Hors-norme
51 pages
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Hors-norme , livre ebook

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Description

Sara est une jeune adolescente, courageuse mais complexée par son surpoids. Elle se lie d'amitié avec la jolie Julia, très mince.


Sa rencontre avec le mystérieux Raphaël Bellange va bouleverser sa vie et changer sa conception des choses.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 septembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414583058
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-58305-8

© Edilivre, 2022
Dédicace

À mes bien-aimés, J., Y. et E.,
À tous ceux que la société considère comme « hors-norme », mais qui s’avèrent être exceptionnels,
À mes futurs lecteurs.
Chapitre 1 L’origine de mes ennuis
Laide. Grosse. Bouffie. Depuis mon adolescence, tels sont les termes dont on m’étiquette constamment. Oh, j’ai eu droit à d’autres sobriquets tels que « baleine », « pachyderme », « hippopotame » et j’en oublie tant d’autres ! La raison de toutes ces appellations ? Un surpoids de quelques dizaines de kilos qui me différencie de mes autres jeunes camarades, en général assez filiformes. Au fil des années, ce surpoids s’est aggravé au point que le corps médical me considère maintenant comme « obèse morbide ».
Dans ma classe de cinquième, mon problème de surpoids a débuté et m’a causé l’exclusion progressive de mes camarades. À la période de l’adolescence, les jeunes ne sont pas très tendres entre eux, d’autant plus s’ils sont différents. Oh, je n’ai jamais été très mince avant cette prise de poids ! Je présentais déjà un léger embonpoint. Une légère bouée se profilait au niveau de mon ventre et un double menton commençait à faire son apparition. Pourtant, je n’étais pas encore considérée comme un laideron. Châtain aux yeux bleus, des yeux pétillants, des joues en permanence rosées traduisant une bonne mine, un petit nez retroussé et les cheveux ondulant légèrement lorsqu’ils sont mouillés, j’étais qualifiée par ma famille de « petit ange bien portant ».
Mais une succession d’évènements difficiles m’a fait peu à peu basculer dans cette différence. Quand je suis rentrée en sixième, mes parents, mon petit frère Tom, qui venait de souffler sa deuxième bougie et moi, habitions dans un petit appartement T3 assez exigu, situé dans les quartiers Nord de la Seyne-sur-Mer. Financièrement, ma famille ne roulait pas sur l’or, mais arrivait à joindre les deux bouts grâce aux modestes revenus que procurait le travail à l’usine de mes parents. Mes parents y travaillaient de longues journées et n’avaient pas toujours les mêmes horaires ; lorsque par exemple maman commençait tôt le matin, mon papa était du soir, ou vice-versa. La vie familiale était compliquée car nous ne partagions pas beaucoup de moments tous les quatre, c’était tellement rare ! Bien souvent, lorsque mes parents avaient un peu de temps libre, ils se reposaient car étaient très fatigués.
« Sara ! Tu veux bien donner à manger à Tom ? », « Mon petit ange ! Tu veux bien surveiller ton petit frère et t’occuper de lui pendant que je prépare le dîner ? » Lorsqu’ils étaient présents à la maison, mes parents réclamaient souvent mon aide pour m’occuper de mon petit frère et me confiaient quelques responsabilités pour les décharger un peu.
Peut-être était-ce un peu lourd à porter pour de jeunes épaules ? Bien que rentrant au collège, j’avais le sentiment d’être comme une seconde maman. Pendant que j’assumais certaines responsabilités, les enfants de mon âge passaient leur temps dans des loisirs, en toute insouciance.
Lors de mes vacances scolaires d’été, des licenciements économiques ont eu lieu dans l’usine de mes parents. Mes parents faisaient partie de cette vague de départs. Suite à cet incident, les difficultés financières de notre famille se sont aggravées, mes parents se retrouvant tous les deux au chômage. Et mes parents ont commencé à se disputer. Ressentant l’ambiance électrique à la maison, mon petit frère a commencé à devenir turbulent. Du coup, la maison, censée être un havre de paix, a viré en terrain d’affrontements permanents. Appréciant les vacances en temps normal, j’avais hâte que la rentrée scolaire arrive. Me sentant impuissante face aux conflits de mes parents, j’ai commencé à manger de plus en plus. Bonbons, chocolats, biscuits et toutes friandises étaient bonnes pour adoucir ma vie quotidienne. Étant déjà de nature gourmande, j’ai gagné quelques kilos supplémentaires au cours de cet été. Néanmoins, ces vacances d’été n’auront pas été complètement négatives, puisque j’ai rencontré la personne qui allait devenir ma meilleure amie.
Chapitre 2 Le début d’une belle amitié
Début août, par une matinée particulièrement chaude, nous sommes allés tous les quatre nous rafraîchir à la plage des Sablettes, dans les quartiers Sud de la Seyne-sur-Mer. En nous rendant à la plage en voiture, mes parents ne se sont pas disputés. Un peu de calme, c’est appréciable ! Affichant encore sans complexe mon ventre et mes petits bourrelets, j’en ai profité pour aller piquer une tête dans l’eau. Mes parents sont restés avec le petit Tom, en dessous du parasol ; papa se reposait pendant que maman le bichonnait. Après m’être baignée une dizaine de minutes, je suis allée jouer avec mon petit frère sur le sable. Nous avons essayé de faire des pâtés mais Tom aplatissait tout rapidement, ce qui l’amusait beaucoup d’ailleurs. En ramenant le seau plein d’eau, je n’ai pas fait attention et j’ai bousculé une autre jeune fille, à première vue à peine plus âgée que moi, renversant une bonne partie du contenu sur elle.
— Oups ! Toutes mes excuses, je suis vraiment désolée ! J’étais perdue dans mes pensées.
— Il n’y a pas de souci ! Je suis en maillot de bien et avec cette chaleur, c’est agréable d’être rafraîchie. C’est ton petit frère qui est devant ?
— Oui. Il s’appelle Tom.
— Il est vraiment trop mimi.
— Merci. Tu as aussi des frères et sœurs ?
— Juste une grande sœur. On a dix ans d’écart. J’aurais aimé avoir un petit frère ou une petite sœur avec qui jouer. Tu en as de la chance. Au fait, comment tu t’appelles ? Moi c’est Julia.
— Et moi Sara. Tu es venue toute seule ?
— Non. Ma grande sœur est en train de bronzer et je m’apprêtais à faire pareil.
— Je suis ravie d’avoir fait ta connaissance. J’espère que nous nous reverrons ?
— En attendant, nous pouvons toujours jouer toutes les deux et avec ton petit frère. Nous avons amené un petit ballon gonflable.
— Super, il adore les ballons !
Qui aurait cru que cet échange de banalités pourrait donner naissance à une belle amitié ? Surtout suite à une maladresse de ma part. Elle aurait pu mal réagir… Contrairement à moi, Julia est toute menue. Cheveux longs, blonde aux yeux bleus, avec de jolies fossettes et la peau légèrement hâlée, Julia est une fille d’une grande beauté. Je l’imagine tout à fait faire une future carrière dans le mannequinat. J’avoue qu’au tout début de notre amitié, la beauté de Julia m’impressionnait. À côté d’elle, j’étais imposante.
Malgré nos grandes différences d’aspect physique, nous nous sommes tout de suite entendues. Avec Tom, nous avons joué une dizaine de minutes avec le ballon gonflable. Il avait un grand sourire aux lèvres : je ne l’avais pas vu aussi heureux et détendu depuis longtemps. Nous avons également fait tous les trois des pâtés de sable. Une fois de plus, à peine terminés, Tom les piétinait et il s’esclaffait de rire.
La chaleur commençant à s’appesantir à l’approche de midi, mes parents sont allés se rafraîchir dans l’eau, avec Tom dans les bras. Julia et moi les avons rejoints. Tandis que mes parents et Tom pataugeaient au bord de l’eau, Julia et moi avons nagé, joué dans l’eau et même fait un peu d’apnée. Nous y sommes restées une bonne demi-heure.
En nous redirigeant vers nos serviettes, nous avons croisé la sœur de Julia, Amandine, toujours allongée sur sa serviette, mais sur le dos cette fois-ci. Elle ressemble beaucoup à Julia ; on dirait ma copine adulte. Seules distinctions que j’ai pu trouver : Amandine a les cheveux beaucoup plus courts, ondulés et la peau davantage brunie par le soleil. Julia me présente à sa sœur qui me salue poliment et se retourne pour parfaire son bronzage. Avant de nous séparer, Julia et moi échangeons nos numéros de téléphone. Nous envisageons de nous revoir assez rapidement, à la plage ou, s’il fait très chaud, à l’ombre des pins et eucalyptus de la forêt de Janas.
Heureuse de ma rencontre avec Julia, j’ai complètement oublié les tensions familiales. Sur le chemin du retour, les querelles reprennent lorsque mes parents évoquent leur recherche d’emploi et la baisse des ressources financières.
— René, si tu arrêtais de fumer, on pourrait faire de sacrées économies.
— Mais tais-toi donc ! Qui me parle sans arrêt de boutiques ? Tu crois que c’est le moment de faire des achats compulsifs, en étant dans le rouge financièrement ?
La dure réalité s’impose de nouveau à moi, chassant au loin les heureux souvenirs de la plage. En franchissant la porte de la maison, je me suis sentie seule et déprimée. Ne voulant pas me laisser gagner par le vague à l’âme, je m’occupe de mon petit frère. En retournant à la maison, le visage de Tom s’assombrit. Je joue avec lui dans sa chambre. Face à une ambiance délétère à la maison, j’essaie de me recentrer sur le positif : jouer avec Tom, revoir Julia et très bientôt, la rentrée scolaire.
Mais je ne revois pas ma copine de vacances aussi rapidement que je l’espérais. En effet, durant une semaine, elle est partie rendre visite à ses grands- parents en Corse. Finalement, nous nous sommes revues à la plage des Sablettes, dix jours avant la rentrée scolaire. J’ai pris le bus et nous nous sommes rejointes au lieu convenu. Nous avons bu un verre et nous nous sommes baignées. Les grosses chaleurs d’été sont passées et la plage a commencé à se désengorger des touristes. Avec Julia, nous avons fait plus ample connaissance. Elle a un an de plus que moi et s’apprête à rentrer en quatrième. Nous devrions nous retrouver toutes les deux dans le même collège.
Chapitre 3 Les ennuis s’amplifient
En rentrant à la maison, je vois

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