Petites chroniques d une vie de chien
176 pages
Français

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Petites chroniques d'une vie de chien , livre ebook

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Description

Quelle vie de chien ! Sirrius nous raconte ce qui est pour lui une merveille de vie. Grâce à l'amour de ses maîtres, grâce à son amour pour ses maîtres, il va franchir allègrement la barrière des espèces et devenir le complice, l'équipier, pratiquement le prolongement de ces zumains qui sont si difficiles à comprendre. Il va trouver sa place dans la meute familiale, bénéficier de l'aide, du modèle de Félix, l'ancien qu'il respecte autant que les deux pattes, progresser dans une activité sportive exigeante, et nous raconter tout cela sans jamais se départir d'un humour qui semble presque ... humain ! Et toutes les anecdotes qu'il rapporte ont été réellement vécues.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332939333
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-93931-9

© Edilivre, 2015
Préface
C’est un réel plaisir et un honneur d’écrire ces quelques lignes pour préfacer cet ouvrage qui présente cette originalité de laisser parler les chiens… Ne dit-on pas de nos compagnons : « Il ne leur manque que la parole » ??? Et bien SIRRIUS la prend cette parole qui est l’apanage des humains et il le fait fort bien en narrant avec humour et sensibilité une grande partie de sa vie…
Tous ceux qui font partie de ce que nous appelons la « cynophilie », étymologiquement « l’amour des chiens », seront parfaitement réceptifs à la description de ce que peut ressentir ce jeune chien arrivant dans son nouveau foyer et découvrant ce que sera sa vie avec sa famille et son aîné déjà présent… Une excellente relation du « milieu » dans lequel les cynophiles évoluent à travers les yeux aiguisés de celui qui nous narre cette belle histoire…
Nous vivons en totale immersion dans la vie de SIRRIUS avec ses joies et ses peines : Comment ne pas comprendre que cette « vie de chien » est conforme à la nôtre et que l’amour que nous portons à nos proches doit être total et éternel… Les rapports entre le jeune chien et celui qui est plus âgé ne sont-ils pas identiques à ceux qui régissent la vie des humains de générations différentes et notre SIRRIUS exprime tout cela avec tendresse et un sens de l’observation particulièrement aiguisé : Un vrai message de respect et de tolérance…
Nous sourirons dans certains passages et évocations très « régionales » car vous aurez tous compris que SIRRIUS est bien Franc Comtois… Mais nous serons fort émus lorsque le « zumain » doit user de son « droit de vie et d’amour » vis-à-vis de son vieux compagnon… Ce droit, nous avons la lourde responsabilité de l’exercer pour ceux qui sont « fidèles et à nos pieds par amour pour nous » car c’est un fait, nos chiens nous aiment…
Daniel SCHWARTZ
Vice Président de la Société Centrale Canine
Président de la Société Canine de Franche Comté
Chapitre 1 Bonjour !


C’est l’Ade avec sa maman qui sont venues me chercher. J’étais bien, avec mes six frangins, au milieu des hauts sapins du jura. Je leur piquais les tétines de ma mère, puis leurs croquettes. Faut dire que c’est drôlement bon le lait de maman ! Et j’avais ma fois assez bon appétit, si bien que j’avais pris rapidement beaucoup de forces et de dynamisme, peut-être un peu plus vite que mes frères. Au début, je me servais aussi de leur dos pour escalader les murs de ma maison de naissance et partir en exploration dans le domaine de Pedro. Le seul petit problème, c’est que je faisais pas mal de sottises et que je n’étais pas vraiment propre. Dans la maison, j’entendais toujours le mot Sirrius.
« Sirrius s’est encore sauvé ! Sirrius laisse-les manger va ! Ah non, c’est encore Sirrius ! Bon, il est passé où le Sirrius ? Quelle plaie ce Sirrius ! »
Alors, j’ai compris que mon nom était « Sirrius ». Comme quoi c’est utile d’être un peu ravageons : ça aide à apprendre son nom. C’est mon futur maître qui voulait ce nom : celui de l’étoile la plus brillante de la constellation du Grand Chien. Mais comme le Pedro ne devait pas souvent consulter les astres, il m’a déclaré à la naissance avec une petite fantaisie et je m’appelle donc Sirrius avec deux R. Ça n’empêche pas que j’ai bien l’intention de devenir une star.
Bref, l’Ade, la fille de celui qui avait choisi mon nom, est venue me chercher pour un long voyage. Sa maman, qui doit être la première femelle, était devant nous et moi j’étais derrière avec l’Ade qui n’arrêtait pas de me parler mais moi je ne comprenais rien à ce qu’elle disait. Pas grave, elle me faisait des papouilles et c’était très agréable. Le ton de sa voix aussi était très rassurant et caressant. Pendant le voyage, j’ai juste fait une fois un petit pipi sur ses genoux mais comme elle connaissait bien les chiens, elle avait pris le soin de mettre une protection entre elle et moi. Pas grave ! Ce premier voyage reste pour moi un souvenir très agréable au point d’en oublier que je m’éloignais de ma famille originelle. Surtout qu’en fait je ne savais pas que je m’éloignais !! D’ailleurs depuis ce jour, j’ai toujours aimé les voyages en voiture et je n’ai jamais été malade dans leur caisse de transport bruyante et si puante qu’elle me faisait éternuer chaque fois que je voulais lui renifler le derrière, comme font tous les chiens au moment des salutations.
Et voilà. On est arrivés dans une jolie maison, un peu comme celle que je venais de quitter et l’Ade m’a déposé dans les bras d’un zumain que je n’avais encore jamais vu. Un petit bisou puis il m’a remis sur mes quatre pattes devant cette jolie maison basse aux murs crépis à la chaux, bien campée sous son grand toit de tuiles brunes, entourée de verdure, de buissons et de fleurs de toutes les couleurs. Elle semblait me dire « Viens, petit Sirrius c’est ici chez toi maintenant et nous t’attendions tous. » Mais bon, moi je n’ai pas tout compris ce qu’elle disait, j’ai juste remarqué que les fleurs avaient des couleurs toutes différentes et que ces couleurs allaient bien ensemble alors je me suis dit que j’irais peut-être bien, moi aussi, dans ce cadre bucolique, J’ai goûté une ou deux de ces fleurs en les secouant très fort entre mes dents mais elles avaient un goût acide, bien loin du lait suave de ma maman.


Le zumain qui m’avait pris dans ses bras connaissait déjà mon nom et ça m’a étonné mais il m’a fait plein de bisous et cela, ça ne m’a pas étonné, ça m’a plutôt fait du bien. Mais après, il n’a pas fait de manières : on est partis se promener autour de la maison comme si on avait toujours vécu ensemble, depuis le début de ma longue vie. Et c’est à ce moment là que j’ai rencontré LE Félix. J’ai entendu son nom tellement souvent que je l’ai tout de suite enregistré.
« Félix, doucement !! Félix, il est petit, du calme ! Félix au pied ! Viens mon gros pépère Félix ! »
En fait, je crois que je n’étais pas si petit que ça mais bon, c’est sûr qu’à côté de Félix, je paraissais un peu minus. C’était un énorme berger allemand qui avait aussi, on me l’a dit plus tard, du sang belge dans les veines. Gentil, le Félix, mais il m’a tout de suite montré que c’était lui le chef et je n’ai pas eu du tout envie de lui prouver que j’étais le chef de mes frangins avant de le rencontrer. Alors on est partis se promener dans un petit chemin et je faisais tout comme le gros. Il sentait, je sentais. Il courait, je courais.
Il partait dans un champ, j’essayais d’y aller aussi mais les herbes étaient trop hautes et je chouinais alors il revenait vers moi. Dans le pré, il y avait des grosses bêtes qui avaient vraiment l’air bête, ce qui justifiait largement leur appellation de bêtes, même si c’était un peu vache de dire ça. Elles broutaient l’herbe en soufflant comme si elles s’entraînaient à souffler des bougies pour leur anniversaire. Mais je ne me suis pas approché : elles étaient quand même un peu grosses !

« Félix, au pied » : il revenait vers le zumain qui allait devenir mon maître et je revenais avec lui mais sans faire attention plus que cela à ses pieds. Ses pieds, d’ailleurs, j’ai essayé de les mordiller et il a dit « NON » ; j’ai compris tout de suite qu’il ne fallait pas lui mordre les pieds. Alors, j’ai essayé sa main mais il a dit pareil et je n’ai pas insisté. J’ai essayé aussi sur Félix mais là, il n’a pas dit « NON ». Je me suis retrouvé sur le dos, je n’ai rien vu venir, mais j’ai compris qu’il valait mieux oublier. Alors j’ai mordu des tas de bouts de bois, des herbes et même des cailloux. Eux, ils n’ont pas dit « NON » alors ça allait.
J’ai continué à faire comme Félix. A un moment, il s’est arrêté et a levé la patte pour faire pipi. Moi, j’ai fait comme lui mais c’est pas si facile que ça. J’ai dû lever la patte un peu trop haut et j’ai roulé sur le dos alors mon jet de pipi m’est retombé sur le ventre. Les zumains ont rigolé mais moi, ça m’a un peu vexé. Difficile de les comprendre ces zumains : eux, je ne les ai jamais vu lever la patte pour faire pipi alors c’est un peu facile de se moquer.

Bref, on est rentrés à la maison et j’ai découvert mon nouveau domaine d’exploration. Félix est resté dehors car il ne rentre jamais dans la maison. Moi, j’avais droit à la cuisine et au couloir d’entrée avec une jolie corbeille de couchage et une bonne gamelle que j’ai renversée à l’insu de mon plein gré. La première femelle, maman de l’Ade, ne semblait pas très contente et elle a dit que si ça commençait comme ça… Mais bon, j’ai quand même eu droit à une bonne ration de mes croquettes préférées, sauf que j’ai été obligé d’attendre que les zumains aient fini de manger. J’avais faim et je n’ai même pas eu le droit de ronger les pieds de la table.
Chapitre 2 Les oranges


Par contre, toute la soirée, j’ai eu plein de papouilles et de caresses. C’est bon ça. Et puis le ton de voix de mon maître était aussi caressant que ses mains. J’ai bien senti qu’il m’aimait beaucoup et j’ai eu très vite l’impression que j’allais l’aimer aussi. Au fait, j’ai vite enregistré son nom parce que la première femelle le répétait sans arrêt.
« Daniel, surveille-le un peu ce chien ! Daniel, tu es sûr qu’il n’a pas envie de faire pipi ? Daniel, tu ne veux pas lui donner un petit bout de fromage ? Il a faim, ce chien, Daniel ! »
C’est fou ce que les zumains aiment répéter cinquante fois les mêmes mots ! Mais bon, en une seule journée j’ai vraiment appris des tas de choses. C’est à peine si je pouvais trouver le temps de compléter ma collection de bruits et surtout d’odeurs. J’étais sans cesse sollicité. On a encore joué dans le couloir avec Daniel et une balle.

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