Les étudiants étrangers à Paris
284 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Les étudiants étrangers à Paris , livre ebook

-

284 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

A partir d'une enquête qualitative menée auprès d'une centaine de jeunes de différentes contrées venus étudier en France, les auteurs ont tenté de comprendre comment ces jeunes vivent cette expérience. S'agit-il de sélectionner des élites internationales ou d'une fuite des cerveaux ? Et au profit de qui ? Bien des facteurs construits là-bas et ici différencient des trajectoires, en fonction desquelles certains se paupérisent et se précarisent quand d'autres, privilégiés, réussissent des parcours sans faute et se projettent dans une élite internationale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2009
Nombre de lectures 132
EAN13 9782296242845
Langue Français
Poids de l'ouvrage 18 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS À PARIS
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot

En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions

Alexandre DUCLOS, Des formes modernes de cosmopolitisme , 2009.
Eric FORGUES, L’activité symbolique. La formation de soi et de la société , 2009.
Atmane AGGOUN (dir.), Enquêter auprès des migrants , 2009.
Jacques CHAVANES, La cité au travail L’insertion des jeunes de « banlieue » d’origine maghrébine , 2009.
Anna AURKEN REGLIN, Danseuses de cabaret. De la lumière à l’ombre , 2009.
Pierre A. VIDAL-NAQUET, Faire avec le cancer dans le monde du travail , 2009.
Jean-Charles BERARDI, Prolégomènes à une sociologie de l’art. Les formes élémentaires de l’échange artistique et son procès. Tome 2 : analyse et modèle , 2009.
Jean-Charles BERARDI, Prolégomènes à une sociologie de l’art. Les formes élémentaires de l’échange artistique et son procès. Tome 1 : problématique et méthodologie , 2009.
Marianne DEBOUZY, Le monde du travail aux Etats-Unis : les temps difficiles (1980-2005 ), 2009.
Roland GUILLON, Sociologie de la division du travail , 2009.
Damien LAGAUZERE, Le masochisme social , 2009.
Francis COURTOT, Brian Ferneyhough, figures et dialogues , 2009.
Jean FOUCART, Fluidité sociale et souffrance , 2009.
Olivier MŒSCHLER et Olivier THÉVENIN (dir.), Les Territoires de la démocratisation culturelle , 2009.
Lionel ARNAUD, Sylvie OLLITRAULT, Sophie RÉTIF et Valérie SALA PALA (dir.), Mobilisations, dominations, identités , 2009.
Alain BERGER, Pascal CHEVALIER, Geneviève CORTES, Marc DEDEIRE, Héritages et trajectoires rurales en Europe , 2009.
Adeline CHERQUI et Philippe HAMMAN (dir.), Production et revendications d’identités. Eléments d’analyse sociologique , 2009.
LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS À PARIS

Entre affiliation et repli


Textes réunis et présentés par
Catherine Agulhon
Angela Xavier de Brito


Préface de Éric Plaisance


L’Harmattan
Catherine Agulhon est maître de conférences à Paris-Descartes Cerlis, enseignante en sciences de l’éducation ; elle est spécialiste des politiques et pratiques de formation professionnelle du lycée à l’université.
Angela Xavier de Brito est chargée de recherche à Paris-Descartes Cerlis ; elle-même brésilienne , elle travaille depuis de nombreuses années sur les migrations étudiantes.
Les étudiantes Caroline Agenet et Jimena Pereyra ont fait un master recherche sous la direction de Catherine Agulhon à Paris-Descartes Cerlis sur les mobilités étudiantes.
Virginie Duclos poursuit une recherche comparative sur les trajectoires des étudiants étrangers à Paris et Montréal pour une thèse en cotutelle à l’UQAM et à Paris-Descartes.
An Yan effectue une recherche sur les migrations des étudiants chinois en vue d’un doctorat en cotutelle entre l’université de Pékin et Paris-Descartes Cerlis.


© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10542-3
EAN : 9782296105423

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Préface Éric Plaisance
Professeur émérite
CERLIS Université Paris-Descartes


Commence-t-on à s’intéresser aux étudiants étrangers en France à partir du moment où le pays perd sa position hégémonique en la matière ? C’est la question un peu provocatrice que l’on peut se poser en confrontant deux types d’informations. La première donnée est que la France occupait la première place mondiale dans l’accueil des étudiants étrangers jusqu’au début des années 90 mais qu’elle se situe désormais à la quatrième place, derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Cette place n’est pourtant pas négligeable en termes de pourcentages, et non plus d’effectifs bruts, puisque les étudiants étrangers forment encore 11% de l’ensemble des étudiants, soit bien plus que les États-Unis, qui n’en ont que 3 %, et au même niveau que l’Allemagne. Il n’est toutefois pas sûr que la France exerce aujourd’hui la même attraction culturelle que précédemment pour les étrangers, si ce n’est pour le nouveau public des étudiants chinois, en très forte augmentation. La grande faiblesse de la politique française d’accueil des étudiants étrangers, les obstacles administratifs, voire les réticences plus ou moins voilées à toute ouverture internationale, contribuent sans doute à ce recul de l’attractivité. La deuxième donnée concerne les travaux portant précisément sur les étudiants étrangers. Mis à part certains travaux pionniers, comme ceux de Camilleri, qui datent du milieu des années 1980, ou encore ceux de Xavier de Brito sur les étudiants brésiliens au début des années 1990, on doit bien constater que les étudiants étrangers en France n’ont suscité l’attention des chercheurs qu’à une période très récente, à partir des années 2000, et ceci malgré le développement des échanges Erasmus en Europe. On peut ainsi repérer les bilans, de nature statistique, de l’observatoire de la vie étudiante (OVE) sous la responsabilité de Coulon et de ses collaborateurs.
C’est donc dire l’intérêt de la contribution de ce livre collectif à la connaissance du public étudiant étranger, dans toute sa diversité. Mais on doit surtout souligner l’originalité de l’ouvrage et, en premier lieu, le fait que des orientations théoriques indispensables à toute recherche sociologique sont bel et bien affirmées. On ne se contente pas de fournir des données descriptives ; on situe la question de la mobilité étudiante dans le cadre général des politiques portant sur la circulation internationale des savoirs et des individus, visant ici à former des élites. Un ensemble d’interrogations spécifiques peut alors être engendré, que les coordonnateurs de l’ouvrage rappellent au début de leur présentation, parmi lesquelles : les relations entre offre et demande de formation, les mobilités entre pays de départ et pays d’accueil, les types de trajectoires étudiantes, avec projet de retour ou non, etc. La conséquence de ce type d’approche est de ne pas considérer les migrations étudiantes isolément, comme une sorte de secteur à part, mais au contraire de les situer au sein du problème global des migrations, d’où, au début de l’ouvrage, ces présentations détaillées de données sur l’immigration (tendances mondiales, taux d’emploi en France selon la nationalité) mais aussi de notions qui accompagnent le phénomène. Peut-on parler et, si oui, à quelles conditions, d’intégration conçue comme assimilation, comme processus de métissage, ou encore comme transformation identitaire ? Les travaux sociologiques sur l’immigration sont certes nombreux, depuis ceux de l’école de Chicago jusqu’à ceux des auteurs français, souvent centrés sur l’immigration en provenance d’Afrique du Nord. Mais il reste évidemment à savoir si ces pistes déjà bien explorées s’appliquent aux étudiants migrants : sont-ils des migrants comme les autres ?
De ce point découle la deuxième originalité de l’ouvrage, cette fois-ci en termes méthodologiques. Les auteurs n’ont pas mené une enquête statistique sur les étudiants étrangers. Ils ont pris le parti d’une approche résolument qualitative, qui découle logiquement de leurs choix conceptuels. S’il s’agit de mettre en évidence les processus d’intégration des étudiants ou, plus précisément, leurs constructions identitaires, leurs trajectoires, ou encore, pour reprendre une expression chère à Robert Castel, leurs types d’affiliation, alors

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents