Oscar

Christine Tahri

Description

Oscar est un petit chien qui découvre sa nouvelle vie dans sa famille d'adoption.

Accompagné de son ami Anatole, ils partent en vacances, mais celles-ci vont être plus mouvementées que prévu !

Sujets

• Juvenile Nonfiction
• Jeunesse

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 06 janvier 2017
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414015894
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : [phone] – Fax : [phone]
Mail : [e-mail]
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-01587-0

© Edilivre, 2017
1
Tout a commencé pour moi un jour de septembre lorsque je n’avais que quatre mois. Je vivais dans une ferme avec ma mère, un caniche de couleur abricot, et mes cinq frères et sœurs. J’avais vaguement entendu le maître dire qu’il était temps pour nous, les petits chiots de trouver un autre toit. Je ne comprenais pas toutes ces paroles et continuais de jouer avec insouciance dans la paille. J’aimais plus que tout me rouler dans cette paille si fraîche et renifler les bonnes odeurs qui en ressortaient. Avec mes frères, on passait des heures à chercher les souris qui squattaient dans la grange et à courir après les oiseaux. Quand nous avions la chance d’en attraper un, on le ramenait avec fierté à maman. Celle-ci nous gratifiait d’un coup de langue et se moquait de nous car on chassait comme des chats ! Puis fièrement on repartait fouiner dans la cour de la ferme.
Et puis cet après-midi-là, un couple et leurs deux enfants sont venus à la maison. Je les ais accueillis en remuant la queue et en aboyant comme pour imiter maman. Ils sont restés un bon moment à nous observer, puis la petite fille s’est dirigée vers moi et m’a pris dans ses bras. Elle a dit immédiatement :
« – C’est lui-là que je veux ! »
Tout est allé si vite ! Elle ne m’a même pas reposé à terre et je suis parti avec cette famille sans savoir que je ne reverrai plus jamais la mienne.
On m’a installé à l’arrière de la voiture sur les genoux de la fille qui se prénommait Lisa. Mon ventre se barbouillait dans cet engin qui bougeait et je n’avais qu’une envie, retrouver la terre ferme. La panique a commencé à m’envahir et l’angoisse se faisait de plus en plus forte. Enfin, la voiture s’est arrêtée et tout le monde est descendu. On m’a emmené dans une grande maison, et Lisa m’a posé sur le sol. Il était froid et j’ai entrepris de renifler un peu partout. Il y avait plein d’odeurs que je ne connaissais pas et j’ai fait pipi. Mais où étaient maman et mes frères et sœurs ? Des petits gémissements sont sortis de ma gorge et aussitôt les enfants se sont précipités vers moi pour me câliner. Ma nouvelle vie venait de commencer !
Les quinze premiers jours de mon intégration furent assez pénibles. Je me retrouvais à dormir dans un panier en osier, tout seul, dans cette grande pièce qu’on appelait le salon. Bien sûr, les enfants faisaient des pieds et des mains à leurs parents pour m’emmener dans leurs chambres, mais Mr Hotan ne cédait pas. « C’est le salon où je le ramène ! » Avait-il dit. « Je ne veux pas de chien dans les chambres ! » La mort dans l’âme, je les regardais aller se coucher, et moi je regagnais mon nouveau lit en soupirant. La fourrure de maman apparaissait souvent dans mes rêves et ses câlins me manquaient énormément.
L’apprentissage de la propreté fût assez contraignant. Interdiction de faire pipi dans la maison. Ma maîtresse Cécile me mettait dehors à chaque accident avec une petite claque sur le bas du dos. Au début, cela me semblait compliqué, puis au fur et à mesure, je comprenais qu’à chaque pipi à l’extérieur on me récompensait par un petit gâteau. Il n’en fallut pas plus pour que je devienne propre. A chaque envie, j’allais fièrement gratter à la porte sous l’œil satisfait de Mme Hotan. Elle me plaisait beaucoup cette femme. Elle me nourrissait, me faisait des câlins et me sortait en laisse pour aller faire les courses. Les jours...