Les étudiants en quête d université
192 pages
Français

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Les étudiants en quête d'université , livre ebook

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Français

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Description

Issu d'une enquête de terrain menée auprès d'étudiants, cet ouvrage contribue à la compréhension de l'expérience scolaire à l'université et des tensions qui la jalonnent. Le rapport aux études s'organise à partir de trois dimensions : la socialisation universitaire, les manières d'apprendre en tant que "bricolage" le plus souvent individuel et les projets d'avenir plus ou moins construits. Ni alarmiste ni enchanté, l'expérience étudiante est interrogée au plus près, constituant un analyseur d'une université faiblement intégrée et intégrante.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2011
Nombre de lectures 86
EAN13 9782296467521
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les étudiants en quête
d’université

Une expérience scolaire sous tensions
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot

En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.


Dernières parutions

Odile MERCKLING, Femmes de l’immigration dans le travail précaire , 2011.
Vanessa BOLEGUIN, La Réunion : une jeunesse tiraillée entre tradition et modernité. Les 16-30 ans au chômage , 2011.
Maurice MAUVIEL, L’histoire du concept de culture, 2011.
Emmanuel AMOUGOU, Sciences sociales et patrimoines , 2011.
Gérard REGNAULT, Les mondes sociaux des petites et très petites entreprises , 2011.
Brigitte LESTRADE, Travail et précarité. Les « Working poor » en Europe , 2011.
Christos CLAIRIS, Denis COSTAOUEC, Jean-Baptiste COYOS, Béatrice JEANNOT-FOURCAUD (Éditeurs), Langues et cultures régionales de France. Dix ans après. Cadre légal, politiques, médias , 2011.
Mathieu MARQUET, Trajectoires sociales ascendantes de deux jeunes issus de milieu populaire. Récits de vie , 2011.


© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www. librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56059-8
EAN : 9782296560598

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Aziz Jellab


Les étudiants en quête
d’université

Une expérience scolaire sous tension s
Du même auteur

Le travail d’insertion en mission locale , Paris, L’Harmattan, 1997.

Scolarité et rapport aux savoirs en lycée professionnel , Paris, Presses universitaires de France, 2001.

L’école en France. La sociologie de l’éducation entre hier et aujourd’hui , Paris, L’Harmattan, 2004.

Débuter dans l’enseignement secondaire. Quel rapport aux savoirs chez les professeurs stagiaires ? Paris, L’Harmattan, 2006.

Initiation à la sociologie , Paris, L’Harmattan, 2008.

Sociologie du lycée professionnel. L’expérience des élèves et des enseignants dans une institution en mutation , Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2009.
Introduction
Depuis quelques années, on observe une prolifération des recherches sociologiques traitant des étudiants et de leur socialisation universitaire. Certes, les travaux classiques que l’on doit à Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron (1964) avaient été pionniers pour penser les rapports entre l’héritage culturel et la capacité à décoder les normes et les non-dits institutionnels pour s’approprier la culture universitaire. Mais là où les questionnements de P. Bourdieu et J-C. Passeron se focalisaient sur la reproduction sociale assurée par un système d’enseignement élitiste, les interrogations actuelles se centrent sur les transformations de l’expérience étudiante dans l’université de masse. Ainsi, et pour ne prendre qu’un exemple, l’accroissement de la scolarisation des filles conduit à considérer que « le système éducatif participe également au changement social » (Frickey, Primon, 2002, p. 68), ce qui suppose que l’école ou l’université modélise et pèse différemment sur les devenirs sociaux et professionnels, selon les époques et les enjeux. L’université fait l’objet d’affrontements et de débats qui mêlent une pluralité de considérations telles que la lutte contre l’échec scolaire, l’accès à la culture, la promotion de l’excellence scientifique, la définition de nouveaux modes de régulation entre l’offre de formation et les demandes sociales… Elle apparaît dès lors comme une institution devant répondre à des injonctions contradictoires, engageant des acteurs divers et portés par des intérêts divergents. La massification affectant l’université avec l’arrivée de « nouveaux étudiants » interroge les missions de cette institution, mais aussi les manières dont s’opère la rencontre entre le public scolaire et les pratiques pédagogiques dans l’enseignement supérieur. L’émergence de la problématique de l’échec scolaire à l’université et des questionnements relatifs à sa genèse, à ses formes et aux réponses possibles en vue de le juguler, a conduit à la profusion de nombreuses recherches et de nombreux débats (comme en témoigne la multiplication des journées d’études et des colloques) qui ne peuvent faire l’économie d’une analyse de l’institution universitaire et de l’évolution de son fonctionnement et de ses missions. C’est aussi une manière de se « représenter » les enjeux sociaux de l’université française qui transparaît dans ces débats, notamment pour ce qui est des conditions de vie étudiantes, de la place d’une « gouvernance autonome » quant aux politiques de formation, des modes de production des savoirs et d’organisation des échanges avec l’environnement socio-économique, de la manière dont on peut assurer le suivi des étudiants afin de lutter contre l’échec et les désaffections, du mode de recrutement et de formation des enseignants-chercheurs, ou encore des ressources à mobiliser pour promouvoir des « pôles » ou « instituts d’excellence ».
A un moment où l’identité et les missions de l’université font l’objet de nombreux débats sur fond d’évolutions institutionnelles sensibles (Felouzis, 2001 ; Musselin, 2009), la question de l’affiliation des étudiants, de leur réussite et de leur insertion professionnelle à l’issue de la formation s’impose avec force. Pourtant, la diversité des publics en formation, les différences entre les filières (entendues en termes de savoirs enseignés et de ce qu’ils induisent comme effets selon le degré de proximité ou de distance avec les savoirs plus ou moins maîtrisés, plus ou moins inédits, eu égard aux disciplines enseignées au lycée) et l’hétérogénéité des pratiques pédagogiques laissent augurer des différences dans le rapport aux études et aux savoirs chez les étudiants. Notre enquête traitant du rapport aux études, des modalités dont s’effectue l’apprentissage scolaire, et des projets chez les étudiants, révèle l’existence d’une pluralité de postures et de stratégies, dont l’analyse sociologique permet de repérer les effets potentiels sur la réussite ou sur ce que l’on entend par l’échec à l’université. Les enseignements issus de notre recherche nous amènent à considérer que c’est surtout dans le lien entre la socialisation à la vie universitaire, le projet d’étudier et d’apprendre et le projet professionnel que prend forme la diversité des manières de s’affilier à l’université. Qu’est-ce qu’être étudiant à l’université aujourd’hui ? Comment s’opère la transition lycée/université chez des étudiants n’ayant le plus souvent qu’une vague idée des contenus de formation et des exigences scolaires qu’ils requièrent ? Quelle place accorder au projet professionnel par rapport au projet d’apprendre ? Existe-t-il des facteurs spécifiques contribuant à renforcer soit une affiliation intellectuelle aux savoirs, soit une focalisation sur la sociabilité au détriment des apprentissages ? Depuis trois décennies, la population étudiante a connu de profondes transformations et l’intérêt dont elle fait l’objet de la part des sociologues mais aussi des « politiques », témoigne moins d’une prise de conscience de ces changements que de ce qu’ils ont généré comme conséquences, telles que l’échec en première année et les difficultés d’insertion des sortants devenues plus visibles. Longtemps, la méconnaissance des étudiants par les universitaires et les acteurs administratifs exerçant à l’

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