABLES ET AMBIVALENCES EN GUISE DE CONCLUSION Postface - PLAIDOYER POUR LA CRÈCHE Annexes Les milieux d’accueil habituels subventionnés Index des auteurs cités Index thématique
© 1 ère édition, Nathan, Paris, 1995
© L’HARMATTAN, 2008 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296054837
EAN: 9782296054837
L'école des bébés

Suzy Cohen
Du même auteur
L’école des bébés , Paris, éditions Sociales, 1979.
De la crèche à l’école, Paris, 1 ère édition Nathan, coll. « Pédagogie », 1995.
Handicapés : l’accueil depuis l’enfance , 1 ère édition PUF, 1999, 2 ème édition L’Harmattan, 2007.
Sa vie c’est le jeu , PUF, 2003.
L’enfance au cœur, Marie et Pauline : deux pionnières de l’école maternelle , L’Harmattan, 2006.
À julien et Juliette
Introduction à la 2 ème édition

Un milieu d’éveil pour les tout petits
En 1979, dans « L’école des bébés », puis, en 1995 dans notre livre « De la crèche à l’école, la continuité éducatives » nous avions montré que la crèche n’est pas seulement un mode de garde, mais aussi et surtout un lieu d’éveil pour le tout-petit. Aussi est-il nécessaire que des parents bien informés disposent d’une liberté de choix pour l’accueil de leur petit pendant leur temps de travail. Et nous avions insisté sur le rôle positif du milieu de vie de la crèche collective pour le développement psychomoteur du tout-petit et sa socialisation.

Lorsque l’enfant entre à l’école maternelle il a déjà vécu près de trois années. Ses parents, les éducateurs et l’entourage de l’enfant doivent en tenir compte au mieux de ses intérêt . En l’absence des parents au travail, son milieu de vie doit être adapté à son âge. La crèche collective offre cette possibilité.

la crèche collective, structure d’espaces agréables en sécurité, l’enfant rencontre des petits compagnons. Il se développe très vite, sous la conduite d’un personnel professionnel dirigé par une puéricultrice, équipe pluridisciplinaire comprenant des auxiliaires de puériculture, des éducateurs pour jeunes enfants, des psychologues et pédiatres et un personnel de service. A la crèche, le personnel respecte le rythme du tout petit et ses jeux dont le rôle est vital pour son développement. L’enfant y éprouve des sentiments de joie, de plaisir, d’amitié, de solidarité. Ses facultés d’observation sont stimulées.

Dans un environnement adapté à son âge l’enfant fait l’apprentissage de son autonomie. La crèche, que nous avons appelée poétiquement « l’école des bébés », ne constitue pas, évidemment, une école destinée à apprendre la lecture, l’écriture et le calcul. Il s’agit tout simplement d’une école de la vie, d’un lieu unique de rencontre et de découvertes, mieux connu aujourd’hui, que déjà, au 19 ème siècle, Marie Pape-Carpantier et Pauline Kergomard considéraient comme des lieux d‘éducation 1 .

Nous décrivons page 83 l’apport bénéfique du personnel de la crèche. Mais force est de constater que nous manquons de plus en plus de puéricultrices et d’auxiliaires de puériculture. Il en est ainsi, par exemple, en Seine Saint-Denis, un département qui compte 251 structures d’accueil de la petite enfance. En raison de cette pénurie, le Conseil général envisage, en 2008, de créer, avec d’autres collectivités territoriales, un centre de formation académique d’apprentissage pour la formation initiale d’auxiliaires de puériculture. La Région d’Ile-de-France, qui subventionne depuis 2004 la formation des puéricultrices, a décidé de doubler les subventions en cinq ans.

Quoi qu’il en soit, malgré le manque fréquent de personnel, en particulier d’éducateurs pour jeunes enfants et de psychologues, et malgré l’insuffisance des crédits pour y pallier, la crèche reste pour l’enfant un lieu privilégié d’épanouissement et de préparation à l’école maternelle.

L’importance des trois premières années
La communauté scientifique et éducative considère que les premières années de l’enfant sont capitales pour son développement physique et intellectuel. Le développement de l’enfant, son évolution physique et psychologique, son éveil éducatif et ses apprentissages se construisent à travers le temps et l’espace, dans la famille, dans tous ses milieux de vie et toujours en fonction de son environnement social et culturel. Son histoire ne commence pas à la naissance. Elle résulte d’un processus millénaire qui, depuis l’âge de pierre, a imprégné nos gestes, nos pensées, nos traditions. L’enfant reflète cet héritage humain, avec la parole, les attitudes et les transformations spécifiques qui marquent les différences fondamentales entre le petit d’homme et l’animal.

Ainsi, doté d’une histoire, le petit enfant est projeté vers son devenir d’adulte. Chaque enfant évolue néanmoins d’une manière personnelle, l’enfant étant un être singulier, original, qu’il convient de connaître, d’encourager et de respecter. Etre génétiquement social, le jeune enfant est naturellement influencé par ses milieux de vie, par les adultes et les enfants qui l’entourent. Il agit en retour sur eux.

Les premières années, notamment celles de l’admission en crèche, jouent donc un rôle considérable dans le développement du futur adulte. Le professeur Henri Wallon a admirablement décrit l’évolution du tout petit. ( voir pages 65 à 75).

Les expériences vécues dans la famille et dans les divers milieux de vie du tout-petit, notamment à la crèche et à l’école maternelle, se complètent. Riches et variées, elles sont éminemment formatrices pour sa personnalité en développement. La continuité éducative crèche/maternelle et la stabilité de l’accueil ont une influence heureuse sur le parcours scolaire de l’enfant. Elles permettent d’atténuer les effets des inégalités sociales, notamment les retards scolaires, constatés lors d’études diverses sur la préscolarisation en maternelle. C’est ce que confirme l’enquête franco-belge que nous avons effectuée en 1988 2 .

Des avancées mises en cause
Les possibilités considérables du système éducatif se trouvent de plus en plus contrariées par les conditions de vie et de culture des familles. La crèche et l’école maternelle y apportent des corrections heureuses, mais évidemment celles-ci ne peuvent masquer les difficultés scolaires qui touchent essentiellement les enfants issus de parents de condition modeste. Le bon départ, amorcé grâce aux effets de la continuité éducative, risque d’être mis en cause à la longue en cas d’incidents familiaux affectant les parents (séparation, perte de l’emploi en raison de la fermeture de l’entreprise ou d’une délocalisation, périodes de chômage, diminution du pouvoir d’achat, etc.).

La crèche et l’école maternelle ne peuvent effacer les difficultés sociales et économiques, les inégalités sociales et culturelles. Dans un grand pays industrialisé comme la France, il y a deux millions d’enfants pauvres. Au point que, dans la région Rhône-Alpes par exemple, des bénévoles dévoués mettent en place des « restos du cœur pour bébés » et des « relais bébés pour l’aide aux familles de chômeurs. Il ne suffit donc pas de ratifier la Convention internationale des droits de l’enfant pour que les droits de l’enfant soient respectés !

L’école elle-même subit d’ailleurs des dommage

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