Les Femmes aiment qu on leur dise "je t aime"
152 pages
Français

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Les Femmes aiment qu'on leur dise "je t'aime" , livre ebook

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Description

Les Femmes aiment qu’on leur dise ‘je t’aime’ » est un recueil de chroniques écrites sur Facebook. Ces réflexions empreintes d’un brin d’impertinence naissent d’une plume libre et particulièrement engagée envers la femme au sein des communautés d’Afrique de l’Ouest. Des sujets éternels y sont également examinés, comme l’amour, la foi, la jeunesse, le plaisir dans le couple ou à l’âge mûr... Comment et pourquoi s’aimer soi-même ? Et la beauté, qu’est-ce ? Que dire d’un être à la fois indispensable et (d’une certaine façon) horrible qu’est le gynécologue aux yeux d’une adolescente qui découvre que la vie de femme dissimule quelques surprises ? Le lecteur sera surpris, non seulement par la diversité mais aussi par l’audace des sujets évoqués.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 juin 2021
Nombre de lectures 19
EAN13 9782373164541
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mise en page : Noire Velours
ISBN 978 – 2 – 37316 – 337 – 7
© 2021 Mireille Bokpè
© Éditions Awoudy, Lomé, 2021
04 BP 969 Lomé - Togo
Tel : (+228) 22 50 23 27
www.olayitan.com
edit.awoudy@hotmail.com
www.leseditionsawoudy.com
Juin 2021
Tous droits de reproduction, d’émission ou d’adaptation réservés pour tout pays.Théo Ananissoh
LES FEMMES AIMENT QU’ON LEUR DISE "JE T’AIME »
Préface
Théo Ananissoh
Autant le dire d’entrée de jeu : j’ai beaucoup d’estime
pour Mireille Bokpè. La preuve en est que c’est moi qui lui ai
proposé d’écrire la présente préface.
Où et comment ai-je fait la connaissance de Mireille
Bokpè ? Le réseau social facebook. En 2018, si mes
souvenirs sont exacts. Ce qui est certain, c’est qu’au milieu
de cette année 2018, au Village du Bénin (Université de
Lomé) où je présentais en public mon roman Delikatessen,
Mireille Bokpè a pris la parole pour commenter mon roman
et j’ai regretté amèrement, de même que l’écrivain Jean
Kantchébé qui me recevait, de n’avoir pas enregistré ses
propos qui présentaient mon roman mieux que moi-même
ce soir-là.
Au fil du temps, je n’ai cessé de suivre Mireille Bokpè sur
facebook avec toujours une appréciation très marquée des
billets qu’elle y publie. Et quand je suis de retour à Lomé,
nous nous invitons à déjeuner et c’est pour moi l’occasion
d’un échange de pensées, d’idées, d’observations sur la
société et la vie bien fructueux.
Mireille Bokpè fait partie de ces quelques personnes qui
m’apprennent sans cesse sur notre société, de celles qui
me mettent à jour, si j’ose dire, à propos de nos réalités
sociales. Je découvre, je comprends, je saisis parfois mieux
en l’écoutant ce qu’il en est de l’évolution des mentalités et
5des changements sociaux dans notre pays – c’est vous dire en
filigrane son apport quant à mon travail de romancier qui veut
être ancré dans son pays tout en vivant à l’extérieur
Mireille Bokpè est née en France. Ses parents, tous deux venus
du Dahomey, y étaient étudiants. Elle est diplômée en langue
et littérature anglaises, et en traduction. Elle est béninoise, a
fait ses études universitaires au Nigéria et au Togo. Elle a
travaillé dans un cabinet d’avocats réputé de Paris (le
cabinet Gide Loyrette & Nouel), puis, pendant plus de vingt
ans, a été un cadre polyvalent au sein du département de la
Communication du Siège du Groupe Ecobank, au Togo. Une
vie riche et accomplie, professionnellement et familialement.
J’énumère ces qualités pas pour en imposer au lecteur, mais
pour observer que les propos et réflexions qui sont publiés
dans cet ouvrage ne sont pas d’une dilettante qui se distrairait
ainsi avec facebook d’un ennui existentiel mais au contraire
d’un esprit vivant, c’est-à-dire attentif et réactif à la vie malgré
de prenantes occupations quotidiennes. Un esprit riche et
humaniste – oui, j’ose ce mot qui, du reste, est celui qui donne
sens et justification au fait d’écrire. Mireille Bokpè vit, comme
tout le monde, au contact des autres – ses filles, d’autres
membres de sa famille, ses voisins, ses collègues, ses amis, et
ainsi de suite. Elle a sa part de tâches et de soucis de toutes
sortes que la vie impose. Mais elle est présente à ce qui est.
Ça ne laisse pas beaucoup de temps libre de s’occuper de la
communication d’un grand groupe bancaire comme
Ecobank – de s’occuper des relations publiques des dirigeants
du groupe ; mais quand on est vivant et humaniste, sur le
trajet de la maison au bureau, pendant un moment de
détente après le repas, entre deux courses le week-end, chez
la coiffeuse ou dans la salle d’attente du dentiste, on pense
6volontiers gratuitement, sans nécessité de gain ; c’est-à-dire on
s’intéresse avec toute sa culture, sa sensibilité et sa conscience à
des sujets éternels comme l’amour, la foi, la jeunesse, le plaisir
dans le couple ou à l’âge mûr…
Comment et pourquoi s’aimer soi-même ? Et la beauté,
qu’estce ? La pauvreté ? Que dire de cet être à la fois indispensable et
(d’une certaine façon) horrible qu’est le gynécologue, qui plus
est ami de vos parents ? Le lecteur sera surpris non seulement par
la diversité mais aussi par l’« audace » des sujets dont « traite »
Mireille Bokpè dans ses billets au fil du temps. L’auteure ne se
prévaut d’aucune compétence particulière – pas même de ses
bonnes lectures qu’on perçoit bien pourtant – pour s’exprimer sur
tel ou tel sujet. « Je m’avance sur un terrain difficile »,
n’hésite-telle pas à reconnaître. « Pour ce qui me concerne. » « Je suis
simplement une femme hautement concernée par les
problématiques qui touchent à la femme africaine dans son
quotidien. » « Ce billet n’est qu’un point de vue. » On le
comprend : Mireille Bokpè pose des questions, s’interroge, tente
de comprendre, propose des réflexions en mélangeant sans
fausse modestie du tout – avec sincérité donc – humilité et
confiance en son bon sens. Elle est un être concerné. Ses propos
sont agréables à lire même quand on n’est pas d’accord avec
elle sur tel ou tel point parce qu’ils sont justement ouverts aux avis
contraires ou opposés.
Mireille Bokpè n’écrit pas par goût de donner des leçons mais par
– je le répète – un fond incontestable d’humanisme. Les hommes
vivent ensemble si je peux oser énoncer un tel truisme ; même si
le stress de la vie quotidienne, les rivalités sociales feutrées ou
ouvertes, la morgue de posséder un beau véhicule ou une
maison cossue, la rage d’être moins chanceux qu’un autre, les
frustrations grandes ou petites, etc. font oublier parfois ou
souvent à chacun de nous que les humains sont condamnés
7à être toujours…
ensemble. Mireille Bokpè partage ! Elle a une conscience jamais
relâchée de la relation entre sa vie et celle des autres ici et ailleurs.
Et elle assigne à facebook un rôle conforme à cela. Pourquoi un
réseau social si ce n’est pour échanger entre humains ? Échanger
quoi ? Sûrement pas le goût de la bagarre, du conflit, de la haine !
Car pensez-y, se tenir seul devant son ordinateur et ne faire
qu’injurier, invectiver, se quereller, ne serait-ce pas là au fond
l’image d’une personne qui souffre ?
Lisons ces billets de Mireille Bokpè et partageons ou pas ses
pensées et ses sentiments. Elle écrit simple et clair. Ses phrases nous
convient à la réflexion commune sur la vie, la foi, l’amour, le deuil,
le désir, la famille et ainsi de suite. Quelle autre preuve de la
noblesse humaine que de penser ainsi au quotidien sur
nousmêmes et sans nécessité immédiate ?
Théo Ananissoh
8FemmesCe plaisir féminin qui se laisse désirer
29/06/16
Je m’avance sur un terrain difficile. Je ne prononcerai pas le mot « tabou » car aucun
interdit (hormis celui que s’imposent certaines personnes) ne frappe ce sujet que je
qualifierai de pudique.
L’orgasme féminin, car c’est de cela qu’il s’agit, constitue un sujet difficile à classifier entre
le médical, le psychologique, le privé, l’anecdotique, le dramatique, le conjugal, le
féministe, et la liste n’est pas exhaustive. Beaucoup d’encre et de salive ont coulé et
coulent encore sur la question de l’orgasme féminin.
Pourquoi parlons-nous ici de l’orgasme féminin et non de l’orgasme tout court puisque
l’orgasme masculin existe également ? Je me penche sur le sujet de l’orgasme féminin
parce qu’il implique des problématiques singulières. Notamment celle de l’absence
d’orgasme. Ce qui est absolument rarissime chez l’homme dont la sexualité souffre
d’autres maux, tels que la mise à mal de la virilité qui peut entraîner l’éjaculation précoce
fréquente ou l’incapacité sexuelle totale, communément identifiée comme l’impuissance
sexuelle.
J’en parle également, parce que j’ai pris le parti d’écrire librement sur les sujets faciles,
mais également sur ceux qui subissent une censure plus ou moins importante selon la
configuration sociale à laquelle l’on appartient.
Un grand nombre de femmes aurait certainement voulu débattre de sujets d’ordre sexuel
sur les réseaux sociaux hors groupes restreints (pourquoi pas ?), mais s’abstiendra de le
faire, par gêne, du fait du caractère intime du sujet. Beaucoup d’entre elles auraient
certainement pu mieux faire que moi, notamment celles qui sont directement concernées
par le sujet. Une grande majorité de femmes l’est. Mais s’en dissimule et l’on peut
comprendre aisément pourquoi.
10Et pourquoi donc les femmes ne parlent-elles pas facilement de sujets à connotation
sexuelle, et encore moins d’un sujet aussi intime que l’orgasme ? Parce que les sujets
d’ordre sexuel sont du domaine du privé et ne doivent pas être discutés au grand jour.
C’est ce qu’on nous a appris en famille et c’est ce dont nous sommes convaincues, l’être
humain étant le produit de son éducation et de son environnement.
Pourtant, les questions sexuelles ont un impact sur la qualité de la vie quotidienne et les
choix importants de la vie des hommes et des femmes de toutes races et de tous milieux
sociaux. Et il n’y a pas de raison pour que l’on puisse évoquer des questions telles que la
corruption, la mode, l’alimentation, l’économie, la politique, les maux de société comme
la pédophilie, les difficultés sanitaires, les maladies, et qu’on ne puisse librement s’exprimer
sur les anomalies d’ordre sexuel.
Je voudrais me pencher sur ce qui se passe quand une femme ne parvient pas à
l’orgasme. On s’imagine naturellement que l’orgasme est automatique. Comment ne le
serait-il pas ? C’est comme s’imaginer que l’on puisse manger un plat savoureux sans en
tirer du plaisir. Cela est quasiment impensable. A moins d’être malade physiquement ou
être au pire de sa forme morale (comme lorsque l’on est frappé par le deuil ou par la
dépression). Un bon repas vous attire vers la table par le fumet qui s’en échappe et qui
vous titille d’abord les narines. Plus tard, lorsque vous entrez dans le vif du sujet, les
délicieuses saveurs de votre plat de prédilection excitent vos papilles gustatives. Et l’on
s’en délecte, et l’on savoure, et l’on y fait honneur, et l’on sort de table satisfait et
heureux.
Il en est de l’appétit ou du plaisir du palais comme de celui du sexe. Tout le mo

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