Tobias et le Monde du chaos
56 pages
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Tobias et le Monde du chaos , livre ebook

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Description

Au Groenland, dans la ville de Nuuk, une explosion a lieu dans une usine d'extraction de pétrole, implantée contre la volonté des habitants. Une catastrophe qui dépasse en force tout ce qu'on peut imaginer se produit. Tobias, écologiste, garant de son environnement et de l'identité Inuit responsable du pôle philatélique de la ville correspond depuis des années avec un ami Dogon et un pêcheur guadeloupéen. Un groupe d'Inuits dirigé par Tobias, Mootchi sa femme et leur fille chamane fuit en traversant l'effroyable mer du Labrador pour rejoindre Terre Neuve où de terribles aventures les attendent...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 janvier 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332526670
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-52665-6

© Edilivre, 2019
Les personnages
Les Inuits
– Tobias : le philatéliste, mari de Mootchi Miki
– Mootchi Miki (la petite) : femme de Tobias
Leurs trois filles :
– Akiat : la brave
– Igijuq : qui se jette par terre
– Sakari : la douce
Le Dogon
– Amakala : le Dogon
– Lebe le serpent : divinité Dogon
Les animaux Gwada :
Poupouce : la chienne
Bébé puce : le bébé chien
Ti pépère : le pique-bœuf philosophe
Monsieur Isidore : le bœuf philosophe
Mémère : la maman cafard
Popotte : le bébé cafard qui suit toujours sa maman
Papa cochon
Les Schlingueurs
Les Chats : la Noirte/Gadjo/Bill
Les Gwada
S œ urette : la maîtresse de Poupouce
Félicien : le pêcheur Gwada
Tumaï (l’espoir de vie) : femme de Félicien
Les enfants de Félicien et de Tumaï
Anouar : l’éblouissant
Wahid : l’unique
Malek : l’ange
Skaironikeul : aide de pêche de Félicien, alcoolique lunatique
Tobias et le Monde du chaos – Tome 1
 
 
Les hommes sont des animaux qu’aucune bête ne peut comprendre.
Le Groenland, objet de toutes les convoitises des hommes soi-disant bien intentionnés, était envahi, toutes nationalités confondues.
Il n’y avait pas de différence entre les grappes humaines qui dérapaient sur la glace de Nuuk, capitale du Groenland, et l’ancienne ruée vers l’or qui avait ravagé le Klondike, au milieu du 19 e  siècle.
Des touristes, affairés, louvoyaient dans les rues de la capitale, les bras chargés de l’artisanat local, les tupilaks : petites figurines d’hommes ou d’animaux qui représentent des créatures spirituelles ou mythiques ; bijoux fabriqués dans des matériaux comme la stéatite, la dent de morse ou d’ivoire, de narval ou de béluga, griffes d’ours ; les bois de renne, nobles matériaux travaillés, certains pour devenir des outils, passés à la postérité pour l’immense joie des visiteurs.
Hommes, femmes vociféraient, mélangeant leurs cris aux bruits effrayants des blocs de glace qui se détachaient de la banquise, provoquant une houle inattendue, faisant s’entrechoquer dans le port embouteillé les bateaux à l’arrêt, entravés et gérés par leurs ancres doublement glacées, ajoutant à la débâcle inopinée un tumulte déjà indescriptible.
Un seul mot se répétait traduit par des bouches voraces et déformées par la cupidité : l’or noir !
Au Groenland, il y a du pétrole, du gaz, de l’or, des diamants, de l’uranium, du zinc et du plomb. Chacun de ces mots faisait rugir au fond du cerveau des arrivants un monstre, celui de la convoitise.
Si le Groenland avait été inconnu des Européens jusqu’au 10 e  siècle, époque à laquelle il avait été découvert par les Vikings islandais, il avait été habité auparavant par les Dorset et les Saqqaq.
Les Inuits établis actuellement ne s’y étaient installés qu’au début du 13 e  siècle.
« La ville de Nuuk, qui compte environ quinze mille habitants essentiellement groenlandais, est journellement troublée, dérangée par des cris surexcités, vociférés par toutes sortes de langues étrangères, bruits râpeux et gutturaux des conversations mélangées aux cris des chiens, débits volubiles ininterrompus des étrangers venus voler tout ce que l’île pourrait leur offrir.
Nuuk se veut résolument moderne, fonctionnelle et agréable à vivre, mais mon cœur se soulève comme si j’avais trop bu de modernisme. »
Tobias relut rapidement son mail, et se demanda s’il traduisait bien son écœurement et sa nausée avant de l’envoyer à ses correspondants, il appuya son pouce et son index, de chaque côté des ailes de son nez comme il l’avait vu faire de plusieurs étrangers, au fil des années, ce geste avait le pouvoir de l’apaiser.
Au début de l’invasion, les Inuits considéraient les cris et les piaillements des Européens envahisseurs telles des manifestations de maladies très handicapantes d’aliénés surmenés, ils s’étaient peu à peu aperçus qu’il s’agissait simplement d’un mode habituel de communication de ces peuples.
Mootchi, sa femme, lui prit la main, elle lui faisait passer sa force et sa soumission, elle était petite mais redoutable, son animal totem était le faucon gerfaut, comme l’oiseau, elle s’était unie pour la vie.
Tobias n’était jamais allé en Afrique, mais il comparait sa femme à un animal, il était sûr de ne pas se tromper, Mootchi aurait pu appartenir au clan des femelles hyènes dominantes.
Une légère vibration émanait d’elle en continu.
Elle pulsait.
Tobias regarda par la fenêtre à travers les carreaux, l’enclos des chiens, les bêtes parquées s’ennuyaient, s’obligeant à dormir pour tuer le temps, elles attendaient l’hiver et le gel du sol de la banquise ; avaient-elles senti malgré la distance le regard de leur maître ?
La meute appartenait à la race des Qimmiq, des chiens qui ne supportent pas l’injustice, ils sont entre eux jaloux, bagarreurs, joueurs, leurs oreilles sont courtes, dressées vers l’avant, les muscles de leurs mâchoires sont puissants, plutôt petits, très rapides, ils ont besoin de beaucoup d’autorité, mais sont sociables avec l’être humain.
Le chien de tête qui dirigeait et axait le traîneau, Meiko, se dressa vif comme le jet du torrent qui frappe les pierres de son lit, il jeta un regard d’amour à Mootchi, il n’obéissait qu’à ses ordres lancés dans cette langue unique d’Ammassalik, que même les frères inuits de la côte est ne comprenaient pas.
La langue parlée par les habitants de Tasilaq est si différente que même le oui et le non ne se ressemblent pas.
Mootchi et Tobias venaient du village de Tasilaq situé aux bords d’un petit golfe entouré de montagnes, à l’est d’un fjord très large nommé Sermilik où de nombreux glaciers vêlent de très gros icebergs.
Un phénomène très particulier, le Piterak a lieu régulièrement dans ce village, il s’agit d’un vent catabatique très violent, qui dévale de la calotte glaciaire et qui peut atteindre 300 km/heure. Les habitants du village sont prévenus plusieurs jours à l’avance de son arrivée par un phare situé sur une des hauteurs. La puissance de ce vent est capable de projeter des pierres arrachées à la montagne sur les habitations.
Les parents de Mootchi et Tobias brutalement touchés par la modernité vivaient, comme la banalité européenne les y incitait, dans une maison colorée de type nordique, ils s’y ennuyaient à mourir, essayant de toutes leurs forces de garder leurs traditions.
Les habitants avaient longtemps été préservés de la civilisation moderne, et s’étaient épanouis dans une civilisation très primitive classée sous le nom de « civilisation du phoque ».
Le passage entre les deux civilisations avait été trop brutal et trop rapide.
La mère de Mootchi, était experte en préparation de l’ammassat, qui avait donné son nom au lieu, c’était un poisson arctique qui ressemblait à une sardine, au capelan, dont toute la famille se délectait en le mangeant séché.
Tobias s’occupait avec Mootchi du centre philatélique du Groenland situé au village, ils se chargeaient de concevoir les différentes collections de timbres du...

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