La Fille de la Lune
514 pages
Français

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La Fille de la Lune , livre ebook

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Description

Delinda Marine Esmée Rekon est une jeune enfant de la Lune qui a passé sa vie à servir les Solarians commandés par le roi Valamen. Le jour de son seizième anniversaire, elle reçoit en cadeau une bague, qui se trouve dans sa famille depuis des générations. En la passant à son doigt, elle réveille alors les pouvoirs de la Lune, détruits des centaines d'années auparavant. Désormais, pourchassée par ceux dont elle a été l'esclave toute sa vie et en quête de vérité, Delinda réussira-t-elle à maîtriser ses pouvoirs ? Mais plus important encore, parviendra-t-elle à libérer les siens du joug des Solarians ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juillet 2014
Nombre de lectures 4
EAN13 9782332736031
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-73601-7

© Edilivre, 2014
Prologue La chute de l’astre de nuit
La princesse Héléna Sélis d’Aïlar scrutait minutieusement son reflet afin de s’assurer qu’elle était parfaite. Là, elle ajustait une mèche de cheveux qui ne tombait pas, ici, elle effaçait une tâche de noir pour les yeux qui n’existait pas. Elle se remit encore un peu de rouge sur les lèvres, ajusta une nouvelle fois la poudre qui accentuait son teint d’albâtre et poussa un profond soupir.
« Serait-ce de l’angoisse que je suis en train de lire sur ton visage ? Fit une petite voix d’humeur taquine.
Héléna sursauta et se retourna vers Julianna, sa sœur cadette.
– Par les dieux Julianna, tu aurais pu t’annoncer ! Tu m’as fait peur…
– Détends-toi, la tranquillisa-t-elle. Tout va très bien se passer.
Héléna fit mine de se mordre la lèvre mais ne le fit pas réellement de peur de ruiner le maquillage que ses servantes avaient patiemment appliqué sur son visage avant qu’elle n’insiste pour terminer de se préparer seule.
– Dis-moi, tu ne comptes pas sérieusement te rendre à ton mariage coiffée de la sorte ?
– Pourquoi ? Tu n’aimes pas ? S’affola-t-elle en se tournant à nouveau face au miroir pour essayer de voir ce qui ne convenait pas avec son chignon élaboré.
– Si, si bien sûr, c’est très joli, ne t’inquiète pas pour ça.
– Mais ?
– Mais, c’est peut-être un peu trop sophistiqué et classique.
– Sophistiqué ? Classique ?
– Oui. Mère avait la même coiffure à son mariage, et…
– Je sais bien, c’est une coiffure typiquement lunane. C’est pour ça que je l’ai choisie.
– Certes, mais tu n’épouses pas un lunan aujourd’hui. Tu te maries avec l’homme que tu aimes et qui te préfère les cheveux lâchés, ajouta-t-elle en agitant la main.
Une douce brise accompagna son geste et les pinces du chignon de sa sœur s’enlevèrent et allèrent se poser délicatement sur sa console. Sa masse de boucles noires retomba alors en cascade sur ses épaules.
– Ne te trouves-tu pas plus jolie ainsi ? Demanda Julianna en prenant sa sœur par les épaules.
– Si mais ça ne fait pas très… Princesse . Et encore moins future reine !
– Certes… Mais aujourd’hui, tu n’es ni l’une, ni l’autre. Tu es juste une belle jeune fille qui va se marier.
Héléna sourit et soupira de soulagement.
– Tu sais toujours quoi dire pour me remonter le moral !
– Et oui… Je suis peut-être ta petite sœur, mais je reste la plus mature !
– Ha ! Ça, ça reste à voir !
Elles se sourirent, puis Héléna prit sa petite sœur dans ses bras. Dans un souffle, elle murmura :
– J’ai peur…
– Mais de quoi ? S’étonna Julianna en relâchant son étreinte.
– De Valamen… J’ai vraiment un très mauvais pressentiment.
– Héléna… Soupira-t-elle. Nous en avons parlé des dizaines de fois, il ne peut rien faire ici, nous sommes chez nous, à Aïlar. Et puis, dès que toi et William serez mariés, vous deviendrez les deux personnes les plus puissantes de ce monde et alors il ne pourra plus rien contre vous.
Héléna fit la moue, elle n’était pas vraiment convaincue.
– Souris-moi Héléna ! C’est le plus beau jour de ta vie et si tu ne souris pas aujourd’hui, tu ne souriras plus jamais ! »
Bon gré, mal gré, la princesse obtempéra puis Julianna, satisfaite, partit vérifier que tout était bien en place pour le mariage. Une fois à nouveau seule, Héléna se détourna de son miroir pour s’avancer jusqu’à son balcon et elle laissa son regard se perdre dans la contemplation des eaux sauvages de l’océan Occidental. Il était bientôt dix-huit heures et elles étaient plus étincelantes que jamais, en parfait accord avec l’humeur de leur maîtresse, Héléna. Les reflets pourprés du coucher de soleil mélangeaient agréablement la couleur perle à celle de l’améthyste et devant cette vision paradisiaque, Héléna sentit ses tensions s’apaiser quelque peu.
En tant que princesse héritière lunane, elle descendait directement de la déesse lunaire et possédait donc la maîtrise des deux éléments associés à l’astre de la nuit, l’eau et l’air. Elle était également maîtresse de la guérison et elle aurait souhaité être capable de soigner toutes ses inquiétudes d’une seule pensée. Malheureusement, ses propres pouvoirs ne fonctionnaient pas sur elle.
Elle entendit frapper timidement à la porte. Elle demanda alors :
« Qui est là ?
– C’est moi ! Répondit une voix avant d’entrer.
La jeune fille se précipita derrière son paravent et lança :
– William, vous savez que vous n’avez pas le droit de me voir avant notre mariage. Cela porte malheur !
Ils n’avaient pas pour habitude de se vouvoyer, mais elle espérait qu’en agissant de la sorte elle lui ferait comprendre qu’il ne pouvait pas rester.
– Je sais, mais il fallait que je te parle !
– Et de quoi donc ? S’alarma la jeune femme.
– De toi.
– Quoi ?
– Julianna m’a dit que tu étais inquiète…
– Elle ne sait pas tenir sa langue !
– Ne lui en veux pas, c’est moi qui lui ait tiré les vers du nez. Elle avait l’air très troublée en te quittant. Tu t’inquiètes à propos de mon père ?
– Oui… J’aimerais tant qu’il soit là, qu’il m’ait pardonné…
– Tu sais, si j’avais la possibilité de choisir, je préférerais que ce soit ma mère qui soit toujours là.
Il y eut un silence gêné.
– Excuse-moi je ne voulais pas dire cela…
Héléna sortit de sa cachette et se jeta dans ses bras.
– Je suis tellement désolée William. Je me sens tellement responsable, j’ai brisé ta famille !
William la repoussa pour la forcer à le regarder dans les yeux.
– Héléna, ma mère ne pouvait être sauvée… Quant à mon père, il faut juste qu’il fasse son deuil. Tu n’as pas brisé ma famille, au contraire, tu vas m’en donner une nouvelle. Une, que je chérirai jusqu’à la fin de ma vie.
– Oh William ! Fit-elle tandis qu’il la prenait dans ses bras.
Ils restèrent un moment ainsi, puis Héléna s’exclama :
– Et voilà, maintenant tu m’as vue. Notre mariage est gâché ! »
Il sourit et l’embrassa sur le front les yeux fermés. Il sortit en prenant grand soin de garder ses paupières closes. Héléna retourna alors sur le balcon, ferma les yeux et remercia Belle, la déesse de l’amour de lui avoir permis de rencontrer William.
« Ma chérie, tu es prête ? C’est l’heure.
Héléna fit volte-face et ses longues boucles brunes se déployèrent en éventail dans son dos lui donnant un air de poupée sauvage. C’était son père qui venait de parler et dès qu’il la vit, il plaqua une main sur sa bouche et murmura :
– Par le saint esprit de la déesse lunaire, Héléna, tu es… magnifique. Tu me rappelles tellement ta mère… Soupira-t-il.
Il y eut un bref silence seulement comblé par l’émotion qui les tenait dès qu’ils évoquaient la défunte reine. La jeune princesse s’avança alors et se lova dans les bras de son père.
– Je t’aime.
– Je t’aime aussi, répondit-il avant de l’embrasser sur le front. Maintenant, il est temps que nous y allions.
– Oui, acquiesça Héléna.
Loras d’Aïlar, le père d’Héléna, n’aurait jamais pu deviner le jour de la naissance de sa fille aînée que lorsqu’elle aurait vingt-trois ans, il lui permettrait de se marier à un solarian, maître du feu et de la terre, rivaux de son peuple depuis la nuit des temps. Et c’était pourtant ce qu’il s’apprêtait à faire. Il était très fier d’être le père de celle qui unirait les deux peuples de Delendor par son mariage avec le prince William Galatée de Vilirvath’ll.
Le mariage avait lieu dans le temple du château de Dilendyall, qui signifiait dans la langue lunane chute d’eau , demeure des seigneurs d’Aïlar, capitale des îles lunanes. Le château devait son nom à l’immense chute d’eau sur laquelle il était bâti. La rivière Marine, du nom de la déesse de l’eau, séparait le palais en deux. Le temple, tout en cristal, avait été construit au-dessus même de la cascade. Les cristaux qui le constituaient, étaient en fait des pierres de lune, qui tout au long de la nuit maintenaient le temple en lévitation grâce à l’énergie puisée dans les rayons de l’astre de nuit. En journée, les pierres de lune se servaient de la force de l’esprit de la rivière Marine pour recharger leur pouvoir le jour afin que le temple continue de planer même en plein soleil. C’était là l’épicentre du pouvoir de la lune.
La plus haute tour du palais, la tour de la Consécration, perçait les nuages et certains allaient même jusqu’à dire que son sommet frôlait Endar, la demeure des trois-cent-soixante-six dieux de Delendor. Seize de ces dieux étaient majeurs et siégeaient au conseil tandis que les autres n’étaient que des dieux mineurs. Une journée était consacrée à une divinité, la seule particularité existante étant celle du vingt-et-un décembre, jour de Marine et de sa fille Esmée, déesse de la paix et de la guérison. Le deuxième prénom des habitants de Delendor ne relevait pas du désir des parents mais correspondait en fait à celui du dieu célébré le jour de leur naissance qui devenait alors leur dieu protecteur. C’était une coutume qui s’avérait très gênante parfois puisque des jeunes garçons naissant des jours de déesse se retrouvaient donc avec un second prénom féminin et inversement. Le deuxième prénom d’Héléna, Sélis, était par exemple celui du dieu du jour.
C’était au sommet de cette même tour de la Consécration qu’Héléna avait été bénie par les dieux et avait reçu ses pouvoirs ainsi que son titre de princesse héritière à la mort de sa mère, contaminée et terrassée par la peste alors qu’elle cherchait à guérir son peuple.
Tous les hauts dignitaires d’Aïlar étaient présents pour l’union d’Héléna et William. Il y avait aussi quelques nobles de Vilirvath’ll, mais avec le deuil imposé par leur roi suite à la mort de leur grande reine Serena, ils étaient très peu à avoir eu le courage de dépla

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