À la guerre comme à la guerre !
71 pages
Français

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À la guerre comme à la guerre ! , livre ebook

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Description

Moi, c’est Octave.

Avec ma sœur, Plume, nous sommes inscrits au cours "Enquêtes et filatures";. C’est là que nous avons rencontré Mathis et Eliott. Entre Mathis qui est toujours dans la lune, et Eliott qui se prend pour un véritable policier, nos enquêtes sont vraiment amusantes ! Yvain, notre professeur, est un ancien agent secret.

À l’occasion du Grand Nettoyage de printemps (qui a eu lieu cette année en automne), Plume et moi avons découvert dans notre cave une porte que nous n’avions jamais remarquée. Quelle excitation ! Derrière cette porte, un réseau de tunnels, aux murs gravés d’inscriptions mystérieuses. Notre sang d’agent secret n’a fait qu’un tour. Voici une nouvelle énigme à résoudre, qui nous mènera sûrement de surprise en surprise !

À nous d’ouvrir l’œil !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juin 2022
Nombre de lectures 18
EAN13 9782728930647
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À Baudouin et Thomas,
découvreurs de ­l’Œil de la Marmotte.

1
Grand nettoyage de printemps
Une fois par an à la maison, Maman se lance – et nous avec par la force des choses – dans une opération « Grand Nettoyage de printemps ». Cela consiste à récurer la maison à fond et à se débarrasser de tout le superflu. Je déteste le Grand Nettoyage de printemps. Ce n’est pas tant de faire le ménage que je n’aime pas, même si je ­m’en passerais bien , mais de me séparer de certaines de mes affaires. Pour moi, rien de ce que ­j’ai dans ma chambre ne me semble inutile. Pourtant Maman exige qu’au moins un carton disparaisse chaque année. Un supplice !
Je n’aime pas jeter, c’est plus fort que moi. Je suis persuadé que tout peut servir, surtout depuis que je suis en passe de devenir un formidable agent secret. Ainsi, il est indéniable que ­j’ai absolument besoin de… Une épingle à cheveux trouvée derrière un meuble pour crocheter un cadenas, pourquoi pas ? Une demi-pelote de laine orange, c’est moche, ­l’orange, mais de la laine, ça peut servir. Mes ciseaux à une seule lame qui me servent de coupe-­papier pour ouvrir mon courrier peu important, il est vrai . Mon jeu de 52 cartes avec 51 cartes mais je suis persuadé que le jour où je le jetterai enfin, je retrouverai le 3 de trèfle qui manque. Ma future collection de tickets de métro de New York qui ne compte qu’un seul ticket mais ne demande qu’à ­s’étoffer. Après tout, il faut bien commencer un jour. Un morceau de couverture de survie ridiculement petit au cas où ­j’aurais à voler au secours ­d’un Lilliputien . Un morceau de verre poli trouvé sur la plage que je garde toujours dans ma poche et qui sous un certain angle pourrait servir de loupe .

Maman ne comprend pas : « Comment tu fais, Octave, pour accumuler autant de cochonneries ? », et ma petite sœur Plume – onze mois de moins que moi tout de même – me regarde avec ses magnifiques grands yeux noisette chaque fois que je lui montre quelque chose dont elle ne voit pas ­l’utilité. Elle manque franchement ­d’imagination…
Je dois cependant avouer que, depuis que Plume et moi sommes inscrits à ­l’activité Enquêtes et Filatures, ­­j’accumule encore plus. Je ne me contente plus de ce qui ­m’appartient mais rapporte de ­l’extérieur tout ce qui me paraît intéressant. Tickets de caisse, billets de cinéma, restes de prospectus, morceaux de tissu, listes de course et même une chaussette très sale trouvée au bord de la route, c’est louche non ?
Alors forcément, le Grand Nettoyage de printemps, ce n’est pas mon truc. Hélas, Maman est intraitable. À peine ­m’a-t-elle fait une petite concession : plutôt que de jeter mon carton, ­j’ai le droit de le descendre à la cave pour désencombrer ma chambre. Depuis le temps, la cave se remplit de mes cartons – dans lesquels je ne reviens jamais fouiller, c’est vrai – mais au moins, je ne perds rien.
Cette année, le Grand Nettoyage de printemps tombe en automne, je n’ai pas le souvenir ­d’ailleurs qu’il se soit jamais déroulé au printemps . Après une journée ­d’affreuses tergiversations, ­j’ai enfin accepté de me séparer, du moins temporairement, de ma fourchette à spaghettis qui ne tourne plus, de la couverture ­d’un livre sur les codes secrets sans le livre à ­l’intérieur, ­d’un sac de billes toutes cabossées et de quelques autres bricoles.
Avec un soupir de déchirement, ­j’ai glissé tout ça dans un carton et suivi Plume jusque dans la cave où nous devions faire disparaître nos affaires. Au contraire de moi, Plume n’a aucun mal à se séparer des objets. Chaque année, elle remplit un carton plein de tous les livres qu’elle a lus, je dirais même plus, dévorés . Elle serait prête à les jeter mais cette fois-ci, c’est Maman qui refuse qu’on les mette à la poubelle. Pas très logique tout ça . Pour elle, un livre, ça ne se jette pas. Sur ce point, ce n’est pas moi qui la contredirai, ­d’autant moins que je veux devenir un très grand écrivain. En plus ­d’agent secret, bien sûr.
Plume et moi ne restons jamais longtemps dans la cave. Nous n’avons presque pas peur mais ­l’odeur ­d’humidité et de moisi qui imprègne les lieux ne donne pas très envie de ­s’éterniser. D’ordinaire, nous déposons nos cartons au plus vite et remontons en courant . Pourtant, cette fois-ci, quand nous entrons dans la petite partie qui dépend de notre appartement, je ­m’arrête, consterné. La cave est presque entièrement vide. Quasiment tous les cartons ont disparu, mes cartons ! et cela ne fait aucun doute qu’un autre Grand Nettoyage de printemps a eu lieu sans que nous le sachions. Les traîtres !
– Mes cart… je ­m’étouffe ­d’indignation.
– C’est immense, ­s’étonne Plume, à peine touchée par la disparition totale de mes trésors.
– Ils n’avaient pas le droit. Je vais…
Je bouillonne de rage.
– Tiens ? Tu avais vu qu’il y avait une porte ici ? me demande soudain Plume.
– Je n’en reviens… Je ­m’arrête soudain et me tourne vers Plume. Une porte ?
Ma petite sœur pointe le doigt vers le fond de la cave.
– Là, regarde, me dit-elle. Tu savais qu’elle était là ?
Je secoue la tête et ­m’approche.
– Elle devait être cachée derrière tous les cartons, note Plume.
Une porte en effet est percée au milieu du mur, avec un énorme cadenas pour en interdire ­l’accès. Bizarre, bizarre…
– Je me demande où elle peut bien mener, ­s’interroge Plume, curieuse.
Et moi donc ! Mon sang ­d’agent secret ne fait qu’un tour. Voilà qui mérite que ­l’on se penche sur la question…
2
La fine équipe
– Une porte ?
– Un cadenas ?
– Tu es certain que tu ne ­l’avais jamais vue ?
– Sûr.
Dans la cour du collège, les questions fusent. Mathis et Eliott, nos amis ­d’Enquêtes et Filatures, nous ont rejoints et le mystère de la porte de la cave les passionne tout autant que moi. Entre agents secrets, on se comprend !
– Ce n’est peut-être qu’une issue de secours, tempère Plume qui trouve que nous nous emballons un peu vite.
– Avec un cadenas ? fait remarquer Eliott, sceptique. Ça ne ­s’est jamais vu.
– Il est à clé ? demande Mathis.
– Quoi ?
– Le cadenas.
– Euh.
Quel imbécile, je n’ai même pas fait attention. Il faut vraiment que je travaille mon sens de ­l’observation.
– Non. À code je crois, répond Plume.
Trop forte, ma petite sœur !
– J’apporte un stéthoscope ! lance aussitôt Eliott.
– Pour quoi faire ? je demande.
– Bah, pour trouver le code.
– On n’est pas au cinéma, je rétorque à Eliott qui regarde toujours trop de films policiers. Et ce n’est pas un coffre-fort !

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