Roxane
372 pages
Français

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Roxane , livre ebook

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Description

Roxane s'évade. En ce moment, elle a de bonnes raisons de le faire, alors elle s'invente une autre réalité. Elle en a l'habitude. Dans son monde onirique, c'est donc à un être à la beauté démoniaque qu'elle livre son destin.
Malheureusement, du démon il n'a pas que l'enivrant physique. C'est ainsi qu'au cœur d'une grande guerre entre mortels et immortels, toutes les questions se confondent rapidement en une seule, simple et terrifiante. Si Gwendal n'était pas seulement un cauchemar, si pour des raisons ancestrales, il se trouvait réellement là, de l'autre côté du miroir... Combien Roxane pourrait-elle sacrifier sur l'autel d'un démon ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334069588
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-06956-4

© Edilivre, 2016
Prologue
Dans la vie il y a ce qui existe et ce dont on rêve. Il y a ce que l’on souhaite et ce qui nous échappe. Il y ce qui nous appartient et ce qui appartient aux autres, ce que l’on maîtrise et ce à quoi l’on ne réchappera pas.
Dans la vie il y avait juste moi, mon ex, mes amis. Il y avait mes parents, mon travail et la réalité. Aujourd’hui tout est différent et la question semble simple : les démons existent-ils. Si oui : que suis-je prête à sacrifier sur l’autel d’un démon ?
Chapitre un Le temps des songes
Je rêvais, et j’en avais conscience, que les choses soient bien claires. Mais vous savez comment c’est : j’étais prisonnière du songe, et évidemment, ma situation était désespérée. Jugez par vous-même.
Affolée, je me mêlai à la foule des créatures au charisme surnaturel. Elles sentaient bien l’odeur de mon sang, mais sans savoir d’où cela provenait précisément, du moins pour le moment.
– C’est elle ! Hurla enfin un vampire.
Au temps pour moi. Je me mis à courir, plus vite, de plus en plus vite. C’était un rêve, donc je n’étais pas la vraie Roxane, incapable de courir plus d’un quart d’heure sans m’évanouir sur-le-champ. Pourtant en quelques minutes j’étais déjà cernée, évidemment, les immortels étaient plus rapides que n’importe quel athlète. Ils n’existaient pas ? En l’occurrence ils étaient diablement réels, je peux vous le jurer sur ce que vous voulez. Mon dernier espoir était ce majestueux hôtel particulier, orné d’or fondu et de pierres précieuses. Immaculé, il me sembla être la seule issue à mon cauchemar dantesque. A l’intérieur, de richissimes damnés donnaient une réception splendide.
Que faisais-je là, sur la Terre des assassins par nature ? Il y avait probablement une raison, mais là tout de suite j’avais autre chose à faire que d’y réfléchir, à savoir me sauver n’importe où, pourvu que leurs canines restent éloignées de mon réseau veineux. Je m’engouffrai dans l’immeuble blanc, sous le regard soufflé des deux colosses qui vérifiaient les invitations.
Alors mon rêve prit une autre teinte : il devint d’un jaune orangé, comme la lumière chaude diffusée par les lustres et les chandeliers. Une pièce vide, et de l’autre côté, la fête. Je fis attention à ne pas ouvrir la porte violemment comme une humaine tentant de se cacher des vampires – ce que j’étais, je suis au courant. De l’autre côté j’appliquai la seule méthode qui pourrait peut-être assurer mon salut jusqu’à l’aube : je pris une coupe de sang sur un plateau et saluai les convives de loin, comme si je comptais bien revenir dès que j’aurais trouvé le maître de maison pour le remercier de l’invitation. Je ne détonais pas trop question vêtements : j’étais vêtue d’une robe-corset relativement courte d’une belle couleur rouge sang, comme si j’avais de toute façon eu l’intention de venir à cette fichue réception.
Même si rien ne permettait objectivement de s’en rendre compte, dans mon sommeil agité je sus que cela ne fonctionnerait pas éternellement. Quelques heures plus tard, beaucoup de manœuvres épuisantes après pour que cela paraisse normal que je reste toujours un peu isolée, tous les convives s’étaient mis en tête de démasquer l’humain qui dégageait cette odeur subtilement différente de celle qui provenait du sang que l’on servait aux quatre coins de la grande salle de bal.
– La voilà ! Hurla-t-on en me montrant du doigt, et mon ventre se retourna aussitôt.
J’étais près d’un large escalier, la foule se dressait devant moi. Alors je montai, avalant les marches désespérément, comme si arrivée en haut la partie serait terminée, à l’instar des jeux d’enfants. Évidemment on me rattrapa avant le seuil du premier étage, alors je plongeai : plutôt mourir que de les laisser boire mon sang ou pire : me changer en un monstre meurtrier.
On m’avait rattrapée. On m’avait rattrapée au vol !
– Non, implorai-je hystérique, pitié non…
Des rires victorieux s’élevèrent dans la luxurieuse bâtisse aux vampires. Autour de moi on se demanda à qui offrir un tel présent alors que paralysée par la peur, je ne bougeais plus : j’allais me réveiller, bon sang ! Du sang frais dans un corps de jeune femme, discutait-on encore, comme si j’étais une chose sans conscience.
J’inspirai à fond : si je ne pouvais pas me réveiller, alors j’allais améliorer cette situation. Je commençai à me concentrer pour inventer une solution à ce cauchemar dégoûtant.
– A Gwendal, évidemment, clama une femme comme une évidence.
Je tournai vers elle un visage figé par l’horreur, les vampires allaient réellement m’offrir à l’un des leurs, mais qu’allait-il faire de moi ensuite ?
– Je suis la maîtresse de maison, m’expliqua-t-elle comme si c’était normal de discuter avec une personne qu’on s’apprêtait à offrir comme un bijoux dans une jolie boîte. Je suis comblée que tu aies choisi ma demeure pour abréger tes jours méprisables.
Je sortis enfin de mon mutisme : je commençai à me débattre. Mais autant se défendre contre un mur : les immortels ne semblaient même pas ressentir les coups que je leur assénais. Je ne savais pas me battre, pour être tout à fait honnête, ce qui n’était pas vraiment à mon avantage à cet instant précis.
– Enchaînez-la, et approchez une voiture, nous partons chez le maître, conclut la propriétaire de ce maudit hôtel.
Me tournant et me retournant entre les draps, je me vis ligotée et jetée au fond d’une voiture dont les chevaux piaffaient d’impatience. Je me débattis encore, persuadée d’avoir influencé mon rêve pour gagner le temps nécessaire à une fuite éventuelle. Mais que faire contre les lourdes chaînes qui blessaient déjà la peau fine de mes poignets fragiles ? Rien à part blesser mes chairs un peu plus. Résignée je passai mes liens autour de mon cou : peut-être qu’un suicide aiderait mon vrai corps à se réveiller enfin. Je rassemblai mes forces et hurlai de peur au contact glacial de la vampire qui tint dorénavant mes poignets, jugeant que son cadeau serait mieux apprécié vivant que mort par strangulation.
La calèche s’arrêta devant un palais somptueux, aussi immaculé que la bâtisse de l’immortelle, mais immense en comparaison, et dont les joyaux attiraient beaucoup plus le regard, peut-être parce qu’ils côtoyaient des vitraux aux couleurs chatoyantes. A partir de cet instant je ne retins plus mes larmes, dans mon lit et dans mon rêve. Ce fut à travers elles que je vis toutes les étapes qu’il fallut franchir pour rencontrer le Maître. Des gardes à chaque porte, puis des conseillers qui nous firent patienter dans un salon jusqu’au moment le plus opportun pour déranger le vampire, qui était devenu l’objet de toutes mes angoisses désormais.
Ce fut alors que je craquai vraiment : je m’agenouillai devant l’immortelle, je la suppliai, l’implorai, arguant que je ferais n’importe quoi pour qu’on me laisse renter chez moi. C’était réellement idiot, puisque je n’avais pas de chez moi dans ce monde a priori, mais lorsqu’on panique on essaie n’importe quoi. Elle s’amusait bien, mais je finis par me rendre à l’évidence qu’elle ne me cèderait pas. Aussi m’étais-je tue, effondrée au sol, lorsqu’elle se leva pour se fendre d’une profonde révérence.
– Maître, vous rencontrer est toujours un immense honneur, je peine à trouver les mots…
Elle avait lâché mes entraves pour marquer son respect à son souverain. Je bondis vers les vitraux probablement destinés à arrêter la lumière du jour, et me défenestrai. Mais nous étions au rez de chaussée. Je me relevai, pleurant à chaudes larmes à cause de la douleur due aux multiples égratignures, provenant du choc avec le sol et des éclats de verre. Je n’étais pas vraiment une battante, je le sais. Je courus à travers la foule en pleine promenade, mais elle se referma autour de moi en un rien de temps. L’espace d’un instant, je m’immobilisai pour trouver une solution quelconque. Mais il n’y en avait pas : les vampires montraient les crocs, abandonnant leur masque humain. Ils avaient le visage parcouru de veines bleues dont le réseau se dessinait lentement à partir des yeux qu’ils avaient d’une profonde couleur vermeille, à effrayer un mort. Ils approchaient doucement, se délectant de la peur qui suintait de mon être, en même temps que la sueur soit dit en passant.
J’ignorais ce que Gwendal ferait de moi, mais je savais ce qui m’était destiné ici : la mort, purement et simplement. Je vis volte face et me me jetai vers la porte par où j’étais entrée avec la vampire. Je ne n’en étais pas tellement éloignée, à vrai dire, j’avais eu tôt fait de rencontrer la foule qui se promenait dans l’enceinte fortifiée.
Le Maître était appuyé au battant, il arborait un sourire en coin que j’aurais pu trouver séduisant s’il ne s’était pas agi d’un buveur de sang heureux de me voir revenir au bercail aussi facilement. Pourtant lorsque je m’effondrai à ses pieds, je ressentis un soulagement incommensurable. On m’avait offerte à lui. Il ne me laisserait pas à ses sujets, si ? Je levai les yeux en me demandant si je n’étais pas en train de devenir tout simplement demeurée : après tout lui aussi souhaiterait peut-être ma mort dans les minutes qui suivraient. Le vampire au sourire mauvais paraissait toutefois inoffensif par rapport à la foule au faciès démoniaque. Je me tournai vers elle mais elle avait disparu : les gens s’étaient évaporés, comme s’ils avaient craint que le Maître s’offense d’avoir voulu me tuer les premiers. Je me relevai lentement et fronçai mes sourcils châtains.
– Et maintenant, Gwendal ? Que se passe-t-il à présent ?
C’était un cauchemar, je m’en souvenais maintenant que la cadence avait largement ralenti. Je pouvais même détaill

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