En 67, tout était beau : Chansons et souvenirs
167 pages
Français

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En 67, tout était beau : Chansons et souvenirs , livre ebook

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Description

Du cours classique aux premiers voyages en auto-stop en Europe, de ses années avec Beau Dommage jusqu’à la folle aventure du magazine CROC dont il fut rédacteur en chef, Pierre Huet se raconte en une série de récits à la fois humo­ristiques et émouvants. L’auteur de Mes blues passent pu dans’ porte et d’autres chansons parmi les plus belles du répertoire québécois tisse non seulement son portrait mais aussi celui de toute sa génération. Révéler la petite histoire derrière les chansons qu’il a écrites devient aussi un prétexte pour explorer les mystères de l’inspiration et de l’industrie de la musique.

Informations

Publié par
Date de parution 20 août 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764430170
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Projet dirigé par Pierre Cayouette, éditeur et conseiller littéraire
Adjoints éditoriaux : Raphaelle D’Amours et Éric St-Pierre
Conception graphique : Nathalie Caron et Sara Tétreault
Mise en pages : Interscript
Révision linguistique : Line Nadeau et Isabelle Rolland
Photographie en couverture : © Pierre Charbonneau
Conversion en ePub : Nicolas Ménard
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Huet, Pierre
En 67 tout était beau : chansons et souvenirs
(Biographie)
ISBN 978-2-7644-2974-7 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-3016-3 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3017-0 (ePub)
1. Huet, Pierre. 2. Paroliers - Québec (Province) - Biographies. 3. Rédacteurs en chef - Québec (Province) - Biographies. I. Titre. II. Collection : Biographie (Éditions Québec Amérique).
ML423.H83A3 2015 780.92 C2015-941556-X
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2015
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2015
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2015.
quebec-amerique.com



À Lyne, Élise et Jeanne, les trois femmes de ma vie, pour leur appui et leur sang-froid devant les douteuses révélations con- tenues dans ce livre, et à notre chatte Mata-Hari, qui en me réveillant à quatre heures chaque matin, m’a permis d’enfin respecter une date de tombée.


CECI N’EST PAS UNE PRÉFACE
(Déjà, en pastichant subtilement le peintre belge Magritte, je donne le ton au livre de Pierre Huet que vous tenez entre les mains : je suis extrêmement cultivé et je pratique l’art ancestral du name-dropping . Préparez-vous à ramasser des noms propres et célèbres, les pages qui suivent en sont jonchées…)
Bonjour, mon nom est Michel Rivard et voici quelques mots sur Pierre Huet. Je sais que « mon nom est… » est un anglicisme et que je devrais dire « je m’appelle… », mais bout-de-crisse, ça fait 35 ans que je me pr ésente comme ça et c’est pas dans la pseudo-préface d’un livre mineur que je vais commencer à corriger mon français défaillant !
(Pause)
Donc, je suis Michel Rivard et Pierre Huet est mon ami depuis 1965 (année de la sortie de Beatles 65 au Canada, Beatles For Sale au Royaume-Uni). Nous nous sommes connus dans les murs du collège Saint-Ignace, un établissement d’enseignement classique tenu par les Jésuites. Comme Pierre Huet, je n’ai jamais terminé mon cours classique, ce qui explique peut-être l’anglicisme du début.
Ah, Pierre Huet !
Je pourrais me servir de la tribune qui m’est offerte pour vanter le talent de Pierre Huet, sa verve, sa drôlerie, la beauté de son écriture en chanson ou en humour, son charme auprès des femmes, sa fidélité amicale auprès des hommes et des bêtes, ses rencontres prestigieuses, sa modestie légendaire et sa connaissance encyclopédique des choses inutiles… mais je ne le ferai pas : il le fait lui-même très bien dans cette brique que je vous conseille de lire au complet (je l’ai fait ! Ouf…) avant qu’elle n’aille se trouver une place dans votre bibliothèque entre la biographie non autorisée des Jérolas et le premier tome d’ À la recherche du temps perdu de Proust.
Comme le dit mon auteur fétiche F. LaFève : « La mémoire est une arme d’invention massive. » Pierre Huet l’a très bien compris. Dire que ses souvenirs peuvent facilement être qualifiés d’élastiques est un euphémisme. Vous en tirerez cependant une lecture édifiante et un plaisir délirant teinté d’émotion devant ces évocations habiles de la petite histoire du Québec. Je vous rappelle que je suis l’ami de Pierre Huet (avec 3 702 autres, si j’en crois cet ouvrage… et je ne parle pas d’amis FB !) et que c’est à sa demande que j’écris ces quelques mots…
Avant de vous laisser plonger dans cet océan de vérités poétiquement licenciées, voici quelques faits indéniables concernant Pierre Huet :
1. Le jour où j’ai parlé à Pierre Huet pour la première fois, au collège en 1965, il arborait une coupe « Beatle » parfaite, il portait un pantalon serré et des souliers pointus. Moi, ma mère voulait pas. J’étais jaloux de Pierre Huet.
2. Le jour où nous nous sommes revus en 1969 à l’UQÀM, Pierre Huet était filiforme, avait les cheveux aux épaules, une moustache et ressemblait à George Harrison comme un frère. Moi, j’étais dodu et je ressemblais au bassiste des Animals. J’étais jaloux de Pierre Huet.
3. Le jour où Pierre Huet m’a confié les textes de 23 décembre , Ginette , Le blues d’la métropole pour que je les mette en musique, j’ai découvert une manière magnifique d’écrire en chanson notre quotidien à tous. Moi, je n’avais pas réussi à en écrire une qui avait de l’allure. J’étais jaloux de Pierre Huet.
Voilà, c’est dit !
Nous sommes en 2015, toute jalousie évanouie et toute amitié intacte, et je vous souhaite autant de plaisir à commencer ce livre que j’en ai eu à le terminer !
Michel Rivard, auteur-compositeur interprète
(congrès, mariages, cocktails dînatoires)
P.-S. Pierre, comme demandé, je t’ai nommé 15 fois dans mon texte. Est-ce suffisant pour que tu me rendes ma chienne saine et sauve et que je sois invité au lancement ?


LE BONHEUR D’ÊTRE NÉ EN 1949
J’ai toujours prétendu qu’il fallait naître à Montréal, et qu’en plus il fallait le faire en 1949. Pourquoi ? Parce que naître dans cette ville trop souvent mal aimée et le faire en 1949 signifie avoir 14 ans quand les Beatles viennent jouer au Forum de Montréal ; c’est avoir 17 ans quand l’Expo 67 ouvre ses portes dans la métropole ; et c’est, après cet avant-goût de la culture planétaire, partir de sa ville à 18 ans pour faire le tour de l’Europe sur le pouce.
On en a beaucoup parlé de cette Expo, et avec son 50 e anniversaire approchant, on va le faire encore plus. C’est clair que ma vraie vie a commencé en franchissant les portillons du site dès la première journée. Si j’y étais à l’ouverture avec mes camarades de collège Claude et Yves, c’est logique de croire que nous foxions l’école, donc déjà une première preuve du vent de liberté qui soufflait sur le pays ; heureusement que l’essentiel de l’Exposition universelle de Montréal se tenait l’été parce qu’à ce train-là je coulais mon cours classique.
Je me souviens qu’aussitôt entré sur le site, j’avais pointé du doigt une citerne de gaz naturel d’un mètre de haut en disant à mes amis que c’était sans doute le pavillon de Lilliput. Je blaguais, mais à peine. Avec tout ce qu’on nous racontait et promettait depuis six mois, tout nous semblait possible. Ce n’est pas seulement la planète et ses pays que l’Exposition universelle nous apportait, c’était aussi le possible, l’impossible et le rêve. Une journée, le journal nous montrait un monstre marin en construction qui allait jaillir des eaux du Saint-Laurent. D’ailleurs, à bien y penser, je ne l’ai jamais vu, celui-là. Un autre jour, on nous décrivait le Gyrotron, un manège qui, nous promettait-on, allait nous faire oublier le charme ringard du vénérable parc Belmont. Oui, c’est vrai que La Ronde nous en a mis plein les yeux, mais pas le fameux Gyrotron en question. C’était une sorte d’échafaudage monstrueux où, enfermés dans le noir, nous plongions dans le vide. En fait, avec le recul, ce n’était pas plus excitant que l’actuelle traversée du viaduc D’Iberville et ses nids-de-poule. Mais c’était un des rares désappointements. N’oublions pa

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